Laurent Obertone, un autre censuré !
Soral et Dieudonné dominent tellement internet, avec l'appui notamment de notre cher ministre de l'intérieur qui leur a fait un immense honneur en les nommant ennemis publics numéros 1 (à égalité pour éviter les jalousies), qu'on en oublierait presque qu'ils ne sont pas les seuls à subir les foudres des associations antiracistes, rapides comme l'éclair lorsqu'il s'agit de vouloir boycotter toute personne n'ayant pas l'heur de penser comme elles (oxymore).
Tel est le cas de Laurent Obertone, journaliste et écrivain ayant fait beaucoup parler de lui au début de cette année à cause de son livre "La France orange-mécanique" mais dont le nouvel opus Utoya, roman dans lequel Obertone se met 'dans la peau' du tueur norvégien et suprémaciste blanc Anders Breivik, est totalement black-outé par les médias, l'émission d' Arte mise à part. Mieux que ça : la "très ouverte" et sympathique association "SOS-racisme" a fait pression sur une librairie à Grenoble pour empêcher la venue d'Obertone !
J'ai donc décidé d'évoquer ce petit événement, petit par son ampleur mais assez énorme par ce qu'il révèle (pour ceux qui auraient encore des illusions sur ce qu'est l'antiracisme en France) d'une part parce que j'ai lu Utoya et d'autre part histoire d'énerver Jean Robin (plaisir totalement puéril, j'en conviens ;-). Car le propos ici n'est pas de savoir si Obertone serait le fameux "Pélicastre jouisseur", auteur d'un blog ouvertement racialiste comme le sous-entendent Robin ou Mediapart, mais de savoir si on peut juger un écrivain uniquement sur ses qualités littéraires en faisant abstraction des idées qu'ils pourraient avoir (ou pas). Et, sans avoir le talent de Céline, ni même de Marc-Edouard Nabe, Obertone a cependant une vraie plume qui pique, et même par moment empale, le lecteur !
Quelques extraits d’Utoya (c’est Breivik qui s’exprime sous la plume d’Obertone)
"Je suis Martin Nilsen, du service de police et de sécurité (PST). Je suis encerclé. Ils sont quatre, autour de moi. Il y a cette responsable qui m’a accompagné durant la traversée, qui me harcèle de questions. Il y a ce marin. Il y a ces deux autres types. Bientôt il y aura les gardiens...Je les impressionne. Je parle sec et direct, comme un militaire. Comme un chevalier Templier...Dissimulé sous deux sacs en plastique noirs, je porte en bandoulière mon fusil semi-automatique Ruger Mini-14, calibre .223 Remington, équipé lui aussi d’un pointeur laser, d’une lunette de visée et d’un couteau-baïonnette. Le pistolet, c’est Mjöllnir, le marteau de Thor. Le fusil c’est Gungnir, la lance d’Odin. J’ai gravé ça sur leur crosse et leur lanière, dans l’écriture runique de nos pères..."
"À mes côtés, Monica Bøsei, celle qu’on appelle ici « la matriarche », ou Maman Utøya. Une gauchiste de premier ordre, la grande prêtresse de ce catéchisme marxiste depuis près de vingt ans. Emmitouflée dans un imperméable noir à capuche, elle m’angoisse parce que je n’arrive pas à déterminer si sa grimace est un sourire...La matriarche, qui jusque-là s’était contentée de se prendre la tête entre les mains comme si son équipe favorite avait perdu, me ramène à la réalité. Elle tente de fuir vers la douane, en faisant de grands gestes avec les bras. Elle n’a pas dû courir depuis au moins vingt ans. Je lève mon Glock dans sa direction, je tire, la touche au niveau de l’omoplate, elle trébuche, à l’instant où je tire à nouveau. Je la manque, mais elle tombe quand même. C’est inexplicable, mais quand je touche ma cible j’ai l’impression de le sentir dans le recul de l’arme. Elle hurle, tente de ramper sur les coudes, pathétique, essaie vaguement de se cacher derrière le château gonflable, puis s’arrête, résignée. Elle tourne ses yeux vers moi. Ce n’est pas un sourire, ni une supplication. C’est bien une grimace. Elle sait ce qui l’attend, elle qui se fait flatter à longueur de journées par sa horde boutonneuse. C’est celle à qui on peut se confier, la maman copine, la prof cool, celle qui a de l’allure, celle qui crée des vocations, celle qui se tape le prof de sport de vingt ans plus jeune, celle qui met à l’aise, celle qui a un côté grande gueule, celle qui ne juge pas. Celle qui est ouverte d’esprit. Elle sait. Elle détourne le regard. À bout portant, je lui tire dans la tête, deux fois. L’arrière du crâne éclate comme un bouton d’acné et délivre sur le sol un panache de cervelle jaune et rouge. L’ouverture d’esprit, c’est ça.
Ils voudraient que je m’excuse, que j’éprouve des remords. C’est un appel au mensonge...Ces imbéciles croient qu’une allégeance de dernière minute à leur morale de merde sauvera mon âme. On dirait les curés du Moyen-Âge, qui tendaient désespérément leur croix au-dessus du bûcher, pour que les condamnés abjurent et rejoignent l’infini dans de meilleures dispositions. Je m’excuserai quand les ministres s’excuseront d’avoir permis et organisé le viol de milliers de mes soeurs et le meurtre de milliers de mes frères. Ce sont eux qui s’efforcent de faire disparaître la culture norvégienne, et bientôt le génome nordique. C’est d’épuration ethnique dont je parle. Pour l’instant je suis du mauvais côté de la barre, l’Histoire le sait."
Tags : Racisme Censure
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