Merci BlueMan pour cette vidéo.
Malheureusement entre le discours et les actes, il y a un grand fossé. Il faut se méfier des apparences et voir ce qui se passe sur le terrain.
En effet, les relations entre Evo Morales et Soros n’ont jamais été bien élucidées, ni les raisons du "laisser faire, laisser passer" pour que ce financier spéculateur, par le biais de son frère, puisse exploiter les plus grands gisements d’or, entre autres, en Bolivie. Aucune mesure ou nationalisation n’a eu lieu dans ce secteur stratégique et n’a pas été affecté par de une vraie augmentation d’impôts (par exemple).
Comment interpréter la connivence implicite de Evo Morales avec MONTSANTO, en faisant pression, pour l’adoption de deux lois qui autorisent l’utilisation des OGM’s, en total contradiction avec le "Vivre bien" ? 80% du soja et autres cultures sont maintenant OGM en Bolivie, tout comme en Argentine ; en sus des pesticides autorisés mais interdits en Europe (notamment la culture du riz).
Autre exemple, la brutale répression contre le peuple autochtone du TIPNIS qui défendait son territoire, reconnu par la nouvelle constitution, et contre la construction d’une autoroute en plein de coeur de l’Amazonie bolivienne (de ce qui reste en tous les cas). Ce peuple a été divisé à l’interne avec des dons de portables et toute sorte de "cadeaux" ainsi qu’avec toute sorte d’actes d’intimidation durant ces dernières années (voir demande devant la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme). L’ancien ministre de l’intérieur responsable de cette répression, M. LLORENTI, a été récompensé par son actuel poste d’ambassadeur devant l’ONU...
En résumé, certes on peut critiquer les EEUU, à juste titre, mais faut d’abord faire son propre bilan des comportements pro-capitalistes, prédateurs et coloniaux à l’interne et surtout s’expliquer de manière plus transparente face au peuple.
Bien sûr, il y a certains aspects positifs du premier mandat, mais secondaires par rapport aux vrais enjeux de nature monétaire/économique, écologique et politique (démocratie réelle et directe).
Une nouvelle oligarchie "révolutionnaire" est naît en Bolivie et elle compte avec un bon appareil de propagande et de médias, soutenus par le système bancaire privé (entre autres) ; le prochain 12 octobre, il sera ré-élu sans surprise pour un troisième mandat, en dépit de l’interdiction constitutionnelle (interprétée à sa manière et validée par le nouveau Tribunal Constitutionnel, bien évidemment). L’habit ne fait pas le moine.