L’auteur écrit : « De nombreux objets nous sont parfois si
familiers que nous n’y prêtons pas attention. Comment réapprendre à voir le
monde ? »
Le merveilleux aussi au-delà du visible...
L’atome est
l’élément premier des corps, il est invisible, on pourrait dire qu’il est «
immatériel », car il ne tombe pas sous nos sens ; nous ne pouvons ni le voir ni
le toucher, il n’est jamais au repos : le mouvement est sa principale
propriété.
L’atome ne
s’arrête que lorsqu’il entre en combinaison avec d’autres atomes. La
combinaison est une capitulation des forces, un état résultant de deux ou
plusieurs mouvements opposés.
Les
molécules sont formées d’un nombre plus ou moins grand d’atomes groupés avec
ordre et symétrie, de manière à former des tétraèdres, des octaèdres, etc.
Au moment où
les atomes se séparent les uns des autres, ils reprennent le mouvement arrêté
dans la combinaison, ils vibrent autour de leur centre et rayonnent dans
l’espace.
Le mouvement de l’atome, au sortir d’une combinaison,
est un trait qui, de son foyer d’impulsion à son point d’arrivée, fend
l’espace. Pendant ce temps de liberté, il est à l’état radiant ; donc, le
sillon qu’il trace, dans son trajet, est une radiation.
La
principale manifestation de l’atome, c’est le mouvement.
Toutes les autres manifestations telles que la
lumière, la chaleur, l’action chimique, sont des conséquences de l’arrêt du
mouvement.
La lumière
est une des conséquences de l’arrêt du mouvement de propagation de la
radiation. Tant que le courant atomique circule, il ne tombe d’aucune manière
sous nos sens.
C’est une
force, mais une force dont nous n’avons pas conscience, quoiqu’elle détermine
toutes les actions dynamiques qui s’accomplissent autour de nous. C’est
seulement quand les courants s’arrêtent qu’ils se manifestent de différentes
manières.
La lumière
est une de ces manifestations. Elle résulte du choc de deux radiations lancées
en sens inverse et qui se jettent l’une sur l’autre comme deux trains se
rencontrant sur la même voie.
Dans la
collision, il y a annulation des deux forces au moment de la rencontre, qui
s’opère avec lumière et fracas si les courants sont puissants.
Or, les
courants électriques que forment les radiations solaires frappent la partie de
la terre qui regarde le soleil. Ces courants, en arrivant à la surface
terrestre, rencontrent d’autres courants venant en sens inverse, soit des
courants solaires réfléchis. Au moment de la rencontre il y a choc et
apparition d’une étincelle. Mais comme les courants sont faibles, l’étincelle
est petite ; on peut même dire qu’elle est infiniment petite. Seulement la
petitesse est compensée par le nombre. Il y a une multitude d’étincelles
infiniment petites.
C’est la
somme totale de ces étincelles qui constitue la lumière du jour.
Cosmogonie