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Les commentaires de Laurut christian



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    Laurut christian Laurut christian 28 janvier 2018 17:08

    @bonalors

    Attention, il ne faut pas confondre le "pouvoir législatif", qui érige les règles coercitives (lois) et la "fonction exécutive", qui prend des décisions opérationnelles dans le cadre d’un budget approuvé et dans le respect des règles susnommées. La démocratie directe est un système d’organisation sociétale qui confie au seul peuple, le pouvoir législatif, mais pas la fonction exécutive qui est mise en oeuvre par des mandataires, qui peuvent, pourquoi pas, être des experts.

    Par ailleurs vous dites : "le vrai pouvoir est de formuler les questions, et non d’y répondre". Je ne suis pas d’accord, le seul vrai pouvoir, c’est précisément celui d’édicter des règles coercitives (ce qui est bien précisé d’ailleurs dans la vidéo). "Formuler des questions", si l’on entend par là proposer des projets de lois, c’est un droit et pas un pouvoir. Et "y répondre", si l’on entend par là approuver ou non le projet, c’est effectivement le vrai pouvoir.



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    Laurut christian Laurut christian 28 janvier 2018 16:53

    @jimontheair

    Voici un lien donnant accès à un protocole précis d’installation d’une véritable démocratie directe : http://www.democratie-directe.com/documents/Constitution_transitoire.pdf

    Si cela ne répond pas à votre question, c’est peut être que j’en ai mal compris le sens. N’hésitez pas alors à revenir vers moi.



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    Laurut christian Laurut christian 27 janvier 2018 16:12

    @jimontheair
    Les raisons de l’échec des Nuits Debout (dont le fameux "entrisme" dont vous parlez) ne peuvent absolument pas être appliquées aux agoras telles que nous les avons définies dans notre projet de démocratie directe. Les agoras ne sont pas des forums "ouverts", partiels, spontanés, aléatoires (comme les Nuit Debout), mais des "assemblées" nominatives, réunissant chacune 3.500 citoyens identifiés, l’ensemble du réseau réunissant la "totalité" des citoyens votants. Autrement dit, une agora donnée ne peut pas être prise en "main", par quelques citoyens non affectés à cette agora. Je pense que cette précision répondra à votre question.



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    Laurut christian Laurut christian 20 avril 2017 10:49

    @maQiavel

    Merci pour la pertinence de vos questions/objections qui vont dans le sens du vrai débat citoyen tel que nous le concevons. Les sujets que vous abordez présente une récurrence qui feront l’objet d’une prochaine vidéo dans laquelle vous trouverez des réponses détaillées à vos questions. Si vous me communiquez votre email en écrivant à [email protected], je vous informerai directement de la parution de cette vidéo. En attendant, vous trouverez déjà des éléments de réponses, notamment sur la question du "régime mixte", ici : https://youtu.be/4Ip8EVIvFBY



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    Laurut christian Laurut christian 15 avril 2017 10:30

    @Boom_QaBoom

    Madame Le Pen compare abusivement son RIP à celui de la Suisse, précisément parce que le RIP suisse permet de modifier la constitution (avec certaines réserves toutefois) alors que le sien ne le permet pas. "Proposer une loi" ne signifie pas "proposer une modification" de la constitution. Ces 2 termes ont un sens juridique précis. Par ailleurs, tout comme les 5 autres, elle ne propose rien pour organiser l’initiative, ni le débat. C’est la raison pour laquelle, et à défaut de préciser ces points fondamentaux, son RIP est à ranger dans la catégorie des gadgets démagogiques à usage électoral.



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    Laurut christian Laurut christian 14 avril 2017 15:44

    @Maître Cube

    Je vous remercie pour ce commentaire qui est une parfaite illustration de la pensée de ceux qui adoubent sans réserve le système représentatif en place (c’est à dire le système oligocratique).

    Qu’est-ce que le référendum d’initiative citoyenne ? C’est tout simplement la mise en place d’un contre-pouvoir citoyen, c’est à dire rien moins que la possibilité pour le peuple de changer la règle du jeu politique et ses procédures. Dès lors, nous sommes en droit de nous demander si ce que nous propose un candidat est cela réellement, ou bien si ce n’est que du bidon, une mystification à usage électoral.

    Autrement dit, lancer en l’air le mot magique "référendum d’initiative citoyenne", sans dire ce qu’il y a dedans, c’est se ficher du monde. Mais vous, vous avez l’air de trouver cela normal....



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    Laurut christian Laurut christian 14 février 2017 18:40

    Merci pour le "coup d’œil" à notre programme. Vous y constaterez que l’essence d’une agora, loin d’être "de réunir des gens qui ont le même horizon", comme vous le supposez, est tout simplement de réunir une "quotité arithmétique de la population" qui additionnée à celle de toutes les autres agoras donne la somme de la population majeure toute entière. Ainsi le réseau des agoras constitue une infrastructure technique permanente de votation citoyenne.



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    Laurut christian Laurut christian 14 février 2017 06:53

    Je ne parle pas de continent, ni de monde. Ceci est une autre affaire. Pour ce qui concerne une nation, la France par exemple, le système des agoras est tout à fait possible, aussi bien des points de vue logistique, technique, financier et social. Si vous pensez le contraire, je vous invite à argumenter votre dénégation et je m’engage à y répondre dans le détail. En attendant, vous pouvez consulter la Constitution Nouvelle Transitoire, qui vous éclairera sur le cadre de cette mise en place : http://www.democratie-directe.com/documents/Constitution_transitoire.pdf



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    Laurut christian Laurut christian 31 janvier 2017 08:10

    C’est précisément l’argument d’EJ Sieyès en 1789 pour valider la démocratie représentative et toujours celui-là qui a cours encore aujourd’hui. Tout en sachant que je ne suis pas un zélateur de la démocratie représentative (mais de la démocratie directe) je répond à cet argument que, si on voulait une  vraie démocratie représentative, il faudrait que les élus représentent le vœu de leurs électeurs et rien d’autre. L’"ensemble de la nation" serait alors composée de l’ensemble des vœux particuliers, et non pas de celui des états majors des partis (c’est à dire, pour faire court, des lobbies). il est amusant de constater que, dans son discours du 7 septembre 1789, Sieyès avait déclaré que "les volontés individuelles peuvent seules entrer, comme éléments constitutifs de la volonté générale". Il s’est contredit par la suite en rejetant le mandat impératif (reliquat dans l’article 27), mais la contradiction fait aussi partie de la mystification représentative.



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    Laurut christian Laurut christian 20 décembre 2016 08:18

    En démocratie directe telle que nous la concevons, les projets de lois présentés par les citoyens peuvent aussi bien instaurer une nouvelle loi, qu’abolir ou modifier une loi existante. Je pense que cela répond à votre préoccupation.



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    Laurut christian Laurut christian 13 août 2016 08:08

    @Jaques COCOBISTE

    Quel est le sens de ce commentaire, et quel est son rapport avec la video ?



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    Laurut christian Laurut christian 11 août 2016 07:22

    @Voter Après la Monnaie

    Les problématiques de la création monétaire et du crédit sont naturellement au centre de nos préoccupations. Voir les principes 9 et 10 du préambule de la constitution :

    Neuvième principe  : La création monétaire par les banques n’est plus garantie par la loi. Celle-ci est remplacé par un dispositif à trois niveau.

    1er niveau : L’Etat émet  une monnaie physique basée sur l’or, librement convertible à tout moment et selon un taux de parité fixé dans la constitution.

    2ème niveau : Afin de faciliter le financement de l’activité économique, l’Etat émet également une monnaie virtuelle, dite « monnaie d’échange « , et qui est gérée dans le cadre d’une « Banque Nationale d’Echange ».

    3ème niveau : Tout individu peut créer tout type de monnaie libre, mais elle ne bénéficie pas de la garantie par la loi

    Dixième principe : La monnaie, quelque soit sa nature, ne doit jamais être considérée comme une marchandise. De ce fait, le crédit monétaire porteur d’intérêt ne peut pas être garanti par la loi.



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    Laurut christian Laurut christian 11 août 2016 07:13

    @Jeanblague1

    J’ai déjà répondu à Croa et mmmbb qu’il n’est écrit nulle part ce que DOIT être une constitution. Notamment parce que le concept de constitution est extrêmement récent (un peu plus de 200 ans par rapport à 5 millions d’années de vie humaine sur la terre).

    Il serait intéressant que vous précisiez les soucis que vous avez avec les points 2, 7, 9 et 12 afin que nous puissions en discuter. Nous pouvons prendre RDV pour le faire sur Skype, si vous le souhaitez. Voici mon mail : [email protected]

    Concernant plus particulièrement le point 13, il ne s’agit pas de créer des états "dans" l’Etat, mais de permettre à des groupes consensuels de faire sécession en totalité, donc "en dehors" de l’Etat initial.



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    Laurut christian Laurut christian 8 août 2016 18:10

    @mmbbb

    Dans quel manuel avez vous lu la règle que : « une constitution dans un pays démocratique doit garantir uniquement les droits fondamentaux et encadrer l’action du chef de l’Etat ? » De plus qui vous a dit qu’une démocratie avait nécessairement besoin d’un chef ? Et enfin, quels doivent être, à votre avis, les pouvoirs de ce chef ?

    Par ailleurs, où voyez vous donc poindre chez moi un côté « khmer vert » ? Et qu’entendez vous par « écolo » ? Voulez vous dire « écologiste », je ne le suis pas et j’ai même écrit un livre intitulé « L’imposture écologiste », dont le pitch est celui-ci : L’imposture des écologistes réside aujourd’hui dans la confiscation de l’écologie, science non exacte étudiant les conditions d’existence des êtres vivants et les rapports qui s’établissent entre eux et leur environnement, au profit d’une action politicienne opportuniste et mercantile, qui plus est totalement complaisante avec le capitalisme et sa dérive étatique. Les praticiens de cette science, les « écologues », se retrouvent ainsi dépossédés de leur expertise par des charlatans médiatiques dont l’influence auprès des masses est malheureusement proportionnelle à leur niveau d’incompétence. Le lecteur aura ainsi compris que le propos de « L’imposture écologiste » vise à bien distinguer l’écologie en tant que science objective neutre de l’écologisme en tant que doctrine politique souvent fâcheuse, comme on sépare le bon grain de l’ivraie. Vous pouvez vous procurer ce livre ici : http://www.christianlaurut.com/librairie/article/l-imposture-ecologiste

    Mais peut-être, voulez-vous dire « écologue » ? C’est à dire praticien de la science neutre non exacte étudiant les conditions d’existence des êtres vivants et les rapports qui s’établissent entre eux et leur environnement. Alors oui, je suis écologue !….



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    Laurut christian Laurut christian 8 août 2016 17:49

    @Qiroreur

    Qiroreur : 11ième principe : "L’ « individu agissant » devient, de fait, une entité économique unique et indéfiniment responsable. Cette entité se confond avec son entité de personne privée physique. De ce fait, et hormis le secteur public, la personnalité morale n’est pas reconnue par la loi". Donc l’individu agissant devient juridiquement responsable de tout, seul ?

    Réponse : pas responsable de « tout », mais certainement responsable de ses dettes et de ses avoirs. C’est la logique même. Et c’est précisément le capitalisme naissant du 18ème siécle qui a introduit l’impunité financière et juridique dans les opérations d’échange entre certains acteurs économiques. D’où la prédation illimitée des ressources naturelles et la décroissance entropique qui en découlera inéluctablement.

    Qiroreur : Le 13ième principe : Vous semblez proposer à chacun de créer son propre état dans l’état. Bref, la mort de l’idée de solidarité. Ou alors je n’ai pas compris.

    Réponse : Ce n’est pas cela. Nous ne proposons pas à « chacun » de créer son propre état. Nous disons simplement que la règle majoritaire doit être tempérée par le droit à la sécession des minoritaires, sous certaines conditions, qui sont les suivantes :

    1. le (ou le)s groupe(s) minoritaire(s) demandant à faire sécession doivent se présenter respectivement sous une forme consensuelle et clairement déterminée

    2. l’attribution d’une partie du territoire à un groupe sécessionniste doit se faire en respectant les droits de propriétés immobilières et les baux fonciers en vigueur. C’est à dire par la négociation amiable et non par la coercition

     

    Qiroreur : Sinon je suis surpris de retrouver dans une constitution des sujets comme les "ondes".


    Réponse : la définition de la nuisance objectivement mesurable est pour nous essentielle puisqu’elle fixe la limite à la restriction de la liberté individuelle, c’est à dire du bien « le plus précieux de l’homme » (dixit Jean Jaurès). Dans la mesure où les ondes peuvent être mesurées et connues pour leur nocivité eventuelle, elles doivent être mentionnées.

     

    Qiroreur : êtes-vous juriste ? 


    Réponse : juriste professionnel, c’est à dire agrée par l’Etat et en capacité de visser une plaque devant son lieu de consultation : non. Mais de formation ESSEC et en tant que travailleur indépendant, forcément : oui.

     

    Qiroreur : Si je peux me permettre il y a qq fautes d’orthographe comme page 41 "car il convient de ce référer aux clauses", page 18 "pendant les 5 première années" ... C’est un draft ou un doc définitif ?


    Réponse : merci pour votre contribution corrective. C’est un doc définitif, mais nous sommes des bénévoles de la politique, donc sans grand moyen et nous comptons sur les sympathisants pour nous aider……

     

     



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    Laurut christian Laurut christian 8 août 2016 17:49

    @Qiroreur

    Question : 2ième principe : "Un lien de cause à effet direct doit également être clairement établi entre le fait générateur et la nuisance invoquée."La science ne permettant pas toujours d’établir un lien de causalité d’une nuisance, ne serait-il pas préférable de parler de principe de précaution (on ne sait pas, on ne fait pas) ? L’art.22 ne répond pas à cela.

    Réponse : Un « principe » est une proposition précise, qui sert de base à une raisonnement et qui définit des modes d’action. Le soi-disant « principe de précaution » tel qu’il est énoncé par l’oligarchie régnante, et notamment dans l’article 5 de la charte de l’environnement de 2004 ne répond pas à cette définition, et peut, au mieux, être qualifié de proposition confuse et amphigourique et, au pire, de subterfuge permettant de faire ou de na pas faire telle chose en fonction de la puissance du lobby impliqué dans l’opération.

    Bien qu’il paraisse évident que vous ne poursuivez pas les mêmes objectifs que les rédacteurs de cette charte, votre formulation « ne pas faire si on ne sait pas », ne peut pas non plus être entendue comme un principe, à cause de son manque de clarté. Qui est ce « on » et que veut dire « savoir » ?….

    Le principe repris dans l’article 22 limitant la liberté individuelle à la constatation d’une nuisance objectivement mesurable peut néanmoins, comme tout principe, subir des dérogations, mais à la seule condition que ces dérogations émanent d’un autre principe subsidiaire, clairement énoncé dans la constitution elle même ou ses annexes. Et c’est ce qu’énoncent notamment notre « Charte de gestion des ressources naturelles et de l’environnement  », et le « Code de l’éthique, de la recherche et de la condition animale », ainsi qu’indiqué dans leurs préambules respectifs, notamment sur le sujet des manipulations génétiques et de la prédation des ressources naturelles.

    Pour le reste, nous considérons qu’il appartient au peuple de décider, après un débat préalable, si des limitations dérogatoires supplémentaires doivent être apportées à l’action humaine, en fonction d’un critère de risques putatifs et non avérés, et de l’inscrire dans la constitution.

    Prenons un exemple : le nucléaire. Tant qu’il n’y a pas d’accident, la nuisance n’est pas avérée. Si nous nous en tenons à notre principe de la nuisance objectivement mesurable, la répression n’interviendrait donc qu’en cas d’accident et à l’encontre des auteurs c’est à dire de « tous » les acteurs de la centrale accidentée, et avec des peines maximales puisque les atteintes à l’intégrité des personnes serait très importante. Croyez-vous que, dans ces conditions, il se trouverait des citoyens pour accepter de construire et de faire fonctionner des centrales nucléaires ? … La question mérite d’être posée. Mais ce qui est posé c’est également une autre conception de la responsabilité individuelle et du pouvoir de l’Etat.

    Question : 4ième principe : Qu’entendez-vous par " un revenu d’existence suffisant", le terme questionné est "suffisant" ?

    Réponse : nous n’entendons rien de précis ni déterminé, il revient à chaque citoyen de fixer lui même ses objectifs, dans le cadre d’un système d’organisation sociale qui garantit l’égalité des chances entre chaque citoyen au départ de son existence.

    Question : 7ième principe : "Le budget du secteur public gratuit est assuré par les bénéfices issus de l’activité du secteur public marchand à l’exclusion de toute autre forme de financement". Et si ces bénéfices ne suffisent pas ?

    Réponse : On pourrait poser la même question pour le système de financement actuel. A savoir : Et si les recettes issues des prélèvements obligatoires, en diminution suite à la décroissance économique, devenaient insuffisantes pour financer les services publics gratuits ? ……

    Pour ce qui est de la situation actuelle nous avons réalisé des calculs qui montrent que les ordres de grandeur des besoins du secteur public gratuit et des marges du secteur public marchand, tels que nous les avons définis, sont compatibles entre eux. Vous trouverez les tableaux descriptifs et explicatifs en consultant les « commentaires miroirs » de l’article 33 de la constitution interactive, ici : http://www.democratie-directe.com/constitution/

    Quant à l’avenir, il ne fait nul doute pour personne que les services publics gratuits ne pourront être financés qu’à hauteur de ce que le peuple acceptera de payer pour eux.




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    Laurut christian Laurut christian 8 août 2016 17:40

    @Croa

    Réponse : sur quoi fondez vous votre conception de ce que doit être une constitution ? Votre opinion est certes respectable, comme toutes les opinions mais elle n’énonce pas une vérité axiomatique. La constitution française, comme d’ailleurs toutes les autres constitutions de la planète, sont des constructions de l’esprit humain relativement récentes. Elles ont au maximum 225 ans, ce qui revient à dire qu’elles existent depuis environ 10 secondes si on rapporte la vie de l’homme sur terre à 24 heures. Compte tenu de l’extrême jeunesse et nouveauté de ce concept, je ne pense pas que l’on puisse lui attribuer une définition intangible et acceptée par tous, sous réserve d’avoir son imaginaire définitivement colonisé par la pensée unique de l’oligarchie régnante.

    Nous pensons, tout au contraire, qu’une constitution ne doit pas être qu’un simple manuel décrivant le mode de fabrication des lois et de nomination des mandataires chargés de leur application, mais qu’elle doit « également », énoncer un certain nombre de principes directeurs, dont les différentes lois votées par le peuple n’en seront que des règles d’interprétation.


    Il y a donc deux options différentes : la première, que vous soutenez, affirme qu’une constitution ne doit être qu’un texte de base, technique, et qui ne doit pas définir d’orientations sociales ou économiques. La deuxième, que nous soutenons, affirme qu’une constitution doit énoncer des principes pouvant se prêter à la logique, pouvant être énumérés dans le préambule et, d’autre part, des règles d’interprétation rigoureuses permettant de passer des principes aux éléments du domaine qu’il prétend décrire. Ces règles constitueront les différents articles de la Constitution et des Codes Juridiques.

    La première option, ne vous en déplaise, est celle du législateur actuel, tel qu’il a été défini par la révolution de 1789 et notamment précisé par Henri Emmanuel Sieyès dans son célèbre discours de septembre 1789 devant la toute nouvelle assemblé nationale. En bref, ce sont les codes juridiques qui prévalent sur la constitution, dans la mesure où la constitution est exempte de tout principe directeur. Autrement dit, la loi ne connaît aucune limite ni domaine proscrit, et elle peut changer à tout moment sur simple décision de l’assemblée. Cette situation crée une instabilité de la loi, doublée d’une insécurité juridique qui freine l’activité économique et la diffusion des initiatives.

    De plus cette position valide la démocratie représentative, c’est à dire la légitimité donnée à un groupuscule minoritaire de fabriquer la loi pour l’ensemble des citoyens. Le fait que cette minorité légiférante soit tirée au sort plutôt qu’élue ne change rien à l’affaire, même si, dans le cas où nous serions « condamnés » à la démocratie représentative par le poids d’un imaginaire colonisé par la propagande de l’oligarchie régnante, nous préférerions, bien sûr, des représentants tirés au sort.

    La deuxième option, qui est la nôtre, affirme que la constitution doit énoncer des principes, un principe étant une proposition précise, servant de base à un raisonnement et pouvant définir un mode d’action. Nous considérons qu’il doit toujours y avoir une telle proposition à la base de toute règle d’organisation sociale afin que l’ensemble de la loi reste dans un esprit général déterminé. Il est par ailleurs bien entendu que tout principe constitutionnel peut être modifié directement par le peuple, et selon sa volonté. Cette position est précisément à l’opposé de celle qui a présidé à la mise en place du système actuel par l’oligarchie régnante à partir du milieu du 18ème siècle, que vous soutenez, et dans lequel la loi s’élabore à vue, en fonction des évolutions successives des rapports de force entre les différents groupes de pression corporatistes. C’est ainsi que nous considérons que loi doit être fabriquée par l’ensemble des citoyens, à l’exclusion de tout représentant, et ceci à chacun des trois niveaux de son processus d’élaboration : l’initiative, le débat et la votation.

    Enfin, lorsque vous dites : « On ne peut préjuger de ce que le peuple doit faire », nous sommes bien d’accord avec vous ! C’est la raison pour laquelle, notre projet est de soumettre ce programme au suffrage universel direct par la voie du référendum. Dans la réalité, il est bien évident que notre candidat ne sera pas élu en 2017, mais notre espoir est seulement que ce programme puisse être mis en débat. Nous avons décidé de profiter de cette élection présidentielle pour présenter ce projet aux français car il est, à notre connaissance, le seul projet alternatif actuel proposant une modification radicale de tous les principaux piliers du système actuel : Liberté individuelle, égalité des chances, solidarité, pouvoir législatif, rôle et financement de l’Etat, transmission de la propriété, création monétaire et crédit, entreprise privée, propriété du sol, droit de sécession.

    Du fait de son caractère global, nous souhaitons que tous les groupes d’initiatives citoyennes qui réfléchissent sur la refonte des institutions puissent se l’attribuer, le commenter et le critiquer. Nous sommes demandeurs de débat et répondons à toute sollicitation dans ce sens, avec une préférence pour les rencontres physiques et les débats vidéos.



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    Laurut christian Laurut christian 6 août 2016 09:09

    Réponses à Qiroreur :

    Qiroreur : Le 13ième principe : Vous semblez proposer à chacun de créer son propre état dans l’état. Bref, la mort de l’idée de solidarité. Ou alors je n’ai pas compris.


    Réponse : Ce n’est pas cela. Nous ne proposons pas à « chacun » de créer son propre état. Nous disons simplement que la règle majoritaire doit être tempérée par le droit à la sécession des minoritaires, sous certaines conditions, qui sont les suivantes :

    1. le (ou le)s groupe(s) minoritaire(s) demandant à faire sécession doivent se présenter respectivement sous une forme consensuelle et clairement déterminée
    2. l’attribution d’une partie du territoire à un groupe sécessionniste doit se faire en respectant les droits de propriétés immobilières et les baux fonciers en vigueur. C’est à dire par la négociation amiable et non par la coercition

     

    Qiroreur : Sinon je suis surpris de retrouver dans une constitution des sujets comme les "ondes".

    Réponse : la définition de la nuisance objectivement mesurable est pour nous essentielle puisqu’elle fixe la limite à la restriction de la liberté individuelle, c’est à dire du bien « le plus précieux de l’homme » (dixit Jean Jaurès). Dans la mesure où les ondes peuvent être mesurées et connues pour leur nocivité éventuelle, elles doivent être mentionnées.

     

    Qiroreur : êtes-vous juriste ? 

    Réponse : juriste professionnel, c’est à dire agrée par l’Etat et en capacité de visser une plaque devant son lieu de consultation : non. Mais de formation ESSEC et en tant que travailleur indépendant, forcément : oui.

     

    Qiroreur : Si je peux me permettre il y a qq fautes d’orthographe comme page 41 "car il convient de ce référer aux clauses", page 18 "pendant les 5 première années" ... C’est un draft ou un doc définitif ?

    Réponse : merci pour votre contribution corrective. C’est un doc définitif, mais nous sommes des bénévoles de la politique, donc sans grand moyen et nous comptons sur les sympathisants pour nous aider……

     



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    Laurut christian Laurut christian 6 août 2016 08:33

    Réponse à Qiroreur :

    Question : 11ième principe : "L’ « individu agissant » devient, de fait, une entité économique unique et indéfiniment responsable. Cette entité se confond avec son entité de personne privée physique. De ce fait, et hormis le secteur public, la personnalité morale n’est pas reconnue par la loi". Donc l’individu agissant devient juridiquement responsable de tout, seul ?


    Réponse : pas responsable de « tout », mais certainement responsable de ses dettes et de ses avoirs. C’est la logique même. Et c’est précisément le capitalisme naissant du 18ème siécle qui a introduit l’impunité financière et juridique dans les opérations d’échange entre certains acteurs économiques. D’où la prédation illimitée des ressources naturelles et la décroissance entropique qui en découlera inéluctablement.



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    Laurut christian Laurut christian 5 août 2016 11:16

    Réponse à Qiroreur

    Question : 7ième principe : "Le budget du secteur public gratuit est assuré par les bénéfices issus de l’activité du secteur public marchand à l’exclusion de toute autre forme de financement". Et si ces bénéfices ne suffisent pas ?


    Réponse : On pourrait poser la même question pour le système de financement actuel. A savoir : Et si les recettes issues des prélèvements obligatoires, en diminution suite à la décroissance économique, devenaient insuffisantes pour financer les services publics gratuits ? ……


    Pour ce qui est de la situation actuelle nous avons réalisé des calculs montrant que les ordres de grandeur des besoins du secteur public gratuit et des marges du secteur public marchand, tels que nous les avons définis, sont compatibles entre eux. Vous trouverez les tableaux descriptifs et explicatifs en consultant les « commentaires miroirs » de l’article 33 de la constitution interactive, ici : http://www.democratie-directe.com/constitution/


    Quant à l’avenir, il ne fait nul doute pour personne que les services publics gratuits ne pourront être financés qu’à hauteur de ce que le peuple acceptera de payer pour eux.