@ffi
Quand les musulmans auront
compris d’un point de vue historique, philosophique et psychologique ce qui
s’est passé lors de l’hégire, à partir de 622 après Jésus Christ, ils ne
ratiocineront plus pour tenter de démontrer l’universalité de leur politique.
Car il s’agit bien d’une doctrine
politique qui joue sur la croyance pour asseoir son pouvoir. Les chiites ont
même un « parti de Dieu » : Esbollah.
Le Coran est appropriation et
contestation.
Ce qui est étrange, c’est que
Mohamed le Koraïchite s’offusquait de l’idolâtrie de ses contemporains et qu’il
avait glané sur les marchés de Médine tout ce que les prêcheurs de l’époque,
Juifs et Chrétiens, pouvaient enseigner.
A partir de là il s’est constitué
en stratège politique génial et sans merci. Trois communautés juives ont été
purement et simplement éliminées du jour où il est entré à la Mecque, qu’il y a
été admis par son mariage avec Memouna, une des quatorze femmes de sa vie.
Voltaire disait de lui :
« le génial imposteur ».
Autre curiosité : les musulmans
qui ne sont pas censés représenter des images, en raison de cette lutte
primordiale contre l’idolâtrie, exposent leurs chefs religieux sur les murs des
villes.
Donc, la personnalisation est
extrême et l’identité relative à la croyance plutôt qu’à la foi est l’idolâtrie
toujours répandue dans l’Islam. (La chrétienté n’y échappe pas non
plus !).
Ni distinction entre la foi et la
religion, ni distinction entre la religion et la politique. Le nombre reste le
confort, le refuge quand la foi n’est pas personnelle et si l’on ne comprend
pas que c’est l’instinct grégaire qui dicte ça, on n’a rien compris à l’animal
mammifère omnivore qu’est l’homme.
En ce cas, le sens profond de la
crucifixion ne peut être entendu. D’où la méprise sur le sens du martyre chez les
kamikazes en cette croyance.
Il va sans dire que la collusion
politico-religieuse confine au prosélytisme et à l’expansionnisme, voire à la
guerre.
Quelle que soit la légende
fondatrice d’une civilisation, celle-ci peut être florissante, admirable et l’art
et la science se conforment à ce qu’elle dicte. Cette légende vient aussi
servir le pouvoir de bons nombres de tyranneaux qui savent user des peurs que
suscitent ces croyances.
J’approuve donc ton analyse
« ffi ». J’ai des amis musulmans : je ne leur demande pas de me
prendre pour un ennemi parce que leur croyance est complètement étrangère à ma
conception des choses. S’ils savent rester fraternels, c’est qu’ils sont des
hommes de bonne volonté et c’est bien là l’essentiel, l’essence du ciel.