"L’homme au magnétophone". (La psychanalyse face à son désastre)
Bruxelles 1967, Jean-Jacques Abrahams, jeune théâtreux, décide à 28 ans, après 14 ans d'analyse, de se retourner contre son psychiatre (jean-Louis Van Nypelseer) ; Il sera interné d'office à la suite de cet enregistrement, s'évadera de l'hôpital Brugmann et fuira aux USA d'où il publira en 1976 L'HOMME AU MAGNETOPHONE ed : Sagittaire. Cet enregistrement a été diffusé sur France Culture sous forme d'ACR dès 1972 et rediffusé en 2009...
1° Partie :
2° Partie :
Tags : Psychanalyse
17 réactions à cet article
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ça manque d’un éclairage sur le contexte ......pourquoi il est suivit depuis l’age de 14 ans etc-
@gaijin
Mais le "contexte" est tout simplement le cadre de la cure analytique. Voilà le contexte.
Le psychanalyste est mis en déroute par une procédure que tout psychanalyste redoute : la mise en place d’une quelconque procédure de preuve, et de la possibilité de témoigner de ce qui se passe vraiment au cours de ces cures, avec en prime, la parole du patient qui tente de mettre en demeure l’analyste de sortir de son propre carcan, véritable ceinture de chasteté : une mauvaise foi, et une stratégie de déni, les deux se trouvant à un niveau proprement inouï.
L’on s’aperçoit aussi de quelque chose d’autre de particulièrement récurrent chez les psychanalystes : leur absence totale de scrupule, leur sens inné d’une irresponsabilité morale elle aussi totale vis-à-vis de leurs patients, et, pourquoi ne pas prononcer le mot : de la cruauté. Surtout si l’on songe que la malheureuse victime de cette analyste, a, de surcroit fait l’objet de internement de force à la suite de cette séance. On navigue alors dans les abysses les plus sombres et les plus scandaleuses de l’iniquité, car, si l’on en juge par le comportement tout à fait infantile du psychanalyste, c’est lui, qui aurait dû être interné et être mis, définitivement, hors d’état de nuire.
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@Tuco
je suis bien d’accord pour une critique de la psychanalyse mais il ne sort rien de tel de ces enregistrements déjà c’est d’un psychiatre ou d’un psychanalyste qu’il est question ? ça n’a rien a voir voir même est incompatible.un internement de force demandé par un psychanalyste ? je ne suis pas certain que ça soit possible .........
il ressort quoi de l’écoute ? que le type est violent et incohérent ( je ne parle pas ici du psy ) la même chose face un drh et il aurait été licencié .....
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@gaijin
Bon, écoutez : de toute évidence il s’agit d’un psychiatre qui pratique la psychanalyse, comme le font d’ailleurs beaucoup de psychiatres, notamment en France, où la majorité d’entre eux sont aussi formés à la psychanalyse... En plus, il est très clair qu’il s’agit d’une cure analytique. Et il n’est absolument pas incompatible d’être à la fois psychiatre et psychanalyste, comme vous le prétendez, renseignez-vous.
Si vous pensez qu’il ne ressort rien de tel, (...) par rapport à ce que j’ai dit, soit vous êtes sourds, soit vous ne voulez pas entendre. Et je doute fort pour que vous soyez d’accord pour une critique de la psychanalyse, d’ailleurs....
"Le type est violent et incohérent" ? C’est incroyable de dire des choses pareilles, cher monsieur, mais c’est normal, cela trahit que vous êtes encore un de ces fanatiques inconditionnels de la psychanalyse. Le patient se heurte à la mauvaise foi et à l’irresponsabilité la plus crasse de son analyste. C’est évident. Ce dernier se vautre dans le ridicule le plus complet, lorsque, sans raison valable, il finit par hurler "au secouuurs", "au secouuurs" Il n’y a aucun échange de coups, aucun.
Fin de la discussion.
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@Tuco
si c’est un psychiatre alors c’est en tant que psychiatre qu’il a fait interner le type .....pourquoi est il suivit depuis l’age de 14 ans ? il faudrait connaitre un peu contexte" cela trahit que vous êtes encore un de ces fanatiques inconditionnels de la psychanalyse " pas le moins du monde je suis le premier a dire que la psychanalyse est improductive et dangereuse mais j’ai de vrais arguments ......
" Fin de la discussion. "
si vous voulez seigneur tuco " quand on tire on tire ...." mais faut pas se tromper de cible
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@gaijin
À mon avis, le contexte de ses 14 ans n’importe que peu. Si ça avait été significatif, ç’aurait été évoqué par l’un ou l’autre.
Il est question des 14 ans de suivi sur lesquelles le psy fait clairement l’impasse. -
@gaijin
L’acte d’enregistrer en connaissance de cause n’est pas en soi violent.
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Le déni dont a dû faire preuve le "thérapeute" pour en arriver là peut sans doute justifier ce type de passage à l’acte qui pouvait d’ailleurs potentiellement se dérouler en toute convivialité à condition que le dialogue s’engage. Pourquoi l’a-t-il fait s’installer de dos ? Telle est la question.
Le psy est d’une mauvaise foi et d’une couardise abjecte alors que le patient, ayant perdu patience après 14 ans, présente objectivement son besoin d’explications via une méthodologie préméditée non-violente (il aurait aussi pu décider de lui casser les jambes) -
@tobor
pas significatif ? dans les années soixante personne n’allait chez un psychiatre sans un motif sérieux. on prend l’histoire a un instant t mais ça ne permet pas de comprendre, aucun instant isolé n’a de sens en lui même -
@tobor
" peut sans doute justifier ce type de passage à l’acte qui pouvait d’ailleurs potentiellement se dérouler en toute convivialité à condition que le dialogue s’engage. Pourquoi l’a-t-il fait s’installer de dos ? Telle est la question. "c’est la méthode elle est discutable mais c’est " comme ça " la psychanalyse est plus proche de la foi que d’autre chose ......et de toute façon la mauvaise foi est quasi structurelle ........
" à condition que le dialogue s’engage "
pas de dialogue avec un psychanalyste encore moins avec ce qui est probablement un freudien pur et dur ( mais ici aussi manque le contexte a part l’époque qui en dit tout de même long ) c’est comme jouer au tennis face a un mur ..........
" présente objectivement "
oui et le psy refuse alors le type s’énerve et devient incohérent ....refuse de le laisser sortir .......l’impasse est évidente
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@gaijin
"pas de dialogue avec un psychanalyste ..."
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Ici , il ne s’agit pas d’une consultation mais d’une demande d’éclaircissement sur 14 années d’influence sur la personne du plaignant. 14 années qui débutent pendant l’enfance où une bonne dose de naïveté d’une part et de manipulation d’autre part, a semble-t-il mené à un jeu de dominant/dominé. -
Cet enregistrement démontre ce qu’est le contexte réel de la cure analytique, et où elle peut mener ses victimes : un contexte où le charlatanisme le plus délirant et irresponsable est dénié à toutes forces par le charlatan lui-même, au mépris de toute raison et de toute humanité.-
@Tuco
Sans oublier que la psychanalyse a ses deux facettes à l’image de ce que Bernays a exploité du travail de son oncle Ziggy, très loin de toute vocation thérapeutique, axé sur la mercantilisme et la manipulation. -
@tobor
" Sans oublier que la psychanalyse a ses deux facettes à l’image de ce que Bernays a exploité du travail de son oncle Ziggy, très loin de toute vocation thérapeutique, axé sur la mercantilisme et la manipulation. "mais non il n’y a qu’une facette ...étudiez l’ oeuvre et la vie de freud c’est entièrement axé sur le mercantilisme et la manipulation
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@gaijin
Dans sa littérature Freud présente pourtant de nombreux cas pathologiques et ses diagnostiques. -
@tobor
les historiens de la chose remettent de plus en plus en cause la question de la réalité de ses résultats. sur le fond théorique aussi bcp de choses ne reposent carrément sur rien ou sur de pur aprioris.la méthode thérapeutique en elle même c’est du foutage de gueule. ça peut être un outil mais pas une fin en soi .......
freud restera dans l’histoire incontournable pour sa diffusion de la notion d’inconscient comme le fardier de cugnot est incontournable dans l’histoire de l’automobile
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J’avais 4 ans, ma grande soeur en avait 9. Mon père est sorti de son bureau, blanc comme un linge en criant d’appeler la police. Les boutons de sa chemise étaient arrachés. Ses lunettes cassées.
L’homme qui était dans son bureau était un patient extrêmement dangereux, le rejeton d’une très bonne famille bourgeoise, famille qui lui avait déjà maintes fois évité la prison. Mon père n’était pas le premier psychiatre a tenter d’intervenir, mais le troisième. Il estimait que malgré la médiatisation d’une agression, enregistrée en direct (les comparaisons sont assez évidente de nos jours), il restait lié par le secret professionnel.
Depuis, j’ai entendu parler de faits d’armes du héros de l’antipsychiatrie, de la violence gratuite.
Mon père est décédé avant hier, à 97 ans, des années après son agresseur.
Quand j’écoute cet enregistrement, je ne comprend pas qui pourrait y lire autre chose que l’agression brutale d’un psychiatre par un psychopathe dangereux.
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