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Commentaire de poetiste

sur L'acharnement politico-médiatique sur Tariq Ramadan


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poetiste 20 février 2011 10:37

@ffi

Quand les musulmans auront compris d’un point de vue historique, philosophique et psychologique ce qui s’est passé lors de l’hégire, à partir de 622 après Jésus Christ, ils ne ratiocineront plus pour tenter de démontrer l’universalité de leur politique.

Car il s’agit bien d’une doctrine politique qui joue sur la croyance pour asseoir son pouvoir. Les chiites ont même un « parti de Dieu » : Esbollah. 

Le Coran est appropriation et contestation.

Ce qui est étrange, c’est que Mohamed le Koraïchite s’offusquait de l’idolâtrie de ses contemporains et qu’il avait glané sur les marchés de Médine tout ce que les prêcheurs de l’époque, Juifs et Chrétiens, pouvaient enseigner.

A partir de là il s’est constitué en stratège politique génial et sans merci. Trois communautés juives ont été purement et simplement éliminées du jour où il est entré à la Mecque, qu’il y a été admis par son mariage avec Memouna, une des quatorze femmes de sa vie.

Voltaire disait de lui : « le génial imposteur ».

Autre curiosité : les musulmans qui ne sont pas censés représenter des images, en raison de cette lutte primordiale contre l’idolâtrie, exposent leurs chefs religieux sur les murs des villes.

Donc, la personnalisation est extrême et l’identité relative à la croyance plutôt qu’à la foi est l’idolâtrie toujours répandue dans l’Islam. (La chrétienté n’y échappe pas non plus !).

Ni distinction entre la foi et la religion, ni distinction entre la religion et la politique. Le nombre reste le confort, le refuge quand la foi n’est pas personnelle et si l’on ne comprend pas que c’est l’instinct grégaire qui dicte ça, on n’a rien compris à l’animal mammifère omnivore qu’est l’homme.

En ce cas, le sens profond de la crucifixion ne peut être entendu. D’où la méprise sur le sens du martyre chez les kamikazes en cette croyance.

Il va sans dire que la collusion politico-religieuse confine au prosélytisme et à l’expansionnisme, voire à la guerre.

Quelle que soit la légende fondatrice d’une civilisation, celle-ci peut être florissante, admirable et l’art et la science se conforment à ce qu’elle dicte. Cette légende vient aussi servir le pouvoir de bons nombres de tyranneaux qui savent user des peurs que suscitent ces croyances.

J’approuve donc ton analyse « ffi ». J’ai des amis musulmans : je ne leur demande pas de me prendre pour un ennemi parce que leur croyance est complètement étrangère à ma conception des choses. S’ils savent rester fraternels, c’est qu’ils sont des hommes de bonne volonté et c’est bien là l’essentiel, l’essence du ciel.

 


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