Un mot sur les médecins.

Les français sont les plus gros consommateurs de médicaments par habitants au monde. Par exemple 3X plus d’antibiotiques que les allemands. Pas uniquement d’antidépresseurs comme on le dit parfois, c’est général.

Ceci est dû notamment à l’organisation de la médecine ambulatoire en France et au mode de rémunération (paiement à l’acte et non pas forfaitaire ou salarial) des médecins. Il en résulte une tendance à la sur-prescription, ce qui est mauvais et pour la santé ET pour les comptes de la branche assurance maladie de la sécu. Et pour le portefeuille tout court.

De par la demande induite qu’ils sont capables de créer chez le patient, les médecins sont capable de moduler leurs revenus. La corporation des médecins s’est toujours farouchement opposée à tout type de contrôle de l’Etat ou de la sécurité sociale.
Le résultat notamment c’est :
- des dépassements d’honoraires toujours plus important pour les spécialistes en particulier : les politiciens ont fait de l’électoralisme et ont ainsi plombé le porte feuille des français, et ont privilégié les spécialistes sur les généralistes, ce qui avec le numerus clausus va causer de gros problèmes dans les temps proches
- la liberté d’installation des médecins ce qui crée des abbérations en termes de nombre de médecin/habitant, par exemple un surnombre dans le sud. Cette concurrence accrue ne se règle pas par des honoraires moins importants mais par d’avantage de prescriptions...
etc.
- un système d’avantage orienté vers le curatif plutôt que la prévention.

Aussi il faut remettre en cause le lien volume de dépenses de santé dans le PIB et état de santé de la population. Il ne faut pas oublier que la santé dépend de multiples facteurs (habitudes alimentaires etc.).

Donc, il va falloir arrêter de faire des cadeaux aux médecins ET à l’industrie du médicament. Car dans les deux cas, leurs revenus dépendent du niveau de couverture de notre système de santé.
Mais bien sûr, étant donné que nous avons une classe politique nulle à chi**, la grande idée c’est plutôt d’augmenter franchises, le reste à charge, ce qui est abérant puisque c’est en grande partie l’offre qui détermine la demande...