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Accueil du site > Tribune Libre > L’attaque de Pearl Harbor

L’attaque de Pearl Harbor

Il y a 73 ans a eu lieu l’attaque de Pearl Harbor, un moment machiavélien historique riche en enseignements, qui place la duperie et la ruse comme des vertus essentielles de la réalité politique : la classe dirigeante américaine avait une connaissance préalable de l’attaque, l’a souhaité et a laissé faire espérant en tirer des bénéfices politiques.

 

Dans la pratique, la politique est un jeu d’apparences, de feintes et de simulations, un jeu semblable à un théâtre de personnages masqués qu’on peut, s’ils ne s’y prennent pas comme il faut, découvrir. Dans ce théâtre, l’art de la politique consiste à mettre et arracher des masques selon les deux interprétations classiques du machiavélisme (en vérité, les deux choses ne font qu’une et sont inextricablement mêlées). 

 Arrangez-vous toujours pour embrouiller vos adversaires. S’ils ne savent jamais avec certitude qui vous êtes ou ce que vous voulez, ils sont incapables de concevoir ce que vous risquez de faire le coup d’après. La meilleure façon, parfois, de les déconcerter consiste à accomplir des gestes qui n’ont aucun but, voire même à paraître œuvrer contre vos propres intérêts ». Petyr Baelish dans le Tome 8 de la série de romans « Le Trône de fer ».

 

Pour mieux appréhender le contexte et les répercussions de l’attaque, voici un épisode d’ « Histoire de comprendre » présentée par Alexandre Adler, traitant de sujets historiques controversés du XXe siècle. Il ne s’agit pas ici de juger Adler, son idéologie et ses prises de positions certainement très critiquable mais de se focaliser sur le thème abordé à savoir l’attaque de Pearl Harbor et à ce titre, son analyse est une très bonne synthèse.

 

Son a priori occidentaliste apparait dans cette analyse, comme le montre son allusion au « monde sauvé par les américains », positions très douteuse pour un analyste historique censé délivrer un savoir libéré de la passion et de l’idéologie, cependant il serait regrettable de passer à coté du reste pour cela mais s’il n’est pas possible de faire abstraction du personnage … passez votre chemin !

 

Revenons au sujet, l’attaque de Pearl Harbor et surtout le chemin en amont qui mène à ce dénouement :

 

 

 

Le jeu

 

 

Franklin Delano Roosevelt, président américain en exercice souhaitait arrêter l’Allemagne Nazie dont l’influence augmentait en Europe, cependant l’opinion publique américaine était défavorable à l’entrée en guerre, d’ une part à cause des dénonciateurs d’un complot belliciste organisé par Wall street et la city, et de d’ autre part de l’existence d’ admirateurs des régimes fascistes.

 

L’invasion de l’union soviétique précipite le cours des choses : les spectaculaires désastres subit par l’armée rouge inquiète au plus haut point Roosevelt qui désormais cherche à hâter de jour en jour le moment de l’entrée en guerre des Etats unis. Il décide de ruser et prend des mesures de provocations délibérées et des actes de belligérance pour pousser Hitler à déclarer la guerre.

 

Pourtant Hitler feint de ne pas voir les provocations américaines et évite autant qu’il le peut une entrée en guerre prématurée des Etats unis. Il faut se rappeler que l’opération Barbarossa était aussi voulue par Hitler sur le plan stratégique comme une attaque préventive sur les Etats unis, car l’effondrement de l’union soviétique devait avoir pour conséquence d’augmenter considérablement l’influence du Japon en Asie, ce qui éliminerait les américains du théâtre Européen.

 

La zénitude d’Hitler face à ces provocations met en échec la tactique de Roosevelt qui décide alors d’avancer par un autre biais pour entrer en guerre : il se tourne vers le Japon dans le but de se retrouver de proche en proche en guerre contre l’Allemagne.

 

Le Japon est encore neutre mais fait face à un déficit en matière première pour son industrie et sa population en croissance rapide, il doit les obtenir par le commerce et /ou la conquête militaire. La classe dirigeante Japonaise mène donc une politique d’expansion, occupe déjà la Corée, la Manchourie, mène une guerre à la Chine et prévoit d’élargir sa zone d’influence à de nouvelles contrées mais en les envahissant, elle risquait de se retrouver en guerre directe contre les puissances coloniales occidentales et les Etats unis, dont la première force de frappe est basée à Hawaï à Pearl Harbor.

 

Le régime Japonais ne souhaite pas se lancer la tête baissée dans un assaut frontal et élabore une stratégie en conséquence : obtenir des Anglo-Saxons, sans combat, l’accès illimité au pétrole de l’Indonésie Néerlandaise sans occupation totale en échange d’une neutralité maintenue du Japon dans la guerre qu’ils livrent contre l’Allemagne. Le Japon mène donc une politique prudente face à l’Allemagne nazie et signe un pacte de non agression avec Moscou.

 

A ces ouvertures Japonaises, Roosevelt répond par une fin de non recevoir et tente plusieurs percées provocatrices : il décrète un embargo sur le pétrole et les produits ferreux et donne les feux verts à une série d’ actions destinées à provoquer un incident naval majeur permettant l’entrée en guerre des Etats unis , mais la classe dirigeante japonaise ne tombe pas dans le piège.

 

Cependant, les victoires spectaculaires de la Wehrmacht en union soviétique change la donne : l’état major Japonais fait pression sur l empereur pour qu’il entre en guerre aux cotés de l’axe et participer ainsi au festin des vainqueurs. Une stratégie est élaborée : une attaque en Asie du sud préparée par une frappe préventive contre la base de Pearl Harbor, sitôt l’objectif atteint, défendre les acquis grâce à un cordon défensif de bases aéronavales, pousser la classe dirigeante américaine à négocier et céder les territoires conquis à la suite d’une campagne longue et épuisante sous la pression de l’opinion publique.

 

Les intentions Japonaise sont décelées par les renseignements américains : alerté, le chef de la flotte du pacifique envoie ses navires les plus précieux en mission de reconnaissance au large, qui par conséquent ne pourront être endommagé par l’attaque.

 

Roosevelt a donc sacrifié ses cuirassés pour entrainer l’opinion publique américaine. 

 

 

La politique est un univers d’intérêts où les idéalistes n’ont pas leur place.”

 

Ceci dit, s’il n’y a pas d’effet de surprise, les américains ont sous estimé les capacités destructrices de l’aviation japonaise et n’imaginaient pas de se retrouver face à un bilan si désastreux (2403 américains sont morts et 1178 ont été blessés).

 

Ce désastre permet néanmoins de renverser le courant : les Etats unis entrent en guerre avec le soutien inconditionnel de l’opinion publique, ce qui permettra une accélération formidable de l’effort de guerre et la mobilisation d’une immense armée.

 

Désespéré par la résistance soviétique, Hitler déclare à son tour la guerre aux Etats unis espérant que les Japonais lui rendront la politesse en dirigeants leurs armées sur la Sibérie … ce qu’ils ne feront pas !

 

 

La frappe préventive

 

Voici un autre point de vue sur cette attaque de la série « guerre mode d’emploi » réalisé par Gordon Stevens, cette fois analysé du point de vue de la stratégie de l’attaque préventive en parallèle avec l’attaque des aérodromes Egyptiens par l’aviation Israélienne pendant la guerre des six jours.

 

La frappe préventive permet à une force de détruire l’arsenal d’une autre force au point de lui interdire une riposte suffisante, on y a recours lorsque la guerre est jugée inévitable pour prendre l’ennemi par surprise et obtenir une victoire politique et militaire hors de toute proportion avec ce qui aurait pu advenir si l’ ennemi avait pris l’ initiative surtout lorsqu’ il est beaucoup plus puissant, (ce qui est le cas des Japonais conscient de l’écrasant potentiel militaire des Etats unis), il s’agit d’attaquer avant que l’autre ait une chance de dominer. 

 

Réussie, elle peut donner la victoire à l’armée la moins puissante mais raté, elle peut vouer l’attaquant à la défaite totale.

 

Les conditions essentielles de la stratégie de frappe préventive pour les planificateurs :

 

-Des buts réalistes : les chefs politiques doivent savoir ce qu’ils désirent accomplir en frappant préventivement et le commandement militaire doit identifier les cibles qui permettront de concrétiser ces intentions générales.

 

-Les moyens : les commandants doivent choisir la bonne tactique et disposer de l’armement nécessaire.

 

-Le renseignement : qui doit fournir des informations actualisés sur la ou les cibles.

 

-La sécurité : l’ennemi ne doit pas découvrir que la frappe préventive se prépare

 

-L’attaque proprement dites : frapper les premiers, frapper fort, frapper loin.

 

-La stratégie de sortie : les planificateurs doivent savoir précisément quel parti ils veulent tirer de la frappe préventive et quelle issue ils veulent donner au conflit militairement et politiquement.

 

Le commandement japonais avait-il réuni ces conditions ? La réponse :

 

 

 

Sources :

American Heroes Channel

Herve YK

michaelracine96

 

Tags : Histoire Culture Guerre




Réagissez à l'article

63 réactions à cet article    


  • 6 votes
    vesjem vesjem 7 décembre 2014 10:26

    merci maquiavel , excellent article


    • 16 votes
      Doctorix Doctorix 7 décembre 2014 16:50

      Il semble que 2 à 3000 morts soit le tarif syndical pour transformer un américain pacifique en un crétin va-t-en-guerre.

      Le 11 Septembre remplissait donc aussi ce critère.
      Il aura fallu plus de 50 ans pour découvrir le pot-au-rose de Pearl Harbor (la réalité historique ne fait plus guère de doute), mais treize ans sont encore un peu courts en ce qui concerne le 11/9, malgré internet qui précipite un peu les choses.
      Pourtant, les enchaînement sont parfaitement similaires, et les mêmes effets sont produits par les mêmes causes.
      A se demander si les peuples ne sont pas un peu cons...
      Ils ont pourtant connu et reconnu tellement de false-flags, depuis l’incendie du Reichstag, l’incident du golfe du Tonkin, les attentats de la gare de Bologne, la fiole de Colin Powell, la pseudo attaque chimique d’Assad, l’avion de la malaysian, et j’en passe : c’est à désespérer...
      A noter qu’à part l’incendie du Reichstag, le point commun de tous les autres est l’origine américaine, de près ou de loin.

    • 4 votes
      maQiavel maQiavel 7 décembre 2014 17:15

      Il faut distinguer :

      - l’opération sous fausse bannière qui sont des opérations clandestine menées avec utilisation des marques de reconnaissance de l’ennemi et l’utiliser comme prétexte pour déclencher une riposte contre le dindon de la farce

      -le laissez faire délibérer, qui consiste en une connaissance préalable des projets d’une attaque, que néanmoins on laisse se dérouler pour en tirer des bénéfices politiques.

      Ce sont deux configurations différentes.

      En ce qui concerne les Japonais dans cette affaire, on ne peut pas dire qu’ils n’étaient que de simples victimes ou marionnettes manipulés , ils ont considéré qu’une attaque préventive allait dans le sens de leurs intérêts et savaient pertinemment que les USA allaient riposter, cela faisait partie de leur stratégie globale qui paradoxalement arrangeait aussi la classe dirigeante américaine.

      On peut donc dire que concernant spécifiquement cette attaque, il y’ a eu une alliance objective (c.à.d. une alliance de fait ponctuelle qui n’est pas recherchée et qui ne découle d’aucune concertation entre des acteurs qui n’ont pas globalement les mêmes buts et les mêmes intérêts sauf ce qui les réunit objectivement) entre décideurs Japonais et américains.



    • 12 votes
      Doctorix Doctorix 7 décembre 2014 17:57

      Le 11/9 n’était pas un laisser-faire.

      C’était une opération concertée, avec facilitation de la présence de quelques acteurs de pacotille afin de servir de Lee Harvey Oswald au scénario, acteurs dont on n’est même pas surs qu’ils aient embarqué. Probablement pas.
      Le reste des opérations était bien trop compliqué pour ces crétins.
      Seul le Pentagone était capable de concevoir et de réaliser ce projet. Et il n’est pas douteux qu’il l’ait fait de A à Z (Z comme ground zéro smiley.

    • vote
      morice 8 décembre 2014 13:53

      Ce PEARL HARBOUR de 1941 n’est en aucun cas ce que ce mec décrit !


    • vote
      morice 6 juin 2015 15:20

       aura fallu plus de 50 ans pour découvrir le pot-au-rose de Pearl Harbor (la réalité historique ne fait plus guère de doute), 


      `c’est FAUX....


    • 8 votes
      mehdite mehdite 7 décembre 2014 10:37

      Manivelle, le petit garçon qui fantasme sur ces grands garçons qui jouent à la guerre . 

      Tu as lu Zarathoustra mais tu n’en as pas saisi la substantifique moelle : le mépris envers la petitesse des hommes


      • 2 votes
        maQiavel maQiavel 7 décembre 2014 12:12

        Je vais laisser passer la provocation « le petit garçon qui fantasme sur ces grands garçons qui jouent à la guerre » car dans la suite de ton commentaire, il y’ a plus matière à échanger.

        Ce n’est pas parce que j’ai aimé le personnage de Zarathoustra  que je veux être comme lui (et même si je le voulais je ne pourrais pas). Je suis entrain de lire un livre sur Diogène et sa philosophie, il en résulte un profond respect pour le personnage mais je n’ai pas pour autant envie de vivre dans une poubelle.

        Allons au fond des choses : le mépris envers la petitesse des hommes.

        Ce mépris, telle que je le comprends ne peut être le fait que de sages qui, touchant à l’unicité de l’Etre, perdent de vue leur propre point de vue, pour s’élever dans le but d’atteindre la parfaite réalisation de l’humain en eux (du surhumain dirait Zarathoustra celui qui s’en va par delà l’homme tel qu’il fut).

        Les sages sont des fous, ils ont atteint un tel niveau de sagesse qu’au regard des réalités humaines, ils vivent dans un autre monde.

        Je reconnais la supériorité du sage dans mon système de valeur, j’ai une profonde estime pour lui, il correspond à peu près à la caste des brahmanes, pour qui la tentation politique n’existe pas car connaisseur d’un savoir principiel qui ne se mélange pas à l’impureté que constitue l’action politique (d’ailleurs dans « Ainsi parlait zaratouhstra », on y rencontre deux rois écœurés qui ont quitté leur royaume pour se rendre dans la caverne de l’ermite).

        Mais je sais que je ne suis pas un sage. Je sais aussi qu’il faut que certains assument le principe de réalité, les kshatriyas. Et ce principe de réalité correspond plus à ma nature.

        Je laisse donc le souverain mépris aux sages pour m’intéresser à la réalité concrète de notre monde physique. Et dans ce monde, la petitesse des hommes est un paramètre avec lequel il faut compter pour se conserver.

        Faire avec le principe de réalité signifie qu’on ne peut s’envoler aux hauteurs les plus extrêmes pour échapper à la canaille,  s’enfoncer dans les vastes solitudes du désert loin des hommes ou rompre avec le monde. Cela signifie accepter la réalité telle qu’elle est et la merde qui l’accompagne. Voilà.

        Dans un monde meilleur, nous serions tous des sages. Nous ne vivons pas dans un monde meilleur.

         « La distance est si grande entre la façon dont on vit et celle dont on devrait vivre, que quiconque ferme les yeux sur ce qui est et ne veut voir que ce qui devrait être apprend plutôt à se perdre qu’à se conserver ... ». Le prince de Nicolas Machiavel.


      • 5 votes
        mehdite mehdite 7 décembre 2014 13:16

        si tu te revendiques de la caste des kshatriyas va donc trouver ta source d’inspiration dans la Bhagavad Gita plutôt que dans le "petit" Prince de Machiavel : tu passeras de "dessine moi un mouton à dessine moi un lion" .


        PS : eh ! qui aime bien châtie bien ! smiley

      • 2 votes
        maQiavel maQiavel 7 décembre 2014 14:02

        Ouais moi aussi je t’aime bien zobzob. smiley

        -si tu te revendiques de la caste des kshatriyas 

        ------> Je me revendique surtout de ceux qui doivent faire avec le principe de réalité.

        Les poèmes épiques avec des dieux qui se battent c’est très beau, cela peut être une source d’inspiration mais si on est réaliste, on s’intéresse à ce qui existe et ce qui se fait dans la vie réelle et concrète et de ce point de vue là, le petit prince comme tu dis touche du doigt la réalité.

        -dessine moi un mouton à dessine moi un lion" 

        ------>Le monde est il peuplé de lions ou de moutons ? Il suffit d’ouvrir les yeux et de regarder …

        Je n’exclut évidemment pas l’existence des lions, mon avatar représentant Ganga Zumba, le Spartacus Brésilien en témoigne. 


      • 1 vote
        mehdite mehdite 7 décembre 2014 14:32

        si on est réaliste ??! 

        Si on est réaliste ,on s’interesse à la psyche profonde des individus et à leur infantilisation première ; et pour cela, il faut revenir à la ... Source , lové au plus profond de notre être . Le reste en découle , même la partie la plus émergée de l’iceberg ... qu’est la politique .

      • 1 vote
        Haze Haze 7 décembre 2014 14:39

        mehdite, on m’a dit que les traductions du Bhagavad Gita étaient à chier ( françaises j’entends )


      • 1 vote
        mehdite mehdite 7 décembre 2014 14:49

        clairement, je m’en fous des traductions de la BG . Il suffit de méditer pour commencer à entrevoir l’essence du texte . 


      • vote
        maQiavel maQiavel 7 décembre 2014 14:59

        Medhite, je ne suis pas en désaccord avec toi, c’est plutôt toi qui est en désaccord avec moi si on y regarde de plus près.

        En gros tu me reproche de parler de la petitesse humaine et je te réponds que j’en parle parce qu’elle existe et détermine globalement nos vies. Tu me dis par la suite (en tous cas tel que je l’ai compris) que plutôt de s’intéresser à cette petitesse, il vaut mieux aller à sa source lové au plus profond de notre être … je suis totalement d’ accord avec toi, comprend le bien et d’ ailleurs, je m’intéresse aussi à cela mais c’est peut être ce « aussi » qui fait toute la différence entre nos perceptions.

        Car je ne m’intéresse pas exclusivement à la source, je m’intéresse aussi à ses conséquences concrètes visibles avec lesquelles on doit vivre dans nos vies de tous les jours.

        Etre réaliste , c’ est faire ce que l’ on peut faire comme on peut le faire avec les moyens dont on dispose en prenant en compte la réalité concrète , càd en gérant la merde et il faut bien le faire pour se conserver. Etre idéaliste, c’est agir en fonction d’un idéal comme celui de réformer l’être … non je dirai même de simplement revenir à l’être alors que nous vivons dans des sociétés de l’avoir qui ont séparé l’homme de lui-même et donc du grand tout.

        Je reconnais l’importance de l’idéalisme malgré certains de mes excès qui me conduisent souvent à le vilipender, c’est ce qu’il y’ a de plus haut mais surtout de plus difficile voir d’ impossible à atteindre, je le rejette lorsqu’ il se traduit en projet politique utopique car il ne fait qu’aggraver les choses.

        En attendant il faut bien gérer la merde quotidienne, reprocher à ceux qui s’intéressent à cela de ne pas la mépriser n’a pour moi pas de sens , ce serait comme reprocher à un pathologiste de s’intéresser à la maladie sous prétexte que l’humain dans un monde parfait ne devrait pas être malade. Me comprends-tu ?


      • 4 votes
        Éric Guéguen Éric Guéguen 7 décembre 2014 10:54

        Aaaahhhh, Risk  !! Qu’est-ce que j’ai pu jouer à ça dans les années 80 !!


        • vote
          mehdite mehdite 7 décembre 2014 10:59

          oui moi aussi smiley ... j’avais quinze ans et toutes mes dents 


        • 2 votes
          wendigo wendigo 7 décembre 2014 12:04

          Le jeu de stratégie qui se joue avec des dés et non avec sa tête ? Jamais essayé, nous n’étions pas assez riche ni instruit alors on se contentait d’un vieux jeu d’échec, voila pourquoi je n’ai jamais pu comprendre la stratégie américaine, ses finesses et sa subtilité et en suis resté à de vieux trucs bourrins. Entre ça et le rubikube, j’aurais eu une jeunesse sans malice. Heureusement maintenant les jeunes ont un super jeu de stratégie, "call of duty" .... il faudra que j’essais un jour, il parait que ça rend intelligent !


        • vote
          maQiavel maQiavel 7 décembre 2014 12:20

          -Le jeu de stratégie qui se joue avec des dés et non avec sa tête ? 

          ------> Ce n’est certes pas comme les jeux d’échec, mais ce n’est pas non plus qu’un jeu de dé.

          En ce sens, il se rapproche plus de la réalité politique que les échecs, car la politique se joue aussi par des coups de dés, des bluffs digne du poker, un homme même cognitivement supérieur qui ne saurait faire avec la fortune (dans le sens machiavélien du terme), ni dissimuler ses intentions ne serait qu’un piètre politique.

          Les capacités cognitives sont importantes, il serait absurde de le nier  mais elles ne font pas tout en politique, loin de là …


        • 1 vote
          wendigo wendigo 7 décembre 2014 12:41

          Si l’on regarde les échecs avec une vision basique et profane oui en effet vous auriez raison, mais ils sont un peu plus complexes que cela. Toutes les pièces sont visibles, donc tout résides dans les intentions masquées en clair faire prendre des vessie pour des lanternes (si ce n’est pas de la politique qu’est ce donc.) Ca c’est l’art de la tromperie, mais le principe que tout le monde pense est que l’on joue avec ses propres pièces et ça c’est faux, aux échecs on joue avec les pièces de l’autre, on se sert de nos pièces comme un berger se sert de son chien, juste pour amener les brebis là où l’on veut.
           L’art des échecs vous le retrouvez chez Poutine depuis ses débuts en politique (et même avant)
          Alors que le Risk, lui fait appelles à de la stratégie au début, mais une fois l’action lancée, c’est avec des dés que l’on finit, ce qui laisse une part d’aléatoire qui en réelle stratégie n’a pas le droit d’être !
          Le RISK, c’est la stratégie US et face à un joueur d’échec qui lui s’interdit tout aléas, ce dernier gagne toujours.
          Maintenant si vous voulez un jeu de stratégie plus complet et plus complexe, alors il ni a que le jeu de GO qui, lui aussi interdit l’intervention de la chance.
          Ce qui est trompeur avec le RISK, c’est que cela se joue sur une carte du monde et non sur une surface quadrillée.


        • 5 votes
          Conchita el MUST Conchita el MUST 7 décembre 2014 12:42

          Allo, non mais allo quoi mehdite !!!
          Gueguen était plus précoce que vous puisque LUI a commencé à y jouer pour son 5ème anniversaire en 1980. Ses talents de grand stratège se sont révélés très tôt, jetez un œil à ses analyses pour vous en convaincre. C’est aussi à cet âge qu’il s’est forgé une opinion hors du commun sur la démocratie en faisant sienne la devise "olala, le monde ne tourne pas beaucoup rond". Atteint par le syndrome des surdoués ordinaires et des jambes sans repos, il s’est juré depuis cette époque de ne plus jamais faire confiance à tout être humain de plus de 10 ans son ainé. 35 années de réflexion plus tard, il a publié 3 pages chez Élizabeth Lévy et expédié par la poste un manuscrit au retour aux sources pour révéler au monde l’influence des résonances de l’Arche d’Alliance chez les Athéniens. Il veut faire la nique à Étienne Chouard qui n’a même pas écrit un seul bouquin.


        • vote
          berphi 7 décembre 2014 13:41

          @ Eric,

          Oui, nous avons tous de bons souvenir avec Risk, mais connaissez-vous Diplomatie ou comment se facher très sérieusement avec ses amis. 

        • 3 votes
          Éric Guéguen Éric Guéguen 7 décembre 2014 13:46

          Je crois qu’avec la folasse j’ai affaire à un/une fan qui glane et enregistre tout ce qu’il/elle peut trouver sur différents sites. Rectif’ : j’ai découvert le Risk en 82, à 8 ans, en même temps que Richesses du Monde et le Monopoly. Des jeux qui n’étaient alors pas beaucoup plus chers qu’un jeu d’échecs.
           
          À plus tard, Lord Volde.


        • vote
          maQiavel maQiavel 7 décembre 2014 13:47

          @wendigo

          Je suis tout à fait d’ accord avec vous sur le fait qu’il puisse exister du bluff et de la tromperie.

          Je n’évacue pas non plus l’immense supériorité du jeu d’échec sur le plan cognitif, à ce niveau là , risk n’ est pas comparable.

          Pourquoi je pense que Risk se rapproche plus de la réalité politique ?

          D’ abord parce que c’est un jeu coopératif, les joueurs ont la possibilité de se concerter et de s’engager à coopérer avant de définir la stratégie, ce qui correspond incontestablement à la réalité politique.

          Ensuite contrairement aux échecs c’est un jeu à somme non nulle, çàd que l’intérêt de l’un des deux joueurs n’est pas strictement opposé à l’intérêt de l’autre joueur, ce qui est une réalité politique.

          Et comme vous l’avez-vous-même signalé, toutes les pièces sont visibles dans le jeu d’échec, ce qui n’est pas le cas dans risk ou les joueurs cachent leurs cartes et dissimulent leurs objectifs, c’est un jeu à information incomplète.

          Mais surtout, il y’ a le fait que le jeu d’échec ne confronte que deux adversaires alors que dans risk, le nombre va bien au-delà ce qui permet de constituer des coalitions et donc de parlementer, il y’ a une dimension diplomatique dans le jeu et il se dessine souvent des modèles correspondant à la théorie d’équilibre des puissances.

          -ce qui laisse une part d’aléatoire qui en réelle stratégie n’a pas le droit d’être !

          Là-dessus vous vous trompez, l’aléatoire est un paramètre déterminant dans la stratégie, le brouillard et l’incertitude existe dans toutes les configurations politiques, les plus antiques stratèges (Sun Tzu) et les modernes (Clausewitz) l’ont toujours mentionné.

          Autre chose : dans le jeu d’ échec , les adversaires sont égaux puisqu’ ils disposent des mêmes pièces , alors que dans risk , l’aléatoire fait que dès le départ , certains sont plus puissants que d’autres , les plus puissants essaient de gérer leur avantage initial alors que les moins puissants essaient de remonter leur retard , et cette inégalité correspond au modèle des relations internationales depuis la révolution néolithique.

          Ce qui manque à risk, c’est que c’est un jeu à mémoire parfaite, çàd que chaque joueur peut se rappeler à tout moment de la suite de coups qui ont été joués précédemment, puisque tous les joueurs peuvent voir le plateau. Pour se rapprocher un peu plus de la réalité, il faudrait par exemple pouvoir cacher certains mouvements effectués par les troupes amies ou ennemies, ce qui impliquerait pour les acteurs d’agir sur base d’hypothèse sur ce que les autres auraient pu faire.

          Pour le reste, ce sont des jeux amusant mais ce ne sont que des jeux, la réalité politique est autrement plus complexe, aucun jeu ne s’en rapprochera jamais tellement il y a de paramètres à prendre en compte, là on joue avec des pions mais dans le réel, la politique est un jeu sanglant, des hommes , des femmes , des enfants meurent et souffrent, ce seul paramètre change tout dans la façon d’ aborder les choses …


        • 2 votes
          Éric Guéguen Éric Guéguen 7 décembre 2014 13:49

          @ berphi :
           
          Ah oui, je m’en souviens, mais n’y ai pas joué. Il y avait aussi Destins et La bonne paye,  les jeux capitalistes de l’ère mitterrandienne.


        • vote
          berphi 7 décembre 2014 14:01

          @ Eric, 

          Il n’y a aucune probabilité dans ce jeu qui s’adresse plutôt à des adultes... Espinage et trahison, tout y est permis.

          Sept participants. Chacun des sept participants contrôle les forces militaires de l’une des sept « grandes puissances » :

          Selon les négociations effectuées, les joueurs forgent ou brisent des alliances puis donnent des ordres à leurs unités militaires. Le jeu se poursuit jusqu’à ce qu’un pays contrôle plus de la moitié du continent ou, le cas échéant, par accord entre les joueurs restants. Il est également possible, avant de commencer une partie, de fixer arbitrairement un nombre de tours de jeu.

          Source wikipédia


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          Éric Guéguen Éric Guéguen 7 décembre 2014 14:46

          Alors non, je confonds, je ne connaissais pas.
          Mon frère a, lui, beaucoup joué à Civilisations, passionnant, mais les parties duraient des jours, voire des semaines. Un courant d’air et c’était le drame !!


        • 1 vote
          Le Zouav 8 décembre 2014 10:18

          Pour les amateurs de Risk, je vous conseille de passer à la version supérieur : Shogun.

          Les mêmes mécanismes de territoire, conquête, diplomatie, avec des dimensions de ressources (or, nourriture), de saison (ben oui, en hiver, on arrête de se foutre sur la gueule), et de l’’imprévisible.
          Enorme plus par rapport à Risk : plus de D, et un système de combat beaucoup plus intéressant.
           
          Faut avoir 3 heures devant soit, mais c’est un bon jeu de stratégie qui intègre ce qu’il faut de gestion, un très bon compromis.


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          Éric Guéguen Éric Guéguen 8 décembre 2014 10:25

          À voir, merci.


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          juluch juluch 7 décembre 2014 13:09

          Bonjour Maquiavel


          Une bonne analyse pour cet anniversaire de l’attaque de Pearl Harbor.

          Effectivement, les USA voulaient la guerre avec l’Axe et a tout fait pour l’obtenir mais ne devaient pas s’attendre à toute ces pertes....

          Staline a du être soulagé que le Japon, grâce peut être à son accord avec ces derniers, de ne pas avoir un second front du coté de son Est extrême.

          Il était tranquille pour renverser la vapeur.

          Le monde aurait été différent sinon.

          Ces stratégies que tu as comparé avec la fiction Games of Thrones et le machiavélisme  smiley de Petyr Baelish est un bon exemple.

          L’Histoire fourmille d’autres exemples jusqu’à récemment.

          merci pour ce partage.

          • 1 vote
            juluch juluch 7 décembre 2014 15:14

            L’incident du golfe du Tonkin en 64 par exemple.


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            maQiavel maQiavel 7 décembre 2014 15:25

            Salut juluch , merci pour ton commentaire.

            Concernant le golfe du Tonkin , il y’ a un reportage qui était passé il y’ a des années sur arte ou  Robert McNamara, qui était Secrétaire à la défense en 1964 a admis directement que c’ était un montage , je n’ ai jamais pu le retrouver.  smiley

          • 1 vote
            joelim joelim 7 décembre 2014 20:00

            C’est "the fog of war", un documentaire très intéressant.


            Mais sur le golfe de Tonkin je me rappelle qu’il évoque plutôt une erreur (instrumentalisée après, peut-être).

          • vote
            Ozi Ozimandias 7 décembre 2014 13:24

            Petite faute dans le texte : "Ceci dit, s’il n’y a pas d’effet de surprise, les américains ont sous estimé les capacités destructrices de l’aviation américaine"... de l’aviation Japonaise.
            Sinon très bon article smiley


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              maQiavel maQiavel 7 décembre 2014 13:48

              Oups ...  smiley

              Si les modérateurs pouvaient corriger ! 

            • 2 votes
              michel-charles 7 décembre 2014 13:28

              (la classe dirigeante américaine avait une connaissance préalable de l’attaque, l’a souhaité et a laissé faire espérant en tirer des bénéfices politiques.)

              En effet les USA voulaient cette guerre pour relancer l’économie de leur pays... !

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                Hijack ... Hijack ... 7 décembre 2014 13:45

                Bah ... comme mille fois dit, il y a eu un meilleur Remake ... un certain mardi de début de siècle !


                • vote
                  berphi 7 décembre 2014 14:09

                  @ Maq

                  Le temps me manque pour le lire et l’écouter dans l’immédiat, cela semble être un bel article et un long travail. 


                  • 2 votes
                    Claudec 7 décembre 2014 15:52

                    «  Il ne s’agit pas ici de juger Adler, son idéologie et ses prises de positions certainement très critiquables ... » - 

                    Suffisant pour ne pas en lire davantage et éviter ainsi de consacrer son temps à un auteur aussi peu recommandable, ainsi qu’à un auteur qui sera ainsi encouragé à raconter autre choses que des balivernes.

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                      christophe nicolas christophe nicolas 7 décembre 2014 17:48

                      C’est intéressant mais c’est finalement très simple. Toute attaque préventive est interdite car c’est une agression.


                      Les Américains connaissaient peut-être l’attaque de Pearl-Harbour mais que pouvaient-ils faire ? Que pouvez vous faire à part attendre, et si le connard ose, vous ripostez et vous en avez le droit. S’il n’y a pas de False flag, on ne peut pas accuser les Américains et Pearl Harbour n’est pas un False flag.

                      La guerre préventive s’appelle la guerre, le mot "préventif" ne fait pas parti de la justice, c’est de la psychologie de mauvaise foi pour les couillons. Il y a bien le harcèlement par des petits false flag répétés et discrets, le pourrissage mais c’est pour les individus, un pays n’est pas un individu, il n’a pas d’état d’âme, les chefs sont bien au chaud, ils n’ont pas de raison de perdre leur sang froid.

                      Les Américains n’étaient vraiment pas sur de prendre l’avantage, leur atout venait d’une société ouverte qui cultivait les talents et les esprits de vérité...Ils ont vaincu en ayant la foi et en émancipant la connaissance. En 1989, pour l’affaire de Fleischmann et Pons sur la fusion froide, ce ne fut plus le cas, la guerre froide a réveillé des mauvaises tendances.

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                        maQiavel maQiavel 7 décembre 2014 18:23

                        Salut Nicolas, merci pour ton commentaire qui pose la question de la légalité de l’attaque (ou même de la guerre) préventive.

                        Je suis tout à fait d’ accord avec le fait que l’attaque de Pearl Harbor n’était pas un false flag, c’est ce que j’ai expliqué plus haut.

                        Mais je suis en total désaccord avec le reste, qui s’article autour de cette idée « Toute attaque préventive est interdite ».

                        Interdite par quoi et qui a la force de faire respecter cette interdiction ? Tu dis «  le mot "préventif" ne fait pas parti de la justice », mais de quelle justice parles –tu ?

                        Je vais aller droit au but : mon approche des relations internationales est réaliste, ce qui explique que je ne crois pas en l existence d’une justice internationale idéalement neutre, elle sera toujours arbitraire et découlera des rapports de force qui sont eux bien réels.Je vais expliquer pourquoi en opposant la perception réaliste et idéaliste des relations internationales.

                        Pour les idéalistes les relations entre Etat sont (ou devraient) être régit par le respect d’ un système de valeurs morales absolu et universel devant gouverner les actions des acteurs dans les relations internationales. Je ne crois pas, à tort ou à raison, en cette représentation des relations entre Etats. Je ne pense pas que ce sont les grands principes moraux et des règles morales abstraites qui régissent les relations internationales mais les intérêts et les rapports de force.
                        Le système international est animé par une dynamique que l’on pourrait qualifier de « pseudo-Darwinienne », c.à.d. que les entités qui le constituent sont en compétition constante, ce qui n’exclut pas la coopération qui est bien évidemment centrale et qui existent puisque les intérêts  convergents ne manquent pas, c’est ce qui explique l’existence d’alliance.

                        Le principal objectif poursuivi par un État dans ce contexte ultra compétitif est la recherche de la survie, et donc sa propre sécurité est garantie par la puissance. Cela implique que les États doivent augmenter leur propre puissance pour assurer leur défense et leur propre survie face à d’autres États potentiellement hostiles et plus puissants.
                        De là, les acteurs du contexte international, pour garantir leurs intérêts de puissances, ne fondent pas leurs actions sur de grand principe moraux. Cela ne signifie pas que toute morale est évacuée pour autant, elle existe et elle fait partie de la force politique, çàd de la capacité d’une puissance à agit sur les autres puissances, soit pour leur imposer ses valeurs morales, les soumettre à son influence, soit à l’inverse pour refuser les valeurs d’une puissance dominante et résister à ses commandements !

                        En d’autres termes, la morale est un outil politique pour parvenir à ses fins, mais la fin justifie les moyens. Je n’entrerai pas ici dans le débat de savoir si la morale comme un absolu universel existe ou non, je ne fais que constater que depuis l’émergence des premiers Etats, des acteurs politiques font référence à des morales (différentes les unes des autres) dans cette logique instrumentale de puissance et ils n’hésitent pas à violer ces principes moraux si cela est nécessaire pour leur puissance.

                        J’aimerai que les choses en soient autrement mais il n’en est rien et je ne prends pas mes désirs pacifistes et d’harmonie internationale pour des réalités.

                        L’ordre international n’a pas d’arbitre qui soit neutre et impartial. Et lorsque cet arbitre émerge, il n’est ni neutre ni impartial : certains États peuvent atteindre une telle puissance qu’ils rendent l’influence des autres États quasiment nuls. La puissance même de l’hégémon implique qu’il aura un intérêt dans tout conflit et par définition, en jouant le rôle d’arbitre, il défendra avant tout, non une conception de justice fondé sur une morale mais ses intérêts. 
                        Il s’en suit que ces institutions jouant le rôle d’arbitrage seront fatalement destinées à être au service des puissants.

                        Donc la question n’est pas de savoir si l’attaque préventive est interdite ou non mais de savoir si elle est utile ou non. Les japonais l’ont jugé utile et les américains en ont eu connaissance et ont laissé faire. C’est tout ce qui compte !



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