C’est
Le Monde qui titre son article de la sorte : "
Ali Soumaré privé de micros". Le jeune candidat socialiste a connu hier une soirée électorale triomphale, jusqu’à ce que vienne l’heure de la conférence de presse au QG des socialistes...
"La liste socialiste a recueilli 69 % des voix dans le bureau de vote numéro 9 de Villiers-le-Bel, dans le Val-d’Oise. Le bureau numéro 9 est celui où vote Ali Soumaré, tête de liste du PS dans le département. Dans sa ville, les socialistes ont remporté 47,77 % des suffrages – presque 10 points de plus qu’au premier tour des régionales de 2004", rapporte le quotidien du soir.
Alors qu’Ali Soumaré est acclamé à Villiers-le-Bel et que les militants scandent son nom, l’enthousiasme semble moins débordant au QG de Jean-Paul Huchon ; Le Monde rapporte :
"A Paris, changement de décor, comme si l’on cachait ce novice en politique de peur qu’il ne sache pas se tenir. Des campagnes, Ali Soumaré, 29 ans, en a fait beaucoup. Mais jamais en son nom. Alors, lorsqu’enfin il s’approche du pupitre, face à la marée de caméras, l’attachée de presse du président du conseil régional le rejoint, parlemente à voix basse, puis un autre "communicant" le prend par l’épaule et l’éloigne.
Il ne parlera que dans la cohue, sans retransmission de son dans la salle. "C’est moins solennel, il préfère", nous explique le "communicant", et, d’ailleurs, "le micro ne marchait pas"...
On entend d’ailleurs le communicant lancer : "Bon, faites vos photos et après on le met au milieu et il vous répondra…" Drôle de manière de parler : "on le mettra au milieu"... comme si on parlait d’une chose, d’un pion qu’on dirige comme on veut. Vu sa tête, Ali Soumaré n’a pas vraiment eu l’air d’apprécier cette manière de faire...