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Commentaire de bili

sur Le PS et l'islam : "une attitude suicidaire" ?


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bili 14 mars 2011 11:27

Bizarre ... une 1er vidéo qui dénonce la stigmatisation des musulmans et deux vidéos suivante qui stigmatisent les musulmans... sa ressemble a de la manipulation (qui ne peut marcher que sur un petit cerveaux....)
Bref voici un texte sur le féminisme qui ferra la contradiction a Anne (dernière video)

Élisabeth Badinter ose se dire féministe, alors qu’elle est, non pas même (comme le disent certains féministes modernes) l’incarnation d’un féminisme dépassé, mais bien la quintessence de la phallocratie la plus noire et la plus pernicieuse.

Suprêmement noire parce que les phallocrates "standards" se contentent, eux, de clamer la supériorité masculine intrinsèque, ce qui fait que la femme, quoi qu’elle fasse, est inférieure et le reste, point.
Pour Badinter, en revanche, la femme n’est pas inférieure par nature, mais le devient du fait qu’elle allaite, dort avec ses enfants, fait passer sa vie de famille avant sa carrière ou lave des couches.
Pour Badinter, la femme peut être aussi bien que l’homme, à condition de se comporter selon des critères exclusivement virils (carriérisme, recherche du pouvoir et de la reconnaissance publique, etc.). En faisant autrement, en n’agissant pas comme si elle voulait faire croire qu’elle est un mec comme les autres, elle se rabaisse au rang de chimpanzé. Certes, il y a des degrés dans son mépris, la guenon absolue est celle qui reste chez elle pour élever ses marmots, mais il est clair que celle qui travaille sans aller "jusqu’au bout" de ses possibilités de carrière, parce qu’elle tient à rentrer assez tôt le soir pour passer un peu de temps avec ses enfants plutôt que de prendre une nounou à domicile chargée d’aller les chercher à l’école et de tout gérer jusqu’au coucher inclus, n’est pas très loin derrière sur la liste des individus en voie de déshumanisation. C’est pire donc que la phallocratie de base, puisque c’est une phallocratie qui n’admet même pas que la femme qui décide d’agir en mère soit encore un membre de l’espèce humaine.

Et suprêmement pernicieuse, parce qu’elle prétend s’exprimer au nom du droit de la femme alors qu’elle ne fait que conchier tout ce qui chez la femme n’est pas recherche de virilité.

Je note une fois de plus au passage que dans cette glorification de la femme-mec, l’enfant ne fait tout simplement pas partie du décor. Il est une contingence matérielle comme une autre, qu’on règle à l’aide d’une noria de nounous, comme on règle la paperasse inévitable en embauchant une noria de secrétaires. Or, non, l’enfant n’est pas une contingence matérielle. Il est un être humain qui a beaucoup à offrir, et qui doit aussi beaucoup recevoir pour devenir un jour un adulte équilibré et épanoui. L’enfant a des besoins, c’est un fait. Et le plus drôle, c’est que sa mère a les mêmes... La nature, pour les chimpanzés comme pour les homo sapiens sapiens, n’est pas si mal faite.

Entendons-nous bien, je crois profondément que chacun a en soi une part masculine et une part féminine, et que toute caricature mise à part, il y a des femmes qui ont besoin, pour être bien dans leurs baskets (ou leurs escarpins), de travailler à l’extérieur : il y a des femmes qui aiment leur boulot, et c’est tant mieux.
Je remarque quand même que parmi toutes les femmes que je connais qui aiment bosser à l’extérieur, la plupart ont un travail épanouissant dans lequel prédomine la sensation d’utilité à l’autre, l’impression qu’elles apportent quelque chose, qu’elles rendent service à des gens ou leur ouvrent des perspectives... Rares sont celles qui cherchent avant tout à "être n°1", à "gagner plus que le voisin", etc. Mais bon, que certaines fassent leurs les valeurs du machisme capitaliste et veuillent à tout prix être "pédégère ou rien", en soi, ça ne me dérange pas. Ce qui me dérange, en revanche, c’est que, faisant preuve de si peu d’humanité, elles s’arrogent le droit de me balancer à la figure, soi-disant au nom du respect dû aux femmes, que je ne suis pas un être humain...

Je ne suis pas maquillée, dommage pour L’Oréal...

Je n’ai rien contre les chimpanzés... moi, quand j’appelle mes enfants "mes primatounets", c’est en hommage à leurs compétences innées, par exemple s’agissant de s’accrocher à moi avec leurs quatre membres,et de trouver la position où "ça tient" alors que je n’ai même plus une fourrure décente dans laquelle emmêler ses orteils de ouistiti junior. Cependant, je doute sincèrement que, dans la bouche de Badinter, on puisse prendre le terme "chimpanzé" comme un éloge...

Oui, je suis femme, et non chimpanzé. Et être biologique aussi, pas pur esprit. Mammifère, et mère. Oui, j’ai mis mon fils au monde chez moi sans anesthésie (et c’était fabuleux !) ; oui, j’allaite mes enfants, et le ferai aussi longtemps que ça nous conviendra (hélas pour Nestlé, client de Publicis) ; oui, mes enfants mangent du fait maison, et pas des petits pots (hélas pour N... oh, pardon, je l’ai déjà dit) ; oui, nos enfants dorment dans notre lit, aussi longtemps que cela nous convient ; oui, je porte mes enfants en écharpe, aussi longtemps que ça nous convient (hélas pour Bébé Confort, client de LM Y&R, concurrent de Publicis) ; oui, je lave les couches (enfin, non, ma machine les lave pour moi, hélas pour Pampers, client de je ne sais qui) ; oui, j’élève mes enfants, et je travaille chez moi.
Je suis éditrice, pas maquillée (dommage pour L’Oréal, client de Publicis), écologiste, féministe (c’est-à-dire humaniste, avant tout, car la vraie libération de la femme, c’est la libération de l’homme aussi, celle de l’Homme !) et libre. Libre de concilier tout ce qui me tient à coeur sans faire souffrir mes enfants pour autant. Libre de faire des choix que Badinter et consorts réprouvent sans chercher à les comprendre, uniquement parce qu’elles n’ont pas fait les mêmes il y a trente ou quarante ans...


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