La face cachée du Chikungunya
par Henry Moreigne, jeudi 16 février 2006
Depuis le début, la désinformation prévaut. Sur la nature de la maladie tout d’abord : ...
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Pourtant ce virus n’est pas un inconnu des autorités sanitaires locales. Il est répertorié depuis les années 1950, et si aucun médicament efficace n’existe, les moyens de lutte préventifs avaient jusque-là donné satisfaction. Ils consistent en une démoustication annuelle pendant la saison sèche.
Seulement voilà, l’année 2005 a été marquée par la rigueur budgétaire, et l’État ne souhaitait pas assurer la prise en charge du traitement, espérant que les collectivités locales prendraient le relais. Parallèlement, la DRASS a supprimé 120 postes au sein du service de prophylaxie entre 1985 et 2005. Un service qui désormais ne compte plus que 40 agents, un nombre très insuffisant pour lutter contre le moustique vecteur du Chicungunya.
Le problème c’est que la lutte contre le moustique est totalement différente lorsqu’elle a lieu en saison humide. Elle nécessite le recours à des agents chimiques particulièrement toxiques, qui provoquent d’importants dégâts collatéraux sur la faune et la flore.
La catastrophe sanitaire se double d’une catastrophe écologique sur un territoire sinistré économiquement, dans lequel le secteur touristique est primordial.
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