<<Il n’a rien si vrai que froc et cogule tire à soy les opprobes,
injures et malédictions du monde, tout ainsi comme vent dict Cecias
attire les nues. La raision pérentoire est parce qu’ilz mangent la merde
du monde, c’est à dire les péchez, et comme machemerdes l’on les
rejecte en reraictz d’une maison. Mais si entendez pourquy un cinge en
famille est tousjours mocqué et herselé, vous entendrey pourquoy les
moynes sont de tousrefuys, et des vieux et des jeunes. Le cinge ne
guarde poinct la maison, comme un chien ; il ne tre pas l’aroy comme le
beuf ; il ne produict ny laict ny layne comme la brebis ; il ne porte
pas le faiz, comme le cheval. Ce qu’il faict est tout conchier et
dégaster, qui est la cause pourquoy de repceoyt mocqueries et
bastonades. semblablement, un moyne ( j’entends de ces ocieux moynes) ne
laboure comme le paisant, ne guarde le pays comme homme de guerre, ne
guérit les malades comme le médicin, ne presche ny endoctrine le monde
comme le bon docteur évangélicque et pédagoge, ne porte les commoditez
et choses nécessaires à la réplublicque comme marchant. Ce est la cause
pourquoy de tous sont huez et abhorrys.
- voyre, mais ( dist Grandgousier) ilz prient Dieu pour nous. >>