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Willie DeVille est mort : adios amigo

« C’est avec le cœur lourd que nous vous annonçons que Willy est mort en paix, la nuit dernière, 6 août 2009. Son esprit et sa musique resteront toujours en nous ». Ainsi s’exprime le manager de William Borsay, alias Willy DeVille sur le site officiel consacré à ce chanteur d’exception.

« Monsieur DeVille est un artiste magnétique, écrivait le critique Robert Palmer, mais sa présence macho sur scène dissimule une intelligence musicale afûtée ; ses chansons et arrangements sont enrichies de rythmes ethniques et d’échos de blues, références stylistiques des plus disparates, et pourtant ils coulent avec fluidité et se tiennent solidement l’un à l’autre. Il incarne un enchevêtrement de contradictions culturelles tout en faisant une musique à la fois idiomatique, au sens le plus large du terme, et totalement originale ».

En 2007, Bruno Lesprit écrivait dans Le Monde, alors que le chanteur américain s’apprêtait à chanter à la Cigale (son dernier concert parisien) que Willie DeVille« est devenu le personnage qu’il avait rêvé d’être : un homme "out of time", intemporel, mi-dandy mi-bandit, indifférent aux modes musicales et excitations passagères ». DeVille, rappelle le Monde, se définit comme « un chanteur blanc de rhythm’n’blues » et se considère, « immodestement ou lucidement », comme « un des meilleurs interprètes de chansons aujourd’hui ».

Sa carrière de rocker commence en 1977 avec la sortie d’un premier disque, Cabretta. Son groupe s’appelle alors Mink de Ville. Ce n’est que dix ans plus tard, sous le nom de Willie DeVille, qu’il entame la deuxième partie de sa carrière.

Celle-ci décline aux Etats-Unis alors qu’en Europe le chanteur est reconnu. Le Monde rappelle que sa version mariachi de Hey Joe (chanson que Jimi Hendrix a reprise et a contribué à rendre populaire dans le monde)a été classée numéro un en Allemagne, en France ou en Espagne.
Ses musiciens de prédilection étaient Noirs : John Lee Hooker, Muddy Waters, Howlin’Wolf, Lightnin’Hopkins, Blind Lemmon Jefferson. Mais il rendra un bel hommage à Edith Piaf (dans Le Chat bleu, enregistré en public à Paris, en 1993) : "La première fois que je l’ai entendue, j’avais 12 ans. Je vivais dans la rue. Des drag-queens de New York - une d’elles a joué dans le film Trash d’Andy Warhol - ont mis un disque de Piaf en me charriant : peut-être un jour iras-tu chanter à Paris. Les drag-queens écoutaient énormément de musique, des choses de Broadway. Elles offraient une excellente éducation musicale » expliquait-il dans Le Monde. Par la suite ses albums seront marqués par différentes influences comme le cajun, le zydeco, la salsa. Son dernier CD, Pistola, est sorti en 2008.

Hey Joe :
Loup Garou :

Cadillac walk :

Tags : Etats-Unis Musique






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