Merci pour ces infos.
De rien !
Seulement cela ne change pas grand chose à la notion de plus-value, c’est juste que ce que les marxistes voient comme une spoliation, vous vous le voyez comme une rémunération de la prise risque.La valeur-travail est la pierre angulaire de la théorie marxiste, on la retire, tout s’écroule. Si le prix de vente du produit en réalité n’a pas à correspondre pas à la quantité de travail incorporé, il n’y a pas de vol.
Mais du coup, je me demande : pourquoi cette rémunération du risque ne serait pas partagé avec les salariés... ? ça peut paraitre stupide comme ça, oui le patron prend un risque sur ses investissements, mais les salariés en prennent aussi en se formant à un travail dont on aura peut-être plus besoin par la suite... pourquoi partir du principe qu’il n’y a que l’investisseur qui prend un risque ? vous pouvez m’expliquer ?
Non c’est pas bête. On peut dire que le salarié à sa manière diffère une consommation immédiate pour investir dans une formation. Il s’agit donc d’un risque qu’il prend. Soit il trouve un travail et son risque sera rémunéré par un salaire, ou alors il a pris un mauvais risque (ex : il a étudié l’histoire de l’art médiéval hongrois) et ne peut pas rentabiliser son investissement (du moins monétairement). En fait toutes nos actions comportent une part de risque entre 0 et 1, même le fait de prendre sa voiture pour aller au travail , ces décisions sont prises à la suite d’un calcul individuel plus ou moins informé. Pour ce qui est du capitaliste c’est la même chose, il peut très bien se tromper si l’affaire s’avère non rentable et même perdre tout son investissement initial. Le salarié ne prend aucun risque en vendant sa force de travail, il reçoit un salaire, de toute façon.
Puis vous réfutez la baisse tendancielle du taux de profit en vous appuyant sur la croissance des 50 dernières années... d’accord, mais vous occultez complètement l’augmentation de l’endettement et l’amélioration de l’accès au crédit ??
Le système monétaire actuel comporte d’importants défauts, la planification des taux d’intérêt, à des niveaux bien en deçà de ce que le marché libre autoriserait, encourage l’endettement et décourage l’épargne. Au final il s’agit d’un détournement de richesse à l’origine d’une financiarisation excessive de l’économie et de bulles de malinvestissements.