@michel-charles
Je pense qu’il doit y avoir au moins deux intérêts divergents, même chez les souteneurs de nazillons (sous leurs formes diverses) œuvrant depuis l’Ouest. Il y a d’une part les intérêts du business : Rafler tout ce qui peut être privatisé pour pas cher et qui sera bien juteux pour le "business" (ressources, ports, terres cultivables...). Mais çà nécessite d’établir une certaine forme d’ordre dans au moins une partie de l’Ukraine (je ne parle pas d’un état de droit bien sûr mais de quelque chose qui reste au moins assez "sûr" et "profitable" pour les "investisseurs"). Mais d’autre part, il y a aussi les intérêts que vous évoquez qui entrent en partie en conflit avec les premiers : Mettre le chaos à tout prix pour mettre la Russie en difficulté.

Cette situation peu claire quant à la conduite nouvelle à tenir face à pravy sektor (devenu incontrôlable) peut être le reflet d’une lutte entre ces deux camps aux intérêts incompatibles : D’un côté "Maintenant que les barbares ont servi, liquidez les sinon on ne viendra pas chez vous investir (comme ils disent)" et de l’autre : "Vous nous aviez promis de nous aider par tous les moyens à casser du pro-russe, vous êtes des traitres"... Donc, affaire d’argent oui, mais affaire de géopolitique US aussi (avantages matériels au final aussi, mais moins directement). Bref, du gros dans les deux cas pour cet affrontement.

Il y a aussi la tentative à débouchés multiples, abondamment pratiquée par les USA : On vise un idéal (l’Ukraine mise au pas sous contrôle total, par tous les moyens mais avec comme but une certaine forme de "stabilisation") et si on n’arrive pas on a un plan B (on casse tout pour nuire au moins à la Russie, à défaut d’autre chose). La cause mère de ces querelles au sein du pouvoir de Kiev pourrait bien être cela.