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Accueil du site > Actualités > Politique > Quel est le fondement moral de l’individualisme possessif ?

Quel est le fondement moral de l’individualisme possessif ?

 

"On a souvent présenté Locke comme le fondateur du libéralisme sans limite que nous subissons de nos jours. Il a certes inscrit dans le respect de la propriété individuelle le critère de tout pouvoir étatique. Mais cette propriété n’est pour lui qu’un don du Créateur, inscrit dans le statut même de la personne et destiné à réaliser la survie commune. Si l’État est nécessaire, ce n’est qu’à cause de l’invention de la monnaie, invention qui a désorganisé le système naturel de la propriété : l’État moderne doit retrouver artificiellement, dans le monde économique, l’équilibre naturel de la propriété. La politique reste toujours soumise à une morale."
En savoir plus sur l’auteur : http://m-editer.izibookstore.com/aute...

 

http://www.denistouret.fr/ideologues/Locke.html

http://www.cesa.air.defense.gouv.fr/IMG/pdf/Pensee_politique-2.pdf

http://www.cesa.air.defense.gouv.fr/IMG/pdf/Pensee_politique-2.pdf

http://sylvainreboul.free.fr/Liberalisme3.html

 

"Hobbes s’est trouvé confronté à une difficulté centrale : peut-on définir et construire un pouvoir humain de manière à le rendre, de droit et de fait, invulnérable à toute objection, à toute critique ? Or ce qui fonde le point de départ de son raisonnement reste le fondement de son point d’arrivée : la peur de la mort. Ultimement les sujets se conduisent pacifiquement parce qu’ils craignent le souverain. Pourquoi les nécessités de la conservation de l’individu imposent-elles qu’on lui reconnaisse un droit sur toutes choses ? Parce qu’il est sans cesse menacé, réellement ou potentiellement, par tous les autres individus, parce que la relation qui le lie à tous les autres individus est l’hostilité. C’est parce que l’hostilité est universelle que la conservation de soi est le seul principe de toutes les actions de chacun."

 

Source ici




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7 réactions à cet article    


  • 2 votes
    howahkan hotah Buddha hotah 28 février 2014 14:52

    désir de continuité inconscient + sécurisation de cette continuité = j’explore le futur et j’y vois ma mort= peur de la mort= quête de sécurité absolue = possessions....

    simple vu comme ça en mot ,difficile a percevoir profondément,car penser sur ces sujets ne mène nulle part..et sans perception totale et profonde,pas de changement radical .....= impasse des humains depuis 10 ou 100 000 ans....

    les premiers hommes avaient cette perception profonde.....et puis................... !!!

    en fait d’ évolution, nous régressons et de + en +..sauf pour les machines..cela dit il y a 1 000 000 d’années l’homme pouvait aller de A à B comme maintenant.....évolution ? non changements superficiels dans le domaine des techniques


    • vote
      nymeo nymeo 1er mars 2014 12:55

      Suis-je mon corps ?

      Puis-je être "propriétaire" de mon être ? (Le verbe être est télescopé)
      Autant demander : "suis-je mon être ?" Ou dire : "j’ai la propriété d’être propriétaire de ma propriété"

      Mais qui est ce je qui parle ? On ne se le demande pas souvent....


      "Le mélange du commun et de mon travail, m’appartient" 
      D’accord, mais il y a une conséquence réciproque à ce mélange : j’appartiens alors au commun, on ne peut plus nous "séparer". Je ne suis donc plus "inaliénable".

      L’homme propriétaire est donc bien l’homme-marchandise auquel nous assistons aujourd’hui.




    • 4 votes
      medialter medialter 28 février 2014 15:26

      La pensée de Hobbes tient de la même escroquerie que la charte des droits de l’homme. Peut-être est-elle d’ailleurs sa fondation. L’abandon de l’état de nature pour fonder des relations politiques entre individus tient de l’utopie. Certes, de l’utopie appliquée, même bien appliquée, et force est de constater que la philosophie du positivisme juridique nous a mené en 3 siècles au bord d’un immense gouffre. Un ordre qui ne tient pas compte des tripes de l’individu est un ordre arbitraire et voué à l’échec.
      *
      Pour ma part, je préfère de loin la philosophie de Stirner, bien plus réaliste, au point qu’Onfray ait suspecté Nietzsche de s’en être inspiré. On pourra raconter les salades que l’on veut, mais c’est bien l’ordre naturel qui prévaut dans la nature (y compris, et plus que jamais, dans notre civilisation, où le positivisme juridique n’est qu’un faire-valoir destiné à la masse, qui se voit dépourvue de ce que ses maîtres s’accaparent)
      *
      L’individualisme possessif est le seul ordre crédible (au sens d’une possession assurant un minimum de dignité, ce que la soi-disante civilisation n’assure même plus). Certes il n’est pas moral, mais la civilisation l’est-elle ? La nature l’est-elle ?


      • vote
        Fabien07 1er mars 2014 10:42

        Effectivement l’homme est un animal, et se comporte comme tel, malgré toute l’apparente sophistication de son mode de vie et de son environnement. Mais c’est parce que le modèle culturel actuel favorise et entretient ce comportement.

        Je réfute ce que vous dite au sujet de la propriété. Ce n’est pas le seul ordre crédible.

        Les enseignements spirituels et les sciences humaines nous enseignent que "l’animalité" de l’homme peut être transcendée. Etant donné notre capacités à nous nuire et à détruire notre environnement, je dirais même que cette "animalité" doit être transcendée (ce qui est différent de niée).

        Je crois sincèrement que le seul moyen de "sauver" notre espèce, ou du moins la civilisation, et de la pérenniser sur cette planète, c’est de radicalement transformer notre modèle économique et social, pour tendre vers un modèle dont les objectifs seraient la satisfaction des besoins de tous et pour toujours (en tout cas tant que le soleil brûle).

        Vous parliez de Nietsche. Vous vous souvenez de la corde tendue entre l’animal et le surhomme ? Eh bien je crois qu’on penche beaucoup trop vers l’animal actuellement, et qu’un rééquilibrage serait salutaire...

        Ça prendra des générations, mais l’histoire nous enseigne que si l’on s’occupe convenablement de la jeunesse, on peut faire vivre des valeurs nouvelles et transformer une société.


      • 2 votes
        medialter medialter 1er mars 2014 13:10

        Voilà ce que dit Nietzsche de son surhomme dans Zarathoustra : "J’aime ceux qui sont pleins d’un grand mépris, parce que ce sont eux qui vénèrent et qui sont des flèches du désir d’aller vers l’autre rive". Moi j’y vois une extrême animalité, même si elle peut ne pas être exclusive de capacités civilisationnelles.


      • vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 28 février 2014 23:02

        Dommage que votre vidéo ne déplace pas davantage les foules...


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          ffi 4 mars 2014 11:44

          "parce que la relation qui le lie à tous les autres individus est l’hostilité. C’est parce que l’hostilité est universelle que la conservation de soi est le seul principe de toutes les actions de chacun."

          Philosophie à deux francs six sous, beau concentré de sophismes.
           
          1° "la relation qui le lie à tous les autres individus est l’hostilité". l’hostilité n’est qu’une manière de relation parmi plusieurs... Va-t-on nous expliquer que la relation entre enfant et parent est d’hostilité ? Va-t-on nous expliquer que l’amour est de l’hostilité ?
           
          2° "l’hostilité est universelle" : l’universel, signifie le fait d’être "uni vers". L’hostilité n’est donc jamais universelle, au contraire, elle est toujours "diverselle", au sens où elle manifeste une division. Ce qui produit, au plan politique, l’universalité, c’est la concorde. À contrario, la discorde produit la diversalité.
           
          3° "la conservation de soi est le seul principe de toutes les actions de chacun".
          C’est admirable ce genre de personne qui prétend, du simple point de vue de son nombril, régler d’un seul trait les principes de toutes les actions de tout homme... J’en connais plein, et ça m’arrive aussi, qui vont jusqu’à s’abimer la santé pour le plaisir et la joie de festoyer avec autrui... Quelqu’un qui est en confiance n’agit pas selon le principe de la conservation de soi. Ce n’est vrai que pour celui qui est anxieux, apeuré, angoissé.



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Frida

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