La conférence s'intitule "Les hautes dilutions, mythes ou réalités ?" par Marc Henry, chimiste à l'Université de Strasbourg. Elle a été enregistrée en septembre 2013 à l'occasion des Journées Toulousaines de l'Eau.
Marc Henry est enseignant-chercheur et professeur à l’université de Strasbourg où il enseigne la chimie, la science des matériaux et la physique quantique. Sa recherche scientifique sur l’eau, la chimie moléculaire de l’oxyde de titane et l’application de la théorie quantique à la réactivité chimique des molécules a donné lieu à plus de cent articles publiés dans des revues scientifiques avec comités de lecture.
Texte de présentation de la conférence :
"Toute l’idée de la doctrine homéopathique repose sur le principe, « Similia Similibus
Curantur... », énoncé dès 1810 par le médecin Samuel Hahneman (1755-1843) dans son « Organon der Heilkunst ». Pour appliquer ce principe à des produits extrêmement toxiques, voire mortels, il est impératif de diluer le principe actif jusqu’à sa disparition totale. Hahneman avait aussi remarqué que secouer violemment les solutions entre chaque dilution améliorait considérablement l’effet thérapeutique. En ?n, grâce aux travaux du biologiste Jacques Benvéniste (1935-2004), on sait que l’action homéopathique disparaît si l’on remplace la succussion par un traitement aux ultrasons. Ce chercheur avait aussi noté qu’il ne fallait pas congeler les solutions ni les chauffer au-delà de 70°C. On sait aussi qu’il est indispensable que de l’oxygène soit présent dans l’atmosphère entourant les solutions et que les champs magnétiques doivent être bannis de l’environnement immédiat. Réduire le problème que pose l’homéopathie à la sagacité scienti ?que au franchissement de la barrière d’Avogadro vers 12 CH est donc extrêmement réducteur et dénote chez celui qui invoque l’existence cette barrière une profonde ignorance de ce qu’est réellement l’homéopathie.
Une bonne théorie de l’action homéopathique doit non seulement résoudre le problème soulevé par la barrière d’Avogadro mais également prendre en compte tous les aspects précédemment énumérés. Pour être crédible, la théorie doit également se situer dans le cadre de la science actuelle et non invoquer des lois qui seront découvertes dans le futur. Juste avant sa mort, Jacques Benvéniste avait compris que la clé du puzzle se trouvait dans les relations étroites qu’entretenaient l’eau et l’électromagnétisme. Comprendre la sensibilité le l’eau aux champs électromagnétiques devait automatiquement résoudre le problème de la barrière d’Avogadro..."
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