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Les commentaires de bebol



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    bebol bebol 14 avril 2012 19:36

    Je précise tout de même que pour dire ce que je dis plus haut, j’ai évidemment lu Onfray.



  • 6 votes
    bebol bebol 14 avril 2012 19:26

    Onfray définit tout son travail depuis 10/15 ans : ne rien produire comme idées neuves ou propres, se référer sans cesse à d’autres véritables penseurs -dont, évidemment, l’inévitable Nietzsche- et justifier sa position de philosophe non philosophe en disant qu’un philosophe se doit de pratiquer dans SON réel ce qu’il enseigne. Cet homme est autant un imposteur que BHL sur le plan de la philosophie : ni l’un ni l’autre ne sont philosophes. Car à répéter ce que d’autres ont dit bien plus tôt et avec autrement de puissance intellectuelle, on n’est pas philosophe mais imposteur.
     
    Je me rappelle avoir lu, il y a quelque temps, un mot d’Onfray dans Le Monde sur internet et les personnes anonymes comme nous qui y parlons : des personnes illégitimes qui gribouillent des graffitis dans les toilettes publiques, imageait-il, lui, l’homme de gauche de toutes les libertés.
     
    J’ai retrouvé le propos ici : http://www.dicocitations.com/citations-mot-graffitis.php



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    bebol bebol 14 avril 2012 17:04

    @kemilien
     
    Que faites-vous à écrire votre avis dans cette agora si vous ne voulez avoir affaire à personne ?



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    bebol bebol 14 avril 2012 15:43

    @ffi
     
    Il faut tout de même penser à un point essentiel rappelé plus haut par machiavel1983 : insulter sur internet est aisé car on ne s’en prend pas à la personne physique. Combien seraient donc ceux qui préféreraient baisser la tête dans un face-à-face plutôt qu’oser dire le centième de ce qu’ils crachent comme venin sur internet ?



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    bebol bebol 14 avril 2012 15:30

    En fait, ce que j’ai tenté de dire plus haut, c’est que ce prétexte d’une alliance militaire conjoncturelle avec l’Argentine (si cela se faisait) suffirait aux Etats-Unis pour aller jusqu’à s’en prendre aussi directement au Vénézuéla (sur ses terres mêmes) par la même occasion. Et donc, justement, ne pas laisser la possibilité aux pays sud-américains de s’unir plus largement et dans la durée, en faisant usage d’une attaque préemptive qui l’empêcherait, tout simplement.



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    bebol bebol 14 avril 2012 14:51

    Je suis assez d’accord avec Hijack.
     
    Quand vous dites, machiavel1983, qu’il faut parfois prendre l’offensive, je pense qu’il est tout de même important de savoir contre qui on la prend. Oui, on ne cesse de nous rabâcher que les Etats-Unis sont moribonds, que leur armée, dispersée sur la planète, ne peut plus grand-chose. Cela ne signifie pas pour autant qu’elle ne peut plus rien, surtout pas contre de tels pays comme ceux d’Amérique du Sud, bien moins armés (du moins, sont-ils réputés l’être). Et ce soutien militaire à l’Argentine pourrait très bien être le prétexte parfait pour frapper et l’Argentine et surtout le Vénézuéla.
     
    Bien sûr, la puissance américaine est une nuisance, et si l’on n’espère pas sa mort, on espère néanmoins sa neutralisation. Mais ce n’est pas encore le cas, malheureusement... Alors, je crois qu’il est tout de même important de tenir compte de son existence et sa capacité de frappe. Entre courage et témérité ne tient qu’un fil ténu... Qui peut rapidement cassé pour le pire.



  • 5 votes
    bebol bebol 14 avril 2012 08:17

    Mon avis est qu’un Etat est nécessaire à la collectivité des hommes. Un Etat plus vertueux certes, animé par des hommes plus vertueux, certes, serait autrement meilleur pour notre société que celui que nous connaissons actuellement. Car : oui, il y a du vol, il y a du pillage, il y a de l’instrumentalisation du peuple et du fruit de son travail pour des raisons qu’on pourrait difficilement qualifier de justes et bonnes pour le peuple. Mais il n’empêche que, à mon sens, une entité supérieure et reconnue comme telle est nécessaire à la collectivité.
     
    Cette petite vidéo réduit tout à l’économique en négligeant totalement le social. Contrairement à ce qu’elle semble prétendre, l’ensemble des hommes n’est pas responsable, n’est pas juste, n’est pas capable. Je crois qu’il est faux de dire que, hors l’Etat, tout un chacun serait un être vertueux sachant sa place, sachant ses devoirs sociaux et moraux les plus nobles (car, avec ou sans Etat, la société resterait un ensemble d’hommes interagissant), sachant entreprendre et comment entreprendre, sachant faire ce qu’il faut sans nuire à l’autre, toujours en bonne harmonie avec tout autre.
     
    Bien sûr, la situation pourrait se faire (selon certains : elle se fera bientôt) où ce sera le retour à une sauvagerie du chacun pour soi. Mais je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure chose à vouloir pour la société. L’Etat et les lois me semble nécessaire à une cohésion la meilleure entre des hommes qui ne sont pas tous mus par un moteur pleinement vertueux. Je le répète : pas cet Etat-là, évidemment. Et, évidemment aussi, de nombreuses choses, de nombreuses considérations devraient être revues. Mais un ensemble d’hommes non soumis à une entité supérieure ne me parait pas être un ensemble capable d’harmonie.
     
    A moins, bien sûr, que les auteurs de la vidéo pensent que cette harmonie n’a pas de raison d’être a priori. Si c’est le cas, ce que je viens de dire devient automatiquement caduque, bien sûr.



  • 103 votes
    bebol bebol 13 avril 2012 23:37

    Voyez Apathie aboyer vingt fois les mêmes reproches "populistes" à Dupont-Aignan : jusqu’à sa gueule déformée par la haine, on y voit sa nature de clébard : lèche-cul avec ses maîtres, toutes dents dehors avec ceux qui s’opposent à ses maîtres !



  • 4 votes
    bebol bebol 13 avril 2012 20:27

    C’est bien malheureux de voir autant de messages qui n’ont pourtant rien à voir avec le sujet de la vidéo :
     
     "Où quand un chien aboie et tous le fixent pour voir quand il s’arrêtera. Ils n’entendent pourtant rien à ses aboiements. Et c’est bien normal Mais ils restent à lui donner une importance qu’il n’a pas... Il n’est qu’un chien, après tout..."
     
    Les propos de Chavez me semblent courageux mais aussi très osés : quid des Etats-Unis ? Quid de la forme que prendra un tel acte de la part du Vénézuéla au regard de la scène internationale ? Je dois avouer que c’est automatiquement la question qui m’est arrivée à l’esprit à peine avoir lu le titre du sujet. Peut-on supposer qu’un tel acte de la part du Vénézuéla serait, peut-être, la signature de son arrêt de mort ? Ce ne sont que des spéculations de ma part, bien sûr. Mais à savoir l’espoir des Etats-Unis de voir mourir ce Vénézuéla de Chavez, je crois qu’on peut se poser ce type de questions.
     
    @Cassia
     
    Vous parlez de l’opinion internationale : elle parlera et dira son opposition, certes. Mais qui l’entendra ? Pas ceux qui ont les manettes en main, malheureusement. Car ces gens-là se parlent entre eux et font ce qu’ils désirent selon comme eux l’entendent. Toujours.



  • 2 votes
    bebol bebol 13 avril 2012 14:24

    J’aimerais savoir si ceux qui se proclament de véritables libéraux anti-étatiques vont réellement au bout de leur logique : que font-ils des remboursements de la Sécu pour les divers problèmes de santé (petits ou grands) qu’ils rencontrent ? Que font-ils des prestations sociales comme le chômage lorsqu’ils perdent leur travail et n’en trouve un autre de suite ? Que font-ils des congés payés qui ne sont jamais qu’un acquis de branleurs finis ?
     
    Je me fous du NPA et de son "leader". J’avais lu, en son temps, le bouquin de Besancenot et Bensaïd : Prenons parti. Parce que je voulais en savoir un peu sur le fond de la pensée de ces personnes-là. Et trop de choses m’ont semblé délirantes et hors-réalité pour vouloir y adhérer.



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    bebol bebol 12 avril 2012 18:15

    @Cassia : je suis soulagé. J’avoue avoir tout de même douté... Vous auriez pu me confondre avec toug.
     
    @Machiavel1983
     
    Essayons d’être clair (cela va être difficile, je pense) :
     
    - je vois, comme vous, le monde tel qu’il est. Je sais les différences, je sais les antagonismes, je sais aussi les égoïsmes, les haines, les mépris, les misanthropies, etc... L’humain étant ce qu’il est, je ne lui donne pas tant de crédit que cela. Et je ne suis probablement pas quelqu’un de meilleur qu’un autre. Mais ce constat de ma part ne me semble pas devoir être mis au même niveau que celui d’un prétendu socialisant (pour éviter le terme de socialiste) comme Soral ou même d’un homme comme San Giorgio qui, simplement par le fait de faire des conférences, vendre des livres et, surtout, pratiquer cette horrible mise en scène (en début de conférence) consistant à faire s’asseoir tous ceux qui n’entreraient pas dans le monde de ceux qui pourront demain. Ces hommes prétendent à l’exposition d’une autre vie mais, de facto, en excluent un grand nombre pour les raisons que j’ai évoquées plus haut déjà. Cela me semble une attitude stupide et chargée de mépris de leur part.
     
    - je suis athée et n’ai donc aucun rapport avec les religions, la transcendance, la métaphysique, etc... Cela ne m’empêche aucunement de penser en-dehors de ma seule sphère et penser qu’il existe peut-être (oui, il faut préciser ce peut-être, malheureusement) une solution pour tous. Si tant est que cette catastrophe arrivera comme ces deux hommes l’attendent (à lire le commentaire de nimbuss un peu plus bas qui me semble bien intéressant). Cela ne m’empêche pas non plus d’avoir des considérations morales auxquelles je tiens fermement et qui me font voir le monde comme je le vois. Considérations morales qui s’approchent étonnement de l’amour du prochain.
     
    - Lorsque j’utilisais le mot de "force" pour parler d’un leader éclairé (voyez-vous Chavez comme un dictateur ?) prêt à vouloir mener son peuple vers un mieux, je pensais bien évidemment à une force contre un gouvernement établi, non la force contre le peuple. Je crois à la nécessité de certaines contraintes, oui. Je ne crois pas à une totale liberté des individus, agissant en tous lieux et tous temps comme ils le veulent. Voyez où nous en sommes aujourd’hui. Comme je tentais de le dire hier : on peut essayer de mener des individus vers un réel bonheur sans que, eux-mêmes, soient capables de le vouloir pour eux a priori. Si ce chemin ne leur convient pas, le monde est suffisamment vaste pour tenter autrement et ailleurs.
     
    - Ce n’est pas à vous, ni à moi de sauver autrui. Je pense qu’il est à un être de grande et belle volonté de vouloir s’atteler à la tâche (Sankara, par exemple), de s’atteler à cette difficile tâche de réunir les individus, de recréer un véritable lien social, de recréer de la richesse pour son peuple, de la nourriture, un toit et une culture pour son peuple, de récréer un lien qui ne se fera pas que par cette cochonnerie de portable ou cette inhumanité qu’est Facebook. Vous-même désirez trouver votre voie dans ce monde qui sortira de ce chaos possible. C’est bien normal. Mais ce n’est pas à vous, me semble-t-il, de donner à tous autres le chemin vers ce nouveau monde. Des êtres comme Soral ou San Giorgio, tous ceux qui produisent de la littérature, qui font des conférences, se donnent une parole au-dessus du lambda sans nom, sont ceux qui se positionnent comme des personnes capables de produire les idées en vue d’un autre demain. Et ce qui sous-tend les idées des deux hommes en cause dans ces vidéos ne me plait pas du tout.
     
    -Le fait de considérer comme un privilège d’être en bonne santé, d’avoir une fortune personnelle à même de pouvoir "vous retourner", d’avoir les moyens de se préparer ne me sied pas du tout. Il ne me sied pas quand il est prononcé par une certaine élite oligarchique, il ne me sied pas quand il est prononcé par Soral ou San Giorgio. Non pas que j’aie un oeil candide sur le monde, loin de là. Simplement, c’est une manière si facile et évidente de concevoir les choses. C’est si facile de dire : chacun pour sa gueule. Car c’est ce qu’ils disent.
     
    - Je finis ce long blabla par ceci (pour rebondir un peu sur ce qui dit nimbuss plus bas) : Soral évoque la Russie de Eltsine en disant la ruine qu’elle était devenue, la proie de tous les requins possibles et imaginables. Poutine a cherché et cherche à oeuvrer pour son pays, à lui redonner ce qu’il a perdu. Et la Russie, me semble-t-il (selon mes lectures), n’est pas aussi mal que sous Eltsine. Il y a donc preuve que des choses peuvent être faites avant la fin totale du monde... Du moins, le considéré-je comme ça. Notre monde est-il alors aussi assurément promis à la chute vers le chaos et à l’inéluctable destruction comme le prétendent Soral et San Giorgio ?
     
    Je suis désolé d’avoir été aussi long et confus... C’est difficile de se dire précisément sans devoir écrire de longs et interminables paragraphes.



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    bebol bebol 12 avril 2012 16:09

    @cassia
     
    Est-ce moi le petit hystero à la pensée nulle ? Si oui, j’avoue être presque choqué...
     
    @remy40
     
    Vous êtes trop aimable.
     
    Concernant vos considérations sur le sujet de la vidéo : je vais en grande partie dans votre sens sur le besoin d’un retour à la nature, à une réalité plus tangible, plus simple, plus saine, plus pure et plus primaire (au sens propre) qui ne peut qu’être bon pour l’homme (en précisant peut-être que c’est une considération parmi d’autres de ce qui doit être la base du bonheur de l’homme ; d’autres pensées diront bien autre chose, parfois même le contraire). De ce côté-là, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire sur Agoravox, rien ne me distance particulièrement de la pensée qui veut un retour vers la nature.
     
    La seule chose que je déplore (avec violence, il est vrai) est celle qui veut, de la part d’un penseur du social comme le prétend Soral, qu’il est normal d’exclure une part de la population qui n’aura pas eu l’heur d’avoir eu de quoi financer ce changement à venir. Alors que tout le monde ne peut pas financer, tout simplement. Les smicard, ça existe. Les gens qui s’endettent juste pour avoir deux-trois petits objets matériels histoire de se prétendre un peu plus qu’ils ne sont, aussi. Ca ne fait pas d’eux des porcs qui se sont jetés dans le matérialisme le plus vulgaire en toute connaissance de cause et avec ce qu’il faut comme pognon pour y parvenir. Et moi, je ne vois pas en quoi il faudrait les exclure en leur disant qu’ils n’avaient qu’à avoir de l’argent et qu’ils n’avaient qu’à investir. Toute la pensée que ces deux hommes développent équivaut à celle d’une élite qui veut une réduction de la population mondiale, qui considère que l’argent est une nécessité dans la vie pour parvenir au bonheur, qui considère que l’égalité (? ?) n’a aucun sens et aucun intérêt, etc...
     
    Je précise que j’ai très souvent attaqué Soral pour ses errements, ses contradictions, l’absence de développement de pensée propre (en-dehors des analyses nombreuses, parfois justes, mais aussi souvent construites à partir d’autres, dixit lui-même) sur Agoravox. Ici, j’ai écouté la conférence pour découvrir un peu San Giorgio que je ne connaissais pas. Et Soral était avec, qui n’a pu s’empêcher de pérorer par mille fois sur son extrême intelligence toujours dans le juste (notez sa volonté de passer pour un prophète de tous les malheurs en répétant par deux fois l’hypothèse d’un égorgement de gaulois par un personnage à la Merah) et donc développer, sans gêne aucune, l’idée que c’est, en fait, chacun pour sa gueule, et que ceux qui n’avaient pas d’argent seront ceux qui, comme toujours, se feront entuber les premiers. Comment peut-on seulement prétendre à une pensée sociale lorsque l’on présente les choses de cette façon ? San Giorgio développe une position tout à fait similaire et c’est surtout pour cela que j’ai exprimé mon désagrément extrême, hier.
     
    Pour conclure (car, je sais, je me répète) : l’idée d’un retour à la nature, d’un retour aux choses essentielles est loin de me déplaire (Epicure, pour ce qu’il nous reste de lui exprime une pensée de l’essentiel pour atteindre le bonheur qui est d’un merveilleux sans pareil... Mais l’être a écrit il y a 25 siècles et voyez où nous en sommes). Mais je pense qu’il serait bon de la part de ces "penseurs" de penser autre chose que : "c’est chacun pour son cul et, à la limite si tu peux me servir à quelque chose, on peut discuter, mais si tu m’emmerdes, je tire."



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    bebol bebol 11 avril 2012 21:35

    @machiavel1983
     
    Vous êtes bien gentil. Je ne suis pas sûr être bien intéressant, mais le compliment fait néanmoins plaisir.
     
    Je vous réponds une nouvelle fois donc : c’est amusant de voir que nous fonctionnons un peu de la même manière dans nos vies alors que nous ne voyons pas toujours les choses de la même manière.
     
    Pour préciser un peu plus ma vision des choses : je ne suis pas sûr qu’il faille convaincre ceux qui, par rejet automatique, par peur, par manque de connaissance ou d’information, ne vont pas dans votre sens. Je sais bien que mon propos restera ici grossier (ce n’est pas le lieu par être d’une finesse totale) mais je crois que, tout simplement, à la manière d’un Chavez au Vénézuéla, je ne serai absolument pas contre un homme prêt à prendre les rênes de l’Etat d’abord par la force, ensuite, après avoir pu mettre en valeur sa vision, proposer l’élection au peuple et ainsi conduire même ceux qui, au préalable, n’auraient pas, naturellement, penché du côté de cette vision sociale à mettre en place pour chercher à améliorer le sort de tout un chacun. Je vous dis sincèrement que je me fous de la démocratie, du suffrage universel (comme il fonctionne chez nous, à force de promotions Canal+esques et autre gerberies peopolisantes comme seules méthodes d’embrigadement du peuple), de la pseudo-république dont on nous abreuve la valeur à longueur de temps sans jamais rappeler son sens véritable.
     
    Vous parlez de toug ou d’autres : je fais aussi partie de ceux qui vous ont conseillé de ne pas vous ennuyer à répondre à ces gens-là. Pourquoi ? Personnellement, je n’ai rien contre la contradiction (peut-être avez-vous eu le temps de lire mon échange avec Maximus78 sur le films de Dieudonné : deux conceptions assez opposées mais le dialogue s’est fait malgré tout car il existe des êtres qui comprennent ce qu’est dialoguer AUSSI quand l’autre dit l’opposé de ce que l’on dit soi...) et nous deux en sommes aussi la preuve. Mais lorsque l’on a affaire à des êtres qui prétendent être au-dessus de tous autres et toujours dans le bon et le juste en prétendant que vous-mêmes ne valez rien, il n’est rien à leur répondre. Tout simplement. Mais cela n’empêche pas de ne pas exclure même ces êtres-là d’une conception autre de la société que nous désirerions connaître. Si ces êtres-là se voient plutôt hors de cette société, qu’ils s’en séparent, bien sûr. Mais il n’est pas à moi de les jeter d’emblée comme sils ne méritaient pas d’y participer aussi.
     
    Je ne sais pas si c’est clair... Vous avez raison de dire qu’on ne peut pas sauver les gens contre leur volonté. Mais je dirais néanmoins qu’il n’y a pas à les rejeter d’emblée quand on se considère d’esprit social, socialiste (ce que prétend Soral en disant, par exemple, avoir amené le FN sur sa ligne sociale... qu’il ne définit jamais correctement). Bien évidemment, ce que je dis ne vaut aucunement pour ceux qui, dès le départ, prétendent à un égoïsme total. Leur logique étant définie clairement dès le départ, on pourra leur reprocher leur inhumanité peut-être, mais d’être incohérents.
     
    @Cassia
     
    Je ne parle pas de l’adversité qui fait ce qu’elle a à faire, justement. Mais encore une fois : pour tout être qui se dit clairement, sans détour et sans hypocrisie aucune totalement égoïste et sans considération sociale, je n’ai rien à dire, rien à reprocher. Mais pour tous ceux qui prétendent avoir ces considérations sociales, j’avoue ne pas comprendre l’idée du rejet de ceux qui ont plus de difficultés que d’autres à entrer dans cette nouvelle façon de vivre qui, je le répète, n’est pas quelque chose que je rejette.



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    bebol bebol 11 avril 2012 20:24

    @machiavel1983
     
    Je comprends votre pensée même si je ne la partage pas.
     
    Disons simplement ceci : contrairement à Soral, je pense avoir une véritable conscience sociale et une véritable pensée sociale (autrement que dans les jolis livres qui remplissent sa bibliothèque), c’est-à-dire celle qui englobe la société et non pas qui en choisit une élite certaine (terme utilisé aussi par l’un ou l’autre dans cette conférence...).
     
    Disons aussi que je ne cherche aucunement à empêcher ceux qui ont les moyens de s’autonomiser. Mais je n’approuve aucunement leur idée (surtout de la part de Soral qui se prétend toujours un esprit social... à moins que je me trompe) que seule cette part aura droit à un renouveau après le chaos. Pour dire les choses autrement : ces deux messieurs me semblent dire (exactement de la même manière que les riches qui consultent San Giorgio ; selon ce qu’il dit, il connait 4 milliardaires... donc pas des gens qu’on rencontre au coin de rue et pour lesquels on travaille sans gain retour)  : "on s’en fout du social, on s’en fout de la réconciliation, on s’en fout de l’égalité (tout de même les termes dans le nom du site de Soral...), ce qu’il faut c’est du pognon, pas mal de pognon pour vous établir et après, ça roulera, vous verrez. Vous qui êtes trop bêtes pour comprendre : allez crever. Vous qui comprenez mais avez peur : allez crever. Vous qui qui tenez à votre lave-vaisselle : ben ouais, mais il fallait aussi mettre de côté... Vous ne l’avez pas fait ? Alors allez crever..." Ce type de vision me gonfle, c’est vrai. J’aurais préféré autrement plus de considération sociale dans leur propos, c’est vrai. C’est mon erreur. Mais c’est ainsi.
     
    Pour dire deux mots sur moi (ce que je n’aime pas spécialement faire) : je suis plus détaché que pas mal d’autres au monde de la consommation. Mais pas totalement, bien sûr. Comme tous ceux qui sont là sur le net, ceux qui ont les ordis pour surfer, ceux qui ont les micros en salle pour faire leur conférence... A part acheter ce qu’il me faut pour la bouffe de la semaine, je n’achète pas grand-chose, je dois le dire. Pas de portable, pas de bagnole, pas de télé, pas de micro-ondes, pas de Senseo (purée, le choc de n’en voir pas lorsque quelqu’un vient chez moi), pas de lave-vaisselle et que sais-je encore... Je gagne peu mais cela me suffit largement (1400 € Net / mois) et c’est déjà bien plus que beaucoup d’autres. Mais déjà comme elle est (pourtant luxueuse à bien des égards) ce n’est pas une vie que les autres envient... Alors que faire pour ceux-là qui, pourtant, ont parfois bien plus de difficultés que moi à finir leur mois ? Quand on a véritablement un esprit social, on ne peut dire ce que dit Soral, me semble-t-il... Il faut plutôt penser à une solution pour tous et pas ceux qui peuvent déjà...
     
    M’enfin, je pourrais écrire encore très longtemps là-dessus... Seulement, je ne voudrais pas lasser plus que je ne le fais déjà. Donc, je m’arrête là.



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    bebol bebol 11 avril 2012 19:29

    Petite précision : un leader éclairé que l’on ne trouvera bien évidemment pas parmi les candidats la présidentielle...



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    bebol bebol 11 avril 2012 19:26

    @machiavel1983
     
    J’ai hésité à préciser que les guillemets n’étaient qu’une façon de leur faire dire autrement ce qu’ils ont dit. C’est ma faute. Mais c’est ainsi que j’ai perçu leur pensée dans la vidéo des questions/réponses quand, justement, les deux évoquaient le comment sortir du monde dans lequel on vit.
     
    Je suis tout à fait d’accord avec vous sur le fait de devoir sortir de ce monde qui me dégoûte sur bien des points. Dans l’idéal, comme j’ai eu l’occasion de le dire déjà sur Agoravox, la vie totalement en autonomie est ce qu’il y a de mieux pour un bonheur (re)trouvé. Mais nous ne sommes pas dans l’idéal et je ne vois donc pas en quoi chacun n’aurait pas droit à ce bonheur-là. A mon sens, une majorité est peu éclairée et peu capable des efforts à faire pour se créer cet autre monde. Si ces êtres-là ne sont pas conduits vers un autre chemin, ils ne le prendront pas. Et là est l’égalité et la réconciliation : égalité entre TOUS (les petites gens en peine sont aussi blanches, me semble-t-il...) et réconciliation par un projet commun pour TOUS (nous tous, les petites gens, pourrions prendre un autre chemin vers un véritable bonheur). Et ce projet devrait être conduit par un leader éclairé et en mesure de porter ce changement pour ceux qui ne sont capables de le faire eux-mêmes.
     
    Peut-être me répondrez-vous : "idée délirante sans aucun fondement et aucun avenir... " Peut-être, effectivement. Mais je crois que, au fond, je préfère de loin cette idée que celle qui veut que l’une partie de la population n’avait qu’à se prémunir en s’en foutant plein les fouilles avant que ça merde, pendant que l’autre, justement, ayant eu cette très bonne et louable (!) idée en sera un jour à se marrer de ces cons qui se sont faits baiser jusqu’au bout (les électeurs de Le Pen peut-être...)...



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    bebol bebol 11 avril 2012 18:53

    Je me mets plutôt du côté des contempteurs que des thuriféraires de ces deux personnages s’exprimant de ces vidéos. Je partage un certain nombre de points de vue avec l’un et l’autre, certes mais trop nombreux sont les points sur lesquels mon agacement est grand tant leur mépris l’est aussi.
     
    Quand je les entends dire que les petites gens qui n’ont rien comme capital maintenant n’auront qu’à crever la dalle, puis crever tout court quand tout se cassera la gueule, parce qu’ils n’auront pas eu ce qu’il fallait au départ pour "s’autonomiser", ça me sort par les trous de nez ! Où est la réconciliation, où est l’égalité quand on dit à un pan certain de la population française qu’ils n’avaient qu’à faire en sorte de thésauriser, qu’ils n’avaient qu’à entuber du patron, qu’ils n’avaient qu’à se faire payer par des milliardaires pour leur tendrement rappeler (petit billet en retour...), à "ces êtres déconnectés" que le "légume du jardin est préférable au légume Bonduelle", qu’ils n’avaient qu’à baiser de la putaine fricos parisienne, faire la pute à la télé et puis finir par bosser pour le FN en sous-marin pour avoir de quoi mettre en réserve ?
     
    Ah oui... C’est un constat ! Mais quel constat ? Celui qui dit que, quoi qu’il arrive, il faut dire comme ceux qui dirigent, manipulent et ont le blé : "vous n’aviez qu’à avoir du pognon, bande de cons ! Vous vous en seriez sortis !" ? Ce constat est vomitif. Et il est exactement celui qui sous-tend le propos de ces deux personnages. "Ben ouais, moi, je préfère le lave-vaisselle plutôt que me la taper !", même "dans un monde de l’autonomie" nous expliquer San Giorgio. Donc, le petit salarié, la petite gens, l’ouvrier (qui n’est rien et n’a aucune qualification, qui ne vaut rien, donc... Selon Soral), l’employé... Tout ceux-là et d’autres n’ont pas à rêver pouvoir avoir ou garder leur lave-vaisselle ! Non, eux n’ont qu’à aller se faire prendre en double par le "système" d’un côté et les "prêts à combattre des banlieues" de l’autre...
     
    Oui, le système dans lequel on vit est mauvais. Oui, la surconsommation est mauvaise. Oui, l’opposition des "ethnies" est malsaine. Oui, le monde de la finance est pervers au possible. Oui, il faut revenir à une réalité matérielle et physique de la consommation saine, de la production réfléchie et mesurée. Oui, il faut de l’entraide et un retour à une morale a-matérialiste. Mais je ne vois pas en quoi cela ne se ferait que par et pour ceux qui ont déjà de quoi sortir de ce monde malsain... C’est-à-dire le pognon qui, comme par miracle étrange, est et reste toujours le centre de toutes les activités possibles ; il suffit de bien écouter le parcours décrit par San Giorgio pour en avoir la douce piqure de rappel.



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    bebol bebol 9 avril 2012 11:52

    Je comprends très bien votre remarque. Deux petites précisions qui, je pense, font le fond de notre discordance :
     
    - ce n’est pas une exigence croissante mais une exigence tout court de ma part. Je l’admets volontiers. A mettre en parallèle avec cette exigence que j’applique à tout et tous. Mais que l’on peut néanmoins contrebalancer par une volonté aussi de justice et d’honnêteté qui ne peut me faire toujours soutenir quelqu’un parce que je l’aime, ou toujours rejeter quelqu’un parce que je l’abhorre en général. (La relative gratuité du film que vous rappelez n’est en rien un argument devant alléger sa critique négative, me semble-t-il.)
    - c’est justement en considérant le courage de Dieudonné, et que je ne remets aucunement en question, que je trouve le film raté : ce dernier est tellement moins brûlant (brutal, dirais-je même) que l’aurait exigé -à mon sens- ce même courage.
     
    Je finis en disant que, quoi qu’il en soit, Dieudonné reste un personnage très important à mes yeux et j’espère bien qu’un jour il brillera à nouveau comme il brillait jadis. Car il mérite une autre place que celle du pestiféré qu’on feint de lui allouer (interdictions de salles qui sont d’une ignominie sans nom de ce pays qui se prétend défenseur des libertés et des paroles). Mais, je le répète, je comprends son combat même s’il ne me semble pas être à même de le représenter le mieux... Car je pense que ce combat lui est tombé dessus plutôt qu’il est allé lui-même s’en emparer.
     
    En tout cas, cette conversation aura été bien intéressante. Cela me change des nombreux êtres qui parcourent le Net et qui n’ont aucun sens du dialogue, seul celui si aisé de l’insulte et de l’étalage d’ego.



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    bebol bebol 8 avril 2012 17:52

    Je dois vous avouer ne pas comprendre comment on peut considérer ce film comme une comédie "légère". Il est incroyable de se limiter à cette indulgence quand on sait qui est Dieudonné, quel est son parcours depuis à peu près une dizaine d’années, ce qu’il exprime comme propos dans ses spectacles mais aussi dans ses interviews, ses débats, ce qu’il présente comme son combat, quand on se rappelle simplement du titre du film, du sujet principal autour duquel ne cesse de tourner le film (les autres sujets étant quelque peu effleurés pour éviter complètement l’obsession), quand on se rappelle justement que le film n’a pas été validé par l’establishment (juif ou non, je n’en sais rien...)
     
    Dieudonné est l’humoriste français que je préfère et ce, depuis de longues années. J’ai pourtant toujours déploré le basculement de son propos vers une sorte de combat idéologico-politique qu’il ne me semble pas être à même de pouvoir porter... Qu’il moque les Juifs, cela me va très bien. Je me fous bien de leurs pleurnicheries et déplore comme d’autres leur vision du monde. Mais Dieudonné, à mon sens (je peux bien sûr me tromper) montre dans ce film aussi que, par-delà quelques bons mots (faciles pourtant), on ne trouve absolument rien de tangible qui soit l’image cinématographique de ce combat qu’il prétend mener depuis si longtemps.
     
    Vous parlez du spectacle "Mahmoud" : mais qui dit-il donc dans ce spectacles sur le dit Mahmoud ? Rien ou si peu, convenez-en. Titrer un spectacle avec un tel nom induit nécessairement une volonté de provoquer, de chahuter... Mais si, au final, on ne trouve rien que deux blagues crétines et sans fond sur le personnage central du spectacle (qui ne compte pour presque rien en temps dans la durée totale du spectacle), on ne fait jamais que dévoiler la seule raison pour laquelle on a fait usage de son nom : amener la clientèle...
     
    Je respecte votre jugement et il est peut-être le bon. Je dois pourtant vous avouer ne pas pouvoir m’y ranger.



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    bebol bebol 8 avril 2012 00:30

    Comme film anti-film chargé d’auto-dérision, je préfère Takeshis’ et Banzai Kantoku de Kitano...Si l’on parle bien de la forme, de l’humour né de la façon même d’exposer cette histoire de film en plein tournage.
     
    Si l’on parle du fond de l’histoire, ce film me semble, là aussi, tout aussi manqué... C’est écrit à la manière des derniers spectacles de Dieudonné : à la va-vite, allant au plus simple et au plus primaire pour espérer provoquer le rire ou le choc ; tout ceci étant tellement loin de la qualité de ses premiers spectacles, à l’écriture autrement plus fine et travaillée. Et je crois que le plus triste de tout (car, avec un titre pareil et un réalisateur et auteur comme DIeudonné...), c’est que ce n’est pas provocateur, ce n’est pas révélateur, ce n’est pas corrosif, ce n’est pas osé. Oui, on entend "juif" et "antisémite" des dizaines de fois... mais sans jamais aucune finesse, aucune force de conviction, aucune puissance idéologique... Il n’y a rien.
     
    Si l’on ajoute à ce ratage, des personnages sans aucune valeur, au mieux supportables, au pire agaçants au possible (le réal’ homo, la comédienne juive hystérique, le dragueur mono-maniaque...), on ne peut que s’attrister de voir que Dieudonné a totalement raté son retour au cinéma.
     
    Ceux qui ont apprécié ce film n’ont pas l’apanage de l’amour porté envers Dieudonné le comédien, l’humoriste de très grand talent (bien au-delà de tous autres), ni même du respect porté à son encontre au su des difficultés lourdes qu’il a subi après ce qu’on sait. Mais, à moi, cela ne suffit pas pour m’aveugler et prétexter tout et n’importe quoi dans le seul but de prêter à ce film quelque qualité que je ne parviens pas à lui trouver...