Regards.
Larry Clark nous montre
quoi ? On n’apprend rien de ses photos. Pervers ou nostalgique ou les
deux ? Et ce sont les jeunes qui jouent les pucelles effarouchées :
normal, la bombe libido est très chargée à leur âge et ils ont peur de ne pouvoir
la contenir.
Mais ce n’est pas le temps,
Madame, comme on sait, d’être prude à vingt ans. Assurément : il y a des
vieux jeunes et des jeunes vieux. Car il n’est pas normal d’être fasciné par la
vue du corps quand on a bien vécu sa sexualité ou qu’on la vit encore bien.
De plus où est la poésie
photographique des seringues ? C’est « stupéfiant » cette
provocation. La provocation qui tient lieu d’art, merci, je passe.
Pour sublimer le corps, il n’y a
que l’amour et la discrétion. En dehors de ça, on est dans le voyeurisme.
Inutile d’exciter la libido quand elle a toutes les chances de devenir « bide
au lit ». L’envie non assouvie est une plaie qui ne se referme jamais.
Calmos les jeunes ; un jour
vous serez vieux, calmos les vieux, vous avez été jeunes. Ceci dit, je ne me
déplacerai pas pour voir cette exposition, j’ai un temps précieux pour autre
chose.
Mais les goûts et les couleurs,
il est convenu de dire que ça ne se discute pas.