Bizarre ... une 1er vidéo qui dénonce la stigmatisation des musulmans et deux vidéos suivante qui stigmatisent les musulmans... sa ressemble a de la manipulation (qui ne peut marcher que sur un petit cerveaux....)
Bref voici un texte sur le féminisme qui ferra la contradiction a Anne (dernière video)
Élisabeth Badinter ose se dire féministe, alors
qu’elle est, non pas même (comme le disent certains féministes
modernes) l’incarnation d’un féminisme dépassé,
mais bien la quintessence de la phallocratie la plus noire et la plus
pernicieuse.
Suprêmement noire parce que les
phallocrates "standards" se contentent, eux, de clamer la
supériorité masculine intrinsèque, ce qui fait
que la femme, quoi qu’elle fasse, est inférieure et le reste,
point.
Pour Badinter, en revanche, la femme n’est pas inférieure
par nature, mais le devient du fait qu’elle allaite, dort avec ses
enfants, fait passer sa vie de famille avant sa carrière ou
lave des couches.
Pour Badinter, la femme peut être aussi
bien que l’homme, à condition de se comporter selon des
critères exclusivement virils (carriérisme, recherche
du pouvoir et de la reconnaissance publique, etc.). En faisant
autrement, en n’agissant pas comme si elle voulait faire croire
qu’elle est un mec comme les autres, elle se rabaisse au rang de
chimpanzé. Certes, il y a des degrés dans son mépris,
la guenon absolue est celle qui reste chez elle pour élever
ses marmots, mais il est clair que celle qui travaille sans aller
"jusqu’au bout" de ses possibilités de carrière,
parce qu’elle tient à rentrer assez tôt le soir pour
passer un peu de temps avec ses enfants plutôt que de prendre
une nounou à domicile chargée d’aller les chercher à
l’école et de tout gérer jusqu’au coucher inclus, n’est
pas très loin derrière sur la liste des individus en
voie de déshumanisation. C’est pire donc que la phallocratie
de base, puisque c’est une phallocratie qui n’admet même pas
que la femme qui décide d’agir en mère soit encore un
membre de l’espèce humaine.
Et suprêmement
pernicieuse, parce qu’elle prétend s’exprimer au nom du droit
de la femme alors qu’elle ne fait que conchier tout ce qui chez la
femme n’est pas recherche de virilité.
Je note une
fois de plus au passage que dans cette glorification de la femme-mec,
l’enfant ne fait tout simplement pas partie du décor. Il est
une contingence matérielle comme une autre, qu’on règle
à l’aide d’une noria de nounous, comme on règle la
paperasse inévitable en embauchant une noria de secrétaires.
Or, non, l’enfant n’est pas une contingence matérielle. Il est
un être humain qui a beaucoup à offrir, et qui doit
aussi beaucoup recevoir pour devenir un jour un adulte équilibré
et épanoui. L’enfant a des besoins, c’est un fait. Et le plus
drôle, c’est que sa mère a les mêmes... La nature,
pour les chimpanzés comme pour les homo sapiens sapiens, n’est
pas si mal faite.
Entendons-nous bien, je crois profondément
que chacun a en soi une part masculine et une part féminine,
et que toute caricature mise à part, il y a des femmes qui ont
besoin, pour être bien dans leurs baskets (ou leurs escarpins),
de travailler à l’extérieur : il y a des femmes qui
aiment leur boulot, et c’est tant mieux.
Je remarque quand même
que parmi toutes les femmes que je connais qui aiment bosser à
l’extérieur, la plupart ont un travail épanouissant
dans lequel prédomine la sensation d’utilité à
l’autre, l’impression qu’elles apportent quelque chose, qu’elles
rendent service à des gens ou leur ouvrent des perspectives...
Rares sont celles qui cherchent avant tout à "être
n°1", à "gagner plus que le voisin", etc.
Mais bon, que certaines fassent leurs les valeurs du machisme
capitaliste et veuillent à tout prix être "pédégère
ou rien", en soi, ça ne me dérange pas. Ce qui me
dérange, en revanche, c’est que, faisant preuve de si peu
d’humanité, elles s’arrogent le droit de me balancer à
la figure, soi-disant au nom du respect dû aux femmes, que je
ne suis pas un être humain...
Je ne suis pas maquillée, dommage pour L’Oréal...
Je n’ai rien contre les chimpanzés... moi, quand j’appelle
mes enfants "mes primatounets", c’est en hommage à
leurs compétences innées, par exemple s’agissant de
s’accrocher à moi avec leurs quatre membres,et de trouver la
position où "ça tient" alors que je n’ai même
plus une fourrure décente dans laquelle emmêler ses
orteils de ouistiti junior. Cependant, je doute sincèrement
que, dans la bouche de Badinter, on puisse prendre le terme
"chimpanzé" comme un éloge...
Oui, je
suis femme, et non chimpanzé. Et être biologique aussi,
pas pur esprit. Mammifère, et mère. Oui, j’ai mis mon
fils au monde chez moi sans anesthésie (et c’était
fabuleux !) ; oui, j’allaite mes enfants, et le ferai aussi longtemps
que ça nous conviendra (hélas pour Nestlé,
client de Publicis) ; oui, mes enfants mangent du fait maison, et pas
des petits pots (hélas pour N... oh, pardon, je l’ai déjà
dit) ; oui, nos enfants dorment dans notre lit, aussi longtemps que
cela nous convient ; oui, je porte mes enfants en écharpe,
aussi longtemps que ça nous convient (hélas pour Bébé
Confort, client de LM Y&R, concurrent de Publicis) ; oui, je lave
les couches (enfin, non, ma machine les lave pour moi, hélas
pour Pampers, client de je ne sais qui) ; oui, j’élève
mes enfants, et je travaille chez moi.
Je suis éditrice,
pas maquillée (dommage pour L’Oréal, client de
Publicis), écologiste, féministe (c’est-à-dire
humaniste, avant tout, car la vraie libération de la femme,
c’est la libération de l’homme aussi, celle de l’Homme !) et
libre. Libre de concilier tout ce qui me tient à coeur sans
faire souffrir mes enfants pour autant. Libre de faire des choix que
Badinter et consorts réprouvent sans chercher à les
comprendre, uniquement parce qu’elles n’ont pas fait les mêmes
il y a trente ou quarante ans...