Bloqué sur le terrain de façon inattendue par l’efficace coordination militaires des forces laïques (Damasso-Kurdes), Recep Erdogan,
chef des forces islamistes, tente de gagner cette guerre sur le tapis
verts. Il cherche à faire ce qui a déjà été fait du Donbass à
kaboul : accumuler une succession de cesser-le-feu bidons pendant des
mois.
Le vice-président américain Mike Pence
vient de lui offrir une première paix clownesque de 5 jours. Si vous
lisez le texte, vous comprendrez qu’en vertu de ce soi-disant
cessez-le-feu, les familles kurdes sont confrontées à l’impossible choix entre fuir leurs maisons ou être nettoyées sur le plan ethnique ! Quelle
honte d’avoir signé un si lamentable document dans le soit disant but
d’éviter une guerre inévitable. (On se croirait en 1938 à Munich avec
Chamberlain et Daladier, les kurdes remplaçant les tchèques et Erdogan
remplaçant Hitler).
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L’alternative à la signature de plusieurs torchons déshonorant successifs serait d’envoyer une frappe de semonce.
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Envoyée par les américains ?
Non, puisqu’ils veulent à tous prix conserver la Turquie dans l’OTAN.
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Envoyée par les russes ?
Non, puisque Vladimir Poutine veut conserver son lien privilégié avec son « nouvel ami » Recep Erdogan à qui il a livré ses redoutables missiles sol air russes ultra moderne S400, en espérant voir la Turquie quitter l’OTAN.
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Envoyée par une poignée d’avions franco-britanniques ?
Peut-être. Pourquoi pas ?
Boris Johnson (maintenant libéré du complexe dossier du Brexit) et Emmanuel Macron peuvent être tentés par cette frappe de semonce pour de simples raisons politiciennes (les énumérer seraient indécent...)
Mais d’évidentes bonnes raisons existent aussi.
Elles peuvent même motiver un rapide vote consultatif préalable au Parlement Européen.
Il serait accordé à la Turquie un délai de 10 jours pour quitter la
totalité du territoire Syrien qu’elle occupe (y compris les zones
envahies en 2016 et 2018, notamment la région martyrisée d’Afrine).
Bref, de la lucidité, du sens de l’honneur, du courage et de la détermination.
Mais nos dirigeants ont-ils ces qualités ?