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Accueil du site > Actualités > International > Syrie : SitRep 75 avec Ayssar Midani (16 février 2020)

Syrie : SitRep 75 avec Ayssar Midani (16 février 2020)

Voici le 75ème « SitRep » d’Ayssar Midani sur la Syrie. Au programme :
– L’assassinat du Général Souleimani en Irak et ses conséquences dans la région
– Le « Deal du Siècle » proposé par Donald Trump
– L’avancée de l’armée syrienne et notamment la libération de l’autoroute M5
– Les agressions israéliennes en Syrie
– Le retour des réfugiés (notamment du Liban et de Jordanie)



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Tags : Syrie




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7 réactions à cet article    


  • 1 vote
    sls0 sls0 18 février 2020 23:53

    Difficile la position d’Erdogan. Il a toujours plus ou moins aidé les terroristes de la poche d’Idlib.

    Après tout les revers qu’Al Nostra s’est pris, ils se sont réfugiés du coté d’Idlib. Je suppose que dans le coin du salafiste doit être courant, une sacrée concentration.

    Pour Erdogan la merde était de l’autre coté de la frontière ce qui lui allait très bien. D’après les accords de stochi son rôle était de calmer cette concentration de fous de dieu. Pas sûr qu’il avait bien compris son rôle parce qu’il fournissait des armes.

    Les fous de dieu qui avaient signé un cessez le feu ne l’on pas appliqué. Du coup l’armée syrienne s’est mise en branle.

    C’est que maintenant les fouteurs de merde risque de se retirer en Turquie si la province est nettoyée ce qui n’intéresse nullement Erdogan.

    Erdogan n’a pas la maitrise de l’air, il est coincé. Dès qu’un blindé turc passe aux mains d’Al Nostra il se fait démolir.

    Il envoit des militaires qui font des camps qui se transforment en chaudron avec l’avancée de l’armée syrienne.

    Stratégiquement et tactiquement il a tout faux. A sa décharge au début on ne donnait pas Bachar gagnant.

    Les américains sont pas trop fûtés non plus. Ils ont laissé tomber les kurdes, il fallait s’y attendre. Pas heureux les kurdes. Ça aurait pu en rester là mais les américains sur place avaient une attitude de dédain pour la population, ça devenait limite. Et voilà qu’il tuent un adolescent, il ont tout faux, de limite c’est passé à ennemie des kurdes qui du coup se battent aux cotés des syriens, des iraniens, du hezbollah et des russes du coté d’Alep.

    Il y a un mois je me demandais si ça serait pas trop difficile la reconquête de l’est du pays avec les 500 américains et surtout les kurdes.

    Maintenant je me pose moins de questions.

    L’armée syrienne avance tellement vite que maintenant je regarde deux fois par jour l’évolution sur le terrain.

    Ca fait un bout de temps que c’était le statut quo dans le coin, avec la surveillance par drone plus grand chose d’Al Nostra ne devait être inconnu des russes.

    J’ai vu qelques vidéos reprise par last defender qui a de bonnes sources. Le véhicule terroriste n’est pas détruit en rase campagne. On attend qu’il rentre dans un bâtiment connu ensuite une bombe guidée de 250 ou 500kg. Il y a de l’explosion secondaire due au stockage de munitions.

    Il y a des victimes civiles, je viens de regardé, deux morts et des blessés. C’est pour 62 sorties d’avions. Ce n’est pas Raqua, coté renseignements c’est du sérieux.

    Dans nos journaux : drame humanitaire, comme je l’ai écrit plus haut, une région à forte densité salafiste. Personnellement j’aurai vu des fous de dieu arriver par autocar, je me serais tiré.

    J’ai vu aussi deux hôpitaux visés. Al Nostra employer des hôpitaux c’est une habitude, il y a certainement eu de l’explosion secondaire avec le stockage d’explosif.

    Sinon c’est assez le silence médiatique sur l’avancée de l’armée syrienne, il faut dire que les prétentions des pays otanesques ont toutes foiré.

    Fabbius disait qu’ils faisait du bon boulôt pour l’instant ils se prennent une branlée.

    J’ai vu quelques vidéos de combattants coté syrien, ce sont devenu des pros. Ces années de guerre les ont formé sérieusement.


    • vote
      sls0 sls0 19 février 2020 01:33

      @sls0
      Pour ceux que ça intéresse l’adresse tweeter de last defender :
      https://mobile.twitter.com/LastDef?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1229771480608780289&ref_url=http%3A%2F%2Favia.pro%2Fnews%2Fv-sredizemnom-more-unichtozhden-tureckiy-voennyy-korabl-s-oruzhiem-dlya-terroristov-video
      Pour l’information du 10 février avec le drone houthi j’ai un doute, les drones houthi ont une hélice propulsive et on voit l’hélice. Les véhicules sont de production US à voir.
      Sinon au plus près des combattants en ce moment c’est une télévision ou agence russe anna.


    • vote
      maQiavel maQiavel 19 février 2020 13:16

      @sls0

      « Stratégiquement et tactiquement il a tout faux ».

       

      ------> L’ingérence turque en Syrie a été un désastre stratégique de bout en bout pour la Turquie et pour Erdogan qui se rêvait en leader d’un nouvel empire ottoman frériste dont le premier vassal serait installé à Damas. Cela dit, compte tenu de ce désastre, les dirigeants turcs ont mené leur barque sur le plan tactique avec un certain talent, ils ont pu limiter les dégâts en s’alliant avec la Russie, ce qui démontre une certaine flexibilité. Il n’en reste pas moins que la Turquie est isolée et n’a pas une grosse marge de manœuvre.

      « Erdogan n’a pas la maitrise de l’air, il est coincé  ».

      ------> Apparemment, il essaie justement de faire jouer ses réseaux à l’OTAN pour pallier cet inconvénient. Selon certaines informations dont je ne connais pas la crédibilité, il aurait réclamé une couverture aérienne aux Etat unis ( qui ont refusé ) et à la France. Si c’est vrai, je ne sais pas si ça va fonctionner ou pas mais j’ai du mal à penser que ça aboutira ( j’espère en tous cas que nos dirigeants qui ont soif de peser dans le dossier syrien après avoir perdu toute influence en ne faisant que de la merde, ne vont pas faire la bêtise de céder à ce petit jeu ). C’est pour ça qu’il joue la carte du désastre humanitaire, pour faire pleurer l’opinion publique occidentale dans les chaumières et légitimer une intervention aérienne.


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      sls0 sls0 19 février 2020 12:43

      Les syriens commencent à faire des prisonniers turcs.

      Comme on peut voir sur la vidéo ci-dessous un véhicule russe en tête qui escorte des véhicules turcs pour qu’ils puissent s’échapper d’un chaudron où ils s’étaient fourré.

      https://youtu.be/bdN753beX6c


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        maQiavel maQiavel 19 février 2020 12:48

        Comme cela était à prévoir ( sauf par une portion de la sphère pseudo-dissente qui croyait dur comme fer à une alliance structurelle sur le long terme entre la Turquie et la Russie alors qu’elle n’était que conjoncturelle et de court terme) , le torchon brule entre Moscou et Ankara dans le règlement de la question d’Idlib.

        Et c’était facile à prévoir car les finalités des parties en présence divergent : 

        -Damas n’a jamais fait mystère de son objectif de reconquérir chaque parcelle du territoire syrien

        -Ankara a dû renoncer à son objectif de renversement du régime bassiste pour le substituer par un régime sous la coupe des frères musulmans qui lui serait vassalisé mais meme si Erdogan a dû revoir ses ambitions à la baisse, il n’a pas renoncé à l’idée d’installer ses pions islamistes au sein d’un gouvernement d’union nationale syrien. Mais pour atteindre cet objectif, il faut peser dans les négociations et pour peser dans les négociations, il faut un rapport de force militaire favorable, précisément ce que Damas est entrain de renverser sur le terrain à Idlib, ce qui a forcé la Turquie à intervenir directement en concentrant ses troupes et en exigeant le retrait de celles de Damas.

        -Encore une fois, la Russie reste maitresse du jeu mais est dans une situation fragile : si elle soutient Damas, elle ne peut pas se permettre de s’aliéner Ankara car cela attiserait ce conflit dont elle veut sortir. Tout va maintenant dépendre des capacités de médiation de Moscou qui devra faire assoir Damas et Ankara sur une meme table et parvenir à un consensus. Mais ça, ce n’est pas gagné, d’autant plus que les puissances occidentales vont maintenant profiter de la fragilité de l’alliance turquo-russe pour attiser les dissensions. 

        Erdogan essaie maintenant de s’appuyer sur les puissances occidentales pour tordre le bras à Poutine mais c’est un jeu très dangereux car Moscou pourrait à son tour, de concert avec Damas, jouer la carte Kurde contre la Turquie pour tordre le bras à Erdogan.

        A terme, Poutine pourrait proposer à Erdogan un échange de bon procédé du style " Ecoute mon poto, nous on est prêt à lâcher totalement les Kurdes et meme à détruire complètement leur appareil politico-militaire.  Tu vois, on fera le sale boulot à ta place, tu ne perdras pas un seul homme et tu n’auras pas à t’inquiéter des menaces de sanctions venant des occidentaux. Mais en échange, tu dégages tes troupes d’Idlib et tu nous laisse exploser tes marionnettes islamistes à la moyenâgeuse dans le plus grand des calmes. T’inquiète, pour les déplacés, tu n’auras qu’à fermer ta frontière et une fois la reconquête terminée, tu pourras déverser dans la zone les réfugiés syriens présent en Turquie. Tu pourras toujours présenter la fin de la menace kurde sur ton flanc sud à ton opinion publique échaudé par la crise économique comme une grande victoire de la Turquie. T’as vu ? C’est à prendre ou à laisser, frère". smiley


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          maQiavel maQiavel 19 février 2020 14:37

          @guepe

          Je ne sais pas ce que tu entends par « lâcher un peu Bachar ».

          -Si par-là, tu veux dire admettre le renversement de Bachar, non, cela n’arrivera pas. Pour la simple raison que les Russes ne sont pas intervenus seulement pour conserver un accès sur la Méditerranée orientale via leur base navale de Tartous, il y’a aussi, et c’est une raison dont on parle peu, une question de sécurité nationale : le véritable adversaire de la Russie, les Etats unis, en cas d’effondrement du régime, pourrait se servir d’une Syrie éclatée en micro-Etats islamistes calquée sur le modèle libyen, pour ouvrir un front dans le Caucase en y implantant des combattants islamistes, et ce n’est pas ce qui aurait manqué car un certain nombre de Caucasien occupaient des postes de direction dans les groupes jihadistes. La situation est déjà très tendue dans le Caucase, ce sont des territoires en profonde crise sociale et économique, l’infrastructure est pratiquement détruite par les précédentes guerres et l’indignation face aux crimes de guerre commis par l’armée russe continuent d’alimenter le soutien pour les islamistes. C’est une poudrière que les américains pourraient enflammer pour déstabiliser la Russie qui connait déjà une crise économique. C’est pourquoi le principal objectif de la guerre de la Russie a été le maintient de l’appareil d’Etat syrien pour empêcher la réalisation ce scénario. Et le fait est que c’est le régime baasiste, et par conséquent la famille Assad, qui incarne cet appareil d’Etat. Et au-delà de ça, la Russie en soutenant Bachar apparait aux yeux des dirigeants mondiaux un allié fiable qui n’abandonne pas ses alliés et ça c’est un facteur de puissance non négligeable. Les commentateurs et diplomates occidentaux qui fantasmaient l’abandon de Bachar par la Russie n’ont rien compris.  

          -Si par-là, tu veux dire, contraindre Barchar à négocier, oui, et la Russie l’a fait à plusieurs reprises. Moscou et Damas n’ont pas exactement les mêmes objectifs : les dirigeants russes cherchent à gagner la paix pour se casser de là ( ils ont une peur bleue de se retrouver dans la meme situation qu’en Afghanistan dans les années 80 ) et cela passe nécessairement par des négociations et des concessions. Les dirigeants syriens veulent avant tout gagner la guerre pour rétablir la souveraineté de l’Etat syrien sur l’ensemble du territoire et cela passe par la reconquête militaire. Donc, de temps en temps, Moscou est obligé de tordre le bras de son protégé pour tempérer son intransigeance et son désir de faire la guerre. Il est clair que les russes chercheront à négocier la question des frontières avec la Turquie, quitte à obliger Damas à s’entendre avec Ankara. Mais Idlib, c’est autre chose, c’est un foyer que les Russes veulent aussi "nettoyer".


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          maQiavel maQiavel 20 février 2020 10:17

          @pegase

          Je n’ai pas dit que la situation des Russes est la meme que celle des soviétiques en Afghanistan, je dis que les Russes craignent de s’enliser comme les soviétiques se sont enlisés en Afghanistan. Non seulement cette opération militaire est couteuse mais en plus, les dirigeants russes ne s’estiment pas aussi invulnérables que l’imaginent les pro-Russes en occident.



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