L’islam, c’est pas sorcier

-Pour les impôts : il ne doit pas se substituer à l’aumône, car l’aumône est comme tout pilier, un test et une obligation pour les croyants. Va t-on réussir à respecter ce pilier ? C’est une question à laquelle nous devrons nous justifier le Jour du Jugement.
Tandis que les impôts de toute façon, on est obligé de les payer, et ce n’est pas Dieu mais l’Etat qui nous le demande.

Autre argument : imaginons que les musulmans se mettent à payer des impôts au lieu de l’aumône. Qu’adviendra -t-il de l’aumône en elle-même quand au bout de quelques siècles, les gens auront tout confondu, étant donné qu’en plus la grande majorité des musulmans n’ont jamais lu le Coran.

Autre argument : N’oublions pas qu’un musulman peut être ayant droit à la distribution de la zakat, et ce, selon des critères bien défini par l’Islam. Par conséquent, on ne peut pas laisser ni imposer à un organe laïc et non-musulman (l’Etat), le soin de redistribuer la zakat aux musulmans conformément à une religion (l’Islam). lakoum dinoukoum wa liya dini (A vous votre religion et à moi la mienne) sourate al kafiroun.

Attention cependant, Dieu a demandé à tout être de ne pas endurer plus que ce qu’il ne peut supporter. Donc si après les impôts, on n’a plus d’argent pour payer la zakat, on en est logiquement dispensé. Dieu est miséricordieux.

-La viande de porc : C’est sûrement parce que c’est une des règle de l’Islam les plus faciles à respecter.

La majorité des musulmans de France n’ont pas choisi leur religion, mais l’ont hérité familialement.
Connaissant la culture maghrébine plus particulièrement, on sait quelle connotation péjorative est attribuée à la viande de porc.

De ce fait, il semble bien aisé à des personnes qui n’ont jamais goûté à un aliment, de poursuivre cette habitude alimentaire. C’est comme si, on imposait aux européens de ne pas manger de manioc (aliment de base en Afrique) ou de chien (comme en Asie).

Conclusion : la privation du porc, pour la majorité des gens de culture musulmane, n’est pas un acte lié à une démarche religieuse, mais plutôt une influence culturelle.

-Etre français et musulman ? Oui c’est possible. Les textes de lois régissant notre pays, ne mentionnent pas à ma connaissance, le christianisme comme élément faisant parti prenante de la Constitution, et encore moins, dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen.

De ce fait, être français et être chrétien sont deux choses différentes à ne pas comparer, tout comme être français et être musulman.
Ainsi en théorie, la prééminence d’une culture judéo-chrétienne ne fait pas partie des valeurs de la France.

Il est également à souligner que si la France est certes à majorité de culture chrétienne, il fût un temps où, sur le même territoire, les gens ne l’étaient pas, comme avant la diffusion du Christianime, comme ce le fût à l’époque Gallo-Romaine, des invasions barbares ou du temps des Celtes.

D’un point de vue, même comptable, notre territoire national a été même plus longtemps baigné dans une culture polythéïste que chrétienne.
Pourquoi alors, si l’on s’accroche à cet esprit réducteur, nous imposer ce terme : "judéo-chrétien" plutôt que "polythéiste" ?
Les cultures évoluent sans cesse, et imposer une vision des choses pour en faire une règle, tient plus d’un obscurantisme inquisitoire que de l’objectivité.

Les habitants de notre territoire national, ont été polythéistes en effet, sont devenus chrétiens ou juifs, et deviendront peut être musulmans. Laissons les gens se choisirent eux-mêmes, et choisirent leur pays.

En conclusion, pourquoi imposer un dimanche en jour de congé, et ne pas proposer un vendredi ou un samedi ? un aïd ou kippour au lieu d’un noël ?
Dans le commerce, les raisons sont peut être plus financières que religieuses, mais dans les administrations, le dimanche ou noël n’a pas plus de raison d’être que le vendredi ou le kippour.

Ainsi, un musulman qui revendique un jour de repos le vendredi à la place du dimanche, ou un aïd au lieu de noël n’est pas moins un VRAI citoyen français pour reprendre ton expression, qu’un autre.