Occupation financière.
A entendre les différents points
de vue, on imagine la complexité du problème, à savoir la place de l’euro dans
l’économie mondiale et sa viabilité dans le long terme.
Une monnaie a du poids quand elle
est d’un pays qui a un volume de marché suffisant. On n’arrive toujours pas à
la cheville des Américains à ce sujet malgré leur dette, notamment auprès des
Chinois.
Une dette n’est pas un luxe que
peuvent se permettre les pays pauvres (on ne prête qu’aux riches et c’est
valable pour les pays comme pour les gens).
Le formidable dynamisme de la Chine vient du fait que tout
a été à construire en un développement rapide et ce, sans considération humaine
aucune. Devant un tel eldorado sans état d’âme, comment des industriels
européens ne seraient pas tentés ? Les délocalisations se sont
faites : business is business.
La Chine va grandir, toute
l’Asie, et nous allons rapetisser. Notre système n’est absolument pas
compétitif. C’est comme ça : l’euphorie est dans les périodes de
croissance.
Les pays émergents émergent par
la croissance industrielle et les marchés, pas par les valeurs humanitaires ou
écologiques mais parce qu’un nombre de plus en plus grand de leurs
ressortissants y trouvent leur compte.
Donc tout s’est discuté sur le
plan du fric, dans cette émission, des marchés, du profit que font les uns sur
les autres. Avec cependant un peu de naïveté : une solution politique
possible à l’entente des pays en zone euro ; c’est peu probable.
Les Chinois achètent la Grèce ; ce n’est qu’un
début. On résiste ou on collabore ? La guerre économique est plus
expansionniste qu’une guerre ordinaire. Nous ne sommes pas au bout de nos
peines.
Ah ! Malraux ! Le vingt
et unième siècle n’est pas parti pour être spirituel ! L’argent
triomphe ; le veau d’or est toujours debout et on implore sa puissance,
bien que puissance et pouvoir ne soient qu’illusions.
Liu Xiaobo en prison, ce n’est
pas anodin ; il faut dire aux nouveaux riches Chinois qu’on a encore des
valeurs susceptibles de sauver la terre car le veau d’or égare les hommes, les
éloigne des valeurs les plus riches de
l’être, chose qui s’oublie si facilement.
A.C