Tiens, pour une fois que l’on entend mme Le Pen sur autre chose que l’immigration.
Sur ce sujet, elle a tout bon (c’est Yves Cochet qui doit être furieux !)

Evidemment, comme c’est Marine Le Pen qui le dit, cela écorche la langue de certain de dire qu’elle a raison donc elle ment, elle fait de l’abattage electoral etc....
De toute manière, si elle disait que le soleil est jaune, certain dirait qu’il est pourpre le soir et même noir...la nuit..enfin bref.

Evidemment qu’une relocalisation des transformations et productions agricoles serait l’arme la plus efficace en termes d’écologie, d’emplois et donc de bon sens.
Malheureusement, cela est impossible dans le cadre d’une Europe ouverte aux 4 vents et qui se défini comme un territoire de libre échange et de concurrence non faussée.
A noter que la concurrence de l’Indien ou du Chinois payé 1 dollar par jour sans protection sociale ni sanitaire n’est aucunement « faussée » en termes juridiques Européen.

Le système est d’autant plus pernicieux que, depuis 15 ans, sur des produits de base tels que le lait, le porc ou le poulet, il met une pression financière insupportable sur les producteurs tout en augmentant notablement les prix pour les consommateurs…édifiant ! (voir lien)

http://www.challenges.fr/actualites/politique_economique/20091208.CHA9732/p ourquoi_la_cote_de_porc_le_poulet_et_le_lait_sont_si_c.html

Le système continu donc dans sa longue marche de spécialisation des nations, au mépris de toute diversification non économiquement optimale et laisse derrière lui des friches agricoles, industrielles et accessoirement du CO2 et des déchets.

Il est clair que les chantres de cette politique se moquent éperdument du bilan carbone, sauf si ce dernier peut-être intégré au sein d’une bourse (UE ETS) ou, par le biais de quelques traders talentueux, quelques milliards pourront être distribués à d’obscurs intermédiaires.

Les producteurs de lait ont eu un sursis, grâce à leur mobilisation supra nationale (Français, Allemands, Belges). Ne doutons pas qu’il faille « européaniser » d’autres colères pour faire bouger les lignes.