Non les policiers français n’étaient pas accompagnés de soldats allemands lors de la rafle du Vel’div
« Pour éviter les fuites, les policiers réquisitionnés pour la rafle n’ont été prévenus que la veille. Les équipes étaient composées de deux policiers qui ne se connaissaient pas et étaient systématiquement accompagnés d’un soldat allemand », souligne la commissaire Françoise Gicquel. Malgré tout, des familles ont pu être averties. Comme le prouve une lettre du 16 juillet, 8 heures, qui note que l’opération se trouve ralentie car « beaucoup d’hommes ont quitté leur domicile hier ». (La commissaire divisionnaire Françoise Gicquel, en charge des 17 kilomètres d’archives de la Préfecture de police.)
Côté UGIF
Après la rafle du Vel d’ Hiv’, Darquier de Pellepoix, nouveau patron du Commissariat Général aux Question Juives écrit le 31 juillet 1942 à André Baur, vice président de l’ UGIF, mais le véritable responsable en zone occupée
"...Le préfecture de la Seine qui avait été chargée de pourvoir à l’ hébergement de 4200 enfants juifs appartenant à des familles internées les 16 et 17 juillet derniers vient de me faire connaître qu’ elle avait pris toutes dispositions pour faire face à cette mission en comprenant notamment dans ses disponibilités 5 établissements signalés par vous, d’ une capacité de 445 places.
Je viens de lui faire connaître qu’ il n’ y a plus lieu désormais, en ce qui la concerne, de pourvoir à la mise en service des divers centres indiqués par elle à la suite des dernières décisions des Autorités d’ Occupation (Ces enfants seront déportés et exterminés jusqu’ au dernier, en note). toutefois, par mesure de prévoyance j’ estime indispensable que vous gardiez à ma disposition les 445 places à aménager dans les locaux dépendants de l’ UGIF Je désire être en mesure de les utiliser immédiatement au cas où le besoin s’ en ferait sentir..." (CDJC-XXVIII, a 135)