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Michel THYS

Michel THYS

Athée néanmoins intéressé par l’origine psychologique, éducative et culturelle de la foi, ainsi que par les observations neuroscientifiques qui tendent à expliquer son imprégnation souvent indélébile dans les neurones du cerveau émotionnel, ce qui, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect, affecte le cerveau rationnel, et donc l’esprit critique en matière de religion.

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    Michel THYS Michel THYS 14 novembre 2012 22:02

    Bonsoir Aurélien Péréol,


    Merci pour votre réponse. Je note que vous désapprouvez totalement Vincent Peillon lorsqu’il estime qu’ "il faut arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix". Dois-je comprendre que vous estimez normal et acceptable le fait que les musulmans de chez nous, inféodés dès l’enfance au coran, à la sunna, aux hadiths, à la charia, etc. et à la soumission qu’ils imposent à tous points de vue, ne bénéficient pas de l’article 18 de la DDH de 1948 ? 

    Dans ce cas extrême, "l’éducation obtient ce qu’elle veut obtenir", et , à un degré moindre dans celui du judaïsme et du christianisme. Au niveau mondial d’ailleurs, même dans la plupart des pays intellectualisés, les religions maintiennent leur influence (même aux USA) en occultant la découverte des options non confessionnelles. Il me semble donc indispensable que l’école compense les influences religieuses (ou idéologiques) communautaristes, intolérantes, parfois fondamentalistes et incompatibles avec une société idéalement interculturelle. Il serait par exemple inadmissible que l’école n’ait plus le droit d’enseigner l’évolutionnisme sous prétexte que les élèves musulmans sont créationnistes.

    Mais nous sommes d’accord pour dire que les déterminismes, qu’ils soient génétiques, hormonaux, éducatifs, culturels, religieux, etc. n’excluent pas la liberté individuelle, contrairement à ce que pensait le neurobiologiste Henri Laborit, dont je mentionne la citation ici : http://michel.thys.over-blog.org/article-une-approche-inhabituelle-neuroscientifique-du-phenomene-religieux-62040993.html

    Je suis évidemment partisan, comme vous, d’une société visant un "vivre ensemble" harmonieux, plutôt qu’entretenant de vaines "confrontations". C’est pourquoi je pense qu’un système éducatif pluraliste, malgré les difficultés inhérentes à son organisation et à son financement, serait une solution préférable au système actuel (qui en Belgique sépare les élèves des cours de religion et ceux du cours de morale laïque). 
    J’espère que la Commission mise en place par Vincent Peillon s’inspirera, en l’améliorant, de l’expérience belge depuis 1959.


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    Michel THYS Michel THYS 14 novembre 2012 15:44

    @ Yahya al-baljiki : 

    Ce hadith ("Tout nouveau-né naît prédisposé à se soumettre à Dieu (être muslim") est partiellement fondé. En effet, même dans nos pays européens intellectualisés, l’être humain reste souvent influencé par l’irrationalité de ses ancêtres, culturellement mais peut-être aussi génétiquement (superstitions, horoscopes, tarots, etc.). 
    L’athée que je suis regrette évidemment que cette "prédisposition" atavique soit amplifiée par une éducation religieuse excluant par définition toute alternative non confessionnelle.

    L’école laïque de Jules Ferry n’est pas "un autre conditionnement". En effet, au contraire du conditionnement religieux qui impose la soumission (surtout dans l’islam), elle développe l’autonomie et la responsabilité individuelle, l’esprit critique, le libre-arbitre, la liberté de conscience, de pensée, etc. Mais elle n’exclut pas de choisir une religion, si cela répond mieux aux aspirations de certains. Il est vrai que c’est rare.


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    Michel THYS Michel THYS 14 novembre 2012 15:17

    @ Ffi : 

    Par définition, une hypothèse est « non vérifiée ». Elle est « à » vérifier, ce qui n’empêche pas de l’ évoquer comme telle. Je ne prends pas « des hypothèses pour des vérités », mais comme des pistes de recherche qu’il faut investiguer dans le but de tendre vers une éventuelle « vérité » qui, étant partielle et provisoire, restera toujours susceptible d’être révisée, complétée ou abandonnée.


    Vous ne semblez pas faire de distinction entre les « interprétations » farfelues, telles que celles du créationnisme, et celles qui sont en voie d’être confirmées au fur et à mesure des progrès des sciences. La science se fonde sur l’observation des faits, même non reproductibles expérimentalement, tels que ceux par exemple qui confirment l’évolution animale et végétale ou qui relèvent de la psychologie (dont vous contestez, semble-t-il la qualité de « science humaine »). Elle utilise, il est vrai, d’autres outils expérimentaux que les sciences « exactes », tels que les corrélations statistiques, dont celles de la sociologie (qui n’est sans doute pas non plus, à vos yeux, une « science » digne de ce nom ...). Certes, « on ne peut pas tester des idées » ou des croyances religieuses, mais on peut constater leurs effets bénéfiques ou nocifs pour l’Humanité.


    Faute de pouvoir s’en prendre au fonds d’une argumentation, il est aisé d’en critiquer la forme ! Auriez-vous le monopole de la syntaxe française ?Voyez-vous une « faute de syntaxe » ou une « syntaxe dégradée » dans le fait que j’ai oublié un mot et de ne pas m’en être aperçu parce que je relis souvent trop vite ou pas assez ? J’aurais évidemment dû écrire : « Elles ne prétendent PAS démontrer l’inexistence de Dieu ». Merci de me signaler au moins une faute de syntaxe : je ne manquerai pas de la reconnaître, le cas échéant.


    Ce sont les religions, et non les athées, qui « abusent de la crédulité d’autrui », y compris certains scientifiques. À propos des « miracles », je n’accorde aucun crédit à des médecins croyants, juges et parties, tels que le docteur Alexis CARREL, fût-il prix Nobel (il a étudié les « miracles de Lourdes) car ils n’ont manifestement pas pris conscience de l’influence émotionnelle que leur foi a eue sur leur esprit critique à son égard. Il est trop facile de qualifier de « miracle » des phénomènes encore inexplicables scientifiquement.


    Je laisse « l’ésotérisme maçonnique » aux francs-maçons « réguliers » , surtout anglo-saxons, influencés par leur religion dont ils ont hélas hérité l’intolérance à l’égard de ceux qui refusent de se voir imposer "la croyance en Dieu (camouflé au mieux en symbole de Grand Architecte de l’Univers) et en l’immortalité de l’âme". Pour ma part, étant franc-maçon adogmatique, je fais partie de ceux qui visent, chacun à sa modeste mesure, à contribuer à l’émancipation et au progrès humain. 

    Pour porter un jugement sur la franc-maçonnerie, il faut en faire partie !




  • 1 vote
    Michel THYS Michel THYS 13 novembre 2012 15:31

    Re-bonjour Ffi,

    Oui, "l’homme est un être qui se laisse facilement abuser", non pas tant "par ses propres spéculations" que par ce qu’on lui a mis dans la tête dès l’enfance, en l’absence de tout esprit critique et de rationalité, et donc de manière émotionnelle.
    Je ne m’ "abuse pas moi-même" puisque je n’ai appris l’existence de l’évolutionnisme qu’à l’adolescence. Il est vrai qu’on ne parlait pas encore de créationnisme, parce que c’est une croyance religieuse et non une théorie scientifique susceptible d’être enseignée (m^me les USA, croyants à 90 % au moins s’y opposent). 
    Ce sont les créationnistes qui "pervertissent la science", en prétendant faire de cette croyance religieuse une théorie scientifique.
    Hélas, depuis quelques années, l’évangélisme américain, l’islamisation croissante et les religions en perte de vitesse visent à anesthésier l’esprit critique du plus grand nombre.

    Les religions ne reposent pas "sur des témoignages factuels", écrits, mais oraux et donc peu ou pas du tout crédibles puisque manipulés pendant des siècles.
    Les miracles sont explicables par l’autosuggestion et l’effet placebo.
    "Le véritable savoir", à vos yeux, ce serait donc LA Vérité biblique. Tant mieux si cette conviction est pour vous une certitude et qu’elle vous rend heureux.

    Le mode conditionnel n’est évidemment pas applicable à des phénomènes simples comme la décomposition de l’eau par électrolyse, ou "acide + base = sel + eau".
    Le conditionnel est seulement une précaution permettant de laisser la porte ouverte au cas où surviendrait un élément nouveau, aussi improbable soit-il.

    Je n’inclus pas "dans la science des interprétations et autres théories", mais seulement des hypothèses explicatives, notamment psycho-neuro-physiologiques". Elles ne prétendent évidemment démontrer l’inexistence de Dieu (au-delà du fait qu’elle se constate), mais elles sont susceptibles d’inciter certains à conclure déjà à l’origine psychologique, éducative et culturelle de la foi, et donc à l’athéisme.
    Aussi bien un fait observable et reproductible que celui qui ne l’est pas par définition, doivent rester interprétables par des hypothèses visant plus à les infirmer qu’à les confirmer. On est loin d’une "interprétation hypothétique qui engendre une croyance incertaine, métaphysique". 
    Il s’agit seulement de laisser du temps à la science, mais confiants du fait de ses découvertes convergentes.





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    Michel THYS Michel THYS 13 novembre 2012 14:02

    @ ffi : 

    Même si la phrase de Lavoisier ne s’applique pas à tout, il me semble (mais je ne suis pas spécialiste) que le principe de la conservation de l’énergie et de la masse (E = m.c²) est applicable à l’univers incréé, le temps et l’espace étant infinis, jusqu’à preuve du contraire, et quoi qu’en pensent les partisans du big-bang (il pourrait y en avoir eu une infinité ...).

    Je constate que, par des analogies discutables, vous cherchez, à la manière des jésuites, à faire prévaloir votre point de vue métaphysique à partir de la seule "logique du raisonnement", alors que, selon moi, il faudrait que sa validité et sa pertinence soient confirmées par ailleurs, notamment par les sciences. Je m’attends à ce que invoquiez bientôt que la science s’occupe du "comment", et la religion du "pourquoi", et qu’elles seraient donc compatibles. Pour moi, le "pourquoi" est un "faux problème" ...

    Vous persistez à reprocher au darwinisme ne n’être pas reproductible, et donc à l’évolutionnisme de n’être pas une science exacte, alors que c’est impossible, notamment parce que l’immense majorité des "chaînons manquants" qui n’ont pas été rapidement détruits par l’air et l’eau l’ont été lors des innombrables cataclysmes naturels, et qu’on ne peut donc pas reproduire ces évènements.. Il est même étonnant qu’on ait retrouvé autant de fossiles !

    Je "tolère" évidemment (c’est votre droit) que vous suiviez vous "propres recherches métaphysiques", et à vous "émerveiller devant le monde créé par Dieu". Pour ma part, je constate que les autres mammifères sont insensibles à la beauté, perceptible par le seul cerveau humain depuis que l’évolution l’a pourvu de ce moyen supplémentaire de secréter de la dopamine., comme c’est le cas en écoutant de la musique, en lisant un poème, en mangeant du sucre, en faisant l’amour, en croyant en Dieu, etc.

    Ce qui "engendre les grandes découvertes", ce n’est pas "l’émerveillement" devant le monde créé par Dieu", c’est au contraire, à mon avis, la curiosité de l’esprit humain, avide de comprendre les phénomènes, plutôt que de se contenter des explications dogmatiques et invraissemblables fournies par les religions.

    Pour ceux, comme moi,qui ont "foi "en l’Homme, c’est-à-dire "confiance" en ses possibilités de perfectionnement, d’émancipation, d’épanouissement en faisant l’économie de toute transcendance, le "nihilisme", l’absurde, n’existent pas.

    Je comprends d’autant mieux que vous refusiez de repenser votre approche croyante que j’ai moi-même été croyant (protestant "libéral") jusqu’à 20 ans, puis déiste, puis agnostique et enfin athée depuis plus de 50 ans. Mais j’ai eu la chance de découvrir à temps les alternatives non confessionnelles qui étaient occultées dans les années 40 et 50, sans quoi je serais probablement resté croyant ad vitam ...

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