à Qaspard Delanuit (et à tous)
La "QUESTION PRIMORDIALE
" d’aujourd’hui me paraît être celle-ci :
Quand un pays subit une suite de preuves tragiques qu’il s’est
trompé sur un point important de ses lois protectrices, il serait sage qu’il
procède à une rectification. C’était
déjà vrai il y a 15 ans quand j’écrivais ceci (qu’à l’époque je ne pouvais pas
publier) :
" Il me paraît indispensable de modifier radicalement
l’approche politique des problèmes religieux, et d’inverser certaines
démarches. Dans un article où il souhaitait que l’islam soit mieux reconnu par
la République laïque, Henri Tincq remarquait que "les notions de citoyenneté et de laïcité, qui, plus tard,
s’imposeront aux particularismes religieux" étaient "en germe" dans l’édit de Nantes. Il faut qu’elles
deviennent aujourd’hui des engagements et
qu’ils soient préalables à la
liberté et à la reconnaissance des pratiques cultuelles.
Et puisque la loi de séparation, rappelait encore Henri Tincq,
établit dans son article premier que "La
République garantit le libre exercice des cultes" il faut lui
faire préciser dans la Constitution présente et pour l’avenir : "des cultes pacifiques,
respectant intégralement les droits de la Personne Humaine.
Et bien entendu des décrets d’application devraient exiger le rejet explicite
et sans ambiguité de tout ce qui est appel à la violence, au mauvais traitement
des individus, femmes, hommes ou enfants, ou justification de la violence,
fut-elle considérée jusque là comme œuvre de Dieu. "
C’est un extrait de l’article DÉSACRALISER LA VIOLENCE RELIGIEUSE
publié ici sur Agoravox :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/desacraliser-la-violence-174422