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Les commentaires de Morpheus



  • 4 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 22:12

    Erwanet, mon brave pêcheur breton, je suis ravi, car vois-tu, le meilleur moyen de savoir si tu nous balance à longueur de journée des vérités ou des carabistouilles - comme on dit à Bruxelles (une fois) - c’est encore de faire un AUDIT DE LA DETTE.

    Tu es si sûr de toi que je ne doute pas que tu seras le premier à signer des deux mains pour un tel audit. Non ?

    Allez (une fois) ! Chiche smiley



  • 7 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 18:39

    La propriété privée dont vous vous réclamez, elle a été décrétée par une loi. C’est comme cela que les choses fonctionnent dans les civilisations. Les hommes qui veulent faire société se dotent de règles de vie communes. Un décret, c’est une loi. Déclarer, et voter une motion qui dit que les ressources de la planète ne peuvent appartenir à personne en particulier, mais en tout le monde en général (y compris aux animaux, insectes, végétaux, etc. qui sont aussi des "terriens" au sens où ils participent de la vie sur Terre) est indispensable si l’on veut revenir (je dis bien "revenir") à l’abondance pour tous. La propriété privée et les principes de l’économie marchande ne mène qu’à l’abondance pour quelques-uns et la pénurie pour beaucoup (ça, c’est un fait incontestable). Maintenant, décréter que les ressources n’appartiennent à personne en particulier et à tout le monde en général, c’est le départ. Cela ne signifie pas la fin de la propriété d’usage, mais bien la fin de la propriété lucrative : en cela, le modèle de Fresco est très différent du communisme. La propriété d’usage, c’est le fait que chacun a le droit d’avoir une propriété qu’il occupe (la maison où il loge, le terrain qu’il exploite pour sa subsistance, etc.). Maintenant, la question c’est « comment parvenir à un tel décret (une telle loi) ? ». Pour cela, il faut au préalable changer le système oligarchique dans lequel nous sommes, car celui-ci rend le peuple totalement impuissant. D’où le fait que je défende à la fois la vrai démocratie (préalable à tout changement issu du peuple, par le peuple, pour le peuple) et l’EBR. Concernant votre verger, vous en arriverez vite à vous rendre compte que les fruits excédentaires, vous pouvez en faire profiter votre communauté, et que lorsque vos voisins font pareil, vous en profiter autant qu’eux. Là, on change la logique du système. Finit la pénurie, finit l’avarice, finit la logique de profit, bonjour la logique du partage et de la mise en commun des ressources. Ce que toutes les sociétés dites "primitives" (les peuples premiers) font naturellement depuis des centaines de milliers d’années ... C’est un choix de société. N’oubliez pas que votre réaction de méfiance et votre peur du manque, cela vient de la logique imposée par la société actuelle, vous n’êtes pas né avec. Vous vous êtes adapté à ce comportement, par instinct de survie, c’est un acquis, ce n’est pas inné. Donc, ce n’est pas une fatalité.
    Cordialement,
    Morpheus



  • 4 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 17:17

    "c’est pas sérieux"

    Cela vous arrive de lire un argumentaire jusqu’au bout ? Sinon, en effet, ce n’est pas sérieux. En fait, je doute que vous ayez l’intention de vous interroger honnêtement sur le projet, sans quoi vous auriez recherché les réponses à vos questions (qui sont légitimes). Mais vous vous contentez de critiques absolument non constructives.

    Sans doutes faites-vous partie de ces français moyen professionnels pour râler et critiquer à vue, sans jamais rien proposer ni analyser sur le fond. Bref, je perd mon temps, le système tel qu’il est vous conviens parfaitement, il vous permet de râler encore et toujours. Ne changeons surtout rien.

    Cordialement,
    Morpheus



  • 2 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 17:08

    Je rectifie : il ne prône pas un monde "gouverné par la science", mais une politique centrée sur l’application de la méthode scientifique, ce qui est sensiblement différent.

    Notez par ailleurs que même si Fresco ne parle pas d’institutions démocratiques, rien ne nous empêche, nous, d’en parler. Personnellement, je considère nécessaire de militer pour une vrai démocratie (cf. Plan C) si nous voulons voir émerger des solutions comme celles du PV.

    Pour la question de la propriété, il mes semble que les proposition de Bernard Friot concernant la propriété d’usage, en opposition à la propriété lucrative, sont complètement compatibles avec le PV tel qu’il est présenté : de cette manière, les gens ne perdent pas leur maison (par exemple), si celle-ci constitue le lieu qu’ils occupent ; ils perdent les propriétés qu’ils n’occupent pas et dont ils tirent un profit sur simple base de la possession (et non de la production d’un bien ou d’un service). Cette logique est naturellement valable pour les biens de production (les outils). Voyez Bernard Friot, il est passionnant smiley

    Cordialement,
    Morpheus



  • 2 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 17:01

    Vous avez raison, Near, c’est même bien plus que une ou deux pilules à avaler, c’est une remise en cause radicale de nos croyances culturelles qu’entraîne le PV, et c’est vrai que ce n’est pas chose aisée. Mais voyez ma dernière réplique à Machiavel1983 ci-dessus, il me semble que c’est devenu indispensable pour ne pas en arriver à l’autodestruction.

    Cordialement,
    Morpheus



  • 4 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 16:58

    @ Machiavel1983

    La révolution néolithique, en amenant la réduction des ressources à travers l’agriculture, a réduit celles-ci (on passe de plusieurs milliers de sources de nourriture à quelques douzaines) tout en amenant la création de stock. Or, la répartition inégale des stocks et leur thésaurisation par certaines catégories de la population des cités a généré la logique de classes et la pauvreté (et la logique hiérarchique qui va avec).

    En outre, cette révolution a également entraîné la sédentarisation, qui entraîne la surexploitation (et donc l’apauvrissement) d’une zone, tout en permettant un accroissement spectaculaire (mais local) de la natalité, nécessitant de nouvelles ressources, donc l’extension des cités et de leur zone d’influence. Cela a entraîné la recherche de mains d’œuvres (esclavage) et les conflits armés. Notez l’accroissement des zones désertiques depuis 6000 ans, du fait de l’exploitation intensive des zones agraires, surtout depuis la >révolution verte< : elle est caractéristique ! (voir le film « Les moissons du Futur »).

    La situation actuelle est différente : la Terre est "globalisée", nous avons relié tous les recoins de la planète, et nous ne pouvons plus nous étendre ou nous déplacer. Soit nous poursuivons dans une logique de prédation en continuant la logique du pillage des ressources par les plus fort (et donc la guerre et tout ce qui va avec), auquel cas, il est inévitable que nous courions à notre autodestruction, soit nous changeons radicalement notre manière de concevoir la vie en société sur cette planète.

    Je sais que je prêche un convaincu smiley

    Les principes de la méthode scientifique n’ont pas besoin d’établir une monnaie pour évaluer la manière de répartir équitablement les ressources, c’est en cela que la discussion entre cause et effet entre échange et monnaie me semble peu pertinent dans la réflexion globale que nous devrions mener sur la réorientation de notre culture. C’est bien toutes nos croyances culturelles qui sont mises en cause par le PV, et c’est ce qui fait la difficulté du débat smiley

    Cordialement,
    Morpheus

    Au fait, je suis tjs partant pour un steak frites : frederic(underscore)diez(underscore)2012(arobase)yahoo(dot)fr



  • 5 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 16:37

    Je vous répond :
    1) en décrétant que les ressources de la planète sont le patrimoine commun de l’humanité tout entière, il s’ensuit que les ressources ne peuvent plus être détenues par une minorité de pilleurs.
    2) en évaluant l’ensemble de ses ressources (quantité, qualité, cycle dynamique de reproduction, etc.) afin d’avoir une idée de ce dont nous disposons : c’est la base de l’économie (la vrai), et toute politique doit se baser sur ces données.
    3) en évaluant les besoin de tous les habitants (et autres êtres vivants, on n’est pas seul à vivre sur cette planète).
    4) en développant des villes sur une conception rationnelle, qui permet une optimisation de la production fondée sur les ressources locales en priorité, et sur d’autres ressources de façon secondaires (donc en adaptant la conception aux conditions locales), et en établissant un réseau interconnecté de distribution des ressources. De cette manière, on rationalise à la fois la production et la distribution.
    Tout cela se trouve dans le film et dans les information sur le site du Projet Venus. L’abondance, elle est là, c’est le système monétaire qui empêche l’abondance, parce que les ressources et les richesses sont accaparées par une toute petite minorité qui, par intérêt et cupidité (logique monétaire) thésaurise les ressources qu’ils ont pillées. Si vous ne le comprenez pas et ne le voyez pas maintenant, je crois que vous ne le verrez jamais.

    Cordialement,
    Morpheus



  • 4 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 15:54

    Oui, c’est la même démarche pour la France, et c’est important de la mentionner. Et cela montre que les peuples s’emparent de ces sujets parce qu’ils ont compris qu’il ne faut plus se fier au monde politique. Signe extrêmement positif, même si encore assez marginal (ou en tout cas, marginalisé par la presse mainstream).

    Merci.



  • 5 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 15:46

    Je crois comprendre la raison de l’incompréhension, c’est que dans l’EBR, il n’est plus question d’ ECHANGER des biens / services, mais de PARTAGER les ressources de manière équitable. On passe d’une logique d’échange (fondée sur une logique de pénurie : il n’y a pas assez pour tous) à une logique de partage de l’abondance (la logique étant que la planète Terre, dans sa globalité, offre une abondance réelle, pourvu que ses ressources soient correctement évaluées et exploitées, en respectant notamment les cycles dynamiques de reproductions des ressources et en pérennisant leur renouvellement. Dans l’échange, tu gagne un bien / service, mais tu en perd un (que ce soit en nature ou en monnaie) ; dans une logique de partage, il n’y a pas de perte en contrepartie du gain, et de plus, un même bien peut profiter à plusieurs personnes. L’idée sous-jacente étant que la logique de possession s’efface devant la logique de l’usage : nous n’avons pas besoin de posséder un bien, nous avons besoin de l’utiliser, mais seulement à certains moments, pas 24h/24 - d’où l’idée de partage. Penses qu’on y gagne déjà un énorme avantage, c’est l’abandon de la logique d’obsolescence planifiée, au prfit d’une logique de fonctionnalité, de robustesse et de durabilité des productions. Imagine un ordinateur que tu n’aurais plus besoin de racheter tous les deux ou trois ans, mais que tu pourrais conserver durant des décennies en le faisant simplement upgrader en changeant des éléments, et qui soit utilisable partout sur le globe ... Infiniment moins de gaspillage de ressources, de déchets, de pollution. Rien que cet aspect me semble mériter que l’on s’intéresse à ce projet. Il me semble.
    Cordialement,
    Morpheus



  • 1 vote
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 15:34

    Je ne sais pas si c’est une mauvaise idée, la seule chose qui m’intéresse, c’est l’attitude spontanée de la plupart des gens qui sont sollicités dans le cadre de cette émission - y compris des commerçants, et qui montre qu’il existe un élan humain à la solidarité et l’entraide, ce qui montre que le paradigme de l’idéologie libérale (chacun pour soi) est un sophisme et que les humains peuvent fonctionner différemment. Que ce soit TF1 ou une autre chaîne qui diffuse cette émission importe peu, il me semble.

    Cordialement,
    Morpheus



  • 6 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 15:30

    @ Machiavel1983

    Si tu analyses bien le projet de Fresco et les principes de l’économie basée sur les ressources, tu verras que ce qui le différencie RADICALEMENT de l’économie fondée sur la monnaie, c’est que que l’on passe d’une économie marchande fondée sur l’ECHANGE à une économie de PARTAGE fondée sur la répartition équitable des ressources (dans les grandes lignes). C’est cette différence fondamentale (échange vs partage) qui constitue le changement de paradigme essentiel. Je crois que c’est cette différence qui explique pourquoi il est très difficile de faire valoir les qualités de ce projet, en particulier parce qu’il est - à tort - comparé à l’économie basée sur la monnaie (le seul système que nous connaissions, ou que nous croyons connaître, du moins). Le projet de Fresco signe bien, comme tu le dis, la fin du paradigme de l’économie marchande, et oui, c’est tout un programme. Par contre, je reste persuadé (jusqu’à ce que l’on me démontre le contraire - ce n’est pas le cas jusqu’ici) que la monnaie est intrinsèquement liée au paradigme de l’économie marchande, et que ce paradigme a considérablement évolué grâce à l’invention de la monnaie. Au départ, on part du principe de l’échange, qui lui-même repose sur un principe de pénurie, qui va évoluer en société marchande et aboutir à la société financiarisée virtuelle absurde (le Léviathan) à laquelle nous sommes aujourd’hui aliéné. A mon avis (je peux me tromper, mais il faut me le démontrer), le débat pour savoir si c’est la monnaie ou si c’est le principe de l’échange qui est LA cause, est secondaire, dans la mesure où les deux sont étroitement liés. Si tu passes d’un paradigme de l’échange à un paradigme du partage, je ne vois pas l’utilité de maintenir une monnaie. Elle n’aurait comme conséquence, une fois de plus, de s’interposer entre le concret, le réel (les ressources) et l’objectif (la juste répartition des ressources). Il me semble.

    Cordialement,
    Morpheus



  • 4 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 13:38

    @ Gontran

    [Je ne trouve pas irréaliste de créer une société sans monnaie. Je trouve irréaliste de penser faire avaler cette pilule à nos concitoyens, avant même d’avoir obtenu quelque chose qui se rapprocherait de la démocratie.]

    Je suis d’accord avec cela, sans une véritable démocratie, il sera très difficile de faire valoir ces changements radicaux de société. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise smiley

    On a là deux cause majeures de ce qui déconne dans ce monde : 1) l’absence de vrai démocratie par l’abandon du processus constituant et 2) l’économie fondée sur la monnaie. Les deux sont indissociable, je crois, car même dans une démocratie véritable, nous resterons soumis aux contraintes de l’argent et aux inégalités qu’il génère (la démocratie sans une égalité de ressource est illusoire), mais sans démocratie véritable, il sera impossible d’obtenir de l’oligarchie (fondée sur le pouvoir du fric) qu’elle change le paradigme dominant.

    Cordialement,
    Morpheus



  • 2 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 12:50

    @ Gontran

    J’ai posté un argumentaire pragmatique ci-dessus. Vous pouvez à loisir contre argumentez, si vous pensez que le raisonnement est "irréaliste". Cependant, vous pourriez aussi aborder l’argumentaire en ayant l’esprit ouvert (c’est-à-dire accepter l’idée que, peut-être, c’est vous qui vous trompez, ou qui ne percevez pas tous les enjeux de ce système).

    Dans tous les cas, vous pouvez admettre que l’opposition de principe est effectivement passionnelle, car elle se fonde sur un réflexe (naturel) de défense de ce que l’on croit être "la réalité". Le dire n’est pas un jugement, c’est une constatation : contredire une "vérité" de longue date est toujours périlleux, comme le signale cassia. C’est vrai quel que soit le sujet.

    Cordialement,
    Morpheus



  • 9 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 12:41

    Famine, « Condamner sans chercher, c’est le summum de l’ignorance » disait Einstein.

    Je vous suggère de ne creuser la question (sans a priori) avant de porter un tel jugement. Peut-être y trouverez-vous des arguments pertinents, auquel cas vous aurez une vision nouvelle de l’économie (c’est toujours bon à prendre), et même si vous ne trouvez pas d’arguments qui percutent, au moins aurez-vous une base pour contre argumenter. Avez-vous visionné le film ?

    Cordialement,
    Morpheus



  • 11 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 12:13

    Ce petit dessin animé et très bien fait, et très amusant grâce aux voix de nos deux compères Jannin et Liberski. C’est à l’inititative de la FGTB (syndicat), le CADTM (comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde) et le CEPAG (centre d’éducation populaire André Genot).

    A diffuser sans modération, et pensez à aller sur le site www.onveutsavoir.be et soutenir l’action.

    Vous pourrez aussi faire un petit quizz pour savoir si vous êtes calé dans le domaine, et en apprendre plus sur la question.

    Cordialement,
    Morpheus



  • 6 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 11:58

    cassia a raison, beaucoup de gens s’accrochent à la culture et aux croyances qui les ont formaté. Joseph Campbell a écrit « Les démocraties considère que la loi de la majorité est valable non seulement sur le plan politique mais sur le plan intellectuel. Or, su ce dernier plan, bien sûr, la majorité a toujours tort. »

    Cela dit, il commence à y a voir des changements de mentalité, certes encore modestes, mais significatifs. par exemple, les Incredible Edible (incroyables comestibles), ou les Give Box, qui montre des actions concrètes où la logique de l’argent, du bénéfice ou de l’échange est remplacée par la logique du don et du partage.

    Songeons aussi à la solidarité dont font preuve spontanément la plupart des gens dans cette émission Tous Ensemble (sur TF1 - comme quoi ...). Ce ne sont que quelques exemples, il y en a d’autres, qui montrent que la logique du pognon n’est pas l’alpha et l’oméga de la >nature humaine<.

    Cordialement,
    Morpheus



  • 12 votes
    Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 11:24

    1. La monnaie est un instrument artificiel inventé par les humains pour échanger des marchandises et des services. Au moment où la monnaie a été inventée, elle a sans doute répondu à un besoin dans la façon dont les hommes voulaient s’organiser et a sans doute rendu service. Ainsi, la logique de l’échange qui soutient le système monétariste est devenue, au fil du temps, un réflexe acquit : presque personne ne s’interroge sur sa logique, sa pertinence, son bienfondé, ni sur les conséquences que cela entraîne dans nos relations et modes de vie. La rareté et la quête continuelle du profit entraîne la méfiance mutuelle.

    2. La monnaie ne constitue pas la vrai richesse : ce sont les ressources qui constituent la véritable richesse. La monnaie, qu’elle soit fiduciaire (matérielle : billets & pièces) ou scripturale (virtuelle : dettes, données informatiques) n’a en elle-même aucune valeur réelle : on ne peut pas se nourrir avec des billets, ni produire de l’énergie, ni fabriquer une maison ou quoi que ce soit (moins encore avec des données informatiques) ; ce n’est pas la monnaie qui produit des richesses, mais les ressources fournies par la planète Terre ainsi que le travail humain. La monnaie n’est qu’un symbole.

    « les chasseurs-cueilleurs disposaient de plusieurs milliers de sources de nourriture sauvage pour assurer leur subsistance. L’agriculture changea cela : ils ne purent plus compter que sur quelques douzaines de sources de nourriture. L’agriculture entraîna également le stockage des surplus de ressources et, partant, l’inévitable constitution de stocks inégaux qui lui-même engendra les classes sociales. On peut donc dire que l’agriculture a occasionné l’émergence de la pauvreté. » [Robert Sapolsky]

    3. La valeur symbolique que l’on attribue à la monnaie est subjective. Elle dépend de la confiance qu’on accorde à ces signes, ainsi que de la quantité de signes en circulation (inflation / déflation). Ce système doit reposer sur un ensemble de lois contraignantes, sans lesquelles l’ensemble des populations ne joueraient pas le jeu. Ces lois constituent l’un des ciments du système et ne peuvent être discutées, à la façon d’un credo religieux au sein d’une église.

    4. La valeur des biens et des services va dépendre essentiellement de leur rareté. Un produit, un bien ou un service abondant aura un faible prix ; un produit, un service ou une ressource quelconque se trouvant en faible quantité ou en pénurie (réelle ou artificielle) aura un prix élevé. C’est ce que l’on appelle traditionnellement « la loi de l’offre et de la demande ». La majorité des habitants de cette planète n’ont pas idée à quel point ils sont affectés négativement par l’économie de marché au sens large de l’expression. La fidélité de la plupart des gens à ces principes est indéfectible, mais elle ne repose que sur l’endoctrinement traditionnel.

    5. L’ensemble du système économique basé sur la monnaie est fondé sur la (gestion de la) pénurie. Pour qu’un produit, une ressource ou un service ait une valeur, il doit être plus ou moins rare. Le suprême paradoxe étant que, pour maintenir sa valeur, la monnaie elle-même doit être rare ! Même en situation de création massive de monnaie, les principes sur lesquelles repose le système monétaire font que tout cet argent se trouve très inégalement répartit. De ce fait, un petit nombre possède d’énormes quantités de monnaie, tandis qu’un grand nombre en possède peu ou pas du tout, engendrant inégalité et pauvreté. Il en résulte que de manière générale, il doit ne jamais y en avoir assez pour tout le monde ... !

    « le système de marché industriel institue la pénurie d’une façon qui n’a aucun précédent dans l’histoire de l’humanité et à un degré atteint nulle part ailleurs. La production et la distribution sont liées au comportement des prix et tous les moyens d’existence au fait d’acquérir et de dépenser. L’insuffisance de moyens matériels devient le point de départ explicite, calculable, de toute activité économique. » [Marshall Sahlins]

    6. La monnaie engendre la concurrence et la compétition. Comme l’argent devient l’intermédiaire obligé pour se procurer les produits et les services nécessaires à vivre et prospérer, et comme il n’y en a pas assez pour tout le monde, il s’ensuit logiquement qu’il va y avoir concurrence et compétition. Il n’aura échappé à personne que l’économie monétaire a produit une société ou l’argent est devenu la mesure de toute chose et ou le profit est devenu l’objectif premier. De façon générale, l’ensemble des ressources (donc des richesses de la planète) vont aboutir entre les mains d’un très, très petit nombre de personnes (en proportion au 7 milliards d’individus), et ces personnes, contrôlant de (très) grandes portions des ressources, déterminent elles-mêmes la rareté et les prix, quitte à détruire (ou dissimuler) les ressources excédentaires (il faut maintenir - artificiellement ! - les prix, donc la rareté et la pénurie).

    « La cupidité et la compétition ne résultent pas de l’immuable nature humaine. La cupidité et la peur de la pénurie sont en fait créées et amplifiées en permanence par le type de monnaie que nous utilisons. Nous pouvons produire plus de nourriture que nécessaire pour nourrir tous les habitants de la planète, mais il n’y a pas assez d’argent pour la payer. La rareté est indissociable des devises nationales. En réalité, les banques centrales ont pour tâche de créer et de maintenir la pénurie. Cette attitude a pour conséquence directe que nous devons nous battre les uns les autres pour survivre. » [Bernard Lietaer]

    7. La logique sous-jacente de la monnaie est l’échange, c’est-à-dire la société marchande. Dans un échange, un acheteur gagne un bien (ou un service) mais il en perd au autre en même temps (sous forme de monnaie). Qui plus est, dans la logique marchande du profit, un bien est évalué non pas selon sa valeur véritable (que l’on peut évaluer selon la quantité de matière première - les ressources matérielles - et le travail humain - les ressources humaines - nécessaires à sa fabrication), mais selon une valeur ajoutée : on ajoute à la valeur objective une valeur subjective de profit, et cela pour chaque intermédiaire (grossistes, marchands, détaillants) entre le fabricant et l’acheteur. A cela s’ajoute encore une série de taxes diverses imposées par les états. Il en résulte que les biens ont un prix subjectif très supérieure à leur valeur objective, ce qui, si l’on y réfléchit de manière pragmatique, est absurde.

    8. L’alternative pragmatique à l’économie monétariste est ce que Jacque Fresco a appelé « l’économie basée sur les ressources » (en abrégé : EBR). L’économie basée sur les ressources est un mode de société qui établit comme principe fondateur que l’ensemble des ressources naturelles de la Terre constitue un héritage commun à tous les êtres vivants de la planète (notamment les êtres humains). Cet héritage commun doit donc être géré en commun et équitablement répartis à tous (et non à une petite minorité de privilégiés comme c’est actuellement le cas). La logique de l’économie basée sur les ressources nous reconnecte donc avec le monde réel, qui est la planète Terre : c’est elle qui procure les richesses de base dont nous avons tous besoin.

    « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : "Ceci est à moi", et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civilisée. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : "Gardez-vous d’écouter cet imposteur, vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne." » [Jean-Jacques Rousseau]

    9. La logique sous-jacente qui prévaut dans une EBR est le partage. Dans cette logique, les biens et les services ne s’évaluent pas selon une monnaie symbolique, mais selon la quantité de ressources qu’ils requièrent (c’est-à-dire leur valeur objective). Le système de gestion qu’implique l’EBR repose sur un ensemble de connaissances scientifiques et techniques (actuellement disponibles : il ne s’agit pas de prospectives sur des découvertes à venir) pour garantir l’accès gratuit à toutes les ressources nécessaires au développement digne et libre de chaque être humain, dans une gestion globale et durable respectant les principes et les lois naturelles de la biosphère (notamment l’équilibre dynamique de reproduction des diverses espèces).

    « Nous connaissons une crise de l’évolution de la société humaine. C’est une situation qui est à la fois unique dans l’histoire humaine et dans l’histoire géologique. Cela ne s’est jamais produit et cela ne se reproduira jamais plus. On ne peut exploiter le pétrole qu’une seule fois. Bientôt, tout le pétrole aura été brûlé et tous les métaux auront été extraits et utilisés. C’est évidemment un scénario catastrophe, mais nous disposons de la technologie. Tout ce que nous avons à faire est de revoir complètement notre culture et trouver une alternative à la monnaie. Nous ne repartirons pas de zéro. Nous disposons d’une énorme quantité de connaissances techniques. Il suffit de les rassembler. Si nous ne stabilisons pas la société, nous courons à la catastrophe. Cela veut dire qu’il faut que nous abandonnions deux axiomes de notre culture : l’éthique du travail actuelle et l’idée que la croissance est un état normal de la vie. » [M. King Hubbert]

    Cordialement,
    Morpheus



  • vote
    Morpheus Morpheus 29 septembre 2012 22:34

    Réaction un peu juvénile, juvenal ...



  • vote
    Morpheus Morpheus 29 septembre 2012 22:32

    Le dogme économiste, qui ne regarde que des graphiques et des chiffres, sans intégrer les données sociales et géopolitiques, par exemple. Elle a un peut des œillères due à sa formation d’économiste.



  • 4 votes
    Morpheus Morpheus 29 septembre 2012 15:10

    @ Pierre Régnier

    Les Protocoles des Sages de Sion ne sont pas totalement "un faux". Ce qui est sans doute faux (mais il faudrait pouvoir le prouver définitivement) c’est le fait de dire que ce document a été écrit par une conjuration de juifs et de francs-maçons.

    Ce que l’on sait, c’est que ces documents sont, pour une large part, un plagiat d’un ouvrage antérieur bien réel, Dialogues aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, de l’écrivain français Maurice Joly.

    On attribue en général la rédaction de ces protocoles à une commande faite par la police secrètes du Tsar Nicolas II de Russie, visant à stigmatiser la communauté juive de Russie. Mais Nicolas II les aurait refusés après avoir découvert la supercherie, estimant que cela nuirait à ses objectifs politiques.

    Le livre de Maurice Joly ne fait pas du tout intervenir de juifs ou de goyim, car son pamphlet est destiné à montrer la stratégie de Napoléon III dit "le petit" pour établir une tyrannie en s’appuyant sur les faiblesses de la république française. Maurice Joly sera d’ailleurs enfermé deux ans à la prison de Sainte-Pélagie pour cet ouvrage.

    Ce qui est intéressant dans ces protocoles, c’est que leur agencement rend plus facile la lecture que les dialogues : ils sont plus structurés. Et ce qui est également intéressant, c’est qu’on y voit la description de ce qui est actuellement mis en pratique ici et maintenant. Il n’est pas besoin de s’attacher aux termes juifs ou goyim qui le parcourent pour s’intéresser au fond.

    On comprend alors que, purgé des références aux juifs et aux goyim, ces protocoles seraient un véritable danger pour tous les pouvoirs prétendument >démocratiques< qui aujourd’hui, dominent le monde ...

    Faites donc preuve d’intelligence et de discernement et lisez ces deux ouvrages sans a priori.

    Cordialement,
    Morpheus