Les commentaires de un primate

Ou comment une artiste se trouve mêlée aux troubles politiques.

@ZardoZ

Je capte pas tout à fait le message, Zardoz. Tu veux dire quoi ?

@Joe Callagan

Oui. On dirait des spectres. Des zombies. Plus mortes que vivantes. Elles ressemblent aux jeunes filles anorexiques qui représentent le canon de beauté imposée par la presse féminine.

Si la presse féminine était aux mains des hommes, le canon serait plus classique, avec des formes girondes, des culs plantureux et des seins généreux. La pornographie, qui semble être le pendant masculin de la presse féminine, nous régale les mirettes de toutes sortes de beautés comme on les aime.

Mais bon, je suppose que démaquillées, dé-satanisées, désaliénées, les femens sont des jeunes femmes tout à fait charmantes.

@Joe Callagan

Vraiment ? 

Perso, je les trouve assez hideuses, ces Femens. Malgré leur nudité partielle. Elles me semblent plus répulsives qu’attractives. L’écriture gothique noire sur leurs corps blancs, leurs slogans imbéciles, leurs cris de harpies.

Mais bon, je ne discuterais pas vos goûts érotiques.

@Éric Guéguen

Progressisme contre exotisme. Intéressant article sur les contradictions (de plus en plus contradictoires) de la gôche.

@Jonathan Sturel

Pas faux.

J’ai l’air de vous faire des reproches mais je ne me le permettrais pas (je continue de dire tout et son contraire dans la même phrase !).

Disons que j’aurais voulu connaître votre avis sur Soros et tout ce qu’il représente.

Un peu déçu par le discours de l’auteur qui ne nous apprend rien. Pas un mot, par exemple, sur George Soros, le grand financier de ce mouvement pseudo-révolutionnaire.

@Qaspard Delanuit

C’est très bien vu de votre part d’avoir pensé au théâtre.

J’y pensais moi-même tandis que je répondais à Maq. J’ai endossé le rôle du peuple non révolutionnaire, petit et faible. Je pense que nous avons en nous toutes les couleurs du spectre social et moral.

Je me demandai même si le théâtre ne pouvait pas être une des solutions aux problèmes politiques que pose Chouard. Comment engager les gens sinon en se mettant dans leur peau ? En répondant aux objections qu’ils n’oseront pas poser ?

D’accord sur le talent dramaturgique de Sartre. Je me souviens avec émotion de ma découverte - bien plus jeune - du Diable et le bon Dieu.

Le problème est le sionisme. Et l’intervenant l’a très bien compris et exprimé.

@maQiavel

Faut-il donc attendre le dernier moment, celui où les besoins primaires ne sont plus satisfaits pour faire la révolution ? Celui où il est peut-être déjà trop tard ?

Dans ce cas, la révolution in se n’existe pas. Elle n’est qu’une crise majeure. Une catastrophe. Une guerre.

Toute la question en politique (et surtout pour les révolutionnaires) est : Comment réveiller le peuple ? Comment l’extirper de sa léthargie ? Le sauver de l’oppression ?

Etienne Chouard (c’est sa faiblesse) sait ce qu’il faut faire mais ne sait pas répondre à cette question.

@maQiavel

Hum ! 

Tout le monde pèse sur la balance. Même ceux que l’on considère comme un poids mort. Surtout ceux-là ! dans la mesure où ils sont (et de très loin !) les plus nombreux.

@maQiavel

Je suis la partie du peuple qui ne participera pas à la révolte, qui aura peur des représailles et qui sera tentée par la trahison.

Je suis la partie passive, irrémédiablement courbée, celle qui pèse, qui empêche toute action, qui fera pencher la balance du coté des oppresseurs.

Tout révolutionnaire doit me tenir en compte. Ne peut faire autrement.

Sans doute arrivera-t-il à la conclusion qu’il faut m’éliminer afin d’assainir le peuple.

Je suis le grain se sable qui enraye depuis toujours tous les jolis plans, tous les complots, toutes les brillantes théories.

@maQiavel

Je ne m’oppose pas à la proposition de Chouard. Je n’y crois pas. Je n’y adhère pas, par manque de conviction, de foi.

Je trouve l’idée bonne en soi mais inapplicable. Les gens - les petites gens - ne sont pas prêts. Le seront-ils jamais ?

Je ne suis pas prêt. Depuis l’enfance, la société me tient comme quantité négligeable. Je ne suis personne. Et je me suis habitué à cette idée, à cet état. J’y ai trouvé ma place. La place de personne. Comment pourrais-je suggérer quelque idée, moi qui ne suis personne et à qui on ne demande pas son avis ? On se moquerait de moi. Je suis trop modeste, trop complexé pour prendre la parole, pour prendre le pouvoir.

Les gens comme moi sont légions. Je suis la masse. Et je sais qu’on ne me fera pas bouger d’un pouce.

Insoluble.

GRRRR

J’aime beaucoup Chouard. J’apprécie sa critique du système politique et économique actuel. Mais - suis-je un ronchonneur ? - je ne crois pas une minute aux solutions qu’il propose.

Bizarre s’t’histoire ! Un préz’, ça entoure toujours sa précieuse personne de mille précautions. Le mec s’est cru en vacances ?

@Reggedieh

Ah ?

J’interprète tant que ça ?

Intéressant.

Victimisation.