Sur les traces de la Déesse-mère
Le culte universel de la déesse-mère occupa la plus grande durée dans l’histoire du genre humain.
Bien avant la naissance des Dieux, l’humanité était placée sous la protection de la Grande Mère universelle, créatrice des mondes, des éléments et des créatures qui la peuplaient. Matrice sacrée, la terre portait les mystères de toutes les gestations, et chaque élément se trouvait relié au Grand Tout, dans l’immense fraternité du vivant. Cette très longue culture de la Grande Mère fut attaquée en plusieurs vagues, à partir de la fin de l’âge du Bronze, par le nouvel ordre du Père dominant qui, après l’avoir démonisée, réussit à en effacer la mémoire, se faisant passer pour le Commencement.
Bien que les religions patriarcales aient été particulièrement sévères lors de leur instauration, cependant pour être plus facilement adoptées, elles ont été contraintes d’assimiler les religions qui les ont précédées, sans faire complètement table-rase du passé.
C’est à une relecture des grands mythes fondateurs que nous invite Françoise Gange, elle met en lumière le combat acharné que les héros du nouvel ordre patriarcal ont dû livrer à la très antique culture de la Grande Mère, pour imposer leurs Dieux, dans un panthéon jusque-là féminin. S’inscrivant dans la continuation de ce qui a fait le succès de Jésus et les femmes, Françoise Gange nous amène à retrouver ces chemins effacés vers notre mémoire la plus ancienne : on prendra conscience qu’il a existé d’autres systèmes culturels.
L’humanité, réconciliée avec ses deux moitiés, féminine et masculine, doit pouvoir avancer vers un nouvel âge du monde, dans le sens d’une sacralité retrouvée.
Tags : Religions Culture
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