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Commentaire de Étirév

sur La "galanterie à la française", un mythe ?


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Étirév 5 octobre 2018 11:09

Gaulois, Chevalerie et galanterie

Les Gaulois sont appelés Galathoi par les Grecs. On a cherché la racine du mot galathoi dans gala (lait), alors qu’il fallait la chercher dans gala (galanterie) ; la terminaison thoi l’indique, c’était le culte du divin :

Le mot galanterie vient de gala qui, dans le haut allemand, a signifié, d’abord, pompeux. Il indiquait la pompe avec laquelle on devait recevoir la Femme et se comporter vis-à-vis d’Elle.

Dans les premiers siècles de notre ère, la Chevalerie permis un retour à l’antique métaphysique, ce qui obligea la théologie à suivre le mouvement. La religion catholique ne pouvait plus conserver son autorité au milieu des nations nouvelles qui se formaient sous l’influence de la Chevalerie et de la littérature.

L’Église avait fait un crime de la galanterie, et voici qu’une religion nouvelle se basait sur la galanterie.

Chateaubriand dit : « Au moyen âge, le langage n’était rien, parce que la foi était tout. La religion avait condamné la galanterie, on devint galant ; elle avait condamné les lettres et les sciences, on rechercha les lettres et les sciences qu’elle avait représentées comme une invention du génie infernal qui éloignait du salut.  »

L’Église avait condamné les sciences, comme contenant des inventions pernicieuses, des suggestions du génie infernal, et voici que la nouvelle religion s’appuyait sur les lois de la Nature qu’elle recherchait et restituait.

Les Beaux-Arts même renaissaient.

Les chevaliers voulaient l’amour et l’honneur, deux aspirations de la psychologie masculine. Ce fut un retour à la vertu, naguère considérée comme une faiblesse, et dont l’Église même faisait un péché.

La poésie renaissait. On abandonnait l’Église et on retournait à l’ancienne Théogonie rajeunie dans une forme sociale nouvelle.

L’homme cherche la gloire. A partir de cette époque, il la trouva dans la poésie, l’art, la Vérité. On s’élança dans la carrière que l’honneur, la justice et l’amour avaient ouverte à tous.

Cette époque, le cycle breton d’Arthus, ou de la Table Ronde, a été une époque féconde pour la littérature. C’est d’elle que datent les légendes bretonnes qui seront imitées jusqu’au XIIIème siècle et seront de véritables épopées courtoises.

Les chevaliers étaient toujours aimés par une Dame, dont l’amour était un talisman. Aussi la chronique disait-elle qu’ils revenaient toujours victorieux.

Dans ces récits légendaires, on trouve des épopées courtoises se déroulant dans une société civilisée.

Les chevaliers sont mondains, galants, dévoués aux idées de la Dame. C’est ce qui s’est perpétué dans le genre troubadour.

Ils portent les couleurs de leur Dame. La galanterie de cette époque semble quelquefois exagérée dans les actions héroïques.

L’Ordre de la Chevalerie fut une réaction contre la brutalité des mœurs régnantes. Tout parfait gentilhomme se déclarait protecteur de l’innocence opprimée, défenseur du faible ; il s’honorait de rendre hommage aux Dames et de se dire leur serviteur. L’humanité, l’amour, la justice étaient les qualités distinctives des chevaliers.


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