"Le complotisme est une éspèce de rationalisme hypertrophié et dévoyé. Vouloir tout expliquer et lier de manière logique tout un tas de faits."
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Oui, le "complotisme" est quelque chose d’assez fascinant, parce qu’on ne peut pas nier les complots qui font partie de l’histoire et de l’actualité faite aussi d’intrigues, de manigances et de mensonges.
Mais là ou le complotisme dérape sérieusement, c’est quand il passe des interrogations légitimes, du scepticisme sain aux explications abruptes, en associant coûte que coûte des pièces de puzzle souvent éparpillées.
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Le complotisme maladif s’appuie sur des croyances et des dogmes réducteurs comme :
"il n’y a pas de hasard", "à qui profite le crime" et il nie surtout toute forme d’imprévu, d’aléatoire, de contradictions, de subtilités ainsi que l’aspect chaotique et aléatoire de la vie ainsi que le libre arbitre des individus souvent considéré comme des pions.
Le plus grave pour l’état mental du véritable complotoiste (dont le mental n’est jamais apaisé), c’est qu’il se doit d’avoir une explication définitive sur tout, avec ce manque d’humilité qui lui empêche de dire "je ne sais pas" ou "il y a une grande part d’inconnue".
La conscience d’une vérité ou d’une connaissance partielle ou très fragmentée pourtant forcément liée à toute condition humaine lui est totalement étrangère car il se considère comme un individu éclairé capable de tout expliquer.

A cela s’ajoute souvent une forme aiguë de paranoia qui considère toute forme d’information mainstream comme fausse et comme cette paranoia est souvent associée à un esprit frustre et réellement binaire, notre complotriste de base passe souvent de la méfiance légitime envers l’information mainstream, à la crédulité la plus totale pour les théories les plus fumeuses, superstitieuses, ou loufoques pourvu qu’elles se présentent en alternatives "dissidentes" de la pensée ambiante.
A voir, la vidéo en une sur le maboul négationiste historique et "recentriste" P Dortiguer venant donner son avis sur l’affaire Cahuzac...