Hello, c’est passionnant mais je trouve assez douteux de
présenter des certitudes quant à n’importe quelle vision spirituelle de
"l’après-vie" et P.J met visiblement les bouchées doubles pour nous
convaincre de quelque-chose avec des "...donc, c’est bien réel", "on ne
peut pas contredire", "ça s’est vraiment passé comme ça", etc.
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Pourtant,
un ticket correspondant à un P.V dressé à San Francisco, ou une carte
de visite d’inspecteur ne garantissent pas de trou dans son pare-brise
et encore moins qu’un ange n’ait sauvé l’intéressé et unique témoin de
sa version... Quelle idée bizarre de présenter ce ticket en ces termes
(?)
.
Je ne veux pas du tout remettre en cause l’existence
de phénomènes para-normaux, d’intuitions salvatrices, de "voix",
adéquations improbables, etc. par-contre les encadrer sous une forme
bien précise m’a l’air plus contestable, d’autant plus si le dieu unique
et l’évangile donnent le ton. Une conscience collective pourrait tout
autant se focaliser de façon singulière à l’entendement d’un individu,
ou encore, des signes "imperceptibles consciemment" peuvent avoir
prévenu via les sens de l’intéressé/e qui conscientise un "message" par
sa pensée sous la forme d’une voix (?)
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Pour ce qui est
des expérience d’incursions post-mortem, du tunnel et du comité
d’accueil, chaque cas dont la mort clinique a été décrétée pour, après
un délai variable, revenir à la vie, tient en effet un discours
semblable. Cette perception est vraisemblablement le fruit de l’activité
cérébrale qui peut perdurer après l’arrêt des fonctions cardiaques et
respiratoires : de l’électricité circule encore. Un tel état de "fin des
émissions" cependant que la ’conscience de soi perdure peut tout autant
rester encré dans "la matière", le charnel, à ressasser les "banques de
données" et à rêver les mythes incontournables comme justement l’image
qu’on peut se faire d’un aller-simple vers le paradis : Si la conscience
perdure, l’inconscient aussi et celui-ci "sait" que l’heure est grave et
que le moment est venu d’engager un tel processus, même si l’intéressé
peut s’estimer surpris par ses "rencontres" (proches décédés
précédemment, anges, St Pierre, etc.) ou par des visions, comme se voir
inerte depuis une vue subjective aérienne ou face au fameux tunnel.
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Ce
que je veux dire est donc que ce "voyage" peut tout autant rester encré
les deux pieds dans le "vivant" et n’avoir aucun aperçu de "la vraie
mort"...
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Ce qui touche à la mort est plutôt de l’ordre
des tabous pour les occidentaux, pourtant, que ce soit juste bêtement
"l’inconnu" semble inacceptable, on veut savoir (puisque l’humain veut
absolument finir le trognon de la pomme de la connaissance, du moins, la
bible nous dit que c’est dans sa nature) ! Donc on a culturellement
remplacé ce débat-à-l’infini un peu plombant pour les invité/es, par
l’acceptation commune de la version dominante, laquelle offre une sorte
de suite logique aux enfants comme aux grands. Aux enterrements, un peu
d’espoir pour ceux/celles qu’on aimait et la vengeance divine contre les
malfaisant/es. Il me semble que nous avons en tant que
judéo-chrétien/nes, musulmans, bouddhistes, tous les archétypes pour
imaginer sa propre mort comme un "commencement" selon un modèle
similaire.
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Rien pourtant ne garantira à personne quoi
que ce soit sur "le monde de la mort". La foi chrétienne la plus
aiguisée ne peut que se muer en doute à la toute fin, elle n’aura aidé
qu’à postposer le grand mystère.
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La seule vraie
consigne vis-à-vis de la mort n’est-elle pas qu’on l’évite tant que
faire se peut et qu’on verra bien quand le moment sera venu ?