Le "lobby victimaire" se désespère...
L’expression n’est pas de moi mais d’un magistrat, interrogé par "Marianne" en juin 2006, qui reconnaissait : "Nous avons le plus grand mal à déjouer ces manipulations". En tout cas l’expression paraît vraiment appropriée.
C’est que les nombreuses associations qui, jusqu’au fiasco d’Outreau, se bousculaient pour se porter partie civile et récolter de généreuses dotations financières dans les innombrables affaires de pédophilie (plus de 600 mises en cause mensongères d’enseignants à partir de 1997 par exemple, cf "L’école du soupçon" , l’enquête exhaustive de Marie-Monique Robin), tout comme les experts, "victimologues" ou autres, qui faisaient leurs choux gras des examens de crédibilité et avaient un intérêt personnel à déclarer tous les adultes abuseurs et tous les enfants victimes puisqu’ils pouvaient espérer faire de ces derniers leurs clients en thérapie, tous ces gens donc qui remplissaient leur tiroir-caisse grâce aux accusations des enfants (dont beaucoup étaient tout-à-fait sincères, je ne prétends pas le contraire) ont vu brusquement se tarir la poule aux oeufs d’or après la décision de la cour d’assises de Paris.
Alors on comprend que ces associations et experts en disgrâce tentent un dernier baroud d’honneur avec ce 3ème procès d’Outreau en se positionnant bien sûr en tant victimes, en affirmant comme d’habitude qu’ils ont raison et que le reste du monde a tort, et en présentant le procès comme étant joué d’avance. Ce qui leur permettra, si Daniel Legrand fils est acquitté, de pavoiser en disant : "Vous voyez, on l’avait prédit, on avait raison, c’est une parodie de justice." Sauf que si Daniel Legrand est acquitté, ce sera peut-être tout simplement parce que les charges contre lui ne permettront pas à la cour d’assises de le condamner, et pas forcément en raison d’un complot généralisé des médias, de la justice et de la France entière.
Et tant mieux si les fils Delay, qui ont subi d’abominables agressions sexuelles, récupèrent avec ce procès quelques compensations financières.