Du sang pour rajeunir, les médias US "aux anges"
Inverser le processus de vieillissement semble depuis longtemps relever de la science-fiction. Trois études publiées ce dimanche 4 mai suggèrent désormais que ce problème pourrait en fait avoir une solution relativement simple : le sang des jeunes. Slate.fr
Lors d’une expérience de circulation sanguine croisée, des chercheurs américains ont découvert comment agir sur les tissus du cœur afin de le faire rajeunir. Grâce à cette technique dite de "la parabiose", il aurait été constaté que le sang d’une jeune souris circulant dans le corps d’une plus âgée avait pour effet de régénérer de manière incontestable l’apparence de la paroi cardiaque.
L’incroyable pouvoir de l’hormone GDF-11
En réalisant "une parabiose", sorte de soudure expérimentale entre deux systèmes sanguins de la même espèce en vue d’étudier leur influence réciproque, Richard Lee et Amy Wagers ont découvert des propriétés régénératrices étonnantes. En créant un système permettant les échanges sanguins entre une jeune souris et une plus âgée, les deux médecins ont constaté que ce traitement tendait à régénérer les tissus cardiaques et à agir sur l’épaisseur de la paroi du cœur de la vieille souris en la rendant beaucoup plus fine.
La raison d’un tel phénomène ? Une hormone appelée GDF-11, abondamment fabriquée chez les jeunes souris, mais dont la concentration diminue avec l’âge. Appartenant à une famille de protéines appelée TGF-bêta dont les effets bénéfiques sur la santé humaine ont déjà pu être prouvés, la protéine GDF11 à elle-seule permettrait le rajeunissement du cœur et serait ainsi capable de limiter les risques d’insuffisance cardiaque diastolique.
Après quatre semaines de tests, Richard Lee et Amy Wagers ont ainsi vu la paroi du cœur de la vieille souris nettement s’affiner et la taille de son cœur considérablement diminuer pour devenir presque identique à celle de la jeune souris.
Le sang, un sérum de jeunesse ?
Un peu plus tôt en 2012, c’est une autre protéine, responsable cette fois de la diminution des capacités d’apprentissage qui avait été mise en évidence par le professeur Tony Wyss-Coray de l’université de Stanford. En créant là aussi une circulation sanguine artificielle entre de jeunes souris et des souris plus âgées, les neurologues avaient pu observer une amélioration des capacités cognitives chez les animaux plus vieux.
"Le sang contient des centaines de milliers de protéines et de molécules différentes et il peut y avoir beaucoup d’effets sur le cerveau que nous n’avons pas mesurés", expliquait à ce moment-là au site larecherche.fr, Tony Wyss-Coray. "Cette étude montre que le cerveau de l’animal âgé garde un potentiel. Il paraît seulement verrouillé par des substances chimiques qui s’accumulent avec le temps mais il suffit de l’irriguer avec du sang jeune pour qu’il retrouve une certaine plasticité synaptique", avait pour sa part commenté le professeur Pierre-Marie Lledo de l’Institut Pasteur.
Tags : Science et techno Regard sur les médias Nouvel Ordre Mondial
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