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Commentaire de marais

sur L'inflation est l'impôt qui ne se voit pas


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marais 27 février 2014 15:31

Le ministre a parlé d’euro fort, pas de planche à billet. D’autre part, les pays cités qui dévaluent leur monnaie, les États-Unis et le Japon, ont un un taux de chômage inférieur à celui de la France. Ils ont d’autres problèmes, mais bon...
Imposer une concurrence déloyale aux entreprises (prix trop chers) les fait licencier car ils n’ont plus assez de marges, augmentant ainsi le nombre de chômeurs.
Les chômeurs consomment avec les aides de l’État ; l’État doit donc augmenter les impôts, ce qui réduit la consommation et les marges des entreprises.
Avec une monnaie corrélée à l’économie réelle, les entreprises sont compétitives, elles peuvent donc embaucher, il y a moins de chômeurs, l’État impose moins de taxes. Actuellement, dévaluer, pour la France, c’est réduire les impôts.
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En fait, l’Allemagne ne souffre pas de sa monnaie forte pour au moins deux raisons :
1) un tissu industriel performant à haute valeur ajoutée, où le prix importe s’il coûte 10 ou 15% plus cher que celui des autres. Réorienter la production industrielle de la France en ce sens prendrait des décennies.
2) Des emplois sous-payés, certains à un euro symbolique, et un SMIC jusque-là inexistant. Copier l’Allemagne en ce domaine porterait atteinte au modèle social français alors que la consommation est encore importante et bénéficie aux TPE et PME, les plus grandes créatrices d’emplois.

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Prendre modèle sur l’Allemagne, c’est comme prendre modèle sur la Chine : c’est risible.
La seule question qu’il faut se demander est : Nicolas Doze connaît-il le fonctionnement de l’économie réelle ou les conseils qu’il délivre émission après émission sont-ils déconnectés de cette économie qui le fait vivre ?
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PS : quand l’économie est basée sur la croissance, donc sur l’augmentation infinie de richesse, il est normal que le prix même des ressources, des biens et des services s’apprécient d’autant si les prix restent les mêmes, il n’y aura pas de création sensible de richesse, ou alors de manière purement artificielle.
S’il n’y a pas d’inflation, il n’y a pas de croissance.


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