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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Le Capital de Marx en Manga, traduction et préface par O. Besancenot

Le Capital de Marx en Manga, traduction et préface par O. Besancenot

Il y a deux ans, quand l’éditeur japonais East Press a sorti Le Capital de Karl Marx en manga, personne ne s’attendait a un tel succès. Mais avec la crise, on estime que l’ouvrage ainsi rénové a beaucoup fait pour la renaissance du parti communiste japonais. Aujourd’hui, il sort en France, chez Soleil Manga, augmenté d’une préface d’OLIVIER BESANCENOT.




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22 réactions à cet article    


  • 6 votes
    coincoin 25 janvier 2011 20:20

    Le journaliste très compétent : "vous avez une maîtrise d’histoire"... il n’a pas seulement une licence plutôt ? (voir la source ici par ex. http://fr.wikipedia.org/wiki/Besancenot#cite_note-Entretien_d.27embauche-2 °). Et olivier acquiesce...

    Mais le plus choquant, vraiment choquant, est à 7:20 : "j’ai connu la chute du mur de Berlin"..." les occidentaux voyaient ça d’un bon œil" => insinue t il que c’était une mauvaise chose ?? Ou bien est-ce le fait que ce soit une révolution libérale, comme en france en 1789, qui l’interpelle ? 

    Et à la fin, une citation de Marx : "celui qui ne connait pas l’histoire est condamné à la revivre" ; il n’a pas étudié l’histoire des pays communistes ? La violence de ces régimes ? Les millions de morts, de sacrifiés au nom d’une société plus "juste" ?

    Bref, un jour, en France, on considérera l’extrême gauche comme l’extrême droite, le nazisme comme le communisme. Interrogeons nous sur l’interdiction du parti communiste/parti nazi en Allemagne... Lutte des races, lutte des classes, même combat ! 


    • 5 votes
      iakin 25 janvier 2011 21:29

      Ce que vous dites n’a aucun sens....

      Hitler et Staline était tout deux des dictateurs monstrueux et totalitaires, donc marxisme-léninisme = nazisme, fascisme = communisme, et donc aujourd’hui en France extrême-gauche = extrême-droite ?

      C’est ça votre raisonnement ?
      Et vous reprochez à d’autres d’être des quiches en histoire ?


    • 1 vote
      Mr.Knout Mr.Kout 25 janvier 2011 21:51

      Encore un qui roule pour les libéraux ro ro ? :

       "...une révolution libérale, comme en France en 1789..."

      Pour faire une rime,plus réducteur tu meurt !
      Si la révolution française n’était à la base que libérale,les anglais l’aurait acclamés
      e....
      La chute du mur qui à permis à une oligarchie d’accéder au pouvoir etait....libérale ?


    • 3 votes
      coincoin 26 janvier 2011 00:28

      Non, je procède à une analyse un plus "poussée", je fais un parallèle. Un lutte contre l’oppression du peuple par les juifs (principalement, Hitler disait "la juiverie internationale et ses complices sont responsables de tous les maux") et l’autre contre la bourgeoisie. 

      Les deux, juifs et bourgeoisie, ont une définition assez vague.

      Les deux divisent les peuples (allemand "de souche" contre allemand "étranger", russe riche contre russe pauvre etc.).

      Les deux idéologies sont extrêmes (extorsion des biens par l’état, extermination de la partie "dérangeante" du peuple).

      Les deux prétendent que les conflits de l’Histoire sont dus à la lutte des classes/races.

      Les deux sont fondés sur de bons sentiments et sont convaincants en temps de crise économique.

      etc. etc.


    • 2 votes
      coincoin 26 janvier 2011 00:34

      La révolution française est bien une révolution libérale. Tu peux aller voir les explications ici : http://archives.contrepoints.org/La-logique-liberale-de-la.html

      Et pour la chute du mur, je ne vois pas qui y serait défavorable, à part quelques privilégiés du régimes... Il n’y pas d’oligarchie, de grand complot etc. C’est encore là un point commun avec le nazisme (le complot juif blabla). Rappelons à nos amis communistes qui est le premier parti ouvrier de France... 


    • 2 votes
      iakin 26 janvier 2011 04:35

      J’espérais que vous me donneriez des raisonnements, voir des pistes pour approfondir un peu la question.

      Parce que dans la logique marxiste, la lutte des classes n’est pas le processus qu’il faudrait, dans l’idéal, instaurer pour se débarrasser des bourgeois, mais au contraire un processus permanent, accentué par le capitalisme, et auquel il faut mettre un terme.
      D’où ensuite les thèses révolutionnaires, ou réformistes, qui promettent de réaliser un jour la société sans classe. Sans classe aucune, ni bourgeoise, ni prolétarienne.

      Au contraire, dans la logique de la lutte des races, une catégorie de personne se pense comme plus légitime qu’une autre pour vivre sur un territoire donné, et la lutte qui consiste à éliminer l’autre, ou plus simplement à le repousser en dehors des frontières, résoudra le problème.

      Donc vous voyez bien que ce vous dites n’a pas de sens.

      Parce que si vous vous arrêtez seulement à faire un parallèle, on peut en faire d’autres à la même sauce...
      Si vous en êtes là, pourquoi ne pas dire que la faim dans le monde et la fin du monde c’est aussi un peu la même chose, par exemple ?


    • 3 votes
      Mr.Knout Mr.Kout 26 janvier 2011 11:27

      Vous êtes bien un libéral donc,
      Pour info contrepoint n’est pas considéré comme une revue historique sérieuse mais bien l’outil de propagande d’une ideologie qui nous mène au pire..
      Un libéral peut bien me répéter mille fois que la révolution française est libérale,s’il ne met aucune nuances c’est bien qu’il parle de son idéologie pas de notre histoire.

      Sinon toujours le même culte dans votre église ?
      "L’homme riche sans contrainte amène le bonheur de tous"

      ça aussi l’histoire nous le prouve,hein ?


    • vote
      FrenchDissent FrenchDissent 26 janvier 2011 21:51

      La révolution française est libérale dans une certaine mesure (1789, DDHC), proto-socialiste dans l’autre (1793, la Terreur). Elle fut libérale jusqu’à ce que les révolutionnaires décident de faire de l’état-nation l’unique cadre d’expression de la liberté. Des intellectuels comme Edmund Burke ont mis les anglais en garde contre les dangers du tabula rasa révolutionnaire qui a fait nous farcir Napoléon. 


    • vote
      coincoin 27 janvier 2011 14:00

      Merci French D., c’était la nuance que je voulais apporter.

      Elle fut libérale au début, dans l’âme, mais cela ne s’est pas concrétisé dans la réalisation. Liberté, égalité (des droits, et non des biens), c’est ce qu’il y a dans la DDHC de 1789.

      @iakin : une unification (forcée) des classes en une seule. "Au contraire, dans la logique de la lutte des races, une catégorie de personne se pense comme plus légitime qu’une autre pour vivre sur un territoire donné, et la lutte qui consiste à éliminer l’autre"

      Je ne vois toujours pas la différence... Une catégorie, le prolétariat, se pense légitime pour gouverner et éliminer l’autre catégorie, la bourgeoisie, de manière physique, comme dans les camps, ou bien en "redistribuant" leurs biens.


    • vote
      iakin 27 janvier 2011 22:12

      @ coincoin

      Et bien que voulez-vous que je vous dise... vous vous faites une opinion par rapport à ce que vous avez vu à la télévision, où entendu dans une soirée arrosée, et ne voulez pas en démordre. Si vous ne voulez pas même faire un effort pour vous renseigner et vous apercevoir que le marxisme n’est pas une bête vision manichéenne de la société, il n’y donc rien à vous répondre sauf des choses qui vont dans le même sens que vos préjugés...
      Je ne suis même pas sûr que vous ailliez lu ce que j’ai écris, puisque vous répétez la même chose qu’avant.


    • vote
      iakin 28 janvier 2011 08:56

      Je vous cite Althusser dans la préface du Capital de l’édition de 1969 :
      "Ce que les intellectuels ont dans la tête à propos de la théorie marxiste, ce sont, à 90 % des idées fausses. Elles ont été exposées du vivant même de Marx, puis inlassablement répétées, sans aucun effort d’imagination notable. Ces idées fausses ont été fabriquées et défendues depuis un siècle par tous les économistes et idéologues bourgeois et petits-bourgeois pour « réfuter » la théorie marxiste.
      Ces idées n’ont eu aucun mal à « gagner » un large public, puisqu’il leur était, de par ses préjugés idéologiques antisocialistes et antimarxistes, « gagné » d’avance."

      En ce qui vous concerne, si vous voulez parler du marxisme, il va vous vous falloir déjà partir des fondamentaux et non de ce qui se raconte dans les cafés du commerce. La preuve c’est que comme n’importe quel gauchiste vous amalgamez la lutte économique des classes, que ceux-ci rêvent stupidement de voir tourner en guerre civile (ce qui ne pourrait avoir lieu qu’avec une "droite" profondément idiote et/ou cruelle), et la lutte politique, qui pour un marxiste peut tout à fait avoir lieu dans une nation républicaine et de manière démocratique.

      Lisez Marx, le Capital pour commencer, vous risquerez d’être surpris :
      http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/index.htm

      Ceci dit, je me doute bien que de toute manière si vous y jetez un œil, ça sera certainement pour n’y lire que ce que vous voulez bien comprendre, en déformant le texte pour essayer de le réfuter. Mais qui sait, peut-être que je me trompe et que vous ferez vraiment un effort.
      En tout cas, avec vos affirmations à l’emporte-pièce vous ne tromperez pas ceux qui s’intéressent au marxisme, aux yeux de qui vous passerez simplement pour un idiot. Vous n’arriverez à duper que ceux qui n’y connaissent rien.
      Donc c’est à vous de voir ce que vous voulez faire...


    • 8 votes
      NICIAS 25 janvier 2011 21:41

      Besancenot ?

      Ouai.....
      Dégage !

      • 2 votes
        FrenchDissent FrenchDissent 25 janvier 2011 22:20

        Les marxistes n’ont toujours pas entendu parlé de la subjectivité de la valeur, c’est dramatique. Merci TV5 de contaminer le monde avec des idées rétrogrades et violentes, qu’attendre d’autre d’une chaîne financée par la taxation.


        • 3 votes
          iakin 25 janvier 2011 23:14

          Et bien, au lieu d’aboyer, expliquez nous donc en quoi la subjectivité de la valeur a un impact sur la notion de plus-value et de baisse tendancielle du taux de profit...


        • 2 votes
          coincoin 26 janvier 2011 00:42

          Il existe, ou peut exister, suite au mécanisme du marché, une baisse du taux de profit. Mais ce même mécanisme ne mène pas à la chute du capitalisme, car le taux de profit baisse jusqu’à ce que le marché concerné n’attire plus personne (on appelle cela un marché mûr). Si jamais ce taux de profit baisse "trop", les entreprises seront découragées et fermeront, une à une, jusqu’à ce qu’une situation d’oligopole apparaisse et attire de nouveaux compétiteurs.

          Après il y a certains marchés où il y a un oligopole/monopole dit "naturel" du à la structure même du marché (principalement secteur des infrastructures). Dans ce cas l’état peut prendre possession du secteur ou le donner à une entreprise en l’imposant plus que dans les autres secteurs.

          Enfin gardons en mémoire qu’il existe une taille optimale pour chaque entreprise, et ce n’est pas la taille de l’Etat qui est optimale... Si ce n’était pas le cas, cad si l’augmentation de la taille d’une entreprise engendrait une augmentation du taux de profit, il y aurait un seul monopole qui couvrirait tous les secteurs. Comme ce n’est pas le cas, on en déduit qu’il y a une perte d’éfficience lorsque l’Etat, ou toute autre grande structure, gère des affaires (probleme d’information en général). C’est le cas dans la grande majorité des secteurs.


        • vote
          FrenchDissent FrenchDissent 26 janvier 2011 04:14

          Marx utilise la valeur-travail de Smith et Ricardo, la valeur objective d’un produit est égale à la quantité de travail incorporée dans son élaboration. Le prémisse est complètement foireux donc tout ce qui suit est bidon. Selon lui la valeur objective est le prix auquel le capitaliste va vendre le produit, le salaire qui rémunère la quantité de travail devrait donc correspondre à cette valeur objective, si il est inférieur c’est parce que le capitaliste lui vole une partie de son salaire légitime.


          En simple, la valeur d’échange d’un produit est déterminé par les préférences des acteurs du marchés, les préférences sont non seulement individuelles mais elles fluctuent également suivant les circonstances (ex : un verre d’eau n’a pas la même valeur pour une personne située en Bretagne ou au milieu du désert, ou suivant qu’elle ait déjà bu 10 verres ou non).

          Le travailleur donne sa force de travaille en échange d’un salaire, le capitaliste vend le produit au prix du marché, le profit (si il existe) rémunère la prise de risque et la préférence temporelle basse. Tout est échange et il y a échange car les gens ne valorisent pas les mêmes choses, chaque échange consenti correspond donc à un enrichissement mutuel.

          Pour ce qui est de la baisse tendancielle du taux de profit Marx s’appuie sur la concurrence parfaite, un autre concept moisi qu’il a piqué à Smith. Il suffit de regarder la courbe des 50 dernières années pour s’assurer que c’est n’importe quoi.

          Pour apprendre l’économie je conseille plutôt "Comment l’économie croit" d’Irwin Schiff, l’auteur purge actuelle 13 ans de prisons pour désobéissance fiscale à la mafia fédérale.

        • 1 vote
          iakin 26 janvier 2011 05:37

          @ coincoin

          Je crois que vous n’avez pas compris la notion de baisse du taux de profit...

          Dans une concurrence non régulée entre entreprises, celles-ci sont incitées à baisser les salaires, à produire plus, et à investir plus. Or avec la nécessité d’augmenter l’investissement, les salaires baissent plus vite que les prix, donc on diminue la consommation. Si on ne trouve pas de nouveaux marchés, où si on ne facilite pas l’accès au crédit, on en arrive à une crise de surproduction, d’où chômage de masse, émeutes, crise politique et tout le tintouin.

          Vous, vous dites qu’il n’y a pas de problème quand un marché est mûr car "les entreprises seront découragées et fermeront". Oui, seulement c’est justement à ce moment là que les salariés se rendent compte qu’il y a une contradiction entre l’intérêt de l’entreprise et le leur.
          Et selon vous, cela ne pose pas de problème...

          @ FrenchDissent

          Merci pour ces infos.

          En somme, vous réfutez l’idée de "valeur objective" et trouvez celles de valeur d’usage/valeur d’échange plus pertinentes.
          Seulement cela ne change pas grand chose à la notion de plus-value, c’est juste que ce que les marxistes voient comme une spoliation, vous vous le voyez comme une rémunération de la prise risque.
          Mais du coup, je me demande : pourquoi cette rémunération du risque ne serait pas partagé avec les salariés... ? ça peut paraitre stupide comme ça, oui le patron prend un risque sur ses investissements, mais les salariés en prennent aussi en se formant à un travail dont on aura peut-être plus besoin par la suite... pourquoi partir du principe qu’il n’y a que l’investisseur qui prend un risque ? vous pouvez m’expliquer ?

          Puis vous réfutez la baisse tendancielle du taux de profit en vous appuyant sur la croissance des 50 dernières années... d’accord, mais vous occultez complètement l’augmentation de l’endettement et l’amélioration de l’accès au crédit ??


        • vote
          FrenchDissent FrenchDissent 26 janvier 2011 21:33

          Merci pour ces infos.
          De rien !


          Seulement cela ne change pas grand chose à la notion de plus-value, c’est juste que ce que les marxistes voient comme une spoliation, vous vous le voyez comme une rémunération de la prise risque.
          La valeur-travail est la pierre angulaire de la théorie marxiste, on la retire, tout s’écroule. Si le prix de vente du produit en réalité n’a pas à correspondre pas à la quantité de travail incorporé, il n’y a pas de vol.

          Mais du coup, je me demande : pourquoi cette rémunération du risque ne serait pas partagé avec les salariés... ? ça peut paraitre stupide comme ça, oui le patron prend un risque sur ses investissements, mais les salariés en prennent aussi en se formant à un travail dont on aura peut-être plus besoin par la suite... pourquoi partir du principe qu’il n’y a que l’investisseur qui prend un risque ? vous pouvez m’expliquer ?
          Non c’est pas bête. On peut dire que le salarié à sa manière diffère une consommation immédiate pour investir dans une formation. Il s’agit donc d’un risque qu’il prend. Soit il trouve un travail et son risque sera rémunéré par un salaire, ou alors il a pris un mauvais risque (ex : il a étudié l’histoire de l’art médiéval hongrois) et ne peut pas rentabiliser son investissement (du moins monétairement). En fait toutes nos actions comportent une part de risque entre 0 et 1, même le fait de prendre sa voiture pour aller au travail , ces décisions sont prises à la suite d’un calcul individuel plus ou moins informé. Pour ce qui est du capitaliste c’est la même chose, il peut très bien se tromper si l’affaire s’avère non rentable et même perdre tout son investissement initial. Le salarié ne prend aucun risque en vendant sa force de travail, il reçoit un salaire, de toute façon.


          Puis vous réfutez la baisse tendancielle du taux de profit en vous appuyant sur la croissance des 50 dernières années... d’accord, mais vous occultez complètement l’augmentation de l’endettement et l’amélioration de l’accès au crédit ??
          Le système monétaire actuel comporte d’importants défauts, la planification des taux d’intérêt, à des niveaux bien en deçà de ce que le marché libre autoriserait, encourage l’endettement et décourage l’épargne.  Au final il s’agit d’un détournement de richesse à l’origine d’une financiarisation excessive de l’économie et de bulles de malinvestissements.

        • 1 vote
          iakin 27 janvier 2011 06:37

          La valeur-travail est la pierre angulaire de la théorie marxiste, on la retire, tout s’écroule. Si le prix de vente du produit en réalité n’a pas à correspondre pas à la quantité de travail incorporé, il n’y a pas de vol.
          Merci, je comprend mieux ce que vous vouliez dire.
          Vous définiriez donc aussi le salaire d’un travailleur par un équilibre entre l’offre et la demande...

          Le système monétaire actuel comporte d’importants défauts, la planification des taux d’intérêt, à des niveaux bien en deçà de ce que le marché libre autoriserait, encourage l’endettement et décourage l’épargne.
          Vous avez des idées de ce qui permettrait d’éviter cela ?
          Si je prend l’exemple de la crise des subprimes, ça me semble complètement idéaliste de croire que dans des cas pareils les banques et les Etat continuaient à prôner le libre marché, prendraient le risque de la crise systémique et ne chercheraient pas à réguler les taux des prêts interbancaires...


        • vote
          FrenchDissent FrenchDissent 28 janvier 2011 07:30
          Il faut adosser la monnaie à une contrepartie physique. La monnaie est une marchandise qui permet les échanges et la division du travail. Historiquement il s’agit de l’or, on peut aussi imaginer un panier de métaux précieux. La monnaie fiduciaire est une perversion complète, l’argent est créé sans richesse correspondante, la richesse est détournée vers ceux qui bénéficient  en premier de l’argent nouvellement créé (banques, complexe militaro-industriel, toutes les entreprises connectées au pouvoir politique). Idéalement on supprime les banques centrales qui n’ont été crées que pour satisfaire des intérêts particuliers et collectiviser des risques privés (Napoléon en France, JP Morgan et Rockefeller aux US) et on créé un système de free banking où chaque banque est responsable de ses émissions monétaires. 

          Dans un tel système le taux d’intérêt est régulé par le niveau d’épargne et la demande de crédit : si les gens épargnent au lieu de faire des crédits, le prix du crédit diminue. Si au contraire les gens font pleins de crédit alors le taux d’intérêt augmente : il ne reste pas à 1% pendant des années comme avec le système actuel.

          Tant que le système monétaire n’est pas réformé toutes les réglementations sont des blagues.

          Il y a pleins de ressources sur le sujet, par exemple :
          Sur les cycles économiques :
          http://herve.dequengo.free.fr/Mises/Articles/TACE.htm (admirez l’actualité de cet article écrit en 1936)

          Le cas de l’euro :

          Le cas de la Fed :

        • vote
          iakin 28 janvier 2011 09:50

          Merci encore, je vais jeter un œil sur tout ça.

          En attendant, je vous suis assez bien sur la perversion de la monnaie fiduciaire, et la collectivisation des risques privés par les banques centrales.
          Mais je rappelle tout de même que dans les théories marxistes, cette financiarisation de l’économie s’explique par des décisions politiques qui visent à contre-balancer la baisse tendancielle du taux de profit du système capitaliste, lorsque celui-ci n’y parvient pas par une logique impérialiste.

          D’ailleurs il me semble (je ne suis pas très au point là-dessus) que dans un système de "free banking" (terme que je trouve un peu étrange, puisqu’il faudrait pour cela inventer les moyens politiques d’empêcher la centralisation des banques) se succèderait donc des moments de croissance et des moments de décroissance. Seulement ces derniers ne manquent pas de provoquer de graves désordres économiques et sociaux, car si toutes les classes sociales acceptent assez bien le système capitaliste quand celui-ci améliore leur situation, elles ne manquent pas de le refuser en bloc ou de le pervertir dans le cas contraire.
          Donc à priori, ça ne suffit pas à faire un système stable. Mais je vais continuer à me renseigner sur ces sujets.

          Si je peux me permettre une dernière question, il y a un parti politique qui, à votre sens, défend ce système économique que vous mettez en avant ?


        • vote
          FrenchDissent FrenchDissent 28 janvier 2011 23:00

          il faudrait pour cela inventer les moyens politiques d’empêcher la centralisation des banques

          Pas besoin, ce n’est pas un problème qu’une monnaie devienne monopolistique. Le problème réside dans le monopole légal et les barrières à l’entrée. C’est comme n’importe quel service, si il se dégrade trop les gens souhaitent changer de fournisseurs, on trouve alors des capitalistes avides d’argents pour fournir un service similaire sur le marché.
          La Fed est une banque privée mais qui a un monopole dont elle ne pourrait bénéficier sans la force du gouvernement. 


          se succèderait donc des moments de croissance et des moments de décroissance. 
          La récession s’explique par de mauvais investissements qu’il s’agit de supprimer car ils ne correspondent à aucune demande réelle. Sans monnaie fiduciaire il y aurait quand même des crises car c’est dans la nature de l’homme de faire des erreurs. Néanmoins ,sans l’euphorie du crédit abondant, ces entrepreneurs/capitalistes n’auraient pas les moyens de persister dans leur erreur. L’aléa moral introduit pas la banque centrale en tant que prêteur de dernier recours n’existerait plus et il serait impossible de relancer la bulle à l’aide des plans keynésiens financés par la presse à billets.

          En France de Gaulle était favorable à l’étalon-or. Marine Le Pen se dit favorable à l’étalon-or mais elle n’a pas l’air de bien comprendre les implications, je ne sais si cette mesure est dans le programme du FN. Aux Etat-Unis Ron Paul est favorable à un système de banques libres.


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