explosion donc. La raison est inconnue : va-t-on vers un problème de vapeurs de carburant comme pour une célèbre castastrophe ? Il faisait combien au Brésil au départ ?
http://cozop.com/agoravox/bombes_volantes
Tout de suite plusieurs questions se posent : s’agit-il d’un accident ou d’un attentat, que s’est-il passé pour qu’un avion certes vieux de 25 ans d’âge, mais qui semblait en bon état général, se coupe ainsi en deux en explosant ? Les débris sont éparpillés sur l’océan, certains brûlent toute la nuit. Un morceau d’aile baigne encore le lendemain matin à moitié immergé... L’image fait la une de tous les journaux. Certains titrent déjà sur un possible attentat. L’exposition de certains corps de passagers pose un problème d’éthique à certains magazines. Pas à d’autres, à en choquer l’opinion américaine.
Malgré les bizarreries évidentes de l’enquête, le bureau d’investigation chargé de l’enquête remet le 23 août 2000 son rapport final de 349 pages qui aura coûté au total 35 millions de dollars aux contribuables américains. Ces experts s’engagent à faire verser à Boeing entre 3 millions et 1 million de dollars pour chacune des victimes, car, selon eux, c’est bien une défaillance matérielle qui est à l’origine du sinistre. La cause "probable" et non "certaine" de l’accident... est l’explosion du réservoir principal de l’avion, suite à un échauffement au sol du carburant et un court-circuit, ou une remontée de flamme le long d’une conduite d’évacuation de carburant. Enflammé brièvement à l’extrémité de l’aile, cela expliquerait en plus la vision fugitive de la flamme.
Accident ou erreur militaire, ne reste donc aujourd’hui que cette annonce tardive et incroyablement surprenante : douze ans après, l’aviation civile américaine accrédite une deuxième fois la seule thèse officielle et recommande impérativement cette fois de modifier tous les réservoirs centraux des Boeing 747.
Selon le rapport officiel, en effet, c’est un court-circuit sur un des câbles d’arrivée de courant des pompes chargées de l’air conditionné des cabines, situées étrangement juste au-dessous du réservoir qui aurait provoqué l’explosion. Ces mêmes conditionneurs d’air de cabine ayant fonctionné à plein régime pendant plusieurs heures avant le décollage ont fait monter la température du kérosène dans le réservoir situé juste au-dessus. La résultante d’un long scénario : l’avion avait attendu en plein soleil tout l’après-midi avec un réservoir central presque à vide, car dans le sens Washington-Paris l’avion prend un jet-stream en altitude qui lui fait consommer nettement moins de carburant qu’en sens contraire. Le kérosène résiduel s’était alors vaporisé, devenant une bombe potentielle.
Les médias traditionnels, qui ont déjà oublié la catastrophe de 1996, n’ont pas fait le lien entre restrictions de kérosène et agrandissement du risque de catastrophe aérienne sur une bonne partie de la flotte mondiale. Souvent, en effet, les gens ne savent pas retenir les leçons de l’Histoire. Même quand elles sont particulièrement dramatiques, comme c’est le cas pour le vol 800 de la TWA.