• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

Accueil du site > Actualités > Santé > PsyLab : Dans la tête d’un complotiste

PsyLab : Dans la tête d’un complotiste

Que se passe-t-il dans la tête d'un complotiste ? La réponse dans la vidéo, et probablement aussi dans les commentaires...

Le PsyLab c'est une équipe de psychiatres qui vous propose de découvrir le monde fascinant de la psychiatrie. Des émissions variées pour parler de concepts-clés en psychiatrie, et de la façon dont ils ont été illustrés au cinéma, dans les séries et les jeux vidéo.

Tags : Psychologie Conspirationnisme




Réagissez à l'article

17 réactions à cet article    


  • 4 votes
    thierry3468 27 juin 2018 16:05
    Gober la version "officielle" d’un événement,j’ai l’impression qu’on perd toute distance critique si je comprends bien.Tout ceci me semble paranormal.
    J’aimerais que nos 2 "comiques" nous expliquent le réchauffement climatique médiéval alors qu’il n ’ y avait pas de totos et de grosses usines qui puent.


    • 8 votes
      edwig 27 juin 2018 16:08
      ce genre de vidéo n’a aucun intérêt autre que de maintenir l’attention au mauvais endroit.
      la vrai lutte, c’est " a t’on le droit de se poser des questions et d’émettre des hypothèses, même folles (il faut savoir qu’un jour un fou à oser émettre l’idée que la terre était une sphère, avec des chinois qui marchent la tête à l’envers par rapport à nous.)qui vont à l’encontre de la pensée collective, aujourd’hui, construite par les médias dominants ? sans être amalgamé au paranoïaque qu’on trouve dans les hôpitaux psychiatriques ?

      Quand tu cherches, que tu doutes, forcément tu feras des erreurs, des approximations etc...c’est cela "chercher".
      si tu n’oses pas émettre des hypothèses folles, tu ne découvriras rien de nouveau ou d’inattendu.

      Bref, le problème, c’est l’amalgame fait volontairement entre un complotiste dans le sens psychiatrique et quelqu’un de sceptique qui s’interroge !
      c’est ça le vrai débat.

      • 3 votes
        Miko 27 juin 2018 16:47

        Ni fait ni à faire comme d’habitude. Que d’amalgames . 

        (Mais venant de Sacha qui nous prend tous pour des cons , on pouvait s’y attendre).
        Mais on trouvera aussi des psys pour insister sur la difficulté pour un conformiste de changer d’opinions. Par exemple ces deux psys dans leur cuisine pourront-ils un jour sortir du prêchi-prêcha de leur anti complotisme primaire . En attendant laissons-les pérorer et admirer chacun le nombril de l’autre .  smiley


        • 9 votes
          medialter medialter 27 juin 2018 17:24

          Hahaha, MDR smiley Les biais cognitifs, le jargon aussi fumeux que mystérieux de tous les psys improvisés, qui s’applique aussi bien à la pensée conspirationniste qu’à la pensée autorisée. Mais que sont donc les biais cognitifs pour ces 2 blouses blanches bien accoudées à leur comptoir ? Ce sont, je cite, "des modes de pensée pas très raisonnables"  smiley  smiley  smiley Putain les Biais Cognitifs ... Ha Quand Même !? Zont du passer un BAC+7 pour aller chercher aussi loin ; nous voilà donc rassurés de savoir qu’il est raisonnable de penser que nos gouvernants gouvernent de manière transparente, et qu’il est donc pathologique de penser différemment. Merci les psys


          • 3 votes
            manolo79 27 juin 2018 18:43

            aux 2 de la video je dirais descendez de votre piedestal de psychiatres et comprenez que votre richesse intellectuelle ne vous empeche pas de gober toutes les versions officielles les plus abracadabrantesques. Votre condescendance a l egard de gens que vous accusez d etre pathologiques a croire telle ou telle version "alternative" est justement un parfait exemple de biais cognitif.


            • 6 votes
              maQiavel maQiavel 27 juin 2018 18:50

              S’il ne s’agissait que de faire une petite synthèse de l’étiologie et de la symptomatologie de la croyance paranoïaques aux complots, cette vidéo est plutôt bonne. Très bonne même je dirai, tout ce qui est exposé est rigoureusement juste.

              Mais il y’a plusieurs problèmes :

              -L’ équipe PsyLab, au début de la vidéo , définit la théorie du complot , précise ensuite que le but de l’exposé est de modéliser la « pensée complotiste » et non pas de debunker les théories du complot. Le problème, c’est qu’elle donne des exemples de théories du complot et donner des exemples sans les debunker est catastrophique. Non seulement ce mauvais choix  focalisera l’attention et les critiques sur ces exemples très polémiques (vaccinations, dérèglement climatique, grand remplacement, assassinat de Kennedy, attentats du 11 septembre) mais en plus, l’équipe PsyLab ne dit pas en quoi ces exemples correspondent à la définition qu’elle a donnée à la théorie du complot.

              -Et en plus, on peut renverser la critique : pourquoi la théorie officielle du 11 septembre ne serait pas elle-même une théorie du complot ? Après tout elle réunit presque tous les critères : elle tente d’expliquer un événement de manière simple en impliquant l’action d’une minorité malfaisante (dans ce cas les hommes d’Al-Qaïda) travaillant dans l’ombre. Le seul critère qui est exclut est qu’elle ne constitue pas un récit alternatif à une version officielle puisqu’elle est LA version officielle. Mais cela amène à plusieurs questions : qu’est ce qu’une version officielle ? Celle défendue par des autorités publiques ? Cela signifie donc que les autorités publiques ne peuvent pas, par définition,  défendre des théories du complot ? Dans le cas ou des autorités publiques de pays différents défendent des théories alternatives, quelle sera celle qu’on qualifierait d’officielle ?

              -Pour finir ,  quand je mate la liste des liens et que je vois conspiracywatch  et  quand je constate qu’ils évoquent  Pascal Bronner , des références qu’on pourrait classifier dans « l’anti-complotisme » , une catégorie qui mériterait elle aussi d’être déconstruite du fait de ses nombreux biais cognitifs , ça donne une coloration « anticomplotiste »  à l’ensemble qui porte  à faire penser  ( quand bien même ce ne serait pas vrai )  que les intervenants militent pour l’acceptation naïve des théories officielles.

              Bref, citer ces exemples était une erreur. L’autre erreur, c’est qu’avant de parler de l’étiologie et de la symptomatologie des paranoïaques des grands complots, il y’a une question épistémologique qui se pose : par quelles méthodes peut –on se faire une opinion éclairée d’un événement ?  C’est véritablement là le nerf de la guerre, c’est le préalable à toutes les discussions qui vont suivre et c’est précisément ce qui relève au grand jour tous les biais cognitifs.

              Finalement, cette vidéo, même si elle dit vrai dans le sujet spécifique qu’elle explore fait plus de mal que de bien car de par ses débordements, elle prête le flanc aux critiques des paranos qui ne se priveront pas de relever ses faiblesses et de les faire remarquer aux  indécis qui in fine, risquent eux aussi de basculer dans la paranoïa.


              • 3 votes
                maQiavel maQiavel 27 juin 2018 22:36

                @pegase
                Le problème c’est que vous ne comprenez rien. Ma réponse est expéditive mais ce n’est pas plus compliqué que ça en réalité ... 


              • vote
                Belenos Belenos 27 juin 2018 23:08

                @maQiavel
                Je suis d’accord en tous points avec votre commentaire. 


              • 8 votes
                Belenos Belenos 27 juin 2018 22:56

                Ce n’est pas inintéressant mais c’est incomplet. 

                En effet, cette étude devrait nécessairement être complétée par l’étude de la tendance inverse, la tendance compulsive à nier et écarter du champ du possible toute hypothèse de complot. 

                Car là aussi, il y a beaucoup à dire : impossibilité de remettre en cause l’autorité officielle, confiance abusive et inaptitude au doute, délégation du sens critique, infantilisme et contournement du réel proche du délire schizoïde, etc.

                Le pancomplotisme (voir des complots partout, généralement reliés à un grand complot) et le négacomplotisme (nier toute possibilité d’un complot pour se persuader qu’il n’existe aucun mal caché dans le monde) sont en effet LES DEUX FORMES de la MÊME pathologie, la même incapacité de vivre de manière adulte et responsable dans un univers dangereux, soit en imaginant que l’univers a déjà totalement basculé du côté obscur (se dire que tout est foutu apaise la tension de l’incertitude), soit en imaginant qu’il n’existe pas de côté obscur (se faire croire que tout ce qui est officiel est forcément vrai est un peu rassurant).  

                • 1 vote
                  beo111 beo111 27 juin 2018 23:26

                  @Belenos

                  En général les anti-conspi sont des gens de gauche qui pensent en terme politique. Dans cette optique là, ça ne sert à rien de s’embrasser d’une recherche de vérité, il vaut mieux se focaliser sur les rapports de force. C’est un point de vue qui peut se comprendre, jusqu’au moment où ils votent Macron.


                • 3 votes
                  PumTchak PumTchak 28 juin 2018 01:32

                  @Belenos

                  .

                  Commentaire autrement plus équilibré, qui pose le cadre de réflexion, là où le psylab ne propose qu’une simple loupe. 

                  On comprend bien l’approche individuelle, avec les fragilités affectives et sociales pouvant libérer des tendances semblables à la paranoïa et le sentiment exacerbé des complots partout. 

                  Il manque à ces psychiatres le contexte de société qui est le développement des conspirations (en tout cas de leur visibilité). On en a des exemples récents, avec l’affaire Skripal et la question du bombardement chimique de la Douma : on a assisté à des accusations sans preuves qui ont suffi à justifier les retraits de personnels des ambassades et les bombardements. Punir avec des accusations n’est pas pareil que punir avec des preuves. Dans un tel contexte, on ne peut que développer la suspicion et la méfiance devant les informations données. Ce basculement a même été spectaculairement provoqué avec la fiole de Powell qui a pris l’opinion publique à témoin sur un mensonge au coeur de l’instance du droit international. Et pour la petite histoire, les tout premiers des 274 articles du code Hammurabi portent sur l’accusation sans preuve : c’est dire s’il s’agit d’un vieil aspect essentiel à la viabilité d’une société.

                  .

                  Dans la fabrication du négacomplotisme, je pense qu’il y a l’évolution dans la formation de l’opinion, depuis 30/40 ans. On avait affaire à l’époque à deux modèles antagonistes : le communisme et le capitalisme. Se faire une opinion était, de fait, une activité de choix, de positionnement (avec toutes les gradations possibles, y compris "non aligné" ou "original"). Différentes pensées étaient valables, elles pesaient selon les arguments posés. 

                  Aujourd’hui, avec un seul modèle restant d’idéologie vers lequel tout converge, en force centripète qui absorbe tout, l’opinion est déjà donnée en soi. Pour la formation d’une opinion, on est passé d’une activité de choix à faire, à une détermination d’attitude "être dedans" (pensée unique) / "être dehors" (dissident, contestataire...). 

                  Le négacomplotisme prend alors toute sa place : ce n’est plus une affaire d’opinion que l’on se forme avec son exercice critique, mais d’adhésion à la pensée officielle ou de rejet par la pensée suspicieuse.

                  .

                  Il y a un autre vecteur, ancien, mais qui vient se renforcer avec le négacomplotisme : c’est le scientisme. Attitude qui a tendance à nier ce qui n’est pas démontré par la science, au lieu simplement dire ce qu’elle sait et ce qu’elle ne sait pas. On a parlé d’homéopathie il n’y a pas longtemps. Avec une pensée unique comme seul cadre, la réflexion devient binaire. Le négacomplotiste se laissera aller à penser que cela ne soigne pas (charlatanisme). Par réaction contre le cadre, le pancomplotiste aura envie de penser que cela soigne. L’incertitude n’est plus acceptée, qui permet la liberté de chacun, et qui laisse la disposition à la science une possibilité d’évoluer vers une vision élargie de la santé et de ses stratégies.

                  .

                  Du côté des pancomplotistes, il y a ce fonctionnement cognitif, hérité de notre vieux rationnalisme qui est de chercher toujours une cause à un effet. Alors qu’un phénomène peut être le résultat de plusieurs raisons différentes qui se sont corrélées. On recherche ainsi l’unique manipulateur. Ou bien le cui bono, qui est une méthode de recherche, devient un système explicatif.


                • 1 vote
                  PumTchak PumTchak 28 juin 2018 12:47

                  @Zatara

                  LTEB= La Tronche En Biais. Je ne connais pas, à première impression, il la joue sympa et ironique un peu blasé. Ca a l’air vite sentencieux, avec des jugements rendus sur la science sans vraiment expurger des contenus. Chez les vulgarisateurs scientifiques, il y en a d’autres de cet acabit : Hygiène mentale, Mycéliums, le site web pseudosicences.org. Le mot "pseudoscience" a d’ailleurs complètement envahi wikipédia. Etat d’esprit qu’on retrouve avec Conspiracy Watch, et les rubriques « fact cheking » du mainstream : on finit par utiliser les mêmes méthodes hypercritiques pour justement dénoncer l’hypercriticisme des pancomplotismes. C’est le pompier pyromane, l’anti-complotiste qui vit des complots à dénoncer. Il y a à la fois une paresse de l’esprit et à la fois cette attitude de peine à jouir qui éteint la science, si ce n’est de la réduire à la technologie qui épate la galerie. L’enthousiasme du chercheur qui expérimente des hypothèses cède la place au planqué dans les coins pour tirer sur ce qui sort de ce qui est déjà établi.

                  Pour comparaison, du côté des positivistes, on peut penser à l’émission Ce n’est pas sorcier, aux chaîne You tube Science étonnante, e-penser, Dirthy Biologie, Balade mentale, où le scientifique (du moins celui qui en prend la posture) est tout à son plaisir de montrer les découvertes extraordinaires que la science permet. On comprend avec ces émissions à quoi ressemble la démarche scientifique sans avoir besoin de faire iéch le voisin.

                  Durant les années 70, il y a eu l’arrivée des OVNIS, en France, et des soucoupes volantes (la grande sécheresse de 1976, a bien boosté ça). C’était sympa, spéculatif, créateur d’imaginaire, éveilleur de curiosité. Le CNRS s’était penché sur ce phénomène, avec des instances d’observations et de collectes. D’ailleurs le Paysage Audiovisuel Français, ancêtre du mainstream est tombé dans l’excès qu’on dirait complotiste, aujourd’hui, avec Jacques Pradel qui partait en vrille avec l’extra terrestre Roswell. Mais c’était la privatisation de TF1, qui s’est mis à marcher à l’Audimat (au buzz), avant que le mainstream ne devienne une entreprise de gestion des opinions. Aujourd’hui, il suffit de lancer « soucoupiste » et on n’en parle plus.

                  En remontant plus loin, on peut évoquer les bricolages hallucinants d’Auguste Piccart, qui lui a permis de monter à plus de 16 km d’altitude et de faire descendre son fils à presque 11 km sous l’eau. Piccard était nourri de foi scientifique, fait de naïveté et d’audace, alimentée par des Jules Vernes et Georges Méliès.

                  On peut comparer l’égyptologie et la « sumerologie », qui n’existe pas. Avec le déchiffrage de Champollion, puis les fouilles commencées en 1850, il y a eu toute une passion délirante qui s’est emparé des sciences, des arts et de la littérature. Elle a été nécessaire pour expurger ce monde oublié de l’Egypte antique, qui trône aujourd’hui à côté de la Grèce antique, dans l’historiographie scolaire, commune, comme société créatrice de grande civilisation, au génie encore non complètement exploré. A l’inverse, à partir de la découverte du monde sumérien, bien plus récente, on a affaire à un monde universitaire et scientifique maintenant bien plus timoré, aussi peut-être à des autorités hostiles, quand on voit comment les sites et musées ont été vandalisés pendant la guerre d’Irak, qui ne permettent plus d’offrir de nouveaux savoirs et manières de voir à l’humanité. La « sumérologie » a été décrédibilisée et réduite aux mumuseries qui n’occupent que les déjantés, contents de se chamailler sur les reptiliens et les illuminati et qui font peur aux curieux.

                  Je vois que suis parti dans les grandes largeurs, tant pis. Au fond le constat est que l’enchantement fait partie de la science si on veut quelle soit fertile. Le désenchantement du monde finit par éteindre la puissance créatrice des sciences (hormis, peut-être, la physique, encore épargnée) et fabrique de la pensée stérile qui fait la joie acide des negacomplotistes


                • 1 vote
                  CoolDude 28 juin 2018 12:11
                  Vous saviez que le 11 septembre 2001 il y a avait 5 Juifs qui dansaient !

                  L’affaire des "Dancing Jews" comme ont dit !

                  Omer Marmari, Oded Ellner et Yaron Shmuel, trois des cinq « Israéliens dansants », sont invités à témoigner dans une émission israélienne dès leur retour en novembre 2001. Niant être membres du Mossad, l’un d’eux déclara candidement : « Notre but était d’enregistrer l’événement. »



                  • 1 vote
                    thierry3468 28 juin 2018 16:42

                    Il est tentant pour beaucoup d’assimiler les "complotistes" à des malades mentaux car ils dérangent l’ordre établi....Il dérangent certes les piuissants mais aussi les paisibles moutons qui aiment se faire tondre et se faire transformer en gigot pour le bonheur de leurs maitres.


                    • 1 vote
                      phan phan 28 juin 2018 19:07
                      La célèbre expérience du psychologue Solomon Asch sur le conformisme, publiée en 1951, démontre le pouvoir du conformisme sur les décisions d’un individu au sein d’un groupe. Cette expérience montre qu’un sujet répondant après plusieurs compères qui se trompent unanimement peut répondre comme ces derniers en dépit d’une évidence objective. Ce phénomène s’explique par le fait qu’une forte pression s’exerce sur les individus pour qu’ils s’alignent sur la position du groupe et pour qu’ils ne soient pas en désaccord avec lui, sinon ils sont ostracisés, traités de conspis, paranos, schizos...
                      Piqûre de rappel : le chaînon manquant : https://www.youtube.com/watch?v=3EPqUNptZto
                      Et pendant ce temps on bombarde, on tue, on détruit des nations comme l’Irak,

                      • 3 votes
                        ReOpen911 ReOpen911 30 juin 2018 03:32


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Publicité





Palmarès