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Accueil du site > Actualités > Société > La face cachée du bonheur

La face cachée du bonheur

Il n'y a pas que le malheur dans la vie... Le Bonheur, ça existe aussi ! Mais, envahis de clichés, nous ne sommes pas très bons lorsqu'il s'agit d'imaginer ce qui va nous rendre heureux. D'autant que les scientifiques ont découvert que la moitié de notre bonheur est déterminé par nos gènes. Il reste donc 50 % sur lesquels on peut agir... Comment ? SPECIMEN explore la face cachée du bonheur grâce à l'éclairage de spécialistes, à des expériences filmées sur le vif et à des témoignages étonnants comme celui d'un millionnaire autrichien qui a décidé de donner toute sa fortune pour être plus heureux !
 

Qu’est-ce qui rend heureux ? Quête universelle et existentielle qui conditionne la plupart de nos comportements, le bonheur n’en finit pas d’être questionné par les philosophes et ausculté - de plus en plus près ! - par les scientifiques. Ces derniers ont trouvé le moyen de le mesurer, tordant le cou à certaines idées reçues. En témoigne dans cette émission, Régis, qui vit en chaise roulante depuis 18 ans à la suite d’un accident. Son handicap n’a pas fait baisser le curseur sur son échelle du bonheur. Autre constat : trop de choix nuit au bonheur. Pour l’attester, Specimen a reproduit une expérience américaine auprès d’étudiants de l’EPFL. Les résultants sont surprenants. Etonnant également le comportement de ce millionnaire qui a boudé calme, luxe et volupté pour se consacrer entièrement à son association humanitaire. Faire le bonheur d’autrui l’a rendu heureux.

 

Parmi les nombreux spécialistes témoignant dans cette émission figure le psychiatre Christophe André. Auteur de nombreux ouvrages sur le thème, celui-ci nous explique pourquoi nous ne sommes pas égaux face au bonheur. Auteur de « Le secret de l’ optimiste », Laurence Shorter s’exprime également.

 

Source :

http://www.rts.ch/emissions/specimen/3750242-la-face-cachee-du-bonheur.html

 




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10 réactions à cet article    


  • 3 votes
    Awake Awake 12 août 2013 17:10

    C’est vrai qu’on est des privilégiés, mais j’ai quand même du mal à me satisfaire de cette réponse quand je vois ce qui se passe dans le monde, en grande partie parce que justement, on est des privilégiés ;)


  • 3 votes
    Jerome33 13 août 2013 10:12

    Je pense que la réponse se voulait plus intimiste.
    Le prisme proposé permettait de mesurer l’influence d’un contexte sur une personne.
    C’est plus la personne qui détermine intrinsèquement son niveau de bonheur par rapport à un contexte plus que le contexte qui détermine le niveau de bonheur d’une personne.

    Ce que je note en particulier dans ce reportage c’est la nécessité de prendre du temps. Que ce soit pour s’enrichir personnellement ou communiquer avec les autres. Nous avons besoin du contact des autres pour être (relire Paul Tournier et le concept de Robinson Crusoe). Nous vivons dans une société "HYPER" que ce soit les stimulis, l’individualisme poussé à son paroxysme, ... Pas étonnant que l’on devienne complètement dingue !

    Jérôme


  • 11 votes
    O Scugnizzo O Scugnizzo 12 août 2013 14:34

    J’entends bien les propos du reportage, mais deux choses me dérangent pas mal dans ce ce dernier : 1. Le scientisme, cette volonté de tout quantifier, même les choses les plus intimes, sans se rendre compte que cette approche légitime la conquête autoritaire et capitaliste de toutes les sphères de nos existences, sans se rendre compte que cette vision du bonheur est elle-même biaisée, occidentale, libérale (il n’est point un hasard que ce documentaire est Suisse) 2. Le journaliste qui se voit comme neutre, alors qu’il n’est que vecteur d’une idéologie particulière et dominante.


    Alors qu’on croit être objectif (et donc supérieur aux autres civilisations) en faisant appel à la science jusque dans la quantification du bonheur (ce qui est parfaitement ridicule), on est en fait dans la pure foi. Si l’Etat et l’Eglise sont officiellement séparés, l’Etat a gardé la foi, la religiosité. Elle n’est plus chrétienne, elle est capitaliste, libérale, utilitariste (l’exemple de la sainte croissance est parlant). Si la nouvelle religion est le capitalisme, alors les archevêques sont les scientifiques et les prêtres sont les journalistes. L’exemple du riche qui est malheureux est édifiant, il est l’exact transposition du prêtre qui fait de la pauvreté une vertu, laissant les riches à leur occupation. "L’argent ne fait pas le bonheur mais continuez à travailler 8h30 par jour toute votre vie pour quelqu’un d’autre, tout va bien !".

    Finalement, ce que les scientifiques de tout bord et les journalistes des mass médias ne perçoivent pas après 100 ans de recherches intensives et des milliards de dollars payés par la populace, le philosophe le sait depuis longtemps. La définition de l’émancipation humaine se trouve quelque part entre philosophie matérialiste et idéale. Je développerai la première et laisserai le soin de développer la seconde à plus avancé que moi.

    Le malaise occidental moderne ne vient pas de ce que l’argent fait ou non le bonheur, mais de ce qu’une société libérale ne fait effectivement pas société. Or ce n’est qu’au sein d’une société, à partir de ses relations sociales, voulues et obligées à la fois, au milieu de ses semblables que l’homme peut atteindre la liberté. La société libérale, elle n’est qu’un amas d’individus. Comme le disait Bakounine, une société est dirigée par des moeurs, des us et coutumes, des traditions, des habitudes, et non pas par des lois. Là où la loi juridique est nécessaire, c’est déjà l’échec. Là où la police est présente, c’est déjà l’échec. Si elle a une présence temporaire pour certains problèmes, soit, mais notre non-société est en guerre permanente, interne et externe.

    Alors une société, comme la nôtre libérale, qui veut éliminer toute tradition, toute coutume (car il serait nécessaire pour atteindre l’émancipation individuelle d’éliminer toute chaîne communautaire obligée), et être régie par le Droit (et donc les lois) et le Commerce (donc les liens impersonnels) ne peut aspirer au bonheur. Ma liberté ne s’arrête pas là où commence celle de l’autre, mais se prolonge lorsque l’autre est également libre. La science n’a donc aucun rôle là-dedans. En ce sens, ce reportage ne sert à rien.

    L’étude du bonheur, en tant que phénomène social total (économique, politique, anthropologique...) et phénomène spirituel, ne peut être quantifié. Le reportage passant à côté de ça, il n’est à mon sens d’aucune utilité, sauf à propager une certaine vision du bonheur, une certaine idéologie. En d’autre terme, se cachant sous des airs d’objectivité, il est un instrument de propagande : invisible pour l’ignorant, subtile pour l’indécis, vulgaire et grossier pour celui qui veut voir.



    • 2 votes
      Voter Après la Monnaie Voter Après la Monnaie 12 août 2013 16:51

      <<<<<Ma liberté ne s’arrête pas là où commence celle de l’autre, mais se prolonge lorsque l’autre est également libre. <<<<<
      .
      Vous semblez confondre liberté et bonheur.
      La liberté n’est pas forcément créatrice de bonheur, le reportage le montre.
      .
      <<<<La science n’a donc aucun rôle là-dedans.<<<<
      .
      Si vous parlez de la "science promut par le système monétiste", c’est normal. On sait bien que si on crée des gens équilibrés (grâce à la philosophie et la psychologie/ pas la freudienne, la réelle psychologie), les gens n’ont plus besoin de consommer pour être "heureux". (or il faut consommer en permanence pour que le système de la monnaie puisse continuer à tenir)
      Mais la science n’est qu’une accumulation de connaissances, de pratiques, de compréhension de causes et d’effets. La science peut donc vous permettre d’identifier, d’être conscient de ce qu’est le bonheur. A vous ensuite, de le construire avec vos propres valeurs dominantes.


    • 2 votes
      Awake Awake 12 août 2013 17:04

      Merci pour ce commentaire. Je partage certains de vos points de vues, par contre, je ne suis pas aussi sévère envers la science. Si elle ne peut effectivement pas tout expliquer ni quantifier, surtout quelque chose comme le bonheur, je pense que c’est un bon outil pour nous aider à le comprendre et l’expliquer. D’autre part, si effectivement son fonctionnement est capitaliste, ce n’est en aucun cas une fatalité ni l’essence de la science.
      Ce n’est que mon opinion, mais science et philosophie sont tout à fait complémentaire.

      Sur la question de l’argent, je n’ai pas eut beaucoup l’occasion de voyager pour le moment, mais ce qui revient souvent quand je discute avec des amis qui eux le font beaucoup, c’est que c’est souvent dans les pays pauvres qu’ils ont vu des gens heureux et chaleureux. Leurs conditions sont pourtant peu enviables de notre point de vue de privilégiés occidentaux.
       
      Pour finir, le reportage n’est certes pas parfait, mais je n’ai pas trouvé de propagande grossière et vulgaire, surement car je suis un ignorant ;)


      • vote
        Awake Awake 12 août 2013 17:04

        Oups, message destiné à O Scugnizzo.


      • 4 votes
        O Scugnizzo O Scugnizzo 12 août 2013 20:20

        Si je m’exprime aussi radicalement, ce n’est pas forcément parce que ma pensée est radicale mais parce que je pense sérieusement que notre civilisation a besoin d’une critique radicale. Pour répondre à "Voter après la monnaie", je ne confonds pas liberté et bonheur. Là où le reportage explique que la liberté n’apporte pas le bonheur, je dis que cette liberté n’en est pas une, et ne peut donc pas apporter le bonheur. D’où mon avis sur l’inutilité complète de l’utilisation de la science dans ce reportage. Si la liberté vue sous cet angle ne peut apporter le bonheur, pourquoi dépenser des millions pour étudier ce dernier ? Pourquoi ne simplement pas pointer du doigt une fausse définition de la liberté ? Parce que celle-ci est une critique radicale, remet en cause un système. En effet, après ce reportage, je me pose une très simple question : Pourquoi un reportage suisse, pays des banques et des multinationales, diffusé sur la chaîne nationale nous explique que le bonheur c’est pas l’argent et le matériel alors que c’est un pays où la propriété privée capitaliste est quotidiennement valorisée, où l’on travaille 8h30 par jour contre de l’argent pour posséder du matériel ? Pourquoi ne pointe-t-il pas ce hiatus social ? Pourquoi aucun des intervenants n’a remarqué cela ? Parce que ce sont des scientifiques nombrilistes, qui veulent juste faire leurs petites expériences, sans penser au potentiel libérateur de la science. 


        Je parle à des gens m’entourant ayant visionné ce reportage, qui retiennent simplement que l’argent ne fait pas le bonheur et rien d’autre. Mais le lendemain, au travail, c’est oublié, et la concurrence reprend, et la course au salaire reprend, comme si de rien n’était. D’où ma comparaison du journaliste avec le prêtre docile, on fait un peu de morale (l’argent n’apporte pas le bonheur, c’est scientifiquement prouvé, mais les multinationales et la finance c’est super, travaillez pour eux), ça rassure un peu une classe moyenne qui croule sous les obligations financières et voilà.

        Après on peut toujours dire que j’exagère, que je vois le mal partout, que faut que je pète un coup. Je ne dis pas que le reportage était inintéressant - les expériences sont effectivement dignes d’intérêt - mais j’ai une tendance naturelle à prendre le parti des faibles, et d’après moi ce reportage n’élève pas d’un millimètre la conscience des spectateurs, et ça, fallait que ça soit souligné.

        • 2 votes
          ffi 12 août 2013 21:30

          Le secret de la félicité par Saint-Augustin (rappelé par Bossuet dans le "serment sur l’ambition") :
           
          Pouvoir ce que l’on veut et vouloir ce que l’on doit.


          • 2 votes
            Oursquipense Oursquipense 13 août 2013 16:26

            Il y a des amalgames bien indigestes dans ce reportage. On confond bonheur, bien-être, optimisme en évacuant bien vite la situation sociale des uns et des autres. Quant à l’argument génétique il est à mourir de rire : car ce qu’il en ressort c’est que si vous êtes élévé par des parents affectueux, optimistes et sans problèmes particuliers vous aurez de fortes chances d’avoir le même profil, gène court ou gène long !! Et puis au final ce qui est clairement évoqué c’est qu’il est probablement impossible d’être heureux puisqu’il semble que nous soyons incapables de faire les bons choix pour atteindre le bonheur.

            3 certitudes pour moi :

            1 - impossible de donner une définition quantifiable du bonheur, voire une définition tout court. C’est une notion individuelle pas quelque chose de général.

            2 - se soucier d’être heureux prouve surtout que l’on est soucieux.

            3 - quand un monceaux d’emmerdes te tombent dessus pendant des années ce n’est pas en te mettant un crayon dans la bouche que ça va aller mieux


            • vote
              Awake Awake 13 août 2013 18:31

              On confond bonheur, bien-être, optimisme en évacuant bien vite la situation sociale des uns et des autres.
              C’est vrai, et c’est peut être un peu à cause de ce que tu mentionnes plus bas, et je suis aussi d’accord avec ça : impossible de donner une définition quantifiable du bonheur, voire une définition tout court. C’est une notion individuelle pas quelque chose de général.
              Mais d’un autre coté, il est surement difficile d’être heureux sans bien-être et en étant plutôt pessimiste. Toutes ces choses sont étroitement liées à mon avis !



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