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Commentaire de Chitine

sur Le marché, cette main invisible


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Chitine Chitine 9 octobre 2014 15:12

@ Oliderid

""Le marché c’est la main invisible, l’Etat c’est la main dans ta "gueule."
Il est souvent difficile d’imaginer comment un système décentralisé sans aucun maitre à penser peut produire autant de richesse. L’un des meilleurs contes pour petits libéraux est celui de Leonard E. Read (qui fut repris par Friedman). Il explique au travers d’un objet anodin (un crayon) toute la complexité du marché qui a permis de le créer."

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Ce n’est pas parce que deux libertariens l’ont racontée que cette allégorie doit être prise comme une consécration des bienfaits du marché.
Ce n’est pas "le marché" qui a produit ce crayon. Ce sont des gens, par un travail collaboratif.
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Et il n’est pas difficile d’imaginer comment un système décentralisé sans aucun maître à penser peut produire autant de richesses puisque la réalité est que
- le marché ne produit pas la richesse, ce sont les entreprises avec le travail des gens,
- d’autre par les marchés sont infoutus d’évaluer correctement les rentabilités futures des différents secteurs ; contrairement à ce qu’en disent les théoriciens de l’économie de marché, les marchés ne fonctionnent pas à la rationalité mais à la croyance. Ce qui nous vaut des cycles de bulles à répétition avec à chaque fois à la clé des effondrements massifs de valeurs, autrement dit, tout le contraire de la production de richesse.
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Et la "main invisible" n’y est pas l’expression de la toute puissance autorégulatrice, mais plutôt celle des marionnettistes qui savent, eux, surfer sur les vagues des bulles en formation (les investisseurs sûrs - évidemment puisqu’ils sont les initiateurs de ces bulles - et les institutionnels).

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Sans compter les multiples contradicteurs au sacrosaint principe du laisser-faire et qui pourtant le prêche au plus haut niveau : les grandes institutions financières dirigées par les "libéraux" Greenspan et Bernanke, les agences de notations, les investisseurs institutionnels oligopolistiques (Goldman Sachs & co), qui n’ont de cesse d’orienter les marchés se foutant donc complètement des principes qu’ils ont contribué à ériger en dogme

(et la preuve du dogme : vous êtes encore là à nous parler de la grande efficacité des marchés et du "laisser-faire" alors que tout dans l’histoire contemporaine démontre que les marchés dysfonctionnent. C’est la croyance contre l’expérience).

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Il n’y a ainsi pas de main invisible dans le sens d’"impersonnalisation" des actants rationnels et effet autorégulateur, mais bien des mains invisibles dans le sens de manipulation de la base de la pyramide des insvestisseurs.
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Donc :

"Il est souvent difficile d’imaginer comment un système décentralisé

—> pas décentralisé mais polarisé

sans aucun maitre à penser

—> théoriciens et zélotes pléthoriques, think tank, institutions financières, agences de notation...

peut produire autant de richesse.

—> Va demander ça à tout ceux qui sont touchés par la crise subséquente de celle des subprimes

L’un des meilleurs contes pour petits libéraux est celui de Leonard E. Read (qui fut repris par Friedman). Il explique au travers d’un objet anodin (un crayon) toute la complexité du marché qui a permis de le créer.

—> le marché ne crée rien, il ne fait qu’étendre les places d’achat-vente

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Bref,

L’efficacité des marchés est une blague.

 


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