Pourquoi je ne suis pas Charlie
Pourquoi je ne suis pas Charlie.
Depuis qu’un grand malheur a frappé le journal Charlie Hebdo, on trouve chez ses rédacteurs et dessinateurs des qualités et des vertus qui en font les anges personnifiés. Liberté, démocratie, humour, sont les maîtres-mots d’un hommage qui fait l’unanimité.
Dans cette vidéo, je rappelle des éléments factuels qui mettent le nécessaire bémol à ces éloges surfaits et immérités, en rappelant notamment que Charlie Hebdo était un organe de presse politisé pratiquant un "humour" gras, graveleux, vulgaire et insultant ; qu’il a réclamé l’interdiction pure et simple d’un parti politique et a viré Siné pour délit d’opinion.
La réalité factuelle de Charlie Hebdo est très loin du mythe que sont en train de fabriquer autour de lui toutes celles et ceux qui pleurent l’attentat dont ce journal a été victime.
Jonathan Sturel.
Tags : Politique Société Islam Liberté d’expression Islamisme Charlie Hebdo
12 réactions à cet article
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Quelle originalité. Je ne sais pas, on doit en être au cinq ou sixième article intitulé "je ne suis pas charlie" sur ago. Sturrel n’est pas Charlie, c’est noté. Suivant.
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Effectivement, on est tous outrés par tant d’audace et de subversion....
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Dans la continuité des éditions Tatamite est de Robinouille. -
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Il faut bien un peu d’équilibre par rapport au charlisme dominant, non ? Et contrairement aux types d’en face, le propos se veut nuancé, froid et analytique... Enfin, si l’opinion majoritaire sur Ago vous déplaît, rien ne vous empêche de vous y opposer par articles ou commentaires (le site est participatif) ou de chercher ailleurs...
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(je vous signale que c’est exactement ce qu’il font ... !?!?! )
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Parce que c’est un concours à celui qui sera le plus subversif ? Et j’imagine que vous êtes l’arbitre ? Le propos ne s’est jamais adjoint quelque prétention subversive.
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Si des oreilles doivent saigner ce ne seront pas les miennes, ce qui est extraordinaire c’est de devoir se justifier par une phrase comme celle là, en prévention d’une sorte de "blasphème" assumé. alors qu’il ne s’agit que de bon sens et d’évidence, mais selon le fonctionnement des foules sentimentales, si on ne pleure pas avec les moutons ou que l’on ne hurle pas avec les loups alors nous sommes soit des terroristes en puissance soit des traîtres, soit des nazis etc...
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Cette vidéo enfonce des portes ouvertes, ce devrait être, dans un monde normal, mais à cette époque ce qui semblait des évidences il n’y a pas si longtemps encore devient presque subversif, voire provocateur. Et quand la vérité devient provocatrice au point que la majorité d’entre nous préfère la nier, c’est peut ça le plus grave dans ce monde devenu très étrange pour des esprits cartésiens, réfléchis, posés, qui tentent justement, par expérience de ne pas céder à l’émotionnel, qui prennent soin de prendre du recul sur des évènements tragiques, qui ne participent pas à une mascarade fast food récupérée par les uns et par les autres à la façon d’une horde de charognards qui se disputent un cadavre encore chaud pour en tirer une substance personnelle, pour finir en guis de ce qui se voulait un "hommage" en insulte pour les victimes de Charlie Hebdo, ou du moins de l’esprit originel du magazine, en faisant défiler les Hitler de notre temps (Netanyahou, Liberman ou même Valls, le fossoyeur de la liberté d’expression de Dieudonné et de ceux qui apprécient son humour) au nom de la liberté d’expression.
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Pourquoi les évidences d’hier sont devenues presque suspectes d’aliénation mentale ? Peut être l’époque de l’immédiateté, de la superficialité, de la foule d’information quotidienne qui déferle sur nous, de l’échec de l’éducation nationale qui est devenu usine à fabriquer des moutons plutôt que réellement éducatif,
tout ça participe peut être à la faillite culturelle massive que l’on constate aujourd’hui, plus personne n’a le temps d’apprendre les choses, comme l’histoire par exemple en profondeur ni même de cultiver en toute sérénité son esprit critique sans se voir obligé de se justifier à longueur de propos divergents de la doxa dominante.
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Le simple fait de s’interroger sur les attentats devient suspect, le complotisme n’est pas loin et les cerveaux malades sont de sorties parce que l’on refuse de troquer notre prénom pour un autre qui ne représente rien au fond, je n’aimais pas charie hebdo période philippe val avant, ce n’est pas pour retourner ma veste après. Non je ne me suis pas senti visé par l’Islam radical à travers ce geste, car je m’en cogne de l’Islam et de toutes les religions, ma liberté de penser je la défends tous les jours, contre la pensée dominante, la pensée unique que l’on nous a imposée depuis 30 ans, je revendique mon droit à la subversion, mon droit au blasphème de façon individuelle, je n’ai pas besoin de m’identifier à des gens que je n’aimais pas pour pouvoir le faire. Ce n’est pas pour cela que je ne respecte pas les autres, leurs croyances et leurs différences, car et normalement ce devrait toujours être une évidence que le respect ne s’exige pas, ne se demande pas, il se mérite.-
En 96, quand Charlie a déposé une pétition contre le FN, c’était un acte subversif. Au lieu d’accepter l’existence d’un parti d’extrême droite dans l’ordre démocratique et de le combattre électoralement, Charlie a tenté l’approche légal. C’était original.
Le coup de l’éviction de Siné, par contre, a été le début de la fin.Charb ne se moquait pas de tout le monde comme semble le dire J. Sturel. Il s’attaquait exclusivement aux cons. Aux fanatiques et aux mecs ce droite. Les cibles étaient bien précises.Si Charb (et les autres avec lui) est mort ce n’est pas parce qu’il s’est attaqué à l’islam ou à qui que se soit. Je ne pense pas qu’on ait assisté à une vengeance.Son assassinat est un assassinat politique. Perpétué dans un but politique. Lequel ? Je ne sais pas.-
Ce n’est pas l’attentat qu’on pleure, ni Charlie Hebdo, mais les victimes et un symbole.
Personne n’a pleuré quand Charlie a brûlé.-
C’est un peu dommage concernant la tuerie (qui n’est pas le cœur de cette vidéo) de voir que tu sembles te contenter de l’explication "ils ont été tué à cause des caricatures dérangeantes". Moi ça me parait évident qu’on ne tue pas pour des dessins, et qu’il faut quand même sacrément laver le cerveau de quelques débiles pour leur faire admettre que ça mérite la mort en martyr et que c’est le sommet du Mal. Donc que le but n’était pas là, mais plutôt dans la réaction qui allait en découler (en gros c’est une opération de manipulation d’opinion de masse, comme toutes les opérations terroristes de type Gladio et compagnie). Enfin bon je pense peut-être ça parce que Charlie Hebdo me laissait complètement indifférent.
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Très bonne analyse. On nous bassine à longueur de temps avec la liberté d’expression mais on voit bien qu’il y a là aussi deux poids deux mesures.
Quand Siné plaisante sur le fils Sarko en disant qu’il va devoir se convertir au judaïsme, on le taxe d’antisémite et on le vire. Idem pour Dieudonné que les politicards et les médias ont diabolisé car il a eu le culot de faire un sketch sur un colon juif. Et ça continue puisqu’un procureur zélé a décidé d’engager une énième action pour "apologie du terrorisme" suite à la petite vanne qu’il a sortie : je suis Charlie Coulibaly ! Peut-on considérer que cet humoriste fait l’éloge du terrorisme lorsqu’il fait cette plaisanterie peut-être douteuse mais sûrement pas pro-terroriste ?Nous pouvons nous demander également ce qu’est aujourd’hui la liberté d’expression en France quand nous savons que la presse écrite, la radio et la télévision sont aux mains des financiers et autres industriels... L’auto censure et la langue de bois sont de mise dans toutes les rédactions !-
Il n’y a pas un, mais 2 Charlie Hebdo. Un avant et après Val.
L’Occident s’oppose aux Chrétiens orthodoxes russes.
Aux Hindous, aux Bouddhistes, aux Musulmans.
Et plus étonnant, aux Américains du sud, et aux Africains.
Charlie Hebdo, avec son anti-cléricalisme permanent, a intégré l’ Islam dans les ennemis à abattre.
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