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Accueil du site > Tribune Libre > Dominique Pagani : sur la pensée de Michel Clouscard

Dominique Pagani : sur la pensée de Michel Clouscard

A une époque où les forces politiques en présence semblent se disputer d’un côté entre deux faces libérales d’une même médaille (sociaux-liberaux / libéraux-« sociaux »), fascisme d’aujourd’hui et de l’autre un retour au fascisme d’antan sous-couvert de populisme… Des personnes comme Dominique Pagani ici, ou Bernard Friot, nous redonnent espoir en proposant une autre voie, qui a existé, qui puise sa force dans un déjà-là qu’on a étouffé et qui est encore étouffé mais qui ne demande qu’a ré-émerger…



Intégralité de l’entretien (+Bonus) ici : http://www.laffranchipresse.fr/education-populaire/2014/09/27/integralite-entretien-avec-dominique-pagani-lu-e-rousseau-clouscard-la-musique

 

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Tags : Economie Politique Société Consommation Culture




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33 réactions à cet article    


  • 2 votes
    la mouche du coche 27 septembre 2014 19:32

    Interview passionnante. Notez comme, à la fin de la première vidéo, il n’arrive pas à se défaire de la pensée dominante atlantique cohn-benditesque qu’il prétend combattre. Il continue de dire du mal du FN ! smiley Il ne s’apercoit pas qu’à ce moment, il parle comme Cohn-Bendit, comme le PS, comme l’UMP, comme tous les atlantistes qu’il fustige. Il n’est pas arrivé à dépasser sa condition. N’est pas Clouscard qui veut.


    • 3 votes
      Socarate 27 septembre 2014 20:35

      Et le FN quand est ce qu’il arrête de nous mépriser nous les immigrationiste atlantiste mondialiste qui aimons les noirs et les arabes !

      LAisse les marxiste mérpiser donc les fasciste ! Et donne le droit au fasciste de s’assumer comme telle !


    • 1 vote
      la mouche du coche 27 septembre 2014 20:42

      2ème vidéo Min 25. 40. "moi je ne suis pas conservateur"
      .
      Voila le prof marxiste dans toute son abjection. Il vient de montrer comme le rock, la pop, le people ont détruit la culture française et ÇA NE LE DÉRANGE PAS LE MOINS DU MONDE. Tout pour ma pomme. Il ne pense qu’à lui. On sent le prof heureux d’avoir un revenu en faisant des phrases sans jamais se mouiller, avec le bonheur d’avoir de jolies étudiantes venir de temps en temps dans sa chambre. Tout le reste, il s’en fout. Un vrai intello bourgeois.


    • 6 votes
      maQiavel maQiavel 27 septembre 2014 20:47

      Clouscard ne se serait à mon avis jamais rapproché du FN, il s’est même désolidarisé d’Alain Soral dans un court billet à « l’humanité ».

      Ce que Pagani met en évidence ici, ce sont les retournements dialectiques du FN sur l’économie, le père était ultra-libéral et la fille prend des positions plutôt sociales.

      Il est tout à fait légitime de se poser la question de la posture (ou de l’imposture plus précisément) lorsque l’on a affaire à des politiciens professionnels. Surtout lorsque l’on voit ce genre de chose. Ceci dit, faire cette critique du FN ne veut pas dire que l’on est pro UMPS.

      Mais ce qui m’a intéressé à la fin de la première vidéo, c’est son propos sur le drapeau français. Comment cela se fait il qu’aujourd’hui, en défilant avec le bleu blanc rouge, on est assimilé à des crypto fascistes ? Alors même que les dis crypto -fascistes l’ont toujours détesté avec « la république » qu’ils appellent la gueuse ?  Réponse : simplement parce que c’est considéré comme Lepeniste.

      Pareil pour la critique de l’UE et les propositions de sortie, on l’a bien vu avec Asselineau qui du début à la fin a du se justifier devant un tribunal chez Ruquier pour expliquer qu’il n’est pas un avatar du FN.


    • 1 vote
      la mouche du coche 27 septembre 2014 20:57

      Oui dans le fond ce M. Pagani est un formidable présentateur de Clouscard mais ne l’a pas compris. Ou plus exactement, il l’a très bien compris mais n’a jamais eu le courage d’en tirer les conclusions pratiques. La place d’universitaire était trop bien payée pour cela. Il n’a jamais voulu la risquer. C’est un révolutionnaire en carton-platre.


    • 1 vote
      maQiavel maQiavel 27 septembre 2014 21:19

      -2ème vidéo Min 25. 40. "moi je ne suis pas conservateur"

      Je suis tout à fait d’ accord avec lui. Mais il faut s’entendre sur le terme « conservateur ».Je pense qu’ il fait allusion à cette posture du « c’était mieux avant » qui voit dans le passé un âge d’or, une sorte de paradis perdu auquel il faut absolument retourner à n’importe quel prix, tout s’ articule autour de ce projet de reconstruction de ce passé fantasmagorique et il n’ en découle qu’ utopie et nostalgie , car concrètement , cela est impossible.

      Ne pas être conservateur ne veut pas dire être dans un progressisme radical qui veut que hommes ne doivent plus être dépositaire d’une histoire et héritier d’une filiation. Il faut donc promouvoir l’avenir d’une façon permanente et automatique et décrier le passé comme un bloc d’ombre et de barbarie. 

       

      On remarque aussi que ces deux tendances radicales s’alimentent l’ une l’ autre dans une dynamique de montée aux extrêmes, il est de plus en plus difficile d’avoir une posture modérée et nuancée qui pourtant existe : le passé doit être considéré et les leçons du passé doivent être retenue, le passé est un guide pour l’avenir. C’est là le sens de « l’éloge du rétroviseur » de J.C Michéa : le passé peut servir d’appui pour la construction du futur, tel le rétroviseur qui permet de regarder en arrière tandis que l’on conduit, c’est-à-dire que l’on avance.

       

      D’ ailleurs, j’ai cru comprendre que la tradition ne devrait pas être figée ou sclérosée mais qu’elle doit être critique, seuls les principes sur lesquelles elles s’appuient sont intemporels.

      Eh bien dans sa critique de la musique people, Pagani a une posture traditionaliste : le fait que les enfants n’écoutent plus la musique de leurs grands parents n ‘ est pas ce qui est important à ses yeux, cela est même logique, c’est l’inverse qui serait inquiétant. Ce qui le dérange, c’est que cette musique de masse ne s’appuie pas sur les principes esthétiques traditionnels et la pauvreté qui en découle.


    • 1 vote
      la mouche du coche 27 septembre 2014 21:39

      ça le dérange peut-être, mais curieusement pas tant que cela, parce que si ce que vous disiez était vrai, il se jetterait sur la tradition comme rempart contre l’atlantisme issu du plan Marshall qu’il dénonce.
      .
      Mais il fait exactement l’inverse. Comme je l’avais prévu dans les premières vidéos de l’interview, au moment où on lui demande : qu’est-ce qu’on peut faire maintenant ? subitement il ne dit plus RIEN. Hormis son idée de bien s’occuper des mots, ce qui n’est pas une idée mauvaise, sur le plan de l’avenir, il n’a rien à proposer. il s’en fiche.
      C’est donc bien un vrai marxiste, mondialiste à souhait, heureux dans le fond de tout casser, sans rien à y mettre à la place. Voilà la définition-même du démon, le destructeur. Et sur le champs de ruines fumantes de ses théories, arrivent tout naturellement coca-cola, apple et lady-gaga. Comme tout marxiste, il est le meilleur allié du capitalisme.


    • 1 vote
      maQiavel maQiavel 27 septembre 2014 21:55

      -il se jetterait sur la tradition
      ------> Quant on l’entend sur la musique, sa posture est clairement traditionaliste. Mais, on n’a pas besoin de s’en revendiquer pour l’être …


    • 1 vote
      la mouche du coche 27 septembre 2014 21:58

      Si on en a besoin parce qu’aujourd’hui où nous sommes attaqués, il faut le dire. Et ça curieusement, son immonde pensée marxiste ne le dit pas. Il est un mondialiste américain.


    • 3 votes
      Piloun Piloun 28 septembre 2014 09:12

      Clouscard blablabla fn, il s’est même désolidarisé d’Alain Soral dans un court billet à « l’humanité ».

      Loin de moi l’idée de défendre Soral mais il a déjà répondu sur ce billet et je trouve les arguments de Soral recevable. C’est plutôt malhonnête de les passer ça sous silence. A noter qu’à l’époque du billet, Clouscard était extrêmement atteint et diminué intellectuellement par sa maladie et donc facilement manipulable par son entourage dont Pagani faisait parti, telle une cours de charognards profitant des restes de l’aura du Maître.

      Quiconque a lu du Clouscard se rend compte que ce billet n’a strictement rien à voir avec son style.


    • 1 vote
      la mouche du coche 28 septembre 2014 09:55

      Notons aussi sa ridicule mais parfaitement explicable haine de l’Ancien Régime dont il aurait dut remarquer s’il l’avait étudié de façon conséquente, que les corporations de métier protégeaient les travailleurs. Elles leur offraient le chômage, la retraite, l’éducation, l’assurance maladie.
      .
      Tout ceci, ce monsieur aurait dut l’étudier et en tirer les conclusions. Mais il s’est arrêter dès qu’il a vu que son intérêt personnel était en jeux. Dès qu’il a vu que la défense du peuple menaçait son métier et donc sa paye, il n’a pas hésité une seconde : il a lâché les travailleurs. Il a l’idéologie de son porte-feuille. Sous l’Union Soviétique, il roulerait en berline blindée noire du parti. smiley


    • vote
      vesjem vesjem 28 septembre 2014 11:21

      d’accord , la mouche
      la difficulté principale de l’intellectuel est de faire en sorte que ses propres à-priori ne viennent "polluer" sa pensée ;
      pagani ne pouvant s’extraire totalement de son engagement politique , entrave intrinsèquement son analyse ;
      par ailleurs , il "décortique" excellemment les phénomènes socio-politiques ;
       
       


    • vote
      Schweizer.ch 28 septembre 2014 12:15

      "Ce que Pagani met en évidence ici, ce sont les retournements dialectiques du FN sur l’économie, le père était ultra-libéral et la fille prend des positions plutôt sociales."


      Il faudrait lui dire, à ce Pagani, que le monde a changé. La Guerre froide est terminée - même si les bruxello-obamistes s’efforcent de la réactiver - et qu’une nouvelle économie en est résultée qui a déplacé le coeur du capitalisme de l’entreprise à la finance, avec des dérives indéfendables.

      Mais ce qui importe, ce n’est pas le travestissement qu’en font les "penseurs " de la gauche entonnoir, c’est la manière dont l’adaptation à une donne entièrement nouvelle est perçue par le corps électoral. Et là, ça ne va trop mal.

      " pour expliquer qu’il n’est pas un avatar du FN."

      Sans évidemment convaincre que ceux qui étaient prédisposés à être convaincus, c’est-à-dire pas grand monde, tant le bonhomme est rébarbatif par sa touche, sa voix et la pédanterie de son phrasé.

      Il pourrait, certes, se défendre, avec succès cette fois, en clamant bien fort son immigratiophilie et son islamo-friendlysme, mais aussi lamentable stratège soit-il, il se rend bien compte que ce serait quand même par trop contre-productif...

    • vote
      maQiavel maQiavel 28 septembre 2014 13:37

      -Quiconque a lu du Clouscard se rend compte que ce billet n’a strictement rien à voir avec son style.

      ------>   Je ne cherche pas non plus à descendre Soral , que je peux apprécier sur certains points , mais là c’ est vraiment chercher midi à quatorze heure.

      Un jour on dira pareil que Michéa et Soral c’est pareil alors que Michéa n’arrête pas de donner des signaux pour signifier que ce n’est pas le cas.

      les corporations de métier protégeaient les travailleurs.

      ------> A quel moment a-t-il dit le contraire ? J’ ai cru comprendre l’ inverse mais je ne trouve plus l’ endroit …

      -Il faudrait lui dire, à ce Pagani, que le monde a changé. La Guerre froide est terminée et qu’une nouvelle économie en est résulté qui a déplacé le coeur du capitalisme de l’entreprise à la finance, avec des dérives indéfendables.

      ------> Dérives liées dans une certaine mesure à l’idéologie que défendait le père. Il n’ y a que les imbéciles qui ne changent pas d’ avis mais comme je le dis plus haut, on peut se poser légitimement la question de l’imposture dès que l’on a affaire à des politiciens professionnels, quels qu’ils soient.


    • vote
      Schweizer.ch 28 septembre 2014 20:23

      "...on peut se poser légitimement la question de l’imposture dès que l’on a affaire à des politiciens professionnels, quels qu’ils soient."



      En l’occurrence, je crois à la sincérité, parce que j’ai moi-même, indépendamment du Front national, suivi la même trajectoire. 


      Dans un premier temps, j’ai réfuté le communisme du fait de l’incapacité de l’homme à adopter une idéologie et à la mettre en oeuvre par le recours à sa raison, et puis j’ai compris que la pratique de l’ultralibéralisme se heurtait à la même inaptitude : 


      Mise en position de profiter, la bête humaine, à quelques canonisables exceptions près, se goinfre jusqu’à s’en faire péter la sous-ventrière.

    • vote
      maQiavel maQiavel 28 septembre 2014 21:06

      -En l’occurrence, je crois à la sincérité

      ------> Ah mais chacun croit en ce qu’il veut, aucune discussion n’est possible sur ce point … smiley


    • 1 vote
      ffi 29 septembre 2014 12:17

      LAisse les marxiste mérpiser donc les fasciste ! Et donne le droit au fasciste de s’assumer comme telle !
       
      Mais comme les "marxistes" s’arrogent le droit de qualifier n’importe qui de fasciste, au gré de leur volonté, dans la plus grande mauvaise foi et sans critère précis pour ce faire, les "marxistes" prennent donc le droit de mépriser qui ils veulent...
       
      Mais, en vérité, le fascisme est un courant hégelien, c’est une idéologie cousine du Marxisme. Voyez son philosophe Giovanni Gentile. Voyez Mussolini qui sort du parti socialiste Italien. Voyez les personnalités de la collaboration en France : Pierre Laval (ex-Radical socialiste), Marcel Déat (ex-SFIO), Jacques Doriot (ex-Parti Communiste)...


    • 1 vote
      ffi 29 septembre 2014 16:18

      MaQ :
      les corporations de métier protégeaient les travailleurs.

      ------> A quel moment a-t-il dit le contraire ? J’ ai cru comprendre l’ inverse mais je ne trouve plus l’ endroit …

       

      J’en parle plus bas. C’est tout à la fin de la dernière vidéo. Il dit :
      "les corporations étaient faites pour bloquer l’évolution économique"
       
      C’est-à-dire qu’il estime que la protection des travailleurs bloque l’évolution économique...
       
      À mon sens, cela montre la contradiction inhérente des gauchistes, qui critiquent le libéralisme dans la modernité, mais quand il leur s’agit de critiquer l’ancien régime, tiennent alors le discours libéral typique...


    • vote
      maQiavel maQiavel 29 septembre 2014 16:25

      -Il dit :"les corporations étaient faites pour bloquer l’évolution économique"C’est-à-dire qu’il estime que la protection des travailleurs bloque l’évolution économique... 

      ------> D’ accord, à mon avis, vous n’avez pas compris ce qu’il a voulu dire. Il a fait un lapsus, il voulait dire que les corporations ont bloqué l’évolution du capitalisme (ce qui est aussi une analyse de Marx dans « le capital ») ce n’est donc pas une critique négative des corporations.

      Pour autant, ce n’est pas non plus un réactionnaire qui estime qu’il faille revenir aux corporations.


    • vote
      maQiavel maQiavel 29 septembre 2014 17:06

       En fait il ne fait même pas un lapsus mais il faut connaitre la phraséologie Marxiste pour comprendre ce qu’ il a voulu dire , il aurait mieux fait d’ utiliser le terme capitalisme pour que les gens comprennent à peu près ou il voulait en venir.


    • 2 votes
      ffi 29 septembre 2014 21:07

      Je ne suis pas franchement convaincu de votre interprétation.
       
      En effet, il ajoute juste derrière "le paysan n’en parlons pas, son sort n’évolue pas avant l’après-guerre...".
       
      S’il faut entendre qu’il fût mauvais que le sort du paysan n’évoluât pas avant l’après-guerre, alors il faudrait entendre qu’il fût mauvais que les corporations bloquassent l’évolution du capitalisme...
       
      Mais s’il faut entendre qu’il fût bon que les corporations bloquassent l’évolution du capitalisme, alors il faudrait entendre qu’il fût bon que le sort du paysan n’évoluât pas avant l’après-guerre...
       
      Donc, à mon avis, il faut entendre qu’il pense, comme les libéraux, Turgot et les physiocrates, que les corporations bloquaient l’évolution de l’économie.
       
      D’ailleurs, c’est totalement faux que le sort des paysans n’évolua pas jusqu’à l’après-guerre. Il évolua dès la Révolution, avec la suppressions des prés communs, la libéralisation du commerce des subsistances, l’appropriation par les bourgeois de toutes les terres, la dissolution des communautés paysanes... La situation des paysans se détériora considérablement, et nombreux furent contraint d’aller s’amasser dans les villes pour servir de main d’oeuvre au capital naissant.
       
      Ce n’est pas réactionnaire d’admirer l’économie de l’ancien-régime : c’est simplement aspirer à une économie construite sur d’autres principes que les principes concurrentiels du libéralisme. L’économie d’ancien-régime a quelque chose de symphonique, la concurrence y est limitée autant que ce peut. La performance de cette économie repose non sur une contrainte concurrentielle, mais sur l’aspiration à la beauté, la vérité, la fiabilité dans la production.
       
      C’est vrai que les corporations avaient un monopole légal sur un domaine de l’activité. Mais ces monopoles étaient locaux. Donc sur la France entière, il y avait une quantité considérable de micro-monopoles très limités - par la loi - dans l’espace et dans l’activité. Mais qu’en est-il avec le libéralisme ? On se retrouve avec des monopoles mondiaux... La situation s’est donc encore bloquée d’avantage.
       
      De plus, les corporations de l’époque étaient des associations d’artisans, possédant leurs outils de production, donc indépendants.
       
      On peut dire que le modèle économique de l’ancien-régime est à la symphonie comme le modèle économique libéral est à la musique contemporaine : une musique harmonieuse bien ordonnée, contre un brouhaha discordant et chaotique...


    • vote
      maQiavel maQiavel 29 septembre 2014 21:37

      @ffi

      -En effet, il ajoute juste derrière "le paysan n’en parlons pas, son sort n’évolue pas avant l’après-guerre...". 

      ------> Est-ce que vous pouvez me dire exactement ou il le dit parce que je ne retrouve pas meme en ayant réécouté la fin de la première vidéo, je l’ai pourtant bien entendu la première fois …

      J’avais oublié cette partie de la phrase, il se pourrait que vous ayez raison mais il faut que je réécoute.

      -D’ailleurs, c’est totalement faux que le sort des paysans n’évolua pas jusqu’à l’après-guerre. Il évolua dès la Révolution, avec la suppressions des prés communs, la libéralisation du commerce des subsistances, l’appropriation par les bourgeois de toutes les terres, la dissolution des communautés paysanes... La situation des paysans se détériora considérablement, et nombreux furent contraint d’aller s’amasser dans les villes pour servir de main d’oeuvre au capital naissant.

      ------> Tout à fait, c’est l’accumulation primitive du capital. Je ne comprends donc pas ou il a voulu en venir, là-dessus, il s’est complètement gouré …

      -Ce n’est pas réactionnaire d’admirer l’économie de l’ancien-régime

      ------> Disons que ça ne sert à rien, cette économie là contenait les germes de ce qui l’a détruit, voir Michel Béaud et son entretient sur la naissance du capitalisme.

      Les beaux principes c’est bien mais ça ne suffit pas dans un monde réel qui est lui chaotique ...


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      ffi 30 septembre 2014 10:55

      Le développement, de Bethoven au paysan, est situé entre 22’10’’ et 22’55’’ de la seconde vidéo.
       
      Si le monde était vraiment chaotique, comme vous le dites, on n’y trouverait ni régularités ni lois. Or tel n’est pas le cas.
       
      L’effet papillon a été démontré faux en science il y a une vingtaine d’année, mais ce n’est toujours pas parvenu aux oreilles du public. Le chaos n’existe en fait qu’entre deux phases, pendant une période transitoire.


    • vote
      maQiavel maQiavel 30 septembre 2014 13:28

      -Le développement, de Bethoven au paysan, est situé entre 22’10’’ et 22’55’’ de la seconde vidéo.

      ------> Je l’ avais cherché à la toute fin de la première vidéo comme vous me l’ aviez conseillé , c’ est la raison pour laquelle je ne l’ avais pas retrouvé.

      J’ ai réécouté et vous avez raison.

      -Si le monde était vraiment chaotique, comme vous le dites, on n’y trouverait ni régularités ni lois. Or tel n’est pas le cas. 

      ------> C’ est un long débat mais je vous renvoie à mes articles sur Nicolas Machiavel.

      http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/comprendre-nicolas-machiavel-1-2-157037

      http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/comprendre-nicolas-machiavel-2-2-157198

       


    • vote
      ffi 30 septembre 2014 15:04

      Oui, ce n’était pas à la toute fin, mais à 12’ de la fin, désolé.
       
      Pour ce qui est du chaos :
      si je me réfère à votre 2nd article, dans le premier schéma,
      vous ne le voyez que lorsque la politique ne suit pas la vertu,
      vous le voyez donc bien comme une période transitoire,
      et si chaos il y a aujourd’hui, c’est bien par une absence de vertu.
       
      D’autre part, dans cet article, vous faites une confusion entre la loi (lex) et le droit (jus). Le terme loi (lex) est le seul terme qui évoque un rapport constant qui ne dépend pas de la volonté des hommes et c’est dans ce sens que j’utiliserais ce terme dans ce qui suit [id est : comme en science où la loi ne dépend pas de l’observateur]. Voyez la définition du terme loi, ici, sens II.A. Le terme droit (jus), en revanche, dépend de la volonté des hommes, en particulier de celle d’un pouvoir politique, et c’est dans ce sens que j’utiliserais le terme droit (jus) dans ce qui suit.
       
      Une autre différence entre la loi (lex) et le droit (jus) est que la loi (lex) n’est jamais parfaitement connaissable (elle n’est pas écrit en lettre d’or dans le ciel), il faut la rechercher, tandis que le droit (jus) est parfaitement connaissable par un juriste compétent.
       
      Votre schéma est néanmoins bien fait, je l’admets, mais en fait il est très classique.
       
      La vertu (la qualifier de Machiavelienne ne sert à rien) est en particulier de suivre la loi (lex) plutôt que le droit (jus). La loi (lex), par définition, s’imposera quelle que soit la volonté des hommes, quel que soit l’effort que les hommes font pour ne pas y souscrire.
       
      Puisque la vertu est suivre la loi (lex), un droit (jus) sans vertu serait contraire à la loi (lex) : un tel droit, pour être appliqué, nécessiterait de développer une force considérable, mais en pure perte, car cette force serait nécessairement vaincue par la force incommensurable qui émane de la loi (lex).
       
      Ce combat entre la force de loi (lex) et la force d’un droit (jus) sans vertu précipite la société dans un chaos. Mais il faut cependant distinguer ce genre de chaos d’une guerre qui opposerait les forces émanant de deux droits (jus).
       
      Ces considérations sont d’ailleurs tout-à-fait fidèles aux idées du moyen-âge. La loi (lex) n’est pas pensée comme du ressort de la volonté des hommes, mais de Dieu, et la tête du pouvoir politique qui en tient lieu sur Terre, est contrainte de garantir un droit (jus) qui y soit fidèle. C’est une société qui se veut de droit divin, c’est-à-dire que le droit (jus) y est voulu comme une simple transcription des lois divines (lex).
       
      À la sortie du moyen-âge, et plus encore après la révolution, le droit (jus), règles issues de la volonté des hommes, commence à se prendre pour la loi (lex), règles qui ne dépendent pas de leurs volontés. Plutôt que de droit divin, la société se veut de droit humain (droits de l’homme). Il s’ensuit l’illusion que toute nécessité dépendrait de la volonté des hommes, ce qui est évidemment faux, et finit par aboutir à la démesure (hybris), donc à la décadence politique de sociétés dévorées par l’ambition, d’où le chaos actuel.


    • vote
      grandnigaut 21 avril 2015 16:55

      @maQiavel

      Bonjour,

      Le Marxisme n’est-il pas une idole (comprendre idéal) de plus au sens où il promet un paradis demain, une illusion de plus et donc un déchirement pour ceux qui y croient mais qui ne voient rien venir ?

      Question à Dominique Pagani (qui m’aura reconnu....) et que je salue respectueusement.

      Merci.


    • 5 votes
      Romios Romios 27 septembre 2014 20:52

      Quelle lucidité Clouscard ! 

      C’est exactement ça : Les USA surfent sur la revanche germanique.

      Tous les pays à l’Est sur lesquels se fonde l’expensionnisme de l’UE sont les anciens alliés d’Hitler. Et tous les ennemis de cette expension sont ceux qui ont combattu et battu Hitler : Grèce, Serbie, Russie.

      Les nazis de Kiev ne sont pas un épiphénomènes, c’est le véritable visage de l’UE qui parait sous le masque devant le premier véritable adversaire coriace : La Russie.

      • 4 votes
        maQiavel maQiavel 27 septembre 2014 21:46

        La conclusion est sublime.

        J’ ai encore une fois bien aimé l’ entretient , malgré certains désaccords mais c’ est globalement très intéressant ...

        • 1 vote
          Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 28 septembre 2014 04:48

          Intéressant. Mais comme le micro mal fixé est agaçant !! Avec un casque c’est inaudible ! Scrottth-zhhthhhh kratchh stghhchkrtach grochehhh... 


          • vote
            Medusai Medusai 28 septembre 2014 09:58

            +1 vraiment dommage.


          • 1 vote
            JP94 28 septembre 2014 21:39

            Dominique Pagani n’est absolument traditionnaliste en musique : 

            la musique populaire évolue et comme il le dit ce serait une conception fausse que de la voir comme immuable .
            Ce qu’il récuse est la pauvreté musicale de la musique "people" ou commerciale .

            Au contraire les musiques populaires sont à la base de la musique savante . Les compositeurs sont les premiers à le savoir et à honorer la musique populaire .
            ( Beethoven , Schubert , Schumann , Liszt , Dvorak , Mahler , Bartok , Berio ...) 

            D’autre part , la modernité d’une musique ne dépend pas vraiment de sa date de composition , de la même façon qu’un philosophe comme Hegel reste actuel tandis que des philosophes actuels sont déjà désuets .

            La base de la pensée de Pagani est la dialectique .

            Ce qu’il dit sur les variations rythmiques est très intéressant : on peut donner un exemple avec la fantaisie opus 77 de Beethoven : en 10 minutes , 19 changements de tempo , 8 changements de tonalité ( même de famille de gammes ) , 3 changements de barre de mesure ... Chez Mahler , dans Urlicht , changement de mesure pratiquement à chaque barre ...

            Bon une vidéo vraiment très intéressante mais tout de même Pagani aurait pu évoquer les musiques populaires italiennes extrèmement riches et complexes 

            Si on regarde de près les musiques populaires , elles sont savantes mais il faut être musicologue pour en comprendre la richesse .
            Elles inventent des systèmes harmoniques non standard , des rythmes naissent des rencontres entre les peuples comme le mélange ternaire/binaire : donc les musiques populaires ne sont pas que des musiques d’un peuple , mais aussi celles des rencontres entre les peuples , dont elles traduisent les échanges qui sont économiques . Mais , si ces échanges se font de façon totalement asymétriques , alors il n’y a plus échange , mais domination de l’un d’où appauvrissement de l’autre .
            .
            Sur l’écologie il est à contre-courant de la doxa consensuelle actuelle : enfin une analyse critique du pourquoi de ce discours qui ne vise qu’à nous taxer par de nouvelles TVA qui éxonèrent le patronat et les vrais pollueurs .

            • 2 votes
              ffi 29 septembre 2014 13:09

              Sur la musique, il est évident que Pagani n’a strictement rien compris à Bach.
              Il dit que Bach fait des enrichissements harmoniques... Sauf que le gros de la recherche musicale de Bach est l’art du contrepoint, c’est-à-dire, l’imbrication de plusieurs lignes mélodiques (la polyphonie, cela peut d’ailleurs ressembler, l’harmonie en plus, à la polyrythmie Africaine). C’est d’ailleurs ce qui mène à l’orchestre symphonique, où chaque instrument a sa partition propre.
               
              La musique populaire a toujours une métrique constante (métrique = rythme). Quoi de plus normal ? Comment danser sur quelque chose qui change sans cesse de rythme ? La musique populaire permet la danse. La danse permet des relations sociales. Les gens aiment ça.
               
              Il y a eu rupture en Europe, courant XIXème siècle avec la musique populaire, parce que nos "lumières", voulant montrer la puissance de leur intellect, avait un certain mépris du peuple. Mais cela donne des musiques non dansantes.
               
              C’est tout-à-fait logique que nos compositeurs "savants" n’aient aucun succès : la musique contemporaine de ceux ci est atonale (il n’y a pas de mélodie mémorisable), et arythmique (c’est impossible à danser). D’un certain point de vue, ce n’est pas de la musique, mais du bruit, la musique se caractérisant par un ordonnancement mélodique et rythmique perceptible et mémorisable, alors que le bruit est une superposition désordonnée.
               
              Il y a donc eu rupture entre musique savante, qui tend au bruit, par des ordonnancements beaucoup trop subtils, à la limite perceptibles uniquement par le compositeur lui-même, et la musique populaire, qui repose sur la "simplicité" de l’ordonnancement. Ceci dit, la musique de Bach est simple mais aussi complexe, parce que l’art du contrepoint, qui est entremêler plusieurs lignes mélodiques simples est la définition même de la complexité (complexus -> ce qui est tissé ensemble).
               
              La musique commerciale s’appuie donc sur ces vérités simples : ce que les gens aiment dans la musique, c’est un ordonnancement rythmique et mélodique qui soit mémorisable. C’est qui fait leur efficacité. Et c’est à l’image des musiques populaires traditionnelles.
               
              On a donc le processus suivant :
              1° Les musiciens "savants" ont tué la musique populaire traditionnelle en la méprisant ouvertement, mais en produisant du bruit.
              2° Les multinationales ont imposé leur musique avec leurs artistes.
               
              Bon, il faut voir aussi qu’il y eut des contreparties au plan Marshall en terme de diffusion de produit culturels en France.


            • 2 votes
              ffi 29 septembre 2014 14:09

              Citation :
              "Bach et Vivaldi sont les musiques d’un monde où il y avait une place pour chaque chose et où chaque chose a sa place.... Les corporations étaient faites pour bloquer l’évolution économique."
               
              Ici, Pagani tient un discours absolument surprenant, et très révélateur, à mon sens, de ses illusions (au sens qu’il donne à ce terme : une inversion).
               
              La parallèle entre la musique et l’économie est pourtant très intéressant.
              On peut suggérer l’analogie entre :
               
              l’économie / une symphonie, l’art du contrepoint.
              un métier = un ensemble de tâches / une mélodie = une partition.
              une corporation, un ensemble d’ouvrier / un ensembles instrumental (cuivres, cordes,..etc).

              L’art du contrepoint, la symphonie, est une superposition harmonieuse de lignes mélodiques simples exécutées par plusieurs ensembles instrumentaux.
               
              L’économie est une superposition de métiers simples exécutés par diverses corporations.
               
              L’économie pré-révolutionnaire est symphonique.
              Il n’y a pas de concurrence entre les instruments de l’économie, les corporations,
              car leurs domaines d’intervention sont réglés de manière à former un ensembles d’action complémentaires.
               
              Les corporations ne furent nullement là pour bloquer toute évolution économique. Elles furent là pour que l’évolution économique reste ordonnée, afin d’éviter les conflits économiques, qui auraient résulté en discorde sociale. Par exemple, il y a dans les archives traces de jugements qui répartissent les droits entre diverses corporations qui prétendent concurremment réaliser telle tâche.
               
              De plus, les corporations ne furent pas le tout de l’économie de l’ancien-régime, elles ne furent organisées que dans les domaines économique où la concurrence était forte. Toute une série de métiers, en pénurie de main d’oeuvre, étaient d’accès parfaitement libre.
               
              Ce que révèle cette petite digression de Pagani est qu’il conçoit que "l’évolution économique", certainement synonyme de "progrès économique" dans son esprit, n’est possible que dans l’absence d’ordre, c’est-à-dire par le chaos, la concurrence effrénée, la liberté absolue, donc... par le libéralisme...
               
              C’est d’ailleurs assez fascinant combien les savants de la musique moderne se sont mis au diapason de ce genre d’idéologie, croyant que pour faire évoluer la musique, il fallait ne produire que du brouhaha inaudible...
               
              La réflexion de Pagani illustre ici le réflexe des Marxistes, dès qu’ils sont confrontés à devoir analyser l’économie de l’ancien-régime : ils n’ont d’autres arguments à y opposer que ceux du libéralisme : Le progrès vient du désordre.
               
              L’on comprend aussi pourquoi la gauche est toujours à la pointe de l’art contemporain, où une belle musique est remplacée par du bruit, où une belle peinture est remplacée par du barbouillage, c’est la revanche de la liberté sur l’ordre... Cela permet aussi de comprendre pourquoi la gauche se coupe fatalement du peuple, lequel aime les choses simples convenablement agencées, comme la musique populaire.



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