[La journaliste, qui impute largement la responsabilité de la guerre de 2006 au Hezbollah, demande à Norman Finkelstein comment celle-ci pourrait servir les intérêts US-israéliens alors qu’Israël y a subi une défaite]
Norman Finkelstein : [...] Vous devez vous rappeler que les analystes militaires israéliens affirment aujourd’hui que la guerre de 2006 contre le Liban a été la plus longuement planifiée de l’histoire d’Israël. Cela faisait six ans qu’ils s’y préparaient.
Les Israéliens sont très arrogants, surtout dans le domaine militaire, sur le champ de bataille. Ils ne pouvaient pas même concevoir qu’ils allaient subir une défaite face au Hezbollah. C’était du reste la deuxième fois [après leur première déroute au Liban en 2000].
Après la guerre de 1967, les Israéliens étaient très confiants en eux-mêmes. Ils disaient partout que les Arabes ne connaissaient rien à la guerre. Et le surnom qu’ils donnaient aux Arabes, qu’ils utilisaient pour parler d’eux, c’est « singes ». Ils les appelaient « les singes », littéralement, parce qu’ils pensaient qu’ils étaient tellement incompétents et tellement stupides.
Et c’est pourquoi ils ont été vraiment choqués par les résultats (de la guerre) d’octobre 1973, parce qu’ils ne pensaient pas que les Arabes étaient capables (sur le plan militaire).
Et en juillet 2006, ils ne combattaient même pas un Etat, ils combattaient une armée de guérilla. Et ils n’ont jamais ne serait-ce qu’imaginé qu’ils pourraient subir une défaite. Cette énorme armée israélienne, comment pourrait-elle être vaincue par 1500 à 3000 guérilleros au Liban – personne ne sait exactement combien ?
Vous ne pouvez donc pas juger de ce qu’était leur attitude en entrant en guerre à partir de ce qui s’est passé après coup. En entrant en guerre, ils étaient très confiants. [...]
[La journaliste demande à Norman Finkelstein pourquoi il a rencontré le Hezbollah, en lui reprochant ce parti pris]
Norman Finkelstein : J’étais bien sûr très content de rencontrer les membres du Hezbollah, car c’est un point de vue qui est rarement entendu aux Etats-Unis. Et je n’ai aucun problème à dire que je tiens à manifester ma solidarité avec eux. Et je ne vais pas être un lâche ou un hypocrite à ce sujet.
Le Hezbollah en tant qu’organisation politique ne m’intéresse pas. Je ne connais pas grand-chose sur leurs (vues) politiques, et d’une certaine manière, cela n’est pas pertinent, car je ne vis pas au Liban. C’est un choix que les Libanais eux-mêmes doivent faire, qui ils veulent comme dirigeants, par qui ils veulent être représentés.
Mais il y a un principe fondamental : les gens ont le droit de défendre leur pays face à des occupants étrangers, et les gens ont le droit de défendre le pays face à des envahisseurs étrangers qui détruisent leur pays. Et c’est là pour moi une question extrêmement basique, élémentaire et dénuée de toute complexité.
Mes parents ont traversé la deuxième guerre mondiale. (La vie sous) le régime de Staline n’était pas vraiment rose. C’était un régime violent et implacable, et beaucoup de gens (y) ont péri. Mais qui n’a pas soutenu l’Union soviétique quand ils ont vaincu les nazis ? Se trouve-t-il quiconque qui ne soutenait pas alors l’Armée rouge ? Et dans tous les pays d’Europe qui étaient occupés, qui reçoit tous les honneurs ? La Résistance. La Résistance communiste. Elle était implacable. Elle était violente. Les communistes n’étaient pas... Ce n’était pas un lit de roses. Mais on se doit de les respecter. Ils imposent le respect, parce qu’ils ont résisté aux étrangers occupant leur pays.
Et si je rends hommage aux communistes pendant la deuxième guerre mondiale, même si je n’aurais probablement pas mené la belle vie sous leurs régimes, puisque je leur rend hommage, je dois aussi rendre hommage au Hezbollah. Ils font preuve de courage, ils sont disciplinés, je respecte cela.
Journaliste : Cette description est exacte, mais seulement pour la situation avant [le 25 mai] 2000. Après, Israël s’est retiré du Sud-Liban. Il y a eu des divisions au sein du Liban entre les différentes factions politiques au sujet de l’avenir des armes et de la Résistance. Vous êtes en train de prendre position quant à ces divisions. Vous prenez position. Car en fin de compte, vous venez au Liban en tant que visiteur, mais vous ne voyez pas les conséquences que [la Résistance du Hezbollah] entraine. Les conséquences de la guerre de juillet [2006] pour le peuple libanais.
Norman Finkelstein : Ecoutez... Si vous voulez fermer les yeux et croire que tout était fini en mai 2000, vous pouvez le faire, vous pouvez jouer à ce jeu. Mais la réalité était, et tout le monde le comprenait, que l’attitude d’Israël était « On va détruire le Hezbollah ». Et ils ont commencé à planifier une nouvelle guerre juste après avoir été forcés de quitter (le Liban) en 2000. Ils ont trouvé leur excuse, leur prétexte, en juillet 2006 [lorsque le Hezbollah a capturé deux soldats israéliens pour les échanger contre les prisonniers libanais détenus en Israël]. Mais chez les gens rationnels, il ne fait pas le moindre doute qu’Israël n’allait jamais avaler cette victoire, ils n’allaient jamais accepter la victoire du Hezbollah. Ils étaient déterminés à leur donner [une leçon].
Journaliste : Mais il était possible d’éviter (cette guerre). C’est ce que soutient le côté adverse [la coalition du 14 mars, opposée au Hezbollah, dont fait partie la chaine TV qui réalise cette interview], on pouvait éviter ce piège.
Norman Finkelstein : Elle n’aurait jamais pu être évitée. Il est impossible que les Etats-Unis et Israël tolèrent la moindre Résistance (surtout victorieuse) dans le monde arabe. Vous voulez prétendre qu’elle aurait pu être évitée ? Vous pouvez jouer à ce jeu. Mais les gens sérieux et lucides savaient qu’il y aurait une guerre tôt ou tard.
Et il va y avoir... Et ça ne fait pas du tout plaisir. Je mène une vie de pacha. Je vis à Brooklyn, New York. Je fais du jogging le long de Coney Island tous les matins. Je ne vois aucune mort. Je ne vois que la belle vie autour de moi. Donc je ne vais souhaiter la mort et la destruction à personne. Ce serait vraiment cruel et vicieux de ma part. Je ne ferai jamais une telle chose.
Mais il faut considérer la réalité : vous pensez qu’il ne va pas y avoir une nouvelle guerre ? Vous pensez qu’Israël va permettre cette défaite de juillet 2006 ? Vous voulez prétendre que c’est le Hezbollah qui cause tous les problèmes ? Non, il va y avoir une autre guerre, et la destruction sera probablement dix fois pire qu’en juillet 2006, peut-être même davantage. Parce qu’Israël est déterminé, avec les Etats-Unis, à remettre les Arabes à leur place et à les y maintenir. Comment pourrais-je ne pas respecter ceux qui disent non à cela ?
Vous savez, pendant la guerre civile espagnole, il y avait cette femme célèbre, qu’on appelait La Pasionaria, Dolores Ibárruri, de la République espagnole. Elle a tenu ce propos célèbre : « Il vaut mieux mourir debout que de vivre à genoux. »
Journaliste : Mais c’est le choix du peuple libanais dans sa totalité (et pas seulement celui du Hezbollah).
Norman Finkelstein : Je suis tout à fait d’accord. Je ne suis pas en train de vous dire ce que vous devez faire de votre vie. Je ne vous donne pas de leçons. Et si vous préférez vivre à genoux, je pourrais le respecter. Je pourrais respecter ce choix. Les gens veulent vivre (à tout prix). Comment pourrais-je vous nier ce droit ?
Mais comment pourrais-je ne pas respecter ceux qui disent qu’ils préfèrent mourir debout ? Comment pourrais-je ne pas respecter cela ?
Journaliste : Vous parlez de grands principes et d’exemples, Norman, comme pour (Che) Guevara, Castro, nous les soutenons et nous aimons leur révolution, mais peut-être qu’on ne voit pas les autres aspects : peut-être qu’il y a de la pauvreté, d’autres problèmes (à Cuba) que nous ne voyons pas. Lorsqu’on parle de ces beaux principes, c’est beau, mais lorsqu’on vit ces réalités, c’est très différent.
Norman Finkelstein : Je ne pense pas que ceux qui essaient de résister vivent dans un monde idéalisé ou de rêve. Il me semble plutôt que ce sont eux qui sont les plus réalistes au sujet de la nature du pouvoir dans le monde. Que vous l’aimiez ou pas, Nasrallah a une image très claire des Etats-Unis et d’Israël. Donc je ne pense pas que parler de lui ou d’eux comme vivant dans un monde idéalisé (déconnecté de la réalité) soit une description fidèle.
Journaliste : Mais c’est une image que tous les Libanais ont, et pas seulement Sayed Hassan Nasrallah. En fin de compte, la question est celle de la manière dont on réagit face à cela, c’est à ce propos qu’il y a des divergences.
Norman Finkelstein : Je suis d’accord. Ce n’est pas une question facile. Et je suis d’accord sur le fait que si vous faites le choix de coexister avec eux à genoux, vous avez le droit de faire ce choix. Mais vous ne pouvez pas dire que c’est la faute du Hezbollah si Israël attaque. Israël et les Etats-Unis attaquent parce qu’ils ne permettront jamais la moindre résistance militaire à leur contrôle de la région. Tel est le (véritable) problème.
Si le Hezbollah dépose les armes et annonce qu’il fera tout ce que veulent les Américains, vous n’aurez pas de guerre, c’est vrai, mais vous serez également les esclaves des Américains. Je me dois de respecter ceux qui refusent d’être esclaves.
Journaliste : Il n’y a pas d’autre voie que la Résistance militaire ?
Norman Finkelstein : Non. Je ne crois pas qu’il y ait d’autre voie. J’aimerais qu’il y en ait une. Qui veut la guerre ? Qui veut la destruction ? Même Hitler ne voulait pas la guerre. Il aurait largement préféré accomplir ses objectifs pacifiquement, s’il l’avait pu.
Je ne suis pas en train de vous dire que je la souhaite (la guerre), mais honnêtement, je ne vois pas d’autre moyen, à moins que vous fassiez le choix d’être leurs esclaves. Et beaucoup de personnes ici (au Liban) ont fait ce choix [la coalition du 14 mars, présidée par Saad Hariri, actuel Premier ministre du Liban].
Je ne peux pas vraiment dire... Je peux le comprendre. Vous voulez vivre (même à genoux). Je ne peux pas vraiment dire que je respecte ce choix. Vous savez, tant de morts, tant de destruction, et avant même que (tous) les corps aient été enterrés, avant même que les bâtiments aient été reconstruits, la personne qui est responsable de tout ça (George Bush), vous êtes impatients de l’accueillir. Vous lui déroulez avec hâte le tapis rouge. Je ne peux pas respecter cela.
A cet égard, je préfère largement les Juifs. J’aime leur attitude. Vous savez quelle est l’attitude des Juifs ? « Ne jamais pardonner, ne jamais oublier. » Et je suis d’accord avec cela.
Pourquoi leur dérouler le tapis rouge moins de deux ans après que votre pays ait été détruit par eux ? La Secrétaire d’Etat (américaine Condoleeza Rice) a dit que c’étaient les douleurs de l’enfantement d’un nouveau Moyen-Orient. C’est la déclaration d’un monstre. (Seul) un monstre humain peut comparer la naissance d’un enfant avec la destruction d’un pays.
Et cependant, il y a ici des gens qui sont si impatients de l’accueillir [la coalition du 14 mars]. Ils essaient de deviner à quoi pensent les Américains (pour devancer leurs volontés). Ils sont impatients d’être invités à leurs banquets. Comment qui que ce soit pourrait respecter cela ? Je respecte les Juifs mille fois plus. « Ne jamais pardonner, ne jamais oublier. » Tous ces morts, toute cette destruction, et vous vous empressez de l’accueillir. C’est écœurant.
Journaliste : Norman, la question libanaise est différente de la question de ce conflit (entre le Hezbollah et Israël). Au Liban aussi, la guerre a eu une influence sur le développement, (les relations avec) le monde, la croissance (économique). Où en sont ces aspects après la guerre, où en serait l’économie (sans cette ouverture aux Etats-Unis) ? Quand il y a une guerre qui vous renvoie 20 ans en arrière, (ne doit-on pas faire ces efforts) ? Que doit-on faire ?
Norman Finkelstein : Il y a une expression en anglais, on dit une « attente décente », c’est-à-dire qu’il faut laisser passer un certain temps avant de pouvoir faire certaines choses (se remarier après un deuil, etc.).
Vous me dites : « Norman, la situation était différente. » Mais il y a toujours ces morts, il y a à peine un an et demi. Ne pouvez-vous pas laisser un peu (plus) de temps passer ? (Faire preuve) d’un peu de respect pour les morts ? (Malgré) tous les gens qui ont perdu leurs maisons, tous les gens qui ont perdu leurs biens, vous vous empressez (d’accueillir) ce Président, qui est méprisé par les Américains (eux-mêmes) ? Il ne vient ici que pour qu’on prenne quelques photos (de lui ici) et vous êtes tellement exaltés par ça, Bush arrive !
On se moque de la venue de Bush ! Vous auriez dû le déclarer persona non grata. Il n’est pas bienvenu ici, il a détruit votre pays. Il est responsable de cette guerre. Vous savez très bien que cette résolution (de cessez-le-feu de l’ONU) aurait pu être adoptée 3 semaines avant. Il détruit votre pays et vous vous empressez de l’accueillir (à bras ouverts). Vous n’avez aucune fierté, aucun amour-propre. Comment pouvez-vous vous attendre à ce que les gens respectent les Arabes si vous n’avez aucun respect pour vous-mêmes ?
Les Juifs ont du respect pour eux-mêmes. « Ne jamais pardonner, ne jamais oublier. » Nasrallah, dans l’un de ses discours, vous savez ce qu’il a dit : « J’ai un certain respect pour les Israéliens. » « Ce sont mes ennemis mais j’ai du respect pour eux. » Et vous savez pourquoi il a dit qu’il avait du respect pour eux ? Il a dit qu’ils se préoccupent de leurs soldats. Lorsqu’un de leurs soldats est tué, les Israéliens font tout ce qu’ils peuvent pour récupérer son corps. Nasrallah dit qu’il respecte cela. Ils se préoccupent de leurs soldats, ils se préoccupent de leurs morts.
Regardez-vous ! Est-ce que vous vous préoccupez de vos morts ? (Plus de) mille civils tués dans la guerre. Toute cette destruction... Et après ça, vous accueillez la personne qui a causé tout ça (à bras ouverts) ? Ce n’est pas respectueux. Les Israéliens méritent plus de respect que vous. […]
Suite de la vidéo à venir
Norman Finkelstein et le Dr Baldeo face aux avocats-rapaces Michael Chetkof et Allyson Burger
Le soutien de Norman Finkelstein pour la cause palestinienne lui a coûté sa carrière et sa passion. Malheureusement, on ne peut plus rien faire à ce sujet.
Aujourd’hui, parce qu’il a pris la défense d’un innocent dont la vie est détruite par deux avocats véreux, il a été passé à tabac par la police et risque d’être emprisonné.
Hassan Nasrallah vu par un libanais qui se dit pourtant adversaire du Hezbollah
L’émotion contenue de Hassan Nasrallah
Je ne retiens, ce
soir, du long discours de Hassan Nasrallah que les dix dernières minutes
où l’homme s’est adressé avec une émotion difficilement contenue aux
combattants dont il a charge et à leurs familles.
Je n’ai vu une telle intimité avec ses troupes et ses gens chez aucun
autre leader libanais. Il est l’un d’eux et il est chacun d’entre eux.
Le lien qui les unit va au delà des convictions idéologiques ou
religieuses. Ou même de l’appartenance à telle ou telle tribu, secte ou
confession.
Ce lien est familial, filial, fraternel. Il est organique. Pour les
uns il est un père, pour les autres un fils ou un frère. Pour tous, il
est la meilleure version d’eux-mêmes.
A l’inverse de la plupart des leaders libanais qui, coupés de leurs
gens et de la réalité, s’imaginent être des demi-dieux et vivent dans
une Olympe faite de palais et de dollars.
Leur relation avec leurs partisans et sympathisants est souvent celle
du prince envers son vassal, méprisante et intéressée. Quand ils ne
parlent pas pour ne rien dire, ils mentent aux bonnes âmes qui les
suivent, et profitent de leur popularité pour satisfaire leurs ambitions
personnelles.
Hassan Nasrallah est à la tête de la plus puissante et plus
structurée formation politique libanaise et d’une branche armée d’une
envergure régionale. C’est un chef autant politique, militaire que
religieux. Sa popularité au sein et en dehors de sa communauté est
immense. Son influence est sans précédent dans l’histoire du Liban.
Quel autre leader libanais tient en haleine les dirigeants, généraux
et médias de plusieurs nations, amies et ennemies, à chacune de ses
adresses publiques ?
Il aurait très facilement pu profiter de ce pouvoir considérable pour
s’enrichir, pour propulser sa famille au rang d’aristocrates et vivre
comme un négus. Qui aurait pu l’arrêter ?
Mais l’homme vit chichement, presque clandestinement, et n’a que
faire des honneurs pompeux des officines du pouvoir et des salons
mondains. Son fils aîné ne lui succédera pas, il est mort au combat
comme un simple soldat.
Les hommes qui se battent sous son commandement, les autres qui
restent à la maison, qui les attendent et trop souvent les pleurent,
savent que le Sayyed se bat, attend et pleure avec eux.
Ma culture et philosophie politique, laïque, anticléricale,
antimilitariste et libertaire, très attachée à la souveraineté sans
concession du Liban et au rejet de toute interférence extérieure dans
les affaires libanaises, fait de moi un adversaire du Hezbollah et de
son affiliation à la Wilayat el Faqih iranienne.
Mais je ne peux, en toute honnêteté, ne pas reconnaître la grande
valeur de l’homme et ne pas respecter son engagement et le lien
profondément humain qu’il a réussi à tisser avec les siens.
Quant aux jeunes combattants qui se sont sacrifiés pour débarrasser
le Liban du fléau takfiriste, je ne peux qu’exprimer ma profonde
gratitude et partager l’émotion contenue de Hassan Nasrallah.
Je pense par ailleurs que l’aura du Hezbollah dépasse largement le cadre du monde arabe et touche toutes les mouvances anti-impérialistes non occidentales.
@maQiavel Celui-là d’un autre libanais à l’occasion rédacteur sur Agoravox vous plaira aussi si vous ne l’avez déjà lu
Merci à notre Armée et à notre Résistance par Riad JREIGE samedi 2 avril 2016 De ceux qui ne souhaitent pas forcément sa destruction, il y a beaucoup de gens au Liban, toutes communautés confondues, qui ne sont pas satisfaits de l’action du Hezbollah en Syrie, en Irak, au Yémen et peut-être demain ailleurs. C’est compréhensible seulement jusqu’à un certain point. Les mêmes n’étaient pas satisfaits, quand l’action du Hezbollah était cantonnée au Liban et consacrée à la lutte contre Israël ; même si aujourd’hui ils affirment le contraire. D’autres pensent que le Hezbollah lutte, aux côtés de l’Armée libanaise, contre les dangers à nos frontières, représentés aujourd’hui par l’état islamique d’un côté et Israël de l’autre.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, de par sa nature et sa force, le Hezbollah, pour combattre au Liban ou ailleurs, n’a pas à demander à qui que ce soit, l’autorisation de le faire. Quand bien même il souhaiterait le faire, à qui le demanderait-il ? Quel député, ministre, Président de la république, Premier ministre, Président de la chambre, ... a la légitimité ou la légalité nécessaire sur la scène politique libanaise, à qui le Hezbollah demanderait une autorisation, un feu vert éventuel ?
Le danger pour le Liban est énorme. Il est autant politique, sécuritaire, qu’existentiel. Même si beaucoup pensent le contraire, ce n’est pas le Hezbollah qui en est la cause. Quand bien même, les détracteurs du Hezbollah pourraient le faire, il est hors de propos de vouloir démanteler ou désarmer le Hezbollah, car ce n’est pas comme cela que nous écarterons le danger - bien au contraire. Il est salutaire de comprendre et d’admettre que quand il n’y aura plus besoin d’elle, la Résistance se dissoudra d’elle même. La légitimité pour - le Liban multiconfessionnel - est cristallisée aujourd’hui, uniquement par son Armée, bien que celle-ci soit mal équipée.
La Résistance a acquis ses lettres de noblesse par ses actions depuis 1982, en repoussant Israël hors de nos frontières en 2000 et en 2006. La Résistance, de mieux en mieux équipée, nous démontre quotidiennement l’utilité de son action en Syrie, contre l’autre danger qui guette notre pays, celui de l’état islamique.
Qui pourrait nous décrire avec sincérité, la posture du Liban aujourd’hui si la Résistance n’existait pas ou plus ? Je dis donc avec sincérité et conviction, mes profonds et chaleureux remerciements à notre valeureuse Armée ainsi que ma haute considération à notre chère et mal aimée Résistance.
" Pour moi le Hezbollah n’est évidemment pas une organisation terroriste."
dans la suite de son article, le commentaire de Riad JREIGE 4 avril 2016 19:03 :
Je vous remercie tous de réagir à cet article. Pour moi s’agissant du Hezbollah, et contrairement au qualificatif de la Ligue Arabe (chapeautée par l’Arabie Saoudite en conflit ouvert avec l’Iran mais par Hezbollah libanais et Houti yéménites interposés) en plus de celui d’Israël (plus compréhensible vu ce qui l’oppose au Hezbollah), il s’agit d’une organisation paramilitaire libanaise financée et armée par l’Iran probablement plus puissante que l’armée régulière libanaise, qui ne peut être qualifiée de terroriste dès lors qu’elle lutte contre l’état islamique (au Liban en Syrie ou ailleurs) et contre Israël à cause de sa perpétuelle occupation encore de certains territoires libanais. Que le Hezbollah libanais représente une force qui menace la sécurité d’ Israël, c’est une certitude, qu’Israël ne le reconnaisse pas comme tel mais préfère voir en lui une organisation terroriste plutôt que de voir l’état islamique comme terroriste c’est compréhensible). Mais si aujourd’hui on veut qualifier le Hezbollah d’organisation terroriste (ce que la Ligue Arabe ne se gêne guère de faire) alors Israël ne peut qu’être déjà depuis un certain nombre de décades un État terroriste.Et pour ceux qui le découvrent, oui un État peut être terroriste, dès lors qu’il s’attaque, tue et bombarde des populations civiles et qu’il occupe leurs territoires en y imposant le blocus depuis des années (Israël vis à vis des territoires palestiniens surtout et du Liban dans une moindre mesure évidemment). Pour moi le Hezbollah n’est évidemment pas une organisation terroriste.
Oui ... Le Hezbollah est l’honneur du monde arabo/musulman, que les Arabes ont pourtant du mal à reconnaître. La victoire syrienne est là pour le prouver. Merci à Finkelstein d’être un véritable anti sioniste et vrai juif à la fois.
En revanche, j’écoute pas mal de malades et te concernant, malade psy à enfermer, car je n’insulte jamais, mais j’y réponds.
.
Sans même chercher à comprendre ce que je dis, tu dévoiles ton malaise. Mais manifestement, ça a dû te faire mal à ce qui te sert de cerveau. Preuve que j’ai visé juste.
Mdr ! Inversion accusatoire. De toute évidence c’est bien toi qui fait des phrases avec des mots inutiles, ridiculement insultants, pour une situation qui te dépasse.
Je l’ai entendu dire un jour qu’il avait du respect pour Hitler car lui au moins, n’avait pas fait çà pour l’argent. Le tout avec un petit salut Romain à la fin.
"Les Juifs, comme les Européens, parviennent à s’extraire de leur tribalisme..."
Le tribalisme, est quelque chose de forcément négatif ? Je veux dire, résumer cela à une incapacité de concevoir l’existence même de l’autre, ce n’est pas un peu extrême ?
"Vous n’allez tout de même pas soutenir le nazisme"
« Je tiens à ce qu’en aucune manière on ne laisse supposer que j’ai pu affronter la mort dans d’autres dispositions philosophiques que celles qui ont toujours été les miennes, c’est à dire un agnosticisme total (…) Je tiens essentiellement à n’être présenté ni comme une « victime des événements », ni comme un innocent. Si j’ai adopté, en 1941, une attitude de collaboration, ce ne fut pas pour limiter les dégâts, sauver les meubles ou par quelque calcul relevant du double jeu. C’est parce que je souhaitais la victoire de l’Allemagne, non pas parce qu’elle était l’Allemagne, mais parce qu’elle représentait à l’époque, « avec tous ses crimes », la dernière chance de l’homme blanc, alors que les démocraties, « avec tous leurs crimes », représentaient la fin de l’homme blanc. Dans l’acte d’accusation de mon procès, il est précisé « que Cousteau ne regrette qu’une chose, la défaite de l’Allemagne ». C’est la seule partie exacte de cet acte d’accusation. Et j’ai continué, jusqu’à mon dernier souffle, à déplorer la défaite de l’Allemagne. Dans un univers qu’elle avait soumis à sa domination, les Anglais seraient toujours aux Indes et à Suez, et dans toute l’Afrique franco-allemande, il n’y aurait pas un indigène qui oserait lever le petit doigt. »
La raison reprise ci dessus n’est qu’une petite partie de toutes les raisons qui me font pencher du coté de l’Allemagne et je n’ai encore rien trouver pour le moment (Et pourtant je cherche beaucoup) qui puisse me faire changer d’avis. La balance penche toujours du coté de l’Allemagne et je pense que je vais mourir avec la même idée.
J’ai le droit de le penser en même temps même si pour certain, je sais bien que je dois passer pour un gros crétin mais j’assume
Bref de toute façon, je n’ai plus trop envie de parler d’un point de vue qui ne regarde que moi. Je ne suis pas la pour convaincre les gens ou faire du prosélytisme de quelque chose qui est mort et qu’on a plagié de façon vulgaire pour des intérêts qui sont tous sauf les tiens et les miens.
En fait j’ai l’impression que tu me prends pour une sorte de Derek Vinyard d’American history X.
Je déteste les neo nazis xénophobes, suprémacistes et j’en passe, pour moi se sont les victimes d’une propagande bien réfléchie mêlée à une conception corrosif de la question raciale typiquement anglosaxonne qui n’a strictement rien à voir avec la conception Allemande.
L’histoire avec Jess Owens semble le prouver et pas que au vu de ce que tu dis toi même ci dessus au sujet des divisions étrangères des nationaux socialistes.
Toute la propagande antiraciste anglosaxonne prend sa source la dedans, c’est l’arbre qui cache la forêt.
"mais dans votre quête de préservation de la race blanche vous vous fourvoyez complètement ..."
Ce n’est pas ce que semble prouver les taux de natalités, mariages ou d’happiness de cette période.
La majorité des gens veulent la sécurité, avoir une vie descente, pouvoir évoluer dans un cadre qui le permet.
"Conformément à cela, le gouvernement d’Hitler favorisa la mobilité sociale avec de larges possibilités de promotion et progression. Comme le fait remarquer le professeur Garraty : « Il est incontestable que les Nazis encourageaient la mobilité sociale et économique de la classe ouvrière. » Afin d’encourager l’acquisition de nouvelles compétences, le gouvernement avait élargi considérablement les programmes de formations professionnelles, et offert de généreuses primes pour favoriser la promotion des travailleurs efficaces"
Alors que le monde de merde que tu défends, c’est devenu impossible. Dans ces conditions l’émancipation de l’individu, je me demande bien a quoi elle sert...
A part faire miroiter aux gens qu’ils sont tous des Steve Jobs en devenir alors que l’accès est complètement locké désolé mais c’est juste pathétique.
Sans compter que ça promeut l’idiocratie pour les classes populaires et l’élitisme pour une minorité. C’est certain le prolo base dans ces conditions va se solariser, solariser à la connerie mais il sera gentil, on aura la paix, on connait la chanson...
"C’est un raccourcis. Le tribalisme consiste, en cas de conflit entre deux personnes, a toujours prendre le parti de celui que l’on considère comme étant des nôtres, même s’il a tort, même si son comportement est immoral et injuste. "
Pas forcément. On peut le faire autrement, tu iras plus vite vers ceux qui te ressemblent en cas de problème.
"Dans une société basée sur l’individu et le droit de celui-ci, oui, c’est un problème."
Dans ce sens la je le comprends tout à fait.
" Dans une société communautarisée qui fonctionne selon cette grille de lecture de l’altérité, non. Plus largement, et à titre personnel, je considère que c’est une forme archaïque de la pensée."
Pensée archaïque oui clairement mais bon, c’est pas demain qu’on verra 9 milliards de pecnos avec une pensée individuelle et "solaire" donc il faut la prendre en compte et non pas forcé à la changer surtout quand tu finis par mépriser ces personnes aux pensées archaïques si ça ne fonctionne pas. Mépris qu’on peut voir chez un BHL vis à vis du paysan Français alors que bon, la aussi, je pense que parfois une bonne pensée archaïque à plus de bon sens qu’une pseudo pensée solaire mais j’avoue qu’elle peut être aussi horrible évidement.
Les Neturei Karta considèrent que l’État juif de l’antiquité fut détruit par la volonté divine et que seul le Messie
pourra le rétablir. Toute tentative humaine de recréer un État juif
avant la venue du Messie est donc une attaque contre la volonté divine.
Très spécifiques sur le plan politique, les Neturei Karta ont peu de différences théologiques avec les autres groupes ultra-orthodoxes. Tout comme eux, ils ont une conception extrêmement stricte de l’application de la halakha (la loi religieuse juive orthodoxe).
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Ce que dit le vieux Rabbin Borreman ... n’est certes pas crié sur tous les toits ... juste un aperçu, qui confirme que les juifs du quotidien sont eux aussi manipulés et depuis longtemps ... .
Le père du sionisme avait bien commencé, hypocrisie à part :
"car Herzl s’est proposé auprès des rands de ce monde, il disait « si nous recevons une indépendance, une place en Palestine, nous voudrions être un rempart contre la barbarie asiatique »."
Nasrallah est un doctrinaire du palestinisme, branche de la religion islamique qui unit musulmans et chrétiens sous la bannière de l’islam pour éliminer les juifs à la fin des temps par le retour de Jésus.
Dans ses discours, Nasrallah milite pour la destruction de l’État d’Israël, en attendant la venue de Jésus fils de Marie, qui reviendra sur Terre pour punir les juifs et combattre Israël et le sionisme.
Le but étant de ramener les chrétiens vers l’Islam afin de construire un état islamique sous la charia au Liban et sur toute la planète, partout où se trouvent des musulmans :
"Notre plan, en tant que véritables croyants, n’a pas d’alternatives, il consiste à établir un État Islamique sous les lois de l’Islam. Le Liban ne sera pas une république islamique par elle-même, mais fera partie de la Grande République Islamique gouvernée par le Maître du Temps (Mahdi), et son royal député, le législateur de la jurisprudence, l’imam Khomeini."
[...]
"Sa jurisprudence n’a pas de frontières géographiques, elle s’étend partout où il y a des musulmans."
Un peu de précision ne nuit pas :
Nasrallah n’a rien à voir avec l’islamisme, plutôt l’Islam et jamais eu pour projet la destruction d’Israël à ne pas confondre avec l’idée ou l’espoir que le sionisme soit reconnu par les juifs comme leur principal ennemi. Enfin, Nasrallah n’est pas idiot au point de vouloir attaquer Israël avec les armes, le Hezbollah, à ce niveau est à l’âge de pierre.
@uefrexit "Nasrallah n’a jamais eu pour projet la destruction d’Israël"
Vous n’avez pas bien écouté Nasrallah : "Israël est notre ennemi. C’est une entité agressive, illégale et illégitime, qui n’a aucun avenir dans notre pays. Son destin se manifeste dans notre sang et notre devise : mort à Israël !" https://www.youtube.com/watch?v=_WK3HbXwN0k
---------------- "Nasrallah n’a rien à voir avec l’islamisme, plutôt l’Islam"
Comme il le proclame dans ses discours, son projet politique est de construire un califat sous la charia chiite : obligation du port du voile islamique pour les femmes (sinon, c’est de 3 à 5 ans de prison ferme), interdiction de l’alcool, du porc, pendaison des homosexuels en place publique, mise sous tutelle des femmes,... comme en Iran.
Ah ... si tu te sers de sources sionistes, tu n’auras que l’avis strictement sioniste.
Plus haut, j’ai cité des sources juives ... non sionistes.
Et les sionistes confirment eux mêmes, qu’ils sont non religieux à leur origine politique ... malgré ça, les juifs se disant sionistes y allient leur religion. Hezl, je le rappelle était laïc et athée, ça la fout mal pour un projet soi disant religieux
@Hijack ..."ça la fout mal pour un projet soi disant religieux "
Je parlais ici du palestinisme, qui est effectivement un projet religieux, comme on peut l’écouter dans les discours de Nasrallah dans les vidéos déjà postées ci-dessus.
@Hijack ..."En effet, c’est bien connu, le palestinisme contrôle le monde"
Je n’ai pas dit que le palestinisme contrôlait le monde. C’est une idéologie propagée en Europe et en France en particulier par les islamo-gauchistes (on peut le voir sur Agoravox par exemple !) qui glorifient l’Islam, prêchent la destruction du christianisme et militent en tant qu’antisionistes.
"C’est le sionisme qui a tué le Christ" "Israël ne survivra pas à cette décennie" "Les chrétiens doivent rejoindre l’Islam" "L’Islam, c’est la recherche de la vérité, le sionisme, c’est la recherche de la manipulation et du mensonge, le vice, la perversion et le racisme" https://www.youtube.com/watch?v=TPzgWB46iek
- Israël, à mon sens survira ... à cette décennie, autrement, l’eschatologie même juive serait fausse. Israël survivra jusqu’à la dernière guerre mondiale qu’il aura malheureusement provoqué >>> souhaitant sincèrement me tromper.
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- Que les chrétiens doivent rejoindre l’Islam ... c’est presque déjà fait pour les vrais chrétiens, comme les vrais juifs, car Islam veut dire que tous les croyants sont musulmans (évidemment, il faut enlever de sa tête, l’Islam tel que les arabo/muzz’s le démontrent, tel que le Zemmourisme sioniste veut vous le faire croire).
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- Islam et sionisme :
Ne pas confondre Islam et islamisme, tout comme sionisme et judaïsme ...
Tel que la voulu Dieu en délivrant ses dernières mises à jour dans l’Islam /// ou, pour les plus timides/frileux intellectuellement parlant, simplement la dernière révélation Divine. Imaginant qu’elle s’appelle "dernière parole de Dieu" ... eh bien oui, elle serait, non pas recherche de vérité, mais La Vérité !
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L’islamisme est comme le sionisme : création des hommes ... d’autant plus que le second nommé contrôle le premier et s’en sert.
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Enfin, vu le nombre des musulmans (ou dits musulmans) sur terre, dommage qu’ils soient si loin des directives Divines ... ces derniers, suivant plus la tradition, le côté poétique que ce que Dieu a voulu pour les hommes.