@Chitine (je répondais à "On a tous quelque chose que l’on désire plus que tout.
Pour certains, c’est la vérité, une chose inaccessible à jamais dans sa
plénitude, mais dont on est prêt à se rapprocher en se défaisant de ses
préjugés et en assumant objectivement ses erreurs de jugement. Certains
se reconnaîtront dans ce que je dis, au point peut-être de s’en
émouvoir. D’autres prendront ces derniers pour des hypocrites. Ce sera
hélas toujours comme ça.")
Il y a aussi une confusion chez pas mal de gens entre la sympathie que l’on a envers quelqu’un et l’assentiment que l’on accorde a l’opinion de ce quelqu’un.
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Il y a dans cette manière de penser un implicite bien pourrave : celui qui ne pense pas comme moi n’est pas digne de ma sympathie, ce qui implique que ce que je pense est mieux fondé a priori, plus "vrai" - comme si une vérité pouvait s’instituer à partir d’un homme seul.
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Il y a beaucoup de mépris dans la posture du rejet affectif au prétexte d’incompatibilité de point de vue qui révèle une grande hypocrisie.
(et en fait en écrivant ceci je me rend compte que ce que j’écris est d’une grande banalité pour ceux qui ont, entre autres ici - et dont vous-même - fait le point sur la pensée de la "gauche" moderne française).
Le calme, monsieur le professeur, il est dans la mesure de ne pas prendre les gens pour des naïfs sans savoir avec certitude.
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Je parlais du type appelé Jésus dépeint dans les évangiles. Point barre.
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Que pensiez avoir démontré ?
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Car si je devais définir ma philo je dirais que je m’approche du panthéisme spinoziste et je me contrefout donc complètement de savoir si ce mec appelé jésus a existé ou pas.
La seule chose qui m’importait dans mon commentaire c’était de pointer la contradiction entre la conception que se fait Jean Robin de son nouveau dada ("Dieu et son fils jésus") et la conception véhiculée par les évangiles, celle qui a rendu cette figure sympathique au peuple, aux origines.
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Alors, Mao, qu’est-ce que "j’adore" ?
J’adore la mesure, la tempérance, l’humilité. Le gens qui ne pensent pas détenir la vérité mais essayent de la construire avec les autres avec assertivité.
Vous, vous êtes probablement très intéressant, au delà de vos certitudes. En deça, vous ne ressemblez pour moi à rien d’autre qu’un petit gourou paternaliste qui décerne les bons et les mauvais points, sans trop savoir dans le fond. Je suppose qu’il y a de la déformation professionnelle là derrière...