Bigeard, héros ? Tiens donc ! Un tortionnaire, un sanguinaire ? Oui, de fait.

Nul ne saurait effacer ni pardonner ce que cet homme a commis de cruautés. Nul ne saurait transformer ce qu’il a fait en vertu, vertu patriotique ou autres. A moins d’être aveuglé par la haine des autres - comme se révèle du coup le sieur Jonathan Sturel. Jonathan Sturel qui se prend au sérieux malgré son sens de la critique défiant tout bon sens. Délateur plus que dénonciateur. Onfray en sait quelque chose, lui qui a essuyé ses radotages de crapaud de la fable voulant être plus gros qu’un bœuf.

Si le ridicule tuait, Sturel ne serait déjà plus de ce monde. Cela n’empêche, il reste le nain qu’il a toujours été. Patriote ? me diriez-vous. Oui certes, mais sans rien dans les tripes que du vent. Le voilà qui prend ses illusions, ses fantasmes nourris de ressentiments et d’esprit de revanche, pour de la bonne parole. Et vas-y pour redorer le blason d’un criminel de guerre ! Dire que ça ose se montrer comme quelqu’un qui fréquente la philosophie... 

Alors Bigeard et ses pairs. Une claque au Vietnam, une autre en Algérie. Une frustration à vie de n’avoir remporter nulle victoire - et ce nulle part. A tel point que, désespéré, Charles de Gaulle décida un jour de faire rentrer ses "preux" généraux dans les casernes avec ordre ensuite de quitter au plus pressé l’Algérie. L’Algérie qui lui brûlait les doigts. L’ALN, imbattable. Prêt à mourir jusqu’au dernier. Voilà l’héroïsme, monsieur Sturel, si ça peut vous aider à donner du sens aux mots.

Pfft...

Héros, Bigeard ? Pas tant, monsieur Sturel, que vous n’êtes historien ou philosophe. 

Quelle mauvaise foi !

RAF