Micro-trottoir 11 septembre 2013 - Saint-Etienne (42)

Elles correspondent en proportions à celles de mon entourage direct, il y a longtemps que j’ai cessé d’essayer de convaincre qui que ce soit à ce sujet. Qu’ils se démerdent et restent dans leur ignorance. Ce qui m’énerve c’est quand mes amis ou proches tentent de parler de ces sujets lors de dîners et se contentent, entre deux résultats de matchs de foot, trois discussions endiablées et passionnées sur la météo, quand ils daignent décoller le nez de leurs I Phone pour tenter de communiquer avec d’autres convives, de bégayer les informations des médias mainstreams mixées avec un peu d’informations venues du net, histoire de sembler pédants et d’en faire une nouvelle version à leur sauce. Pour arriver à finir mes repas "entre amis" en paix au moins jusqu’au dessert, je fais semblant désormais, dans ces moments là, d’être sourd et muet, mon transit intestinal s’en portant mieux.

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La lassitude de passer pour un illuminé pesant également dans la balance de mon renoncement à la contribution de la recherche de la Vérité. Pardonnez moi d’avoir démissionné, je mérite la corde, je sais, mais je m’en tape.
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J’habite une petite région et de plus je ne suis pas d’une sociabilité extrême, car j’ai passé l’âge de courir les endroits branchés en quête de nouveaux amis, ma compagne me suffit amplement, les clients de ma cave également, je me dis même que parfois, dans mon couple il y en a déjà un de trop.  Suis pas un bon exemple pour parler de socialisme, plus facilement d’ermitage ou de monastère, de retraite, de relative solitude.

Dans ce cas là il faut choisir et assumer de vivre seul ou ne fréquenter que des paranoïaques à front bas finalement aussi cons que ceux qui gobent les yeux fermés la version officielle.

Je répondais à todomatch...

Merci Todomatch, je citerais une phrase d’Hazrat Ali dans laquelle je me reconnais et qui me parle, "Qui connait l’humanité recherche la solitude"
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Je n’ai connu cette citation que très récemment. Que j’approuve à 100%.
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J’aurais néanmoins souhaité, qu’il en soit autrement, mais il en fut ainsi, j’avais écrit il y a longtemps, un poème, qui s’intitulait Anachorète, le voici :
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  AnachoretE

Oh, je vous ai observes,

Depuis trop d’années,

La compassion que j’avais,

 Pour vous s’est fanée.

Vos rires et vos pleurs,

Vos visages et vos âmes,

Vos armes et vos fleurs,

Tant de souvenirs infâmes.

Anachorète, ermite volontaire,

Emmuré, loin de ses bourreaux,

Anachorète, le choix du solitaire,

Protégé derrière ses barreaux.

Oh je vous ai échappé,

Après tant d’années,

Vous ne m’avez pas trompé,

Promesses damnées.

Jamais je ne serais vôtre,

J’ai renié mon passé,

Je serais mon seul apôtre,

Car vous êtes dépassés.

Loki, 1998