Cambadélis....
Affaires et condamnations judiciaires
Affaire du doctorat
Dans un ouvrage publié en septembre 2014, le journaliste Laurent Mauduit accuse Jean-Christophe Cambadélis d’avoir obtenu de manière frauduleuse un doctorat de troisième cycle, soutenu en 1985 à l’université Paris VII, sous la direction du professeur Pierre Fougeyrollas.
L’usurpation résiderait dans le fait qu’il ne disposerait d’aucun des
diplômes lui permettant de s’inscrire en doctorat, n’étant titulaire ni
d’une licence, ni d’une maîtrise ou d’un DEA. Jean-Christophe Cambadélis
dément, évoquant une dérogation de l’université Paris-VII tout à fait
usuelle. L’université Paris-VII a de son côté démenti toute
irrégularité.
Selon Laurent Mauduit, l’inscription aurait été permise par la complicité du professeur Pierre Fougeyrollas – lui-même membre de l’OCI – et par la production d’un faux diplôme universitaire. La thèse de Jean-Christophe Cambadélis, intitulée Bonapartisme et néocorporatisme sous la Ve République, révèlerait de fortes lacunes scientifiques et des soupçons de plagiat, selon les seules premières pages numérisées par Laurent Mauduit. Ce dernier assure également que Jean-Christophe Cambadélis aurait plagié l’essentiel du texte de son premier livre, Pour une nouvelle stratégie démocratique (1986). Cette thèse universitaire – que Laurent Mauduit apprécie comme très médiocre et « reprenant sans distance ni nuances » les analyses « frustes » et « sectaires »
des lambertistes – ainsi que ce livre, auraient aidé Jean-Christophe
Cambadélis à s’affirmer au sein du Parti socialiste, qu’il venait
d’intégrer. Cette interprétation est discutée, aucune condition de
diplôme n’étant nécessaire à l’accession à des postes de responsabilités
comme en attestent d’autres biographies de dirigeants du PS.
Jean-Christophe Cambadélis a pour sa part démenti les accusations de Laurent Mauduit,
produisant à l’appui de ses dires quatre fac-similés (pdf) : de
dispense de maitrise du 3 mai 1983, sur avis du Conseil scientifique du 2
mai 1983 (avis non produit) ; d’attestation d’obtention du DEA de
sociologie (attestation en date du 3 décembre 1984, diplôme obtenu en
juin 1984) ; du rapport du directeur de thèse (28 mai 1985) ; enfin du
procès-verbal (26 juin 1985) de soutenance de cette thèse.
Cependant, selon Mediapart
loin d’apporter un véritable démenti, ce communiqué révèlerait de
nouvelles zones d’ombres sur le cursus universitaire de Jean-Christophe
Cambadélis. Ce dernier a produit devant les écrans le 21 septembre dans
l’émission C’ politique son mémoire de DEA et un relevé de notes.
Les documents produits par Jean-Christophe Cambadélis tendent à
attester qu’il est parvenu à réaliser sa thèse en moins d’un an après
son DEA, entre juin 1984 et mai 1985.
Ce délai constituait le minimum légal, puisqu’il fallait alors en
principe au minimum deux ans et maximum trois ans (année de DEA
comprise) pour produire une thèse de troisième cycle en sciences
humaines.
Affaire Agos
Poursuivi pour recel d’abus de biens sociaux dans l’affaire Agos
– Agos est une société gestionnaire de foyers de travailleurs immigrés –
car il a bénéficié d’un emploi fictif entre 1993 et septembre 1995 lui
ayant rapporté plus de 442 000 francs (environ 67 382 euros), Jean-Christophe Cambadélis est mis en examen en novembre 1996. Il est condamné en janvier 2000 à cinq mois de prison avec sursis et 100 000 francs (environ 15 244 euros) d’amende par le tribunal correctionnel de Paris.
Affaire de la MNEF
Quand éclate l’affaire de la MNEF,
les médias pointent du doigt les liens connus entre l’imprimerie Efic
et le député socialiste. Les enquêtes concluront, en effet, sur un
système de fausses factures mis en place notamment par l’intermédiaire
de cette imprimerie. Jean-Christophe Cambadélis sera condamné dans le cadre d’un autre volet de ce scandale.
Jean-Christophe Cambadélis est mis en examen le 7 juin 2000
pour abus de confiance dans l’affaire de la MNEF. Il est soupçonné
d’avoir bénéficié d’un emploi fictif au sein de la mutuelle étudiante
MNEF entre 1991 et 1995, pour lequel il aurait touché 620 500 francs (94 580 euros) d’une filiale de la MNEF, au titre d’une activité permanente de conseil, comme l’explique Libération : « De
1991 à 1993, c’est en qualité de « sociologue » que Jean-Christophe
Cambadelis a été rétribué à hauteur de 420 499 francs par la Mutuelle
interprofessionnelle de France (MIF), une filiale de la Mnef. Cambadelis
était alors député, avec revenus afférents. Non réélu en 1993, il
reçoit jusqu’en 1995 quelque 200 000 francs supplémentaires de la MIF,
en tant qu’administrateur « chargé des contacts auprès des ambassades ou
des universités ». » Seuls « trois documents manuscrits » auraient attesté du « travail » du député.
Le 2 juin 2006, reconnu « coupable de recel d’abus de confiance », il est condamné à six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende par la 11e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. Cette peine n’est pas assortie de période d’inégibilité25.....Wikipedia