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Accueil du site > Actualités > Société > La "galanterie à la française", un mythe ?

La "galanterie à la française", un mythe ?

On entend souvent parler de "galanterie à la française"... mais c'est quoi au juste ? Une pure construction sociale, selon les historiennes Laure Murat et Michelle Perrot, qui sont bien décidées à briser le mythe du "gentleman".

Tags : Histoire Femmes Féminisme




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13 réactions à cet article    


  • 4 votes
    albert123 5 octobre 2018 10:28

    la galanterie ne s’adresse qu’aux Femmes pas aux transexuelles psychiques produits du néo feminisme


    Quand à la réécriture de l’Histoire par 2 idéologues ça ne vaut pas un clou.

    Laure Murat est une cousine du 8e prince Murat, et la fille de Napoléon Murat, producteur de films, Son champ d’études s’étend à l’histoire de la culture, l’histoire de la psychiatrie, les gender studies.


    Michelle Perrot, née Michelle Roux1, née à Paris le 18 mai 19282, est une historienne, professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris-Diderot et militante féministe française.


    • 2 votes
      La mouche du coche 6 octobre 2018 19:42

      Des femmes laides issues de la pensée LGBT viennent expliquer ce qu’est la galanterie française ! smiley Jusqu’où va-t-on descendre ? On voit bien que ce pouvoir que l’on ne peut nommer autrement que satanique cherche à pourrir tout ce qui a fait la grandeur de la France 


    • 1 vote
      Étirév 5 octobre 2018 11:09

      Gaulois, Chevalerie et galanterie

      Les Gaulois sont appelés Galathoi par les Grecs. On a cherché la racine du mot galathoi dans gala (lait), alors qu’il fallait la chercher dans gala (galanterie) ; la terminaison thoi l’indique, c’était le culte du divin :

      Le mot galanterie vient de gala qui, dans le haut allemand, a signifié, d’abord, pompeux. Il indiquait la pompe avec laquelle on devait recevoir la Femme et se comporter vis-à-vis d’Elle.

      Dans les premiers siècles de notre ère, la Chevalerie permis un retour à l’antique métaphysique, ce qui obligea la théologie à suivre le mouvement. La religion catholique ne pouvait plus conserver son autorité au milieu des nations nouvelles qui se formaient sous l’influence de la Chevalerie et de la littérature.

      L’Église avait fait un crime de la galanterie, et voici qu’une religion nouvelle se basait sur la galanterie.

      Chateaubriand dit : « Au moyen âge, le langage n’était rien, parce que la foi était tout. La religion avait condamné la galanterie, on devint galant ; elle avait condamné les lettres et les sciences, on rechercha les lettres et les sciences qu’elle avait représentées comme une invention du génie infernal qui éloignait du salut.  »

      L’Église avait condamné les sciences, comme contenant des inventions pernicieuses, des suggestions du génie infernal, et voici que la nouvelle religion s’appuyait sur les lois de la Nature qu’elle recherchait et restituait.

      Les Beaux-Arts même renaissaient.

      Les chevaliers voulaient l’amour et l’honneur, deux aspirations de la psychologie masculine. Ce fut un retour à la vertu, naguère considérée comme une faiblesse, et dont l’Église même faisait un péché.

      La poésie renaissait. On abandonnait l’Église et on retournait à l’ancienne Théogonie rajeunie dans une forme sociale nouvelle.

      L’homme cherche la gloire. A partir de cette époque, il la trouva dans la poésie, l’art, la Vérité. On s’élança dans la carrière que l’honneur, la justice et l’amour avaient ouverte à tous.

      Cette époque, le cycle breton d’Arthus, ou de la Table Ronde, a été une époque féconde pour la littérature. C’est d’elle que datent les légendes bretonnes qui seront imitées jusqu’au XIIIème siècle et seront de véritables épopées courtoises.

      Les chevaliers étaient toujours aimés par une Dame, dont l’amour était un talisman. Aussi la chronique disait-elle qu’ils revenaient toujours victorieux.

      Dans ces récits légendaires, on trouve des épopées courtoises se déroulant dans une société civilisée.

      Les chevaliers sont mondains, galants, dévoués aux idées de la Dame. C’est ce qui s’est perpétué dans le genre troubadour.

      Ils portent les couleurs de leur Dame. La galanterie de cette époque semble quelquefois exagérée dans les actions héroïques.

      L’Ordre de la Chevalerie fut une réaction contre la brutalité des mœurs régnantes. Tout parfait gentilhomme se déclarait protecteur de l’innocence opprimée, défenseur du faible ; il s’honorait de rendre hommage aux Dames et de se dire leur serviteur. L’humanité, l’amour, la justice étaient les qualités distinctives des chevaliers.


      • 3 votes
        gaijin gaijin 5 octobre 2018 12:42

        @Étirév
        " Dans les premiers siècles de notre ère, la Chevalerie permis un retour à l’antique métaphysique, ce qui obligea la théologie à suivre le mouvement. La religion catholique ne pouvait plus conserver son autorité au milieu des nations nouvelles qui se formaient sous l’influence de la Chevalerie et de la littérature. "

        comment peut écrire de telles âneries ? les premiers siècles ? alors que la chevalerie s’épanouit après l’an mille ? la littérature ? aux premiers siècles vraiment ? dans la chevalerie ? alors que les nobles méprisaient massivement la culture qui passait pour affaiblir le courage .... ?

        " La religion catholique ne pouvait plus conserver son autorité au milieu des nations nouvelles" quand ça quoi ça ? la religion a profondément influencé la chevalerie on pourrait même dire qu’elle l’a créé en tant qu’idéal ( il ne suffit pas de monter a cheval pour être chevalier ....)

        arrêtez vos copiés collés de documents obsolètes depuis 100 ans ..........


      • vote
        ezechiel ezechiel 6 octobre 2018 17:11

        @Étirév "L’Église avait fait un crime de la galanterie, et voici qu’une religion nouvelle se basait sur la galanterie."

        La galanterie c’est lié à l’époque chevaleresque qui n’existe qu’en Occident, son code de conduite est hérité du christianisme.
        Le chevalier fort se doit de défendre le faible et l’opprimé, c’est à dire en particulier le sexe faible, la femme.
        "Tu n’affligeras point la veuve, ni l’orphelin. Si tu les affliges, et qu’ils viennent à moi, j’entendrai leurs cris"
        Exode 22:22-24

        Pour rappel, ci-dessous le code de la chevalerie française, très lié au christianisme :

        1- Tu croiras à tout ce qu’enseigne l’Église et observeras tous ses commandements
        2- Tu protégeras l’Église
        3- Tu auras respect de toutes les faiblesses et tu t’en constitueras le défenseur
        4- Tu aimeras le pays où tu es né
        5- Tu ne reculeras pas devant l’ennemi
        6- Tu feras aux Infidèles une guerre sans trêve et sans merci
        7- Tu t’acquitteras exactement de tes devoirs féodaux, s’ils ne sont pas contraires à la loi de Dieu
        8- Tu ne mentiras point et seras fidèle à la parole donnée
        9- Tu seras libéral et feras largesse à tous
        10- Tu seras partout et toujours le champion du Droit et du Bien contre l’Injustice et le Mal

        Un noble chevalier devait partager autant de richesses qu’il possédait avec amis et paysans sous son aile. Lorsqu’il se rendait à la cour, il devait faire preuve de courtoisie. Il s’efforçait de se faire aimer par sa dame en étalant devant elle toutes ses prouesses. Il devait aussi la servir fidèlement. La noblesse purifiait en quelque sorte l’âme du chevalier.


      • vote
        ezechiel ezechiel 6 octobre 2018 17:59

        @Étirév "L’Église avait condamné les sciences, comme contenant des inventions pernicieuses, des suggestions du génie infernal"

        Ce n’est pas aussi radical que ça, même plutôt le contraire.
        Toutes les grandes universités européennes enseignant les sciences ont été fondées par l’Église Catholique, et ont été sous son autorité.

        Copernic a étudié dans les universités catholiques de Cracovie, Bologne, Padoue (études de médecine) et Rome, les mathématiques et l’astronomie, ce qui lui a permis d’élaborer ses théories sur l’héliocentrisme.

        Nicolas Oresme, évêque de Lisieux formé au collège de Navarre fondé en 1304 par Jeanne la reine de Navarre, a établi la loi fondamentale du mouvement rectiligne uniformément accéléré, à savoir que si la vitesse à l’instant zéro est nulle, la distance parcourue est proportionnelle au carré du temps.
        On a coutume de faire de cette loi l’un des titres de gloire du célèbre Galilée. La raison en est que ce grand savant italien a eu l’idée d’utiliser un plan incliné pour vérifier expérimentalement que la loi précédente s’applique au mouvement de la chute d’un corps. L’histoire oublie trop facilement l’apport des maîtres du moyen âge qui ont contribué à enrichir un terreau d’où ont germé nombre d’idées modernes. 

        Galilée doit son apprentissage de la méthode scientifique auprès des jésuites du Collège Romain de Rome (vers 1589-1591) disciples de Christophorus Clavius.

        On peut multiplier les exemples.


      • 2 votes
        PumTchak PumTchak 5 octobre 2018 11:58
        "On vous ouvre la portière, ou on vous donne des fleurs, ce qui est toujours une manière de mettre les femmes de côté."

        Toutes les fleurs que j’ai offertes, à des femmes jeunes ou plus agées, ce n’était pas pour "les mettre de côté". Merci de ne pas penser à ma place.
        Quand une femme me parle d’un ton rogue ou m’offre un sourire de serpillère, j’oublie en effet de lui ouvrir la porte.

        Ce n’est pas une question de connaissances historiques, on ne fréquente pas les mêmes personnes, c’est tout. 

        • vote
          louis 5 octobre 2018 22:07

          la galanterie a la Française pour moi , c’est une attitude de faux cul qui permet a certains hommes de cacher leur véritable personnalité pendant un quelque temps, même si cela plait aux femmes je ne saurais leur conseiller de se tenir a distance de ce genre de personnage .

          comme disait mon épouse , une de ses collègues de travaille offrait un bouquet de fleurs a son épouse chaque fois qu’il la trompait .

          il dépensait une fortune chez le fleuriste .


          • 2 votes
            Belenos Belenos 7 octobre 2018 09:52

            @louis
            "un bouquet de fleurs a son épouse chaque fois qu’il la trompait ."

            C’est peut-être la manifestation d’une subtilité sentimentale plus complexe qu’elle ne vous paraît. 


          • vote
            Tom Otium 6 octobre 2018 07:31

            Il faut replacer la galanterie dans le contexte plus général du savoir-vivre. Cette politesse a été très critiquée (par la sociologie notamment) comme étant un outil de domination de la part des puissants, ou tout simplement un manque d’authenticité. Je pense qu’il faut réhabiliter cet art de vivre. On part ainsi de fondements biologiques : nous sommes des mammifères et donc des espèces hiérarchiques et agressives. Mais on est aussi des Hommes, doués de sensibilité et ayant à cœur que les choses se passent bien. On va donc ménager les sensibilités des uns et des autres. 


            D’après le philosophe Gilles Lipovetsky, sur cette même antenne de france culture d’ailleurs : 
            "La galanterie c’est l’art de bien parler aux dames, c’est l’art du langage et de dire des choses plaisantes, qui ne froissent pas, qui ne blessent pas, qui n’agressent pas. Et donc dans une période où on confond tout (séduction, agression, harcèlement), il faut revenir a cette définition de la séduction classique."

            Quel rapport avec #metoo ? Pas grand chose si ce n’est une critique de la séduction vue comme manipulation. Don Juan promettait le mariage, Weinstein des rôles dans ses films. Moi ça ne me choque pas plus que ça. C’est le jeu ma pauvre lucette. Pour moi Weinstein c’est l’inverse du gentleman. Le gentleman est une figure anglaise du savoir-vivre dont l’équivalent français serait le gentil-homme. Aux états-unis il y a la figure plus récente du nice guy. Il s’agissait d’offrir des fleurs et de payer des drinks lors des dates.

            Et puis il y a eu une sorte d’inversion des valeurs avec l’apparition des techniques de séduction modernes. Les players ne se sont plus référés à l’amour courtois mais en sont revenus au fondements biologiques avec la figure du fameux mâle dominant. Ça n’est pas le plus gentil qui séduit mais le plus fort, celui qui est en position de pouvoir (Weinstein, Trump, DSK...). Alors évidemment il faut sanctionner ces hommes s’ils abusent de leur statut mais il faut aussi interroger ces femmes qui dans certains cas se sont laissées faire.

            La question c’est quel nouveau rapport entre les hommes et les femmes. D’après les règles de savoir-vivre, on peut avoir un rapport égalitaire avec des pairs. Mais les hommes et les femmes ont malheureusement un statut différent. Il est à ce propos intéressant de noter que c’est la femme qui est considérée comme ayant un statut supérieur :
            "En principe, c’est toujours [la personne] qui a le statut le plus bas qui salue en premier : l’employé, son chef de service ; l’élève, son professeur ; l’homme, la femme…" (Dominique Picard - Politesse, savoir-vivre et relations sociales).

            Le rapport homme-femme serait donc soit hiérarchique soit complémentaire.
            Il semble qu’aujourd’hui le rapport hiérarchique soit honni, l’alternative serait donc le rapport complémentaire, vision notamment défendue par Pierre Rabhi. Le problème c’est que cela implique d’accepter qu’il y a des différences entre hommes et femmes mais que ces différences peuvent s’enrichir mutuellement. Cela devrait en tout cas nous inciter à la coopération plutôt qu’à la compétition. La compétition intersexuelle étant le nom scientifique de la guerre des sexes. Guerre des sexes que beaucoup d’intellectuels français semblent vouloir nier mais qui à mon avis existe bel et bien. D’autres intellectuels, connaissant mieux la biologie ne s’y trompent guère. Ainsi Jared Diamond qui écrit : "Alors que la sexualité humaine est singulière par bien des points, elle est parfaitement banale quant à la guerre des sexes." (Pourquoi l’amour est un plaisir).

            La guerre des sexes c’est vieux comme le monde et c’est pas fini, moi j’vous l’dit. Il reste encore de nombreuses batailles à mener (ou à observer).



            • 3 votes
              Belenos Belenos 7 octobre 2018 09:43

              "On vous ouvre la portière et on vous offre des fleurs, ce qui est toujours une façon de mettre les femmes de côté."  smiley


              Reste au milieu et va couper du bois, feignasse !






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