Oui et non, à la lecture de l’ouvrage de Michel Mercier, on voit que le réseau mafieux de pédophilie Triangle au Cambodge utilise traquenard, extorsion et chantage. Dans cet exemple, les vrais salopards de pédophiles semblent une minorité, le coeur de cible est d’abord le riche expatrié.
L’ouvrage de Michel Mercier en version texte (TXT) pour liseuse :
https://www.mediafire.com/?idug5ppaiimanaq
Extraits du livre :
" Le piège est ensuite le même avec les caméras miniatures cachées, à partir de ce moment la partie est gagnée. Jusqu’au milieu des années 2000, le lieutenant de police Tho participait à la machination organisée par les mafieux français avec qui il était associé. Le scénario mettait en scène des policiers cambodgiens, ou des pseudo-policiers dotés de fausses cartes de police, qui interpellaient le suspect suite à une plainte déposée ou suite à une enquête imaginaire sur des réseaux pédophiles. Les policiers livraient les détails de la soirée qui déstabilisait la cible se voyant passer plusieurs années dans les prisons Khmères. A ce moment précis, nos mafieux intervenaient comme aurait pu le faire le consulat de l’ambassade de France. Les négociations avec les présumés policiers duraient plusieurs heures pour en arriver à un compromis financier qui avoisinait les 20 000 dollars et plus en fonction de la solvabilité de la personne. Ultime service rendu par la mafia, la récupération d’un film pris par la police durant les rapports avec l’enfant qui n’avait jamais plus de neuf ans. Dans ces cas de stress intenses et au risque de se retrouver devant un juge, la cible trouve toujours le moyen de se faire envoyer la somme sur un compte en banque mis à disposition par les mafieux.
Les mafieux peuvent rencontrer par contre des cibles qui n’ont ni envie de passer une soirée avec des prostituées et encore moins avec des enfants, qu’à cela ne tienne, le plan de secours prévu aboutit au même résultat. Au cours de la soirée, la mafia s’arrange pour droguer sa cible ou la rendre inconsciente, la drogue peut être versée par une serveuse cambodgienne dans la boisson du dîner ou directement par le mafieux au cours d’une discussion. La drogue fait effet dans le temps et a pour objectif d’endormir profondément la personne. Le lendemain matin au réveil, deux solutions sont possibles, la police intervient suivant le scénario du pédophile pris en flagrant délit, ou de celui qui fait l’objet d’une enquête avec des photos de lui prises en plein acte sexuel avec des enfants. Les enfants sont ceux loués par les mafieux qui ont simulé pour la photo, l’acte sexuel avec la cible à qui l’ont a fait prendre les poses nécessaires. Ces photos sont dispersées partout dans sa chambre et il les découvre à son réveil. Ce scénario est radical et personne n’est allé se plaindre à la police cambodgienne qui de toute façon, était de connivence avec les mafieux.
Un autre scénario assez répandu revient à payer des enfants cambodgiens pour faire de faux témoignages. Il suffit à un touriste de visiter un « établissement de distraction », et qu’il disparaisse un petit laps de temps dans un salon privé, pour que la machination puisse se réaliser, un enfant ira se plaindre de violences ou de tentative de viol. L’étau se referme sur la cible et si elle ne peut, pour une raison ou une autre, accepter l’arrangement financier prévu par la mafia, la prison s’offre à elle. Les prisons khmères n’étant pas celles d’Europe, c’est une véritable condamnation à mort pour un occidental. Cela n’empêchera pas nos mafieux de fêter l’affaire comme il se doit, bien au contraire, ils rechercheront à se mettre en avant, prétextant avoir contribué à l’arrestation d’un pédophile, pour obtenir sur une de leur ONG29 des subventions internationales dans le cadre de la protection de l’enfance.
Le 3 mai 2008, un Australien, Bart Lauwaert, qui purgeait depuis 2003 une peine de 20 ans d’emprisonnement dans la prison de Siem Reap30 est décédé. Il n’avait que 41 ans et malgré une constitution solide, il n’a pas supporté les assauts répétés des crises de paludisme. Son cas était particulier puisque les jeunes filles qui l’avaient accusé étaient revenues sur leurs accusations, avouant qu’elles avaient fait des faux témoignages pour de l’argent qu’une ONG leur avait promis. Ni la justice cambodgienne, ni l’ambassade d’Australie n’ont cherché à en savoir plus alors qu’il s’agissait bien des procédés employés par la mafia. Une enquête aurait permis de remonter à cette ONG et aux commanditaires qui jouent ainsi avec les gens depuis la fin des années 90. L’enquête aurait surtout permis de sauver la vie de cet Australien. D’autres étrangers, arrêtés et accusés de tels crimes clament toujours leur innocence, en vain. Il serait pourtant facile de mettre au jour les machinations à partir du moment où l’on tient compte des méthodes des mafieux, qui sont la marque d’occidentaux, non de Cambodgiens. Et là encore, apparaîtront comme par hasard des négociateurs providentiels au fort accent marseillais ou corse. En les écartant et en prenant toutes les dispositions pour ne pas se laisser polluer par leurs actions dérivées, il ne fait aucun doute que des accusations seraient démontées et des personnes libérées."
Exemple analogue avec Denis Robert dans le " roman " Tout va bien puisque nous sommes en vie 1998 : il raconte à travers le témoignage d’une banquière en fin de vie comment un réseau partouzard avec caméras cachées est organisé en France afin de faire chanter des politicards.